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Mercredi 17 décembre 2008 à 15:16

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LesFleursduMal.jpgLes Fleurs du Mal - Charles Baudelaire.

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L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/CharlesBaudelaire.jpg
Charles Baudelaire
, (9 avril 1821 - 31 août 1867), fut un poète français, l'un des plus célèbres du XIXéme siècle, en rompant dans l'esthétique classique pour inclure la modernité dans le motif de la poésie. Il fut également celui qui popularisa le poème en prose. Il est considéré comme un grand écrivain majeur de l'histoire de la poésie mondiale. Devenu un auteur classique, il est surtout célèbre pour son receuil de poésie Les Fleurs du Mal.



Quatrième de couverture : 

"Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? / Au fond de l'inconnu, pour trouver du 'nouveau' ! "

Ces vers du "Voyage" éclairent à eux seul l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. A travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des 'Fleurs du Mal' un immense poème de la vie et du monde.


Mon avis :

J'avoue que ce n'est que parce que ce livre faisait parti de mon programme de Première Littéraire que j'ai lu ce livre et que je m'en suis interessée uniquement que grâce à l'étude de ce recueil de poésie durant mes cours de français.

Je ne lis pas beaucoup de poésie, ce n'est pas un genre que je préfère, mais à l'occasion, pourquoi pas ? Surtout que les poèmes de Baudelaire ont un certain charme. Des vers qui éclairent à eux seuls l'entreprise du poète, un esprit vagabond et mobile. On voit le jour et la nuit, le spleen et l'idéal : tantôt le Paradis, tantôt nous nous perdonc dans les abîmes du malheur, du cauchemar, de l'enfer, ou bein du péché, pour ensuite revenir dans un moment d'extase, de bonheur, de légèreté. Il nous montre les dédales de la conscience, la tragédie humaine, tout le trame, le drame qui se joue en lui, en nous.

Fatalité, péché, souffrance, sa vision de l'homme n'est pas optimiste, mais quelle beauté dans cette soufrance. A ne pas lire lorsqu'on a le moral au plus bas ! Mais sinon, je trouve les poèmes de Baudelaire très beaux pour la plupart. Certains m'ont marqué, d'autres pas. En fait, je me rappelle avoir surtout aimé le mélange entre beauté et laideur (spleen & idéal), la modernité de l'oeuvre et aussi le côté anti-conformiste. Certains poèmes se sont révélés difficiles à interpréter, d'autres que je n'ai pas aimé du tout, mais bon : chacun ses goûts. Mais cela ne m'a pas empêché d'avoir des poèmes préférés dans ce recueil, comme L'Horloge (la version chantée de ce poème fait par Mylène Farmer est aussi très bien, vous pouvez la retrouver ici).

Extrait :

// L'Horloge //


Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi !"
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !


Spleen et Idéal. LXXXV.

Mardi 1er juin 2010 à 19:10

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/100poemesdelaResistance.jpgCent poèmes de la Résistance - Alain Guérin et Collectif.

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Les auteurs :

Alain Guérin est né en 1932. Poète, il fut remarqué par Louis Aragon et publia quelques recueil, et obtint en 2003 le prix Verlaine de l'Académie Française. Journaliste, il tint la chronique judiciaire, et la rubrique jazz de L'Humanité. Il publia aussi quelques livres sur la Seconde Guerre Mondiale et sur la Résistance.

Les auteurs de ces poèmes furent tous des Résistants durant l'Occupation Nazie de la France durant la seconde guerre mondiale.


Quatrième de couverture :
 

"Ah, une anthologie, me dira-t-on, des poètes de la Résistance ! Donc une arithmétique et donc un classement... Si ce qui est écrit pouvait faire éclater la page, j'en serais heureux, pour qu'aussitôt s'éloigne de mon esprit tout désir de classement. (...) Tout ce que je peux espérer, c'est d'avoir, au lecteur, donné l'occasion d'en juger. Avec cette mise en garde : à l'époque, le talent ne choisissait pas plus ses poètes que la mort et la torture ne choisissaient leurs victimes."
Alain Guérin.

Mon avis : 

Habituellement, je ne lis pas de poésie, ce n'est pas vraiment le genre que je préfère lire, pour moi, c'est plutôt des romans, et à quelques rares occasions des pièces de théâtre. Mais quand j'ai vu ce superbe livre dans le nouveau catalogue de France Loisir, je n'ai tout simplement pas pû résister.

Alors, ce livre est une collection de poèmes écrit par des Résistants Français durant la Seconde Guerre Mondiale, et qui sont classés en cinq catégories : Poèmes de la Défaite / Poèmes du Malheur / Poèmes du Combat / Poèmes de la Victoire / Poèmes du Souvenir. A chaque poème, nous avons un petit mot d'introduction, d'anecdote, quelques mots sur la Résistance, sur l'auteur-résistant-poéte, sur la France occupée, et nous retrouvons aussi beaucoup de belles photos en noir et blanc prises durant cette période, nous révélant parfois les visages de quelques Résistants Français.

Sinon... que dire ? Bon, même si c'est de la poésie, j'ai appréçié cette lecture, j'ai été émue par quelques poèmes, parfois non, mais il n'y a pas vraiment de déception. Je ne sais même pas si on peut se considéré comme être déçu d'un poème, non, il faut juste savoir appréçier la poésie, toute la musicalité des mots, les rimes, le rythme. Mais pour ma part, j'ai bien aimé, vraiment, ce livre est comme un petit bijou à mes yeux et je le garderais auprès de moi précieusement. On ne peut qu'être touché par ces résistants-poètes qui ont écrit en clandestinité, lire par les notes d'Alain Guérin l'histoire de ce poème et de celui qui l'a écrit, parfois mort, tué par l'occupant (car les dates de naissance-mort de ces auteurs sont publiées). Parfois, c'est une lecture "dure" car mention de sang, d'armes, de tortures, des conditions des Français par les Allemands, mais toujours aussi touchant. j'ai beaucoup appréçié les Commandements des Résistants (La BBC tu écouteras, Vichy tu mépriseras...) Et les amoureux de l'Histoire, de Seconde Guerre Mondiale ou même de Résistance, comme moi, ne pourront que se régaler. En plus, il sent bon le livre neuf, j'adore.

Extrait :

Il tombe cette nuit
Une étrange paix sur Paris
Une paix d'yeux aveugles
De rêves sans couleur
Qui se cognent aux murs
Une paix de bras inutiles
De fronts vaincus
D'homme absents
De femmes déjà passées
Pâles froides et sans larmes.

Il tombe cette nuit
Dans le silence
Une étrange lueur sur Paris
La lueur sourde du crime
Prémédité sauvage et pur
Du crime contre les bourreaux
Contre la mort
.

Tuer, de Paul Eluard, dans la catégorie Poèmes du Combat.

Jeudi 26 août 2010 à 15:11

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Quatrainsetautrespoemesbrefs.jpg

Quatrains et autres poèmes brefs - Emily Dickinson.

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L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/EmilyDickinson.gif

Emily Elizabeth Dickinson (10 décembre 1830 - 15 mai 1886), est une poétesse américaine. Bien qu'ayant beaucoup écrit de son vivant, la plus grande partie de son oeuvre fut publiée après sa mort lorsque sa soeur découvrit sa cachette d'oeuvres.



Présentation : 

Classés par année d'écriture, allant de 1858 à 1886 (à la veille de sa mort), en passant par des poèmes sans date, les poèmes de ce recueil ont un point en commun, la fougue créatrice d'Emily Dickinson. Elle est l'auteur d'une oeuvre poétique novatrice, où les codes de la versification et du poème classique ne sont pas respectés. Où les majuscules se trouvent en plein milieu du vers, traits d'unions se baladant par ci par là. C'est d'ailleurs ce qui la fera méconnaître de son vivant et encore un siècle après sa mort. On la cantonna d'abord au charmant rôle de poétesse éprise de la nature, amoureuse et calme. Alors qu'on éluda toute la violence, l'âpreté et les passions qui la soulevèrent bien au-dessus de son temps.

C'est donc une oeuvre bigarrée, jamais la même, jamais unifiée, que nous présente aujourd'hui la traductrice, nous laissant le soin d'admirer le talent de cette femme qui révolutionna la poésie moderne.


Résumé emprunté ici. (Mea Culpa, il n'y avait pas de quatrième de couverture pour ce livre)


Mon avis : 

J'avais déjà dit que je n'étais pas une grande fan de poésie, cependant, en lire de temps en temps ne fait pas de mal, ça peut même être agréable de s'arrêter lire quelques poèmes de temps en temps (par ailleurs, allez donc lire ceux d'Autres Rimes, ils sont très jolis !), après Monsieur Baudelaire, et quelques poèmes de la plume de quelques Résistants français de la WWII, j'ai lu il y a peu ceux d'Emily Dickinson, et sa poésie est différente de celles que j'ai pu lire (ce qui fait peu, en somme), mais je me suis surprise à aimer certains poèmes. Je n'ai pas aimé ni compris tous les poèmes, mais certains quatrains valent la peine d'être lus, ils sont si brefs, si courts mais toute la magie réside dans la beauté des mots. Et nous avons même la possibilité de lire les quatrains en français mais aussi en anglais, on peut lire les mots de l'auteur, dans sa langue et ça rend la lecture des quatrains encore plus belle. 1+ pour l'édition bilingue donc. J'ai parfois trouvé des poèmes insignifiants, d'autres pas, d'autres où l'auteur nous parlait de choses vraies, qu'on sait mais rendues belles sur le papier, dans ces quatrains. J'ai trouvé que certains collaient plutôt bien avec d'autres livres (roman, théâtre...) que j'avais lu ou des musiques/chansons que j'ai écouté, et ça a renforçé toute la beauté du texte. C'est vraiment un joli recueil, dommage que je ne puisse en dire plus, j'ai bien du mal à donner un avis concret sur de la poésie, peut-être parce que j'en lis moins par rapport aux romans, où que les études d'oeuvres en cours sont surtout des études de romans classiques et pas de poésie...

Extrait :

Witchcraft was hung, in History,
But History and I
Find all the Witchcraft that we need
Around us, Every Day -

~

On a pendu les Sorcières, dans l'Histoire,
Mais l'Histoire et moi
Trouvons toute la Sorcellerie nécessaire
Autour de nous, Chaque jour -

IV. 1876-1886.

Mercredi 11 mai 2011 à 22:58

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/PoemsbyKeats.jpgSelected Poems - John Keats.

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L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/JohnKeats336s.jpg
John Keats, (31 octobre 1795 - 24 février 1821), est un poète romantique anglais, considéré comme l'un des poètes les plus importants de sa génération.

Emprunt bibliothèque fac.
Quelques poèmes disponibles ici en VF et ici en VO.



Résumé : 

De toutes les figures de la mythologie, ce sont celles qui ont trait à la beauté que Keats privilégie, faisant ainsi de Psyché, Apollon et Endymion non seulement des allégories de la création poétique, mais aussi des êtres qui souffrent, des poètes dont les chants sont destinés à s'évanouir, des bergers dont l'errance évoque le questionnement ontologique du poète...
À travers des pièces d'une sensualité unique, même pour un romantique de la seconde génération, Keats conduit fébrilement son questionnement et malgré la profusion verbale et la variété de formes, malgré l'abondance d'images qui menace d'écoeurement..
. (1)


Mon avis : 

J'avais déjà dit que, de tous les genres littéraires, je n'étais pas trop bonne copine avec la poésie, ce n'est pas un genre que je raffole particulièrement malgrè quelques oeuvres et auteurs qui furent une très bonne exception (Baudelaire, Dickinson, ou encore Le corbeau de Poe, que j'ai lu lu et relu depuis ma lecture du manga Black Butler, et qui me donne à chaque fois des frissons), cependant, voilà que j'ai retenté l'expérience et c'est un film en particulier qui est coupable. Voyez-vous, j'ai visionné il y a peu un film emprunté à la médiathèque : Bright Star, qui relatait un peu la vie et l'histoire d'amour entre le poéte anglais John Keats et Fanny Brawne, ce fut un très beau film accompagné d'une jolie soundtrack et de sublimes extraits des poèmes de l'auteur anglais, j'ai souvent revisionné ces passages ou un personnage relisait les poèmes tant c'était beau.

Toujours pas remise, j'ai été emprunter et lire à la bibliothèque de la fac quelques-uns de ses poèmes, en anglais, aucun ouvrage de Keats n'étant disponible en français, mais honnêtement, ça ne m'a pas gêné tant que ça. Je dirais même qu'en version originale, avec les vrais mots de l'auteur, c'est mieux. J'ai toujours aimé la langue anglaise que je trouve très belle et lire ces poèmes dans leur version originale fut un vrai bonheur, malgrè quelques soucis de traduction. Sa poésie est presque musique, il y a beaucoup de profondeur et de beauté, il y a un mélange entre l'imagination et la réflection, il y a de la souffrance, de la mythologie, presque des chants. Les mots s'enchainement joliment, en anglais ou en français (parce que j'ai quand même tenté en français). C'est beau, c'est lyrique, et ça s'accompagne très bien avec de la musique. Presque chaque poème est comme une histoire qu'on suit. Non, franchement, c'est très beau, même moi qui n'y connaît presque rien en poésie, je ne peux rester insensible. Je ne sais que dire de plus, c'est dur de faire la 'critique' de poèmes. Par contre, j'ajouterais que pour cette édition, la préface est intéressante et utile, un texte très complet, très annoté, très riche en informations surtout sur l'auteur et son oeuvre, le genre d'édition qui conviendrait bien à un étudiant. C'est simple à lire et à comprendre.

Extrait : 

La veille de la Sainte-Agnès, ah ! comme le froid était âpre !
Le hibou, malgré toutes ses plumes, était perclus.
Le lièvre boitait, tout tremblant, par l’herbe glacée
Et silencieux était le troupeau dans son bercail laineux.
Gourds étaient les doigts du diseur de chapelets
Tandis qu’il égrenait son rosaire et que son souffle glacé
Comme pieux encens montant d’un encensoir antique
Semblait, avant la mort, s’envoler vers le ciel,
Et passait devant l’image de la douce Vierge cependant qu’il disait sa prière
.

I. La veille de la sainte Agnès.

(1) Le résumé ne vient pas de la quatrième de couverture, je l'ai emprunté à Amazon,
je ne voulais pas 'emprunter' un résumé en anglais mais un en français. Voilà pour la précision.

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