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Mercredi 17 décembre 2008 à 15:54

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/ApreslaPluieleBeauTemps.jpgAprès la pluie, le beau temps - La Comtesse de Ségur.

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Lecture en ligne ici.


Pauvre Blaise.
François le bossu.
Quel amour d'enfant !.
Les malheurs de Sophie.
Nouveaux contes de fées.
L'auberge de l'Ange Gardien.






Quatrième de couverture : 

Geneviève est un coeur d'or : chacun trouve grâce à ses yeux. Même le cousin Georges, qui l'entraîne dans bien des bêtises, même M. Dormère, son oncle, qui a la faiblesse de trouver que Georges est le plus parfait des garçons. Car les coeurs sont aveugles parfois...


Mon avis : 

Voici un nouveau billet sur un roman de la comtesse de Ségur, l'un de mes préférés malgrè quelques élèments clichés et prévisibles, c'était une agréable lecture, comme toujours. 

Geneviève Dormère est une fille avec un coeur d'or et dotée d'une incroyable gentilesse. Malheureusement, ses qualités ne touchent pas son cousin Georges, et son oncle Mr Dormère, père de Georges, chez qui elle vit depuis la mort de ses parents. Georges accumule les bêtises et les méchancetées, et laisse accuser sa cousine, proftant de l'amour aveugle que Mr Dormère lui voût. Et ce dernier punit toujours sa nièce, sourd à ses explications, et place son fils sur un pied d'estale. Heureusement que Geneviève peut encore compter sur Pégalie, sa bonne ; Jacques, son ami d'enfance ainsi que d'autres amis. Puis, un brin d'espoir survient lorsque le dernier lien des parents de Geneviève : leur ancien domestique nègre Rame, la retrouve et décide de rester aux côtés de sa 'petite maîtresse' et lorsque Mlle Primerose décide de prendre en charge l'éducation de Geneviève et de la défendre contre toutes les injustices qu'elle subit, faisant en sorte que ses malheurs ne durent pas. Ne dit-on pas qu'après la pluie vient le beau temps ?

Fidèle à elle-même, la comtesse nous offre une histoire mettant en scène des enfants, soit pourris gâtés soit délaissés par certaines figures adultes, l'enfant délaissé vit une vie misérable mais il a des amis puis il rencontre des personnes qui vont l'aider à se sortir de cette situation malheureuse, les gentils triomphent, les méchants finissent par avoir une vie malheureuse, ils sont punis ou finissent par se repentir. Il y a des méchants et des gentils, la bonté des gentils est récompensé et la méchanceté des malhonnêtes est punie, c'est assez manichéen, tout est blanc ou noir. Ca peut être lassant ou agaçant si on a pas l'habitude, c'est stéréotypé. Geneviève est un peu trop bonne et sage pour être vraie mais elle est très humaine et sensible, attachante, trop bonne même, c'est sa faiblesse, heureusement qu'il y a Jacques et Primerose qui sont un peu plus rancunier et qu'ils savent quand trop c'est trop. Enfin, rappellons que les livres de la comtesse de Ségur prennent place au XIXème siècle, et que ses livres étaient aussi destinés à l'éducation des jeunes filles, on devait leur apprendre à être bonnes, sages, polies, de parfaites futures femmes et maman, les livres de Ségur montraient l'exemple : il faut être bon, sage, gentil ; la méchanceté et la bêtise sont punies.

Néanmoins, on a des personnages attachants, une sorte d'ôde à l'amitié et à la solidarité, une leçon de morale sur l'éducation des enfants, la faiblesse des parents. On maudit Georges et la faiblesse du père à l'égard du fils. Certains personnages sont drôles (Mlle Primerose est assez comique), attachants. Et de plus, c'est facile à lire, mais je conseillerai plutôt aux enfants de plus de neuf ans au cas-où.

Extrait : 

Mademoiselle Primerose : Je parie que M. Dormère va faire comme toujours ; il lui dira à la doucette : "Mon Georges, tu as eu tort. Tu me fais de la peine, mon ami. Je t'aime tant, mon petit Georges. Sois sage à l'avenir ; ne recommence pas, mon chéri". Et voilà la seule réprimande qu'il aura. Et moi je veux le punir. Je veux vous emmener chez Mme de Saint-Aimar pour qu'il ne nous trouve pas. Dépêchons-nous ; marchons un peu rondement ; il ne pourra pas nous trouver ; il n'osera pas aller chez les Saint-Aimar ; il cherchera, il pestera, il sera furieux ; ce sera une juste et trop légère punition de son horrible conduite.

Jacques trouva l'idée excellente et doubla le pas tout en encourageant Geneviève, qui s'apitoyait sur Georges. Mlle Primerose, enchantée de son invention pour punir Georges, marchait aussi vite qu'elle pouvait, et se retournait souvent pour voir si elle ne l'apercevait pas. Bientôt ils furent hors de vue et ils ne tardèrent pas à arriver à Saint-Aimar, où ils furent reçus avec des cris de joie : les enfants étaient très contents de voir Jacques et Geneviève.


Chapitre XIV. Seconde sortie de Georges et de Jacques.

Mercredi 17 décembre 2008 à 16:36

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/CharlieetlaChocolaterie.jpgCharlie et la Chocolaterie - Roald Dahl.

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L'auteur :

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Roald Dahl
, (13 septembre 1916 - 23 novembre 1990), était un écrivain gallois, auteur de romans et de nouvelles s'adressant aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Parmi ses oeuvres les plus connues, on peut citer Charlie et la chocolaterie, Matilda, James et la pêche géante, ou encore Sacrées sorcières...



Quatrième de couverture : 

Le métier de visseur de capuchons de tubes de dentifrice ne permettait pas à Mr Bucket de subvenir aux besoins de sa nombreuse famille : Mrs Bucket son épouse, grand-maman Joséphine et grand-papa Joe, grand-papa Georges et grand-maman Georgina. Sans oublier son fils Charlie dont le rêve le plus fou était de manger du chocolat ! Aussi, quelle ne fut pas l'émotion du jeune garçon en apprenant que Willy Wonka invitait cinq enfants à visiter sa merveilleuse chocolaterie, la plus célèbre du monde entier. Les cinq enfants qui découvriraient un ticket d'or caché dans cinq bâtons de chocolat...


Mon avis : 

C'est en visionnant le film tiré du livre que j'ai eu la révélation : non seulement, j'avais découvert le réalisateur producteur Tim Burton qui est sans doute un véritable génie dans le monde du cinéma, mais ce film m'a aussi permi de découvrir le monde merveilleux de Roald Dahl, cet auteur de littérature jeunesse que je en connaissais que de nom depuis le collège. Fascinée par le film, j'ai décidé de connaître le livre tiré du film et si le film est assez infidèle sur certains côtés, ça reste un excellent film... tiré d'un livre tout aussi excellent.

Résumons un peu l'histoire ! Charlie Bucket est un petit garçon de neuf ans, d'une famille pauvre et nombreuse comprenant ses parents et ses quatre grands-parents et lui-même. Il aime le chocolat plus que tout mais ne peut s'en offrir, manque d'argent, ce qui est difficile car dans la ville où il vit se trouve la très célèbre et étonnante chocolaterie de Willy Wonka pour qui Grand Papa Joe avait déjà travaillé. Justement, Willy Wonka permet un jour de faire visiter sa chocolaterie à cinq enfants et leurs parents, un jour de premier février, avec lui pour guide mais la condition étant celle de trouver un ticket d'or caché dans des emballages de barres chocolatées Wonka. Les quatre premiers enfants à avoir eu la chance de trouver un de ces tickets ne sont rien d'autres que des 'sales gamins pourris gâtés' pour reprendre les termes des grands-parents Bucket. Mais par chance, il se trouve que Charlie est celui qui trouve le dernier ticket d'or et c'est en compagnie de son grand-papa Joe que Charlie se rend à la chocolaterie Wonka, ce premier février. Une visite qui changera sans doute sa vie à jamais ! Seulement, il y a un 'mais' : dans l'usine, les enfants mal élévés seront punis par où ils auront péché...

Charlie et la chocolaterie est sans doute un grand classique dans la littérature jeunesse, mais un classique qui a vraiment mérité sa place dans le palmarès. Cette histoire se dévore littéralement (sans jeu de mot), c'est un vrai délice et on y passe un merveilleux moment de lecture, on s'y plonge avec plaisir et on le termine avec regret. C'est un excellent livre pour enfants qui peut tout aussi bien fasciner les plus grands. Une pure merveille. Les personnages sont attachants, en particulier Willy Wonka, chocolatier génial et loufoque. Il est adorable avec ses airs de gamin, il a juste l'esprit qu'il faut pour créer des confiseries de rêve. Une véritable usine utopique avec la cascade tout en chocolat, de l'herbe en sucre, des ouvriers comme des écureuils ou encore des Oompa-Loompas, des petits bohommes venus tout droit des jungles profondes, vénérant la graine de cacao, qui aiment rire... et chanter des chansons dès que l'occasion se présente (surtout quand un des enfants a des ennuis). C'est un fabuleux voyage qu'offre l'auteur dans une chocolaterie pas comme les autres.

Certes, ça peut paraître un peu caricatural avec les méchants enfants pourris gâtés qui sont punis à cause de leurs défauts, et le gentil et sage Charlie qui a sa fin heureuse, c'est assez moralisateur en fin de compte, rien d'étonnant à ce que ce soit un livre jeunesse, mais ça ne m'a pas bien gêné. Donc, personnages caricaturaux pour pas, les problèmes des protagonistes de l'histoire sont des problèmes qui peuvent toucher tout le monde, les rêves de Charlie doivent être ce à quoi rêvent les enfants je pense. Ce fabuleux voyage dans la chocolaterie fait rêver et rire (surtout les Oompa-Loompas). Et je pense que Willy Wonka doit sans doute être le personnage de l'histoire : drôle, divertissant, bien travaillé, il fait rêver avec toutes ses inventions et son usine merveilleuse : toutes ces descriptions sont féeriques, difficile de ne pas avoir une tablette de chocolat sous la main tout au long de la lecture ! Ce monde fantastique, utopique et féerique reste pour moi l'atout majeur du roman en plus du personnage de Willy Wonka : un génie un peu foufou et drôle.

Oui, c'est un livre de jeunesse, mais honnêtement, on ne s'en lasse jamais. On reste toujours un grand enfant parfois. En bref, c'est une histoire drôle, distrayante, originale, créative, avec une leçon de morale qui nous concerne tous. Les illustrations de Quentin Blake, qui plus est, rendent bien, je trouve, l'humeur et l'atmosphère du roman, ainsu que le ton de l'auteur.

Extrait : 

Charlie serrait très fort la vieille main noueuse de son grand-père. La tête lui tournait, tant il était ému. Tout ce qu'il venait de découvrir - La grande rivière de chocolat, la cascade, les grands tuyaux aspirateurs, les pelouses de confiserie, les Oompa-Loompas, le joli bâteau rose, et surtout Mr. Wonka lui-même - tout cela était si étonnant qu'il commença à se demander si d'autres surprises pouvaient encore l'attendre. Où allaient-ils maintenant ? Qu'allaient-ils voir ? Que se passerait-il dans la salle suivante ?

" Merveilleux, n'est-ce pas ? " dit grand-papa Joe à Charlie, en souriant.

Charlie lui rendit son sourire.


Chapitre 18. En descendant la rivière de chocolat.

Samedi 20 décembre 2008 à 16:32

 
Quatrième de couverture : 

Au n° 3 de Lauriston Gardens près de Londres, dans une maison vide, un homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : " Rache ! ". Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue toute en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...


Mon avis :

Je l'avais dit. Je l'ai fait. Après ma lecture du Chien des Baskerville, je ne me suis pas arrêtée là, j'ai voulu continuer de découvrir les aventures de Sherlock Holmes. En me documentant sur l'ordre des livres (bien qu'ils peuvent se lire séparément, je pense), j'ai choisi de lire cette fois-ci le premier livre, la toute première aventure : Une Etude en Rouge. Où le docteur Watson découvre le maître... l'excentrique mais futé Sherlock Holmes.

En 1888, un jeune médecin militaire nommé John H. Watson se voit retiré de ses fonctions pendant la guerre d'Afghanistan suite à de graves blessures. Rapatrié en Angleterre, il se remet de ses blessures en même temps que monte chez lui un ennui profond. N'ayant plus de famille et pas d'amis à Londres, Watson recherche un logement, si possible à partager avec un locataire. Mis au courant de sa situation, une connaissance de Watson, le jeune Stamfort, le met en relation avec une personne de l'hôpital où il travaille qui recherche un colocataire pour partager le bel appartement de Baker Street qu'il avait trouvé, un certain Sherlock Holmes. Stamfort prévient néanmoins Watson de l'excentricité de ce monsieur Holmes mais Watson décide de tenter l'expérience de vivre avec un personnage si singulier. Car ce Sherlock Holmes suscite beaucoup de curiosité de la part de Watson qui cherche à en apprendre plus sur ce mystérieux et étonnant personnage. Un jour enfin, Holmes lui apprend qu'il est détective privé, en relation avec Scotland Yard, et il invite même Watson à suivre avec lui son actuelle affaire concernant un meurtre où les seuls indices sont une alliance sur les lieux du crime et une inscription en allemand...

Cette aventure est peut-être moins bien que Le Chien des Baskerville, mais elle a le mérite d'être la première. J'ai bien aimé, ce livre a une bonne intrigue, l'enquête présentée était intéressante, moi qui d'habitude ne me fait pas une grande opinion du policier (autant dire, je découvre !), mais ce qui m'a le plus plu était l'installation du décors, des personnages... en effet, nous assistons en début de roman à THE big meeting : la rencontre entre Holmes et Watson, grâce à une connaissance commune, Stamfort, alors que l'un cherchait un logement et l'autre quelqu'un avec qui partager ce logement. J'ai adoré ce moment, ainsi que les autres où on les voit commençer à se connaître, à emménager ensemble, à se découvrir l'un l'autre. Watson qui est déjà intrigué face à son nouveau compagnon et qui cherche à en apprendre plus, il attise sa curiosité. C'était amusant à lire. Et Holmes qui, sans raison apparente, invite un jour Watson à l'accompagner durant une de ses enquêtes, marquant le début d'un duo combattant le crime et allant à la chasse aux indices, le début d'une longue amitié... le regard d'abord sceptique de Watson se transforme peu à peu dans une admiration qui flatte le détective.

Doyle nous offre une enquête très intéressante où, avec le peu d'indices, Holmes parviendra à trouver le coupable, j'ai beaucoup aimé sa logique, son intelligence, son sens de la déduction. Pendant toute la première partie du roman, l'histoire est consacrée à l'enquête, puis en seconde partie vient l'histoire du meurtrier, les raisons de son geste, partie peut-être moins intéressante surtout que Holmes n'y apparaît pas beaucoup, mais intéressant tout de même, quoiqu'un peu long, assez condensé sous toutes ces notes. Ce fut une rupture assez brutale cette séparation entre les deux parties du roman, à un moment on se demande si on est pas passé à une nouvelle histoire. C'est au lecteur de découvrir ce qui relie les deux intrigues ! C'était une démarche assez intéressante et originale, elle entretient le suspence.

On découvre aussi la logeuse, Mrs Hudson, qui en verra des vertes et des pas mûres, surtout avec Holmes. On découvre les inspecteurs Gregson et Lestrade incompétents et un peu gamins (entre eux deux) mais ils ont du potentiel, surtout Lestrade... bref, que de bons moments de lecture. Ce qui m'a juste déplu, ou bien alors destabilisée, c'est que la seconde partie du roman soit uniquement consacrée sur une partie de la vie du criminel, j'ai trouvé cette partie moins intéressante que l'autre. Enfin, ce n'est qu'un détail, puisque dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé cette lecture. Holme est impressionnant ! Et, je l'affirme : Watson est bel et bien mon personnage favori <3

Extrait : 

Les semaines se succédaient et je sentais ma curiosité devenir de jour en jour plus vive à l'endroit du but qu'il pouvait bien donner à son existence. (...) Quand bien même le lecteur devrait m'accuser d'avoir les instincts de curiosité d'une vieille portière, j'avouerai que cet homme, m'intriguait terriblement et que bien des fois j'ai essayé de percer le mystère dont il semblait vouloir s'entourer. Cependant avant de me juger trop sévèrement qu'on veuille bien se rappeler combien ma vie sans but était dépourvue de tout intérêt. Ma santé ne me permettait de sortir que par des temps exceptionnellement favorables et je ne possédais pas un ami à qui la pensée ait pu venir de passer quelques instants avec moi et de rompre ainsi la monotonie d'une existence qui me pesait tous les jours davantage. Aussi je saisis avidement cette occasion d'occuper la majeure partie de mon temps en cherchant à soulever les voiles mystérieux dont s'enveloppait mon compagnon.


Chapitre 2. Où l'on voit que la déduction peut devenir une vraie science.

Samedi 20 décembre 2008 à 16:52

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/SiCEtaitunHomme.jpg
Si c'est un homme - Primo Levi.

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L'auteur :

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Primo Levi, (31 juillet 1919 - 11 avril 1987), était un auteur italien, de religion juive. Il fut l'un des plus célèbres survivants de la Shoah, il devint d'ailleurs écrivain afin de témoigner, transmettre et expliquer son expérience dans le camp d'Auschwitz dans Se Questo è un Uomo, ou Survival in Auschwitz en anglais, Si c'est un homme en français. Il diversifia aussi sa production littéraire en écrivants des histoires courtes, poèmes ou romans.


Quatrième de couverture : 

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre.

Si rien ne prédisposait l'ingénieur chimiste qu'était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu'il importe à chaque membre de l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable, pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se pose. De ce devoir de mémoire, l'auteur s'est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées. --Paul Klein.


Mon avis :  

Cet avis sera court et simple car trouver les mots pour décrire cette oeuvre est difficile. Ai-je même le droit de le 'critiquer' si le mot est exact ? Non. Ce livre ne se critique pas, on le lit et on apprend. C'est vraiment un témoignage bouleversant, l'auteur nous explique le processus de déshumanisation complète des camps de concentrations, le pouvoir terrible des SS de briser les consciences, rêves, espoirs, humanités des hommes de ces camps, autant psychologiquement que physiquement, voilà où la haine et la folie peuvent mener. J'ai eu du mal à le lire, ce fut dur pour moi de le lire mais il fallait que je le fasse. C'est l'un des témoignages les plus terribles et l'un des plus durs qui existent sur cette terre concernant l'holocauste.

Je pense qu'il faut le lire pour la conscience mais aussi en mémoire de toutes les personnes victimes de cette horreur. On est persuadé de savoir beaucoup de choses sur les camps de concentration, on déchante vite en découvrant ce livre... En lisant ce livre, on voit vraiment l'enfer qu'on vécu les prisonniers, et le traumatisme de ceux qui en sont sorti. Ils ont connu le pire ! Même envers ses semblables, l'homme peut être vraiment affreux (et encore, je pense que dans ce cas-là, le mot est un euphémisme).

C'est en lisant ce livre qu'on se rend compte à quel point on a de la chance de vivre normalement et heureux dans notre société actuelle. On ne ressort pas indemme de cette lecture, pas avec toutes ces descriptions sur le froid, la faim, la douleur, les cauchemars, les travaux forçés, les valeurs humaines s'effaçant peu à peu des consciences de ces hommes... la brutalité gratuite, la fin d'un espoir de voir des lendemains meilleurs...

Ce livre, porteur de mémoire, doit être lu par tout le monde... ou presque, je le déconseillerais à des jeunes lecteurs ou ceux au coeur sensible car le livre peut choquer les dégoûter de ce genre de littérature (rien qu'à cause des propos tenus et de la description de la mort), mais pour le devoir de mémoire, ce livre est indispensable.

Extrait : 

Nous appartenions à un monde de morts et de larves. La dernière trace de civilisation avait disparu autour de nous et en nous. L'oeuvre entreprise par les Allemands triomphants avait été portée à terme par les Allemands vaincus : ils avaient bel et bien fait de nous des bêtes.

Samedi 20 décembre 2008 à 17:33

 







Quatrième de couverture :

À la suite d'une chute, François est devenu bossu. Depuis, tout le monde se moque de lui et le pauvre garçon n'a plus d'amis. Un jour, il rencontre la petite Christine des Ormes : négligée par ses parents, maltraitée par sa bonne, la fillette connaît elle aussi la souffrance. Ensemble, les deux enfants se consolent de leur malheur : ils deviennent inséparables. Mais voilà que l'odieuse Mme des Ormes décide de quitter la campagne pour s'installer à Paris. Aura-t-elle la cruauté d'éloigner Christine de son cher petit bossu ?


Mon avis : 

Je continue à vous présenter des livres de la comtesse, je risque de le faire souvent d'ailleurs, c'est une auteur que j'affectionne beaucoup. Aujourd'hui, je reviens avec l'un de mes livres préférés de la comtesse de Ségur.

Christine des Ormes est une petite fille qui n'a pas une vie facile avec une mère occupée par ses toilettes et la vie mondaine qui la laisse aux mauvais soins de sa bonne Mina qui la délaisse souvent, et si son père a quelques éclairs de tendresse envers sa fille, il est un homme faible qui se plie souvent à sa femme. Heureusement pour Christine qu'il lui reste l'amitié et l'affection chaleureuse de ses cousins, Gabrielle et Bernard, c'est d'ailleurs chez ces derniers que Christine rencontre Mr de Nancé qui est très paternel avec elle, et son fils François devenu bossu suite à une chute, qui lui-aussi n'a pas eu une vie facile, souvent rejeté par les autres à cause de sa bosse. Devenant très vite amie avec François et son père, Christine rencontrera aussi Paolo qui se propose de devenir son instructeur et ami dévoué. Ensemble, les deux enfants se consolent de leur malheur et deviennent inséparables, mais Mme des Ormes, désirant une vie plus mondaine à Paris, désire quitter la campagne pour aller s'installer à la capitale...

C'est un bon roman, bien que souvent jugé comme l'un des plus noirs de la comtesse car [ de nombreux événements dramatiques ponctuent la narration que beaucoup d'adultes jugent trop durs pour de jeunes lecteurs : le sort du jeune Maurice, le persécuteur de François ] . Comme bon nombre des romans de la comtesse, celui-ci est consacré à une critique de l'éducation, opposant d'un côté les enfants trop gâtés, délaissés ou maltraités aux enfants qui grandissent dans un milieu qui sait faire la part de l'affection et de la fermeté. Je dois avouer que les ouvrages de la comtesse m'ont bien aidé quand on a abordé la morale en philosophie ! Sinon, je dirais en somme que c'est un bon livre, touchant, moralisateur (avec le terme repris : l'apparence n'est rien). Ce livre est facile à lire. Mr de Nancé est le père qu'on voudrait tous avoir, une figure paternelle douce et chaleureuse, rassurante, forte. L'amitié entre François et Christine est adorable, si forte que... mais je vais me taire là-dessus ;) bien que le happy-end soit appréçiable, j'ai trouvé trop cliché le fait que [ François, devenu jeune homme, ait subi une opération chirurgicale pour se voir enlever sa bosse, certes c'est heureux pour lui mais ça aurait tout été bien que lui et Christine se marient malgrè la difformité du mari, ainsi ça renforçerait l'adage que les apparences ne sont rien, la vraie beauté vient du coeur. ] malgrè tout, j'ai beaucoup aimé ce roman plein de tendresse, d'amitiés, de leçons de vies et de morales, très abordable, fluide, agréable à lire.

Extrait : 

Enfin, Mme des Ormes fit son apparition au salon dans une toilette resplendissante qui surprit toute la société, elle provoqua les compliments, fit remarquer ses beaux bras (trop courts pour sa taille), sa peau blanche (blafarde et épaisse), sa taille parfaite (grâce à une épaule et à un côté rembourré), ses beaux cheveux (crépus et d'un noir indécis). Mr et Mme de Cémiane souffraient du ridicule qu'elle se donnait ; les autres s'en amusaient et s'extasiaient sur les beautés qu'elle leur signalait et qu'ils n'auraient pas aperçues sans son aide.
 
Chapitre V. Attaque et défense.

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