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Dimanche 14 décembre 2008 à 14:23

 


http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/JoyeuxNoel.jpgJoyeux Noël - Christian Carion.

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'Une histoire vraie que l'Histoire a oublié...'

L'auteur :

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Christian Carion
est un réalisateur français, né en 1963 dans le Nord de la France (Cambrai). Il est notamment connu pour les films Une Hirondelle a fait le Printemps (2001), Joyeux Noël (2005) et L'Affaire Farewell (2009). On retrouve souvent l'acteur Guillaume Canet dans ses films.


Extrait ici.


Quatrième de couverture : 

La guerre qui surgit en plein été 1914 oblige des millions d'hommes à quitter leur foyer pour rejoindre le front. Nikolaus Sprink, prodigieux ténor à l'opéra de Berlin, doit interrompre la carrière qu'il a entamée et se séparer de la belle Anna Siirensen, sa complice à la ville comme sur scène. Le prêtre Palmer, qui s'est porté volontaire, et Jonathan le sacristain quittent leur Ecosse natale, l'un comme soldat, l'autre comme brancardier... Dans la tranchée où il s'est replié avec ses hommes, le lieutenant Audebert ne peut s'empêcher de penser à sa femme dont il n'a plus de nouvelles alors qu'elle est sur le point d'accoucher.

La guerre qui devait être courte s'installe. Survient Noël. Les tranchées éclairées par les guirlandes allemandes accentuent la mélancolie des hommes. Soudain, un signe, un coup d'oeil, et voilà que d'un bord à l'autre, on enjambe les tranchées, on se parle, on échange des souvenirs, de l'alcool, des cigarettes. Palmer, Audebert, Ponchel le Chtimi, tous se retrouvent sur le no man's land, entre les tranchées françaises, écossaises et allemandes. Les soldats fraternisent. Nikolaus, qu'Anna a rejoint au mépris de tous les règlements, y donnera son plus beau récital. L'impensable s'est produit.


Mon avis : 

Superbe ! Magnifique livre ! Même si j'avoue avoir plus été touchée par le film que j'ai vraiment aimé. Je l'avais vu en 2005 avec le collège et j'avais trouvé ce film magnifique, d'autant plus que je retrouvais deux auteurs que j'affectionne : Dany Boon et Guillaume Canet. Puis j'ai appris en 2007 que Christian Carion en avait fait un livre, j'ai eu assez de mal à me le procurer. Le livre est très bien, tout de même, agréable à lire, d'autant plus qu'on peut y trouver des passages qui ne sont pas dans le film. De plus, il est facile à lire. Une seule après-midi m'a suffit pour tout lire.

L'été 1914 marque le début de la première guerre mondiale, obligeant des millions d'hommes à quitter leur foyer pour rejoindre le front, on espère une guerre rapide. Nikolaus Sprink doit mettre un terme à sa carrière de ténor à l'opéra de Berlin et quitte sa compagne, Anna ; le prêtre écossais Palmer choisit de devenir brancardier afin de mieux veiller sur Jonathan, son jeune protégé engagé en tant que soldat avec son frère ; le lieutenant Audebert est rongé par l'inquiètude en songeant à sa femme enceinte qu'il a dû quitter pour le front et dont il n'a plus de nouvelles depuis qu'il a rejoint les tranchées. C'est dans les tranchées du Nord de la France que se battent des armées françaises, écossaises et allemandes. Puis, la guerre sensée être courte s'installe en même temps que la boue et le froid. Survient ensuite la neige avec Noël où l'impensable se produit : les hommes décident d'abandonner, pour une nuit, les armes pour fraterniser avec ceux d'en face qu'on a pourtant décrit comme étant des monstres sanguinaires, à qui on vient serrer la main, échanger du chocolat ou une cigarette et lui souhaiter enfin un Joyeux Noël...

Je ne dirais pas avoir été déçue, seulement le livre n'est pas aussi bouleversant que le film et je reprocherais même le manque de plus de description, je dirais, qui aurait rendu la lecture meilleure... si on veut... mais puisque c'est une novélisation du film, cela s'explique peut-être, mais j'ai quand même beaucoup aimé, même s'il est assez court >_< Cette histoire de fraternisation est belle, intéressante, on voit ces instants chaleureux, la fraternisation entre ces soldats pour Noël, l'ennemi n'est plus l'ennemi mais un camarade avec qui jouer au foot, avec qui boire, manger, chanter des chants de Noël, rire, bavarder, échanger des photos de leur famille ou des cigarettes, du chocolat, des bouteilles d'alcool. L'ennemi devient un ami à un point tel où il est bien difficile de reprendre les armes. A présent, ils voient les autres soldats ennemis d'un oeil différent. Et c'est ce genre d'histoire vraie (pas cette histoire mais des soldats ont fraternisé pour Noël 1914 ou Pâques 1915) reste tabou encore aujourd'hui. Les fraternisations de 1914 resteront une histoire que l'Histoire a oublié... ou presque.

Pour moi, c'est le genre d'histoire qui fait du bien, qui donne espoir. J'ai pris plaisir à suivre cette histoire, à découvrir chaque personnage, surtout (comme c'est le cas dans le film) l'amitié naissante entre les lieutenants Audebert et Horstmayer, c'est l'amitié qui m'intéresse le plus dans le roman comme dans le film. Pas seulement parce que j'affectionne ces deux personnages, mais aussi parce qu'il est amusant de voir qu'un Français et un Allemand tissent des liens d'amitié alors que leurs pays respectifs se font la guerre depuis la fin du XIX ème siècle (heureusement que les rapports vont mieux depuis 1945). Bref, un bon livre !

Extrait :
 

Tous les soldats allemands sortent tranquillement de leur tranchée et s'avancent lentement sur le no man's land, une bouteille d'alcool à la main. Les pas de ces centaines d'hommes crissent sur la neige gelée et emplissent les lieux d'un bruit sourd, tranquille, implacable aussi. Palmer voit les Allemands venir doucement à lui. Il s'avance à son tour et, d'un geste de la tête, invite ses camarades à en faire autant. Peu à peu, le front écossais se met en marche. Les bottes enjambent les barbelés et crissent à leur tour sur la neige immaculée. Les Français assistent au spectacle, totalement médusés. Ponchel s'enhardit et sort de la tranchée, une bouteille de champagne dans les bras. Sans le savoir, il a donné le signal côté français. Depuis le chemin, les officiers regardent tout autour d'eux et voient des centaines d'hommes marcher les uns vers les autres, calmement. Les lieutenants se sentent dépassés, impuissants et aussi terriblement fascinés par ce débordement.

Chapitre IX.

Mercredi 27 mai 2009 à 14:43

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LeGuepard.jpgLe Guépard - Giuseppe Tomasi di Lampedusa.

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L'auteur :

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Giuseppe Tomasi, duc de Palma, prince de Lampedusa, (23 décembre 1896 - 23 juillet 1957), était un aristocrate sicilien et un écrivain italien. S'il se passionna très tôt pour la littérature, il ne vint que tardivement à l'écriture avec son roman Le Guépard, qui est surtout inspiré de sa famille, son entourage et son quotidien.


Quatrième de couverture : 

En 1860, une aristocratie décadente et appauvrie, sourde aux bouleversements du monde, règne encore sur la Sicile. Mais le débarquement des troupes de Garibaldi amorce le renversement d'un ordre social séculaire. Conscient de la menace qui pèse sur les siens, le prince de Salina se résigne à accepter l'union de son neveu Tancrède avec la belle Angélique, fille d'un parvenu. Ultime concession qui signe la défaite du Guépard, le blason des Salina...


Mon avis : 

Je devais lire ce livre pour mon programme de TL, mais au début je n'étais pas vraiment embalée... néanmoins, je l'ai lu. Il m'a fallu une complète relecture de l'oeuvre et l'étude qu'on a fait en classe pour me permettre de comprendre et de vraiment appréçier cette oeuvre car ce fut dur de rentrer dans l'histoire : le style est plutôt lourd, et on s'arrête beaucoup sur les détails, beaucoup de descriptions que d'action, pourtant les mots s'enchaîne joliment, presque avec poésie. l'histoire progresse lentement. Il m'a donc fallu une autre lecture et l'aide de notre professeur de littérature pour bien appréçier cette oeuvre. Et puis, j'avoue, j'étais curieuse de lire de la littérature italienne, une oeuvre non anglaise ou française. L’auteur, malheureusement, n’aura jamais la satisfaction de savoir que son œuvre est devenue un classique, une source de fierté pour la littérature italienne. Cet homme qui avait tant voulu voir son livre publier mourra persuadé que son livre prendrait la poussière dans un coin.

L'histoire, en gros, se déroule en plein milieu du XIXéme siècle, dans une Sicile qui refuse le changement et la modernité, et l'aristocratie sombre lentement, menaçée par la noblesse, classe sociale qui commençe à prendre le dessus. Les conflits perdurent entre les deux classes sociales, et pour tenter de sauver l'aristocratie et sa famille, le prince Salina se résigne à accepter l'union de son neveu, Tancredi, avec Angélique, fille issue de la noblesse. Mais ce mariage pourra-t-il seulement les sauver tous et empêcher la décadence du Guépard, symbole de la famille Salina ?

Question personnages,
 je me suis attachée, malgrè moi, au prince Salina et aussi à Don Fabrizio. Salina, l'un des rares personnages qui a sû attiser mon attention (en plus du chien. Si, si, c'est un personnage très important !). Mais bon, en gros, c'est un roman pratiquement autobiographique qui raconte la décadence d'une classe sociale face à une autre, la chute de la Sicile dont l'auteur nous peint par des mots ses paysages, une Sicile qui a du mal à accepter les changements, une Sicile retardée aux bouleversements du temps qui passe. L'auteur nous fait plonger dans le passé, le futur, nostalgie et révoltes. C'est un classique, l'auteur a vraiment fait un bon travail et le film avec Alain Delon est fidèle. Ce que je pourrais reprocher sont les longues descriptions complexes, et puis j'ai trouvé la fin bizarre et obscure. Il a fallu que notre professeur de littérature nous l'explique pour que je saissise, c'est vrai que maintenant, ça me paraît logique.

Extrait : 

Cette demi-heure entre le Rosaire et le dîner était un des moments les moins irritants de la journée, et il (Salina) en savourait des heures à l'avance le calme pourtant douteux.

Première partie.

Mardi 23 février 2010 à 21:12

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/DeGaulleT2.jpgDe Gaulle (T.2) La solitude du combattant - Max Gallo.

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L'auteur :

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Max Gallo, né en 1932, est un auteur, historien, biographe et homme politique français. Membre de l'Académie Française depuis 2007. Il a adopté un style littéraire : le Roman-Histoire, et a déjà écrit des ouvrages de "politique-fiction" sous le pseudonyme Max Laughman.



De Gaulle (T.1) L'appel du destin.
Napoléon (T.1) Le chant du départ.
Révolution Française (T.1) Le peuple et le roi.
 

Quatrième de couverture :  

L'homme qui incarnait la France éternelle.

De Gaulle est seul. Il a quarante-neuf ans. Le 18 juin 1940, il lance un appel à la résistance. Mais qui l'entend ? La France est occupée, vaincue. Elle écoute le vieux maréchal Pétain. Exilé à Londres, inconnu, condamné à mort à Vichy, le général s'apprête à agir dans la 'solitude du combattant'. Comment, en quatre années, ce procrist réussit-il à devenir le symbole de la Résistance et le plus illustre des Français ?

C'est cette fabuleuse aventure que Max Gallo raconte ici, en suivant son héros pas à pas, jusqu'à ce jour d'août 1944 où Paris l'accueille en libérateur du territoire. Confronté aux petites manoeuvres des partis politiques, De Gaulle démissionne et emporte avec lui le rêve... 'On ne peut être à la fois l'homme des grandes tempêtes et des basses combinaisons.'
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Mon avis :  

Vous remarquerez que j'ai commençé avec le tome deux et non le premier, pas bien pratique je le sais mais bon. Je me suis rattrappée en lisant le premier tome, mais chaque tome peut se lire seul puisque découpé selon les périodes de la vie de Charles de Gaulle, ce grand monsieur qui dirigea la France. Le second tome va de 1940 à 1946 environ, donc durant la Seconde Guerre Mondiale, et un peu après.

Depuis toute petite, j'ai souvent entendu parler de Monsieur De Gaulle par mes grands-parents maternels qui lui vouaient presque un culte, il y avait beaucoup de respect et d'admiration pour cet homme chez eux, et j'observais souvent les objets à son effigie qu'ils avaient chez eux, comme une petite statuette, une croix de Lorraine, une cravache et beaucoup d'histoires à raconter ; malheureusement pour moi, je ne me suis intéressée quà ce grand personnage historique que bien après la mort de mes grands-parents, cette année en fait car au mois de Juin 2010 sera fêté le 70e anniversaire de l'appel du 18 juin et l'approche de cet anniversaire fait apparaître dans les magasins de nombreux livres, vidéos et documentaires sur le 18 juin, la seconde guerre mondiale et Charles de Gaulle. Je me suis rappellée des histoires de mes grands-parents, et, ne pouvant ignorer tous ces livres sur De Gaulle, j'en ai choisi quelques-uns dont ce roman historique de Max Gallo. Le style de l'auteur est un peu particulier mais j'ai aimé les deux premiers tomes et je voudrais à présent découvrir d'autres romans historiques de l'auteur, sachant qu'il a aussi écrit sur Napoléon Bonaparte, Louis XIV ou encore Jules César.

Ce livre n'est donc pas un documentaire, un essai, mais un roman historique où nous suivons Charles de Gaulle de 1940 à 1946, son combat, sa vie privée, ses engagements. Une immersion dans ce personnage, son point de vue. Sans qu'il y ait un narrateur à la première personne, nous suivons l'histoire à travers les yeux de De Gaulle, et ne connaissant pas encore beaucoup de cet homme, je ne peux savoir s'il a été retranscrit fidèlement, néanmoins c'est ainsi que je me l'imagine. Il est rendu plus humain sous la plume de l'auteur, quand il pense à sa femme, ses enfants, qu'il s'inquiète pour eux, nous lisons plus que le sauveur de la France, le chef de la Résistance, le Connétable de France (pour citer Sir Winston Churchill), le président du GPRF, nous voyons aussi le père, l'époux, l'homme dans le privé. Bien-sûr, je me doute bien que l'auteur a dû placer quelques élèments de fiction, mais je trouve qu'il a donné une bonne voix à De Gaulle.

A ses côtés, dans le roman, nous 'coutoyons' la Résistance, son exil à Londres, ses relations tantôt amicales tantôt tendues avec le premier ministre britannique, Churchill, ses relations avec Roosevelt, président américain et les autres personnalités et protagonistes de l'époque, comme Jean Moulin, comment l'oublier ? Il est à la fois différent et similaire à De Gaulle car ils partagent tous deux cet amour de leur pays. Ils aiment la France mais d'un amour différent. Jean Moulin combat pour la république, il aime cette idée de liberté, d'égalité entre les français tandis que De Gaulle, lui-aussi très patriote, croit en la grandeur de la France, il la défend à tout prix, il a toujours eu une 'certaine idée de la France' ...

 J'ai appris des choses, et les passionnés d'Histoire comme moi pourraient trouver ce livre intéressant, surtout que De Gaulle ou encore Churchill sont de grands personnages historiques intéressants et célèbres. J'ai particulièrement aimé le passage où l'on apprend au général que des résistants français hurlent à la gloire de De Gaulle et de la France, et que le général se retient de verser une petite larme, même si l'on voit qu'il est ému. Il est toujours perçu comme une personne sérieuse et "stricte" mais il paraît toujours comme un homme qui voue un amour profond pour sa nation, qui la fait passer avant lui-même... C'était une lecture satisfaisante en somme, assez pour que je veuille découvrir les autres romans historiques de l'auteur.



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Le général De Gaulle lors de l'appel du 18 Juin 1940, à la BBC de Londres.


Extrait :  

« Churchill lui tend la main, parle avec chaleur et amitié.
Voilà l'allié.
"Naufragé de la désolation sur les rivages de l'Angleterre", que pourrais-je faire sans son concours ?
Churchill le donne. Les micros de la BBC seront ouverts demain au général de Gaulle.
Déjà en de Gaulle les mots se bousculent. Il faudra en quelques phrases secouer le pays, prendre date. Montrer l'horizon. »

1. Première partie.

Mardi 13 avril 2010 à 19:27

Quatrième de couverture :

Sorti de l'ombre de la défaite, il est devenu le symbole de la Résistance et de la Libération. Il a si fort incarné "une certaine idée de la France" que, trente ans après sa mort, son souvenir plane toujours comme une nostalgie, un regret, un espoir.

De l'adolescent, qui en 1905 veut être officier et rêve de sauver son pays, au général de brigade qui, à Londres, le 18 Juin 1940, "seul et démuni de tout, comme un homme au bord d'un océan qu'il prétendrait franchir à la nage", s'assied face au micro et lance son appel, il y a le sillon d'une volonté droite qui ne transige jamais. Il y a la certitude de porter en soi un destin. Il y a le courage d'affronter la mort - comme à Verdun en 1916 -, d'accepter la solitude - comme dans les années trente, face à des chefs conformistes -, de vivre la souffrance - celle d'un père qui berce sa fille handicapée. De 1890 à 1940, il y a le surgissement d'un homme qui va incarner, pour la France, le XXe siècle.

Au-delà de l'histoire, au-delà du roman, découvrir la vérité de cet homme, c'est s'interroger sur le sens de l'histoire de notre nation. De Gaulle disait : "La France ne peut être la France sans la grandeur." Illusion magnifique ? Vérité profonde ? Sa vie répond. Mais la question demeure. Voilà pourquoi le destin de De Gaulle concerne, encore aujourd'hui, chacun d'entre nous.


Mon avis : 

J'avais déjà parlé des romans historiques de Max Gallo dans un de mes articles qui était justement ma critique du tome 2 de la série De Gaulle, voici maintenant le tome 1. Etant une férue d'Histoire et Charles de Gaulle étant l'un des grands personnages de l'Histoire qui me fascinent et m'intéressent, ce ne fut pas bien difficile de lire ce tome. Celui-ci, contrairement au second qui relate la vie de De Gaulle de 1940 à 1946, suit De Gaulle de sa naissance en 1890 à 1940 et ce fut très intéressant. Je trouve que dans la vie des personnages historiques, l'un des aspects les plus intéressants est le début, la naissance, l'enfance et si possible l'adolescence, avant la célébrité en fait. Ici nous suivons bien De Gaulle de sa naissance jusque 1940, et ce fut aussi bon et passionnant qu'au tome deux, on sait peu de choses sur De Gaulle avant son célèbre appel du 18 juin, du moins je sais peu de choses sur De Gaulle avant 1940. Son enfance et adolescence, ses actions durant la première guerre mondiale, ce qu'il a fait de 1918 à 1939, et sa famille en général, j'ai appris des choses, comme par exemple que De Gaulle et son père étaient des passionnés d'histoire, ou que la grand mère paternelle du général était écrivain, que sa famille du côté maternel vivait à Lille (j'ai retenu ce détail puisque je vis dans le Nord Pas-de-Calais, donc...)

Avec Max Gallo, on entre rapidement et facilement dans la psychologie du "personnage" et là, et lorsqu'il s'agit de De Gaulle, on atteint des sommets de grandeur qui se font rares aujourd'hui (quoique, je n'ai pas lu les quatres tomes de l'auteur consacrés à Napoléon et lui-même fut un grand grand personnage historique qui marqua son époque), le style de l'auteur donne envie de continuer l'histoire, d'avancer au fil des tomes, j'aime beaucoup sa plume et il choisit des destins exceptionnels à relater : César, Napoléon, Louis XIV, De Gaulle... abordant aussi bien la vie privée que publique. Ici, il nous montre De Gaulle et sa famille, De Gaulle en tant qu'homme, fils, soldat, politique. Il nous livre une approche assez juste du personnage, c'est ainsi que je vois le général. Et, après la lecture de ces tomes, je pense qu'il serait intéressant de lire les Mémoires de Guerre et les Mémoires d'Espoir rédigés par le général lui-même, d'autant plus que cette fois-ci, il s'agit d'un caractère autobiographique.

On lit beaucoup de choses sur lui, on croit tout savoir et pourtant, à travers ce roman, on redécouvre (bien qu'il soit aussi possible que Max Gallo ait ajouté des moments fictionnels comme je l'avais déjà dit dans la critique du second tome) des choses nouvelles, on redécouvre le désastre que fut la Première Guerre Mondiale où il fit ses premiers faits d'armes, son supérieur hierarchique durant cette période n'étant qu'un certain Maréchal... Pétain ! ou encore le chaos de 1939. On découvre un jeune De Gaulle, et malgrè ses défauts, je me dis que c'est fou de voir aussi autant de qualités chez un même homme qui aura vraiment marqué son pays et c'est aussi incroyable de voir tout ce patriotisme, cet amour qu'il éprouvait pour la France, un amour sans borne. Il a tant traversé pour son pays au cours de la Grande Guerre qu'il a découvert ce que c'était que d'appartenir à la France, et combien il fallait la défendre coûte que coûte et préserver ce qui la définit, que ce soit sa culture ou ses frontières. Il a forgé un lien indicible avec elle, a versé du sang pour elle, et il refuse que ce soit en vain, alors il l'aime tout entière et ne veut surtout aucun changement, et ce à n'importe quel prix. (ouioui, je sais bien que je suis un peu trop enthousiaste avec De Gaulle et qu'il est très probable que je suive le même chemin de mes grands-parents maternels en admirant et respectant le Monsieur !)

En même temps, ce livre ne peut pas plaire à tout le monde, je pense à ceux qui ne s'intéressent pas plus que ça à l'Histoire ou à De Gaulle, enfin, je dois dire pour moi que j'ai été influençée par la famille... mais je ne le regrette pas, il est des personnages historiques, de notre pays ou pas, qui fascinent et qu'on ne peut s'empêcher d'admirer, de respecter et Charles de Gaulle est un bon exemple. Surtout pour moi. Et c'est dans des moments comme ça que je regrette de ne pas en avoir parlé à mes grands-parents...


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Charles de Gaulle
(22 Novembre 1890 - 09 Novembre 1970)


Extrait : 

Henri [le père] répète aussi :
"Il est faux de déclarer que l'Histoire est un éternel recommencement. Il est vrai que les mêmes causes produisent les effets, mais l'Histoire ne repasse jamais sur le même chemin."
Et il en sera de même pour ce fils, Charles André Joseph Marie de Gaulle, qui vient de naître.
' A lui de tracer sa route. A lui d'inventer sa vie sous le regard et dans la main de Dieu. A nous, sa famille, de lui transmettre notre seul héitage : notre mémoire, nos vertus, notre foi enracinées dans l'histoire de notre patrie.'

Première partie. 1.

Vendredi 20 août 2010 à 16:33

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Napoléon (T.1) Le chant du départ - Max Gallo.


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'Quel roman que ma vie !'
- Napoléon Bonaparte -




De Gaulle (T.1) L'appel du destin.
De Gaulle (T.2) La solitude du combattant.
Révolution Française (T.1) Le peuple et le roi.






Quatrième de couverture : 

Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans, maigre et mal peigné, à l'accent rocailleux, est admis à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, ce même enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.


Mon avis : 

Le visionnage du film d'Yves Simoneau avec Christian Clavier m'a donné envie de sortir ce livre de ma bibliothèque et de le lire, moi qui pourtant n'était pas d'humeur à lire quoique ce soit depuis quelques jours déjà. Le film, que je trouve plutôt très bon, est 'basé' sur la série 'Napoléon' de Max Gallo, mais même en ayant lu le premier tome, je ne vois aucune ressemblance, enfin passons.

Je n'étais pas trop d'humeur à lire, quand je lisais, je n'arrivais pas à continuer au-delà de cinq lignes, je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé... néanmoins, j'ai sorti et lu ce livre, et ce 'mal' est passé car j'étais vraiment avide de lire la suite. A un point où je trimballais ce livre partout où j'allais, la preuve est que maintenant, il est un peu abîmé, surtout qu'un de mes chats (le plus agressif en plus) l'a pris pour un jouet et s'est un peu défoullé dessus, et maintenant, il y a une belle petite marque de griffe sur le dessus de la couverture !

Enfin passons. Vous devez déjà savoir qu'entre moi et l'Histoire, c'est un peu une grande passion, je m'intéresse à tout en Histoire et comme j'ai du dire 'adieu' à cette matière quand j'ai quitté le lycée, je me suis intéressée aux livres d'histoires, aux romans historiques, ce qui m'a amené à connaître ceux de Max Gallo que je commençe à aimer. Depuis peu, je me suis rabattue sur l'époque de Napoléon Bonaparte et sur l'homme en lui-même, sans doute l'un des plus grands personnages de France (je ne dirais pas 'le', j'hésite avec De Gaulle et Louis XIV). C'était intéressant de se pencher sur ce 'personnage', et j'ai surtout aimer lire les chapitres basés sur son enfance, sa famille, sa chère Corse chérie et je me demandais comment diable un garçon aussi attaché à sa Corse natale, qui detestait avec passion les Français qui avaient battu et pris possession de cette île, ce Napoleone Buonaparte qui pensait, rêvait de sa Corse, ses merveilles, qui ne s'habituait pas à cette France grise, avec cette monarchie... comment diable a-t-il été amené à aimer cette France qui avait combattu les siens ? Comment s'était-il mis dans les affaires, pris part à cette révolution d'un pays qu'il a tant detesté, puis devenir son premier Consul, puis empereur ? J'ai donc vu son évolution, ses changements, les descriptions de la Corse, ce qui donne envie d'aller visiter cette île, son entrée à l'école militaire, ses retours entre deux chez sa famille. On 'voit' ses pensées, son caractère, sa culture, à quel point il aimait les oeuvres de Rousseau, par exemple, son envie d'une France qui change : plus de monarchie, abolition des privilèges, un pays plus libre de parler et de penser... des changements qui inquiètent les pays voisins qui n'hésitent pas à déclarer la guerre, des combats auxquels Napoléon va participer (bon, un peu moins enthousiaste quand c'était les chapitres des campagnes de guerre et toussa, j'ai pris plus longtemps à les lire)

Mais un agréable moment de lecture quand même, surtout que ce que je préfère dans les histoires de la vie d'une grande personne, c'est le début, les débuts de cette personne, en ce cas-là : Bonaparte. De petit garçon ne parlant pas un mot de français (la langue était italienne) qui arrive, en un peu moins de dix ans à être un grand général de l'armée française. Un petit peu l'ironie de la situation. Petit soucis à remarquer : comme je m'y connais un peu, j'ai sû reconnaître des personnages et savoir quelle fonction ils occupaient, quel rôle dans le destin de Napoléon, comme Murat ou Barras par exemple, mais à ceux qui ne savent pas, il y aurait peut-être un risque d'être perdu ? Mais sinon, on retrouve aussi des personnages connus : Robespierre, Joséphine de Beauharnais à qui Napoléon vouait un amour et une passion... ça se voit dans l'écriture et ses lettres, enfin, ça n'a pas empêché Joséphine de le faire le plus grand cocu de l'histoire à un moment.

Sinon, je dirais que l'auteur nous plonge au coeur même des pensées de Bonaparte, il y a des phrases qui marquent, qui portent, qui sont fortes. Pas forçément un homme sans reproche (possessif, jaloux, colérique, sanguinaire, dangereux) mais pas fonçièrement mauvais non plus, puis après tout, Max Gallo nous laisse faire notre propre opinion de Bonaparte, il reste quand même quelqu'un d'exceptionnel, avec un caractère et une force rare. Enfin bon, je ne sais pas si l'auteur s'est servi de son imagination pour nous peindre quelques traits de Napoléon ou pour raconter quelques élèments de sa vie, ou s'il s'est basé que sur du vrai, sur des archives historiques, toujours est-il que je trouve ce portrait plutôt fidèle alors que je ne m'étais pas si intéressée à Napoléon que ça avant. Ici, il est humain, on pourrait presque se sentir proche de lui... En conclusion : Un premier tome qui donne envie de lire la suite :)

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Napoléon Bonaparte dans ses jeunes années...

Extrait :

Ecrire à Joséphine, exprimer cette passion amoureuse, c'est ne pas être seul, c'est oublier, le temps de l'écriture, la guerre. Comme si brusquement n'existait pour lui que cette femme, cet amour. (...) Il se sent mieux d'avoir ainsi pour quelques minutes seulement parlé de ses sentiments, de n'avoir engagé que lui-même, comme s'il n'était en effet qu'un jeune homme qui n'a pas encore fêté, le 15 août 1796, ses vingt-sept ans.

24. Sixième partie.

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