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Samedi 20 décembre 2008 à 16:52

 
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Si c'est un homme - Primo Levi.

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L'auteur :

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Primo Levi, (31 juillet 1919 - 11 avril 1987), était un auteur italien, de religion juive. Il fut l'un des plus célèbres survivants de la Shoah, il devint d'ailleurs écrivain afin de témoigner, transmettre et expliquer son expérience dans le camp d'Auschwitz dans Se Questo è un Uomo, ou Survival in Auschwitz en anglais, Si c'est un homme en français. Il diversifia aussi sa production littéraire en écrivants des histoires courtes, poèmes ou romans.


Quatrième de couverture : 

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre.

Si rien ne prédisposait l'ingénieur chimiste qu'était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu'il importe à chaque membre de l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable, pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se pose. De ce devoir de mémoire, l'auteur s'est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées. --Paul Klein.


Mon avis :  

Cet avis sera court et simple car trouver les mots pour décrire cette oeuvre est difficile. Ai-je même le droit de le 'critiquer' si le mot est exact ? Non. Ce livre ne se critique pas, on le lit et on apprend. C'est vraiment un témoignage bouleversant, l'auteur nous explique le processus de déshumanisation complète des camps de concentrations, le pouvoir terrible des SS de briser les consciences, rêves, espoirs, humanités des hommes de ces camps, autant psychologiquement que physiquement, voilà où la haine et la folie peuvent mener. J'ai eu du mal à le lire, ce fut dur pour moi de le lire mais il fallait que je le fasse. C'est l'un des témoignages les plus terribles et l'un des plus durs qui existent sur cette terre concernant l'holocauste.

Je pense qu'il faut le lire pour la conscience mais aussi en mémoire de toutes les personnes victimes de cette horreur. On est persuadé de savoir beaucoup de choses sur les camps de concentration, on déchante vite en découvrant ce livre... En lisant ce livre, on voit vraiment l'enfer qu'on vécu les prisonniers, et le traumatisme de ceux qui en sont sorti. Ils ont connu le pire ! Même envers ses semblables, l'homme peut être vraiment affreux (et encore, je pense que dans ce cas-là, le mot est un euphémisme).

C'est en lisant ce livre qu'on se rend compte à quel point on a de la chance de vivre normalement et heureux dans notre société actuelle. On ne ressort pas indemme de cette lecture, pas avec toutes ces descriptions sur le froid, la faim, la douleur, les cauchemars, les travaux forçés, les valeurs humaines s'effaçant peu à peu des consciences de ces hommes... la brutalité gratuite, la fin d'un espoir de voir des lendemains meilleurs...

Ce livre, porteur de mémoire, doit être lu par tout le monde... ou presque, je le déconseillerais à des jeunes lecteurs ou ceux au coeur sensible car le livre peut choquer les dégoûter de ce genre de littérature (rien qu'à cause des propos tenus et de la description de la mort), mais pour le devoir de mémoire, ce livre est indispensable.

Extrait : 

Nous appartenions à un monde de morts et de larves. La dernière trace de civilisation avait disparu autour de nous et en nous. L'oeuvre entreprise par les Allemands triomphants avait été portée à terme par les Allemands vaincus : ils avaient bel et bien fait de nous des bêtes.

Samedi 27 décembre 2008 à 13:11

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/JournaldAnneFrank.jpgLe Journal d'Anne Frank.

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L'auteur :

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Annelies Marie Frank, plus connue sous le nom de Anne Frank, (12 juin 1929 - février ou mars 1945), était une adolescente allemande juive. Son seul écrit est son journal intime qu'elle commença en 1942, alors que sa famille et quatres amis se cachaient des nazis à Amsterdam. Par son journal, elle devint l'une des victimes de la Shoah les plus célèbres...

Contes.

Quatrième de couverture : 

Ce volume présente la version définitive en langue française du journal d'Anne Frank. Ainsi que l'a montré l'édition critique publiée par Calmann-Lévy en 1989, Anne Frank avait en effet rédigé successivement deux versions de son journal, retravaillant son propre texte pour qu'il réponde à ses ambitions d'écrivain.

La présente édition comporte, à côté de la version du journal retouchée par Anne Frank, des extraits de sa première rédaction, repris sans aucun changement. L'établissement de cette édition a été confiée à l'écrivain et traductrice allemande Mirjam Pressler à l'initiative de l'Anne Frank Fonds de Bâle. Mirjam Pressler en a profité pour rétablir les passages supprimés par Otto Frank pour des raisons de décence ou de discrétion. Traduit en français par Philippe Noble et Isabelle Rosselin-Bobulesco, le texte est précédé d'un avant-propos éditorial dû à l'Anne Frank Fonds de Bâle et suivi d'un épilogue retraçant le destin d'Anne et de ses compagnons de clandestinité et de déportation.

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. A Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans " l'Annexe " de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot.


Mon avis : 

Pour une raison inconnue, l'Histoire m'a toujours passionnée, et les deux tristement célèbres mais aussi terribles guerres mondiales m'intéressent beaucoup. J'ai donc cherché des ouvrages sur le sujet, le premier choix évident était le journal d'Anne Frank. Bon, cela parle plus de la condition des juifs durant cette période, mais qu'importe ! Je pense que tout le monde devrait le lire au moins une fois, car les "on-dit" sur cet ouvrage ne suffisent pas. On devrait le lire pour savoir, savoir ce qu'on enduré les juifs pendant la seconde guerre mondiale, les horreurs de la guerre, les peurs du peuple juif...

Au début, j'ai eu cette sensation désagréable de lire quelque chose non-destiné au public à l'origine. Anne Frank avait tout d'abord écrit son journal pour elle, et c'est seulement après avoir entendu un reportage à la radio qui parlait de regrouper des témoignages sur la seconde guerre mondiale et des souffrances du peuple qu'elle a commençé à rédiger un second journal pour le public. Cet ouvrage est un peu des deux, et même si son père, Otto Frank, a supprimé les détails intimes (et encore ! il paraît qu'une nouvelle édition du Journal avec les extraits retirés intégrés est sortie, il y a des fois où je me demande ce que les éditeurs, ou les responsables du journal dans ce cas présent, ont dans la tête !), il n'empêche que ce journal est un journal intime, non destiné au public à l'origine, l'aurait-elle voulu publié ? Bien que je comprenne le désir d'Otto Frank à réaliser le souhait de sa fille à devenir écrivain, c'était étrange pour moi de lire un tel livre...

Pour parler du livre, justement, il est, selon moi, un témoignage poignant et bouleversant, c'est toujours avec une certaine émotion qu'on découvre et redécouvre les pages de ce journal, témoin de la cruauté et de la stupidité humaine. On voit à travers les yeux d'une adolescente juive l'enfer de la seconde guerre mondiale. Les personnages (enfin, si on peut les appeller ainsi, même si quelques noms ont été changés, ils ont quand même vraiment existé) sont attachants et drôles, ils sont humains quoi et ils s'efforçent de vivre comme tel même s'ils sont clandestins, juifs, obligés de se cacher. Et il est encore plus déchirant de savoir ce qui va leur arriver à la fin, d'où la brutale fin du journal, écrite comme si Anne Frank l'avait reposé pour écrire plus le lendemain. C'est comme l'effet d'une douche froide, quand on sait amérement ce qu'il s'est passé, pourquoi cette fin brusque...

Concernant Anne Frank, certains passages de son journal me donnent des frissons, c'était une jeune fille tout à fait mûre pour son âge, intelligente, avec une incroyable capacité de penser, et avec une excellente plume, un beau style d'écriture, bien maîtrisé pour son âge. Enfermée parmi des adultes, des gens plus vieux qu'elle, elle n'a pû que mûrir et grandir rapidement. Elle n'était pourtant qu'une adolescente juive parmi tant d'autres... une victime des barbareries nazies, de la folie humaine et de l'Holocauste parmi toutes ces malheureuses victimes... c'est grâce à son journal et à son père qu'elle aimait tant qu'elle s'est fait connaître. Elle parvient à nous faire ressentir mille et une émotion grâce à ses mots : rire, larmes, bouleversement, sourire, colère, peur... elle sait manier les mots.

Les seuls points noirs que je peux trouver sont tout d'abord que je trouve Anne dure avec sa mère, mais bon, c'était une adolescente, c'est l'âge bête et on a pas forçément envie de rester une petit fille sage et d'obéir à ses parents, on a tendance à réagir ainsi à l'adolescence. Sinon je juge certains passages trop long de description et d'autres inutiles, mais bon je le répète : c'est un journal, il n'était même pas destiné à être publié en premier lieu, et puis Anne Frank n'était qu'une adolescente, et tout cela ne gâche pas la lecture et n'empêche pas ce livre de rester un bouleversant témoignage d'une des tristes périodes de notre histoire...

Extrait : 

« Je vois comment le monde se transforme lentement en un désert, j'entends plus fort, toujours plus fort, le grondement de tonnerre qui approche et nous tuera nous aussi, je ressens la souffrance de millions de personnes et pourtant, quand je regarde le ciel, je pense que tout finira par s'arranger, quand cette brutalité aura une fin, que le calme et la paix reviendront régner sur le monde. »

Dimanche 28 décembre 2008 à 14:45

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Je suis une étoile ; Une enfant de l'Holocauste - Inge Auerbacher.

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Emprunt CDI lycée.
 
L'auteur :

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Inge Auerbacher est une chimiste américaine, d'origine allemande, née en 1934. Elle est l'une des nombreux survivants de l'Holocauste et a publié de nombreux récits à propos de son expérience durant la seconde guerre mondiale et de la Shoah.


Quatrième de couverture : 

"Seuls les enfants "spéciaux" portent une étoile, on me remarque de près comme de loin. Ils ont mis un signe sur mon coeur, je le porterai avec fierté, dès le départ." Le témoignage vraie et émouvant d'une enfant juive qui découvre l'enfer des camps de concentration et qui parvient, malgrè tout, à s'en sortir et à survivre...

Mon avis : 

Ce récit d'une enfant survivante d'un camp de concentration est profondément émouvant et vrai. Sans insister sur les horreurs qu'elle a vécues, l'auteur raconte son histoire d'une façon qui devrait permettre aux enfants de comprendre ce que fut l'holocauste. Contrairement à beaucoup d'autres récit sur l'Holocauste, celui de l'auteur ne donne aux enfants ni sentiments de culpabilité, ni cauchermars. J'ai découvert ce livre au CDI l'année dernière alors que je m'ennuyais un peu, alors j'ai érée un peu dans les rayons du CDI, et je suis tombée dessus. J'ai pas réfléchi, j'ai pris le bouquin, je l'ai fini en une soirée le livre d'Inge Auerbacher (142 pages... c'est pas beaucoup comparé à Harry Potter 7 ou même le 5... ) J'aime ce qu'écrit Inge Auerbacher. J'aime la manière dont elle l'écrit et plus que tout, j'aime ce livre ! Cette histoire est émouvante, facile à lire, j'ai accroché tout de suite à la lecture, je n'ai pas sû m'arrêter, on a l'impression de faire partie de l'histoire. De plus, les chapitres sont assez courts. Le truc, c'est que dans chaque chapitre, l'auteur s'arrête en plein milieu d'une phrase pour écrire une scène tout à fait différente ou un poème, puis repart à sa phrase de départ, ce qui fait qu'on est destabilisé dans la lecture :-s

Extrait : 

Seuls les enfants "spéciaux" portent une étoile, on me remarque de près comme de loin. Ils ont mis un signe sur mon coeur, je le porterai avec fierté, dès le départ...

Mercredi 23 septembre 2009 à 16:11

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 Lettres à nos mères - Collectif et Jean-Pierre Guéno.

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'I want a mom that will last forever...'
- Chanson de Cyndi Lauper -


Paroles du Jour J.
Paroles de l'Ombre.
Paroles de Poilus.
Mon papa en guerre.
De Gaulle à Londres : Le souffle de la liberté.









Quatrième de couverture :

Librio vous propose une série de témoignages exceptionnels, receuillis par Jean-Pierre Guéno auprès des auditeurs de Radio France.

"Ma petite Maman
Vous êtes une adorable Maman. J'ai eu un plaisir de gosse à ouvrir le paquet. J'en ai sorti des trésors... "
Antoine de Saint-Exupéry à sa mère, Marie.

Quinze trésors, quinze lettres, quinze moments uniques d'amour et d'émotion, écrits avec leur coeur par des grands personnages de l'histoire ou par des anonymes. Un livre bijou dédié à toutes les mamans du monde, pour dire à celles qui nous ont donné le jour que nous continuons à vivre par elles et pour elles...


Mon avis :  

Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard en flanant dans un magasin de ma ville. Dès le résumé, j'ai été conquise et je me suis permise de l'acheter au vu du nombre de pages et que cela ne fera pas de mal malgrè ma pile de livres à lire pour mes cours de la fac :-) *innocente* Ce livre, c'est une ôde à toutes les mamans du monde ! Je jure qu'un jour, je le ferais lire à ma mère.

C'est un livre beau comme tout, une vraie perle, un petit bijou, un véritable coffre d'émotion et d'amour entre une mère et son enfant. Chaque lettre est un trésor, un moment d'amour avec de jolies phrases pleines de tendresse. Avec des images, des photos, des dessins.

La présentation est belle, on a une image de la lettre originale d'un côté avec photos/dessins qui l'accompagnait, et la lettre retranscrite de l'autre, ou leur histoire. Qu'ils aient été célèbres (comme Honoré de Balzac, Saint Exupéry, Marie-Antoinette) ou des gens de tous les jours... J'ai été émue en lisant toutes ces belles lettres. Surtout que c'est triste de penser que des lettres comme ça, ça devient rare. Et la lettre qui est surtout remplaçée par le téléphone ou le mail. Une lecture agréable et pleine d'émotion, pour conclure !

Extrait : 

Maman,
Si je devais compter mon âge depuis que tu m'as quitté, j'aurais quatorze ans...
Tu es partie ; j'ai senti ce vide énorme que rien ne peut plus remplir, et que j'avais créé dans toi lorsque tu m'avais donné la vie. Tu m'as rendu le vide que je t'avais laissé : mais je ne peux rien en faire. A présent, je vais pieds nus sur un trottoir unique, sur un trottoir immense qui me sépare à jamais de la rue. Entre nous, il y a ce goudron noir qui colle aux orteils, qui fond sous le soleil, qui freine mes traces comme pour les empêcher de se reproduire. Je n'ai plus de racines. Un arbre peut-il vivre sans racines ? Il ne peut que dormir, couché, le pied posé sur un oreillé de sciure. Un arbre, c'est encore trop gros. La fleur est plus fragile.
Comme elle, je cherche une flaque à mes souvenirs pour y tremper mes pieds. Pour y survivre une semaine. Ma mémoire a besoin de cette eau tiède et de la boue, source de vie, qui s'y dépose.

De Jean-Pierre (anonyme) à sa mère Jeanne.
2006.

Dimanche 31 octobre 2010 à 17:06

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/ParolesdePoilus.jpgParoles de Poilus - Collectif et Jean-Pierre Guéno.

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'I hear the mountain birds
The sound of rivers singing
A song I've often heard
It flows through me now
So clear and so loud
I stand where I am
And forever I'm dreaming of home
I feel so alone, I'm dreaming of home'
- I'm dreaming of home, Joyeux Noël soundtrack -

Lettres à nos mères.
Paroles de l'Ombre.
Paroles du Jour J.
Mon papa en guerre.
De Gaulle à Londres : Le souffle de la liberté.


/ ! \ Challenge Histoire / ! \


Quatrième de couverture : 

Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans.
Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers...

Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants et revêtir l'uniforme mal coupé, chausser les godillots cloutés...
Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures...

Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité...


Mon avis : 

Tout d'abord, merci à Dame Meli pour m'avoir offert ce livre (même si c'était il y a quelques mois déjà), j'appréçie beaucoup, et j'ai aussi aimé le fait que tu te sois rappellée de mon goût pour l'Histoire. Merci, la miss ;) J'ai un peu tardé à le lire, c'est vrai, mais j'ai tâché de réparer ce retard et par conséquent, d'en profiter pour inscrire ce livre au Challenge Histoire. Ce qui fait donc mon troisième livre lu pour ce défi, et un quatrième est en cours de lecture.

Bon, je sais qu'aujourd'hui c'est Halloween, malheureusement, je n'ai pas de livre d'horreur à vous présenter. Peut-être pour l'an prochain, si je me décide à ouvrir le seul Stephen King que j'ai. Plus sérieusement, pour parler de ce livre... il s'agit donc d'un recueil de lettres écrites par divers soldats français, des poilus donc, de la première guerre mondiale. Toutes rassemblées en quatre catégories correspondant aux saisons : Automne, Hiver, Printemps, Eté, avec un paragraphe en introduction sur cette saison à cette époque, sur la saison vécue durant ce début de XXe siècle, et durant la guerre. Les saisons de l'âme. Florilège printemps ou hiver glacial.

Si j'ai mis du temps à lire ces lettres, ce n'est pas seulement parce lire plusieurs lettres, à force, ça peut devenir lassant, mais aussi à cause de l'effet que cette lecture me faisait. J'ai souvent ressenti cet effet de poignard dans le coeur, tout ce choc que j'ai éprouvé, cette tristesse renforcé par le fait que tout cela est véridique. Tous ces morceaux de vie, des vies brisées par la guerre, des 'récits' qui font froid dans le dos quand on se rend compte comment c'était, à cette époque, quand on devine à travers les lettres les difficultés de la guerre, toutes ces horreurs, les morts, le sang, la violence... Je dis 'deviner' parce qu'on ne peut pas le savoir, connaître tout ça, c'est impossible si on n'a pas vécu ça, si on a pas vécu l'époque. On ne peut se contenter que d'imaginer, et c'est plutôt préférable. J'ai failli avoir la larme à l'oeil quand je lisais. Certaines lettres étaient belles par leur façon d'écrire, de raconter. Belles mais terribles à la fois. Et c'était magnifique de lire la camaraderie, l'amitié entre soldat, la solidarité, le patriotisme (qui se perd aujourd'hui, je le crains), et comme c'est terrible de lire qu'en fait, la guerre sensée être courte, la guerre ou au début, les volontaires s'enthousiasmaient, finiront pat vite déchanter. Les champs de bataille, le carnage, le sang, le froid, les poux... et encore bien pire. Quelle terrible page de notre Histoire, mais une partie que l'on se doit de connaître tout de même. Car c'est trop important, car il faut se souvenir, ne jamais oublier.

Ca fait réfléchir, ça fait penser, en plus de ressentir effroi, choc, tristesse. Je me suis aussi sentie coupable. Même si les auteurs de ces lettres ou bien leur famille ont 'donné' ces lettres pour ce recueil, j'ai été gênée de lire ces lettres qui ont été privées, juste pour les familles, et de les lire confortablement chez moi, et de m'intéresser à ce sujet, à ce moment de l'Histoire et à ce que les lettres racontaient. J'ai eu le sentiment d'être une voyeuse, d'espionner. Mais malgrè tout, je ne peux pas le nier. Cette période de l'Histoire, bien que pas très joyeuse je vous l'accorde, m'intéresse beaucoup, et les lettres des poilus aussi. Je ne dirais pas que c'était une lecture "agréable", quel choix de mot ! C'était intéressant, instructif, ces lettres accompagnées d'une courte biographie de son auteur, et de quelques mots d'explication de Jean-Pierre Guéno.

Ce sont des témoignages bouleversants, et j'espère que les lire serait rendre hommage à nos courageux aïeux qui se sont battus pour nous, et pour la France. Malgrè tout, Jean-Pierre Guéno a sauvé de l'oubli ces témoignages précieux, en nous permettant de nous rappeller encore et encore, même si ça reste parfois une lecture difficile par moment, mais sourtout bouleversante et qui ne peut nous laisser insensible. Et cette partie de l'Histoire est réaliste parce qu'elle est racontée par les soldats eux-même qui l'ont vécu, on est loin du livre d'Histoire. En bref : un témoignage bouleversant, que dire de plus ? Encore merci à Dame Meli !

Extrait : 

"Mes aïeux, en acceptant l'hospitalité de la France, ont contracté envers elle une dette sévère ; j'ai donc un double devoir à accomplir : celui de Français d'abord, celui de nouveau Français ensuite. C'est pourquoi je considère que ma place est là où les risques sont les plus nombreux.
Je veux, après la guerre, si mon étoile me préserve, avoir la satisfaction d'avoir fait mon devoir, et le maximum de mon devoir. Je veux que personne ne puisse me contester le titre de Français, de vrai et de bon Français.
Je veux, si je meurs, que ma famille puisse se réclamer de moi et que jamais qui que ce soit ne puisse lui reprocher ses origines ou ses parentés étrangères."

Lettre d'Henry Lange, datée du 06 septembre 1917.

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