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Vendredi 1er mai 2009 à 22:06

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LeLivreduVoyage.jpgLe Livre du Voyage - Bernard Werber.

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'Lire, c'est voyager ; voyager, c'est lire.'
- Victor Hugo -

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/bernardwerber.jpg
Bernard Werber est un écrivain français, né en 1961. Il est notamment connu pour sa trilogie des Fourmis. Ses oeuvres font se rencontrer mythologie, spiritualité, philosophie, science-fiction, biologie et futurologie.

Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu.


Quatrième de couverture :

Ah, enfin tu me prends dans tes mains !
Ah, enfin tu lis ma quatrième de couverture !
Tu ne peux pas savoir comme j'attendais cet instant.
J'avais si peur que tu passes sans me voir.
J'avais si peur que tu rates cette expérience que nous ne pouvons vivre qu'ensemble.
Toi lecteur, humain, vivant.
Et moi le livre, objet, inerte, mais qui peux te faire décoller pour le grand, le plus simple, le plus extraordinaire des voyages...


Mon avis : 

Voici donc le premier livre que je lis de l'auteur Bernard Werber, que je voulais tenter, surtout après ma découverte du blog de Bouquins. J'ai commençé avec un livre court, simple et divertissant, et ce que je peux dire c'est que ce texte est original ! Comme pour la quatrième de couverture, le livre nous parle directement à nous, lecteur.
 
Il se présente à nous et nous fait passer une sorte de contrat, en gros lui accorder une heure de son temps, soit à peu près le temps de la lecture du livre. Une fois ceci, il nous propose un voyage, nous explique comment faire décoller notre esprit pour un voyage qui se fera en quatre étapes qui sont en fait quatre élèments : l'air qui représente la liberté, la beauté de la Terre, la sagesse ; l'eau qui représente le repos, le passé, le lien entre l'homme et la Terre ; la terre qui est le foyer, le refuge de l'esprit où il se réfugie pour se sentir bien et apaisé et enfin le feu qui représente les peurs et le combat à mener contre elles. On pourrait croire que c'est un livre pour être 'calme, cool, zen', mais ce n'est pas exactement ça. L'auteur lie ses connaissances et son imagination, ce qui donne un bon résultat pour ce livre déroutant où le livre lui-même nous parle et emmène notre esprit un peu partout. Et on se rend compte qu'un livre peut être bien plus qu'un simple objet de lecture, c'est aussi un ami de papier qui nous veut que du bien, qui nous entraîne, nous et notre esprit, vagabonder et explorer le monde, aller dans le plus beau, simple et étonnant des voyages : celui de notre rêve, de notre esprit.

Je ne sais pas comment bien expliquer ce livre car c'est quand même assez compliqué, on peut aimer ou pas ce genre de livre. C'est étonnant, déroutant, original. Expliquer ce livre lui ferait perdre tout son charme. Mais finalement je ressors sur une bonne impression pour un premier Werber, et c'était une lecture bien sympathique et originale, qui détent et diverti le lecteur.

Extrait :

Bonjour.
Je me présente.
Je suis un livre et je suis vivant.
Je m'appelle 'Le Livre du Voyage'.
Je peux, si vous le souhaitez, vous guider pour le plus léger, le plus intime, le plus simple des voyages.

Samedi 4 juillet 2009 à 21:54

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LesPenseesdePascal.jpgLes Pensées - Blaise Pascal.

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L'auteur :

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Blaise Pascal, (19 juin 1623 - 19 août 1662), était un mathématicien, physicien, philosophe, moraliste et théologien français. Auteur des Pensées, il contribua également à la construction d'une calculatrice mécanique nommé la Pascaline. Il délaissa les sciences pour se consacrer à la réflexion philosophique et religieuse. Il fut le seul philosophe à croire en la religion.



Quatrième
de couverture : 

Cette édition des Pensées veut être aussi fidèle que possible aux intentions de Pascal, en particulier par l'établissement du texte entièrement relu sur le manuscrit et par les notes. Celles-ci présentent, en les citant in extenso, ce qui est une originalité de cette édition, l'ensemble des lectures sur lesquelles s'appuie la réflexion de Pascal. Les Pensées ne sont pas un livre posthume, ce sont les papiers d'un mort, d'un homme qui sait et qui croit au moment où la mort interrompt l'Apologie de la religion chrétienne. Dire ce qu'a été cet homme-là, tel est le sens de l'édition de Michel Le Guern qui a été couronnée par le Prix de l'édition critique.


Mon avis :  

Ce livre faisait partie du corpus de livres de mon programme de TL, et ce n'est pas un hasard que je l'ai présenté en dernier dans ce blog. Je ne dirais pas avoir gardé un mauvais souvenir de l'étude de l'oeuvre de Pascal, je ne l'ai juste pas vraiment trouvé interessante dans l'ensemble, je n'ai pas vraiment appréçié l'étude et la lecture, malgrè les explications qui m'ont peut-être aidé à mieux comprendre l'oeuvre, je n'ai pas tellement aimé et Pascal n'est vraiment pas optimiste dans sa représentation de l'Homme, un Homme miné dans sa misère, qui cherche à fuir l'ennui dans le divertissement, qui est grand dans son orgueil, sauvé dans sa grandeur même s'il ne croit pas en Dieu, ce qui est d'ailleurs l'un des objectifs de Pascal dans ses Pensées : apporter la preuve mathématique de l'existence de Dieu en nous peignant donc une image peu favorable de l'Homme.

Bien-sûr, il y a les goûts et les couleurs, mais personnellement, ce livre ne m'a franchement pas marqué, je n'ai pas trop aimé ni trouvé ça interessant... à part dans l'étude de la philosophie où j'ai bien dû utiliser Pascal et son oeuvre comme référence dans des dissertations (ce qui me rapelle que j'ai bien dû citer Pascal et les Pensées dans ma dissert' du BAC, on verra ce que ça donne aux résultats... XD) Cependant, il faut avouer que certains fragments sont pertinents...

Extrait :

"Divertissement.
La mort est plus aisée à supporter sans y penser que la pensée de la mort sans péril."

Fragment 128. Divertissement.

Jeudi 27 mai 2010 à 19:30

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/CommeunRoman.jpg Comme un roman - Daniel Pennac.

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Kamo, l'agence Babel.


Liens utiles :

- Page Wikipédia de l'auteur.
 - Quelques citations de l'auteur.
- Extraits de Comme un roman.









Quatrième de couverture :

LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR

1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n'importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
7. Le droit de lire n'importe où.
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à voix haute.
10. Le droit de nous taire
.


Mon avis :

J'ai une affection toute particulière pour les livres qui parlent de livres, de la lecture, de grands lecteurs s'identifient facilement et peuvent se reconnaître dans ce genre de livre. Ce livre est un peu particulier car ce n'est pas un roman mais plutôt un essai, la façon de l'auteur de voir les choses sur ce que les gens pensent de la lecture. Ancien professeur, Daniel Pennac jette un regard sur la façon des autres personnes de voir la lecture, comment faire aimer la lecture aux plus jeunes lorsqu'on leur impose des classiques à lire à l'école, comment leur faire voir la lecture non pas comme un fardeau, mais comme un plaisir, etc.

C'est à la fois instructif et drôle, les remarques sarcastiques et ironiques de l'auteur sont un délice. Nous avons déjà un avant-goût dans l'avant-chapitre rien qu'avec la phrase suivante que je ne résiste pas à recopier ici tellement c'est savoureux : On est prié (je vous prie) de ne pas utiliser ces pages comme instrumenr de torture pédagogique. Le ton est donné dès l'avant-chapitre et en continuant, nous avons droit à des phrases plutôt savoureuses que j'aimerais tant recopier pour vous le prouver, mais hélas ! je dois résister à la tentation sinon je risque de recopier une bonne partie du bouquin. Mais allez donc sur la page Livraddict du livre, certains billets proposent des extraits !

Le livre nous offre une autre façon de voir les livres ou de se voir en tant que lecteur. On voit notre façon de lire d'une autre manière, on analyse, on sourit, on peut se reconnaître parmi certaines habitudes qui sont typiques aux lecteurs. On rit, on sourit, on se laisse également toucher par des passages très forts comme l'extrait qui disait que ce que nous avons lu de plus beau, nous le devons surtout à un être cher et que c'est à cet être cher que nous parlerons de ces livres si beaux qui nous ont touché. Je l'ai déjà dit sur ce blog, mon grand amour dans la littérature reste la saga Harry Potter qui m'a fait rire, sourire, pleurer, voyager, m'a fait ressentir mille et unes émotions, et c'est mon défunt père qui m'a offert les quatre premiers tomes de la saga en 1999. Bref, tout un tas d'émotion dans cet essai.

Mais avant tout, l'auteur évoque surtout les difficultés à faire comprendre à un enfant ou à un adolescent, à qui on impose des lectures qui donnent pas souvent envie de lire à l'école, l'importance que peut représenter la lecture. On a tous été étudiant, on a tous dû lire des classiques imposés par le collège ou le lycée, des classiques qui ne nous plaisaient pas toujours. Si j'ai eu quelques coups de coeur parmi ces lectures imposées (Roméo et Juliette, Sherlock Holmes, Les Liaisons Dangereuses, livres de Daniel Pennac...), je n'ai pas toujours aimé ce qu'on nous demandait de lire, c'est ainsi, et ce n'est pas toujours évident pour un adolescent de comprendre ces classiques. Pour tout dire, il y a eu des classiques que je n'ai vraiment réussi à comprendre que grâce aux cours qui ont suivi la lecture et le test sur le bouquin en question. Et ce n'est pas toujours en obligeant à lire à quelqu'un qu'il finira par envisager de lire avec plaisir un jour.

D'une certaine façon, la lecture est un sujet délicat pour certains, mais Daniel Pennac l'a traité de la façon la plus simple possible et avec légèreté et humour. Comme le dit le titre, cet essai sur la lecture se lit comme un roman, sans difficulté (je dis ça car quand je tombe sur des essais, j'essaye de fuir, ce n'est pas un genre littéraire dont je raffole). C'est chose remarquable qu'il a fait de parler sur la lecture, des sentiments qui nous envahissent lorsqu'on lit un bon roman. Il nous prend aussi au sérieux sans se prendre au sérieux. Il "explique" les comportements des personnes face aux livres, à la lecture. Il nous parle d'une certaine alchimie entre livres et lecteurs, qu'il faut parfois la provoquer chez d'autres car la lecture est accessible à tous, bien-sûr, mais que tout dépend de la motivation, de l'envie. Ici, Daniel Pennac nous donne envie de lire, de découvrir, on le lit avec plaisir, il nous fait comprendre pourquoi on lit, pourquoi on aime ou pas lire.

Ca se lit facilement, c'est léger, c'est drôle, c'est vivant, il y a plein d'idées sympathiques, la façon de l'auteur de communiquer avec son lecteur est aussi très bien. C'est un petit bijoux ce livre, je pense que même ceux qui ne sont pas trop fan des livres pourraient aimer !

Extrait : 

Pendant ce temps, au lycée (comme diraient en italiques les bandes dessinées belges de leur génération), les parents :
- Vous savez, mon fils... ma fille... les livres...
Le professeur de français a compris : l'élève en question "n'aime pas lire".
- D'autant plus surprenant qu'enfant, il lisait beaucoup... il dévorait, même, n'est-ce pas, chéri, on peut dire qu'il dévorait ?
Chéri opine : il dévorait.
- Il faut dire que nous lui avons interdit la télévision !
(Un autre cas de figure celui-là : l'interdiction absolue de la télé. Résoudre le problème en surpprimant son énoncé, encore un fameux truc pédagogique !)

26. III. IL FAUT LIRE. (le dogme).

Jeudi 3 février 2011 à 15:00

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/WatsonHolmes.jpgWatson et Holmes - June Thomson.

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L'auteur :

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June Thomson (née en 1930) est une auteur britannique de romans policiers. Ancien professeur, depuis 1990 elle écrit quelques pastiches Sherlock Holmes.

Emprunt de Cécile.



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Quatrième de couverture : 

Sherlock Holmes et le Dr Watson : deux personnages mythiques de la littérature policière, mais demeurés mystérieux à bien des égards. Si l'on n'ignore rien des remarquables capacités cérébrales de Holmes, ni de l'indéfectible révérence de Watson pour les aptitudes du grand détective, en revanche, la vie plus intime des deux amis reste une énigme... Endossant à son tour le rôle de détective, June Thomson traque au coeur du « canon », tout indice, aussi ténu soit-il, susceptible de répondre aux questions que se sont toujours posées les amateurs. Elle nous livre ainsi, dans ce roman policier pas comme les autres, quantité d'informations précieuses et de théories passionnantes qui, tout en célébrant les liens qui unissaient les deux hommes, reconstituent de manière convaincante deux existences chargées de mystère.


Mon avis : 

Tout d'abord, avant d'entamer cette critique, je voudrais remercier Cécile pour sa gentilesse : en effet, c'est elle qui m'a prêté ce livre qui me faisait envie depuis longtemps, pour les raisons que vous connaissez bien si vous êtes un habitué de ce blog : Sherlock Holmes est l'un de mes grands amours du monde littéraire, et surtout le personnage de Watson et de la si célèbre amitié qui lient ces deux personnages mythiques, alors un essai proposant de commenter sur les deux protagonistes et sur leur amitié, pensez bien que je ne pouvais pas ne pas être intéressée. Je n'aurais pas mis beaucoup de temps à le lire en fin de compte, même si des fois, j'essayais de prendre mon temps pour savourer, et au final, je ressors avec un bilan plutôt positif de cette lecture. J'ai adoré, malgrè quelques points noirs sur lesquels je reviendrais plus tard.

Ce livre, c'est comme un essai, une longue dissertation sur Sherlock Holmes, le docteur John Watson, sur quelques autres personnages même qu'on retrouve souvent dans l'essai (Mrs Hudson, le professeur Moriarty, Mycroft Holmes, l'inspecteur Lestrade...), mais majoritairement sur Holmes et Watson, les liens qui unissent les deux hommes, cette amitié entre deux hommes différents. Le livre est présenté de manière chronologique. Tout d'abord en présentant les deux personnages, leurs caractères, les possibles hypothèses sur leur passé, puis vient le moment de leur rencontre en Janvier 1881, puis ça s'enchaîne toujours chronologiquement, du Signe des Quatre Jusqu'au Problème Final, puis du Grand Hiatus jusqu'au problème de La Maison Vide et ainsi de suite jusqu'à la fin. On a des références constantes sur le canon et les différentes affaires/nouvelles holmesiennes, l'auteur parle de (presque) toutes les enquêtes, des datations (et donc, des problèmes à ce niveau-là), mais un rappel constant au canon de Doyle à un point où j'ai eu envie de me replonger dans certaines de ces enquêtes (comme celle du Pont de Thor Grace Dunbar pourrait être la fameuse seconde Mrs Watson dont beaucoup ont déjà fait allusion. J'avais des doutes sur une possible seconde épouse de Watson, mais le canon n'en a jamais vraiment parlé, l'auteur émet des hypothèses et j'avoue qu'en effet, ça peut être plausible). On lit toute l'histoire de l'amitié et des relations entre Holmes et Watson, en lisant aussi parfois sur d'autres personnages du Canon : les clients comme les personnages que l'on voit (plus ou moins) souvent comme Lestrade, Mary Morstan, Mrs Hudson, Moriarty..., et c'est intéressant, c'est passionnant. J'ai pris plaisir à lire cet essai (d'habitude, je me méfie des essais, mais j'ai fait une exception puisque c'était sur Holmes et Watson), l'auteur expose ses théories, ses hypothèses en se servant du canon, et certaines de ses idées sont plausibles (pas toutes hein !), c'est intéressant et ça donne à réfléchir à notre tour. Elle explique bien, ce n'est pas compliqué, ça va tout seul, elle compare ses propos au canon ou à d'autres propos d'autres individus ayant déjà travaillé le sujet. Elle donne bien son point de vue... non, je n'ai rien à reprocher de ce côté-là. De plus, elle cite d'autres ouvrages qui serait intéressant de découvrir et feuilletter. Par contre, j'avouerais n'avoir pas trop traîné sur le sujet de la chronologie qui m'importait peu pour certains cas, je savais déjà les dates essentielles.

J'ai été ravie de lire sur Watson, apparemment l'auteur doit bien l'aimer, il est présenté fidélement, positivement dans l'ensemble, un bon Watson, le Watson du Canon Doylien et pas le Watson massacré par Hollywood et beaucoup de films où il est vu comme un gros toutou idiot juste bon à suivre Holmes. Certes, il a du mal à suivre Holmes par moment et est déconcerté parfois par son caractère froid, mais il lui est très loyal, a confiance en lui, et est utile dans les enquêtes, notamment en tant que médecin ou pour protéger Holmes (je suis d'accord sur le fait qu'il emporterait toujours avec lui sa trousse de médecin et une arme). Watson est loin d'être idiot et c'est un homme de bon sens à la loyauté inébranlable, chaleureux, bon dans sa profession. Un homme aimable avec ses qualités et ses défauts, un bon personnage quoi. La fan de Watson qui est en moi n'a pas eu à se plaindre donc, de plus, je partage certaines des théories de l'auteur sur Watson (comme quoi il serait Ecossais ou aurait eu de la famille en Ecosse, qu'il serait né en 1852...).

En fait, c'est plutôt au sujet de Holmes que j'ai à me plaindre. Déjà, je n'adhère pas à ses hypothèses sur l'enfance de Holmes. Certes, ça pourrait tenir, mais moi je ne veux pas croire à cette idée où Holmes aurait eu une enfance tragique, malheureuse, dépourvue d'affection maternelle ce qui a conduit à son désintéressement pour les femmes, même de sa froideur à leur égard, et du caractère asocial de Holmes. Tout ça est exagéré selon moi (et le truc 'il voit en la reine des abeilles sa mère' ou 'le pion de la mère dans les echecs' no comment -_- ...), pour moi, Sherlock Holmes a toujours été ce qu'il est sans qu'il y ait eu un quelconque drame ou manque dans son enfance, chacun a son propre caractère, spécial ou pas, qu'il soit venu naturellement ou causé par quelque chose mais pour moi Holmes a toujours été ce qu'il été. Bon en même temps... pourquoi pas ? même si je n'y crois pas, mais il faut avouer que la façon de l'auteur d'expliquer le comportement de Holmes était quand même ridicule. D'ailleurs, j'ai eu souvent l'impression qu'elle s'en prenait à Holmes, on dirait qu'elle n'aime pas trop le personnage ou du moins ses défauts, son comportement. Elle semble froide envers ce personnage. D'accord : il se drogue, il est asocial, des fois sans pitié, il est froid, parfois cruel et égoïste... oui il a des défauts, mais quand même... d'accord, il dépasse les bornes par moments, il y a des fois où il est à baffer (rien que l'aventure du Détective Agonisant) et on comprend que Watson s'indigne par moment du comportement de son ami mais il faut voir les choses en face : Holmes a son caractère comme nous tous, s'il était si asocial que ça, il n'y aurait pas Watson car ces deux-là sont amis, ils sortent voir l'opéra, il l'emmène dans ses enquêtes, ils ont des crises de fous rires par moments, ils partagent des discussions, s'il est égoïste avec Watson, c'est qu'il ne veut pas le voir partir, éloigné de lui, il ne veut pas être seul sans son Boswell, et il lui arrive d'être aimable avec ses clients ou avec Lestrade qui lui arrive souvent de rabaisser. Oui il est parfois sans pitié, froid quand il enquête : mais quand il est à son travail de détective privé, il n'est qu'une machine froide qui laisse place à la logique, pas aux sentiments, pour trouver la solution, il est du genre à ne reculer devant rien et à ne pas penser immédiatement aux conséquences que cela pourrait avoir sur les sentiments de Watson ou Mrs Hudson si jamais ses actes devaient les blesser. Il ne pense pas à mal même si certaines de ses actions (cacher des choses à Watson, se faire passer pour mort pendant trois ans...) sont regrettables. Et si Holmes est ironique dans ses propos, ce n'est pas forçément de la méchanceté mais de la taquinerie, de l'humour 'holmesien'. Moi qui adore utiliser l'humour dans mes écrits ou mes propos, je vois bien une phrase ironique quand j'en lis (ou entends) une la plupart du temps ! J'aime le personnage de Holmes et voir l'auteur s'attaquer ainsi à lui... ça m'a traumatisé !

Mais heureusement, je trouve qu'elle donne justice à l'amitié Holmes/Watson qui me plaît énormément, là-dessus, c'était parfait :) j'ai été servie et j'ai adoré. C'était une lecture satisfaisante, intéressante, passionnantes même malgrè quelques points négatifs sur la perception de l'auteur sur le passé et le comportement de Sherlock Holmes. Une belle découverte sinon, merci Cécile !

Extrait : 

Holmes et Watson : leurs noms seront inextricablement liés tant que leur amitié sera connue de par le monde, célébrité pour une grande part imputable à Watson, qui, en tant que chroniqueur de Holmes, devait écrire plus d'un demi-million de mots à propos de leur relation et des aventures qu'ils vécurent ensemble.

1. HOLMES ET WATSON. Leurs débuts dans l'existence.

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