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Mercredi 19 octobre 2011 à 18:47

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Angélique (T.1) Marquise des Anges - Anne Golon.

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L'auteur :

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Anne Golon, née Simone Changeux le 17 décembre 1921, est une écrivain française. Grâce à l'aide de son mari, Serge Golon, pour les recherches historiques, elle écrivit la saga Angélique qui fit son succès en France et ailleurs.


Emprunt médiathèque.
/ ! \  Challenge Histoire. / ! \

Angélique (T.2) La fiançée vendue.
Angélique (T.3) Fêtes royales.

Quatrième de couverture : 

1646. Le château du baron de Sancé menace ruine. Angélique, sa seconde fille, mène une existence à demi sauvage dans les bois et marais du Poitou. L'enfance heureuse d'une petite fée, malgré la misère qui guette, les brigands, la Fronde et ses troubles... Quand son père la fait sortir du couvent de Poitiers, Angélique découvre qu'elle est promise au richissime et inquiétant comte de Peyrac, que l'on dit boiteux et balafré. Pour sauver sa famille de la misère, quel autre choix lui reste-t-il ? Et si le complot ourdi contre le roi, dont elle a été témoin, avait déjà scellé son destin ? En plein XVIIe siècle, une enfant part à la conquête des libertés qui feront d'elle une femme. Un demi-siècle après sa création, ce premier volume de la saga d'Anne Golon n'a rien perdu de son pouvoir de séduction et de subversion.


Mon avis : 

J'ai toujours pensé qu'Angélique était une série de films mettant en scène Michèle Mercier, je me trompais. J'avais toujours suivi les films, à chaque fois rererererediffusés à la télévision, avec ma mère, cinq films qui étaient des classiques du cinéma français (bon ok, c'est un film franco-italo-allemand) et comment résister à Robert Hossein (l'acteur jouant Joffrey de Peyrac) ? Et j'avais découvert un peu par hasard, en magasin, que c'était une série de livres lorsque les éditions l'Archipel ont sorti une version éditée et corrigée des aventures d'Angélique et suite à une floppée de commentaires entre reveanne et moi dans un article de Matilda qui aura bien été déconcertée par tant de 'Joffreeeeeeeeeeeyyyy', j'ai décidé de connaître ces livres, après avoir été berçée par les livres dans mon enfance et adolescence. Ca tombe bien, la médiathèque de ma ville possède des exemplaires de cette oeuvre :p

Ces exemplaires sont donc les nouveaux tomes, ceux qu'Anne Golon a réécrit et même édité car certains passages ne figuraient pas dans les premières éditions car censurés (car dans les années 1950/1960, il était hors de question de parler d'avortement, de viol ou autre) et après avoir gagné la bataille juridique dans laquelle elle bataillait pour faire reconnaître ses droits d'auteur, Anne Golon avait décidé de se remettre aux aventures d'Angélique pour nous offrir une toute nouvelle version. Elle qui avait prévu d'écrire la suite des aventures d'Angélique (car elle ne voulait pas s'arrêter après le tome 13), elle a décidé de rééecrire sa saga depuis le début. Elle rééécrit, corrige et revoit sa saga tout en rajoutant de nouveaux élèments et approfondissements. Autre changement par rapport aux anciennes éditions est que Anne Golon coupe en plusieurs parties son oeuvre, ce qui est assez déroutant quand on sait que la version d'origine regroupait dans le premier volume les deux premiers tomes. Des livres de 500/700 pages deviennent des romans de 300 pages pour chaque tome. Pour ceux habitués à l'oeuvre d'origine, ça peut surprendre ! Mais je dois avouer que les couvertures sont très belles, vraiment jolies, et les mises en pages sont superbes ! N'ayant pas lu l'oeuvre dans sa première édition, je ne peux pas comparer mais je suis ravie de découvrir Angélique sous la version corrigée et éditée. L'initiative d'une nouvelle version est d'ailleurs approuvée par les lecteurs connaissant Angélique depuis le tout début et c'est avec un grand plaisir que je me mets à découvrir Angélique à travers les livres.

 C'est encore mieux que les films qui étaient bien plus fleur bleue ! Remarquez, ce premier tome se consacre à l'enfance et à l'adolescence d'Angélique, nous laissant le meilleur (comme Joffrey de Peyrac par exemple :p) pour la suite, pas que ce premier tome soit décevant, bien au contraire ! N'ayant pas revisionné les films depuis un sacré boût de temps, j'ai découvert ce premier tome et donc Angélique, je me suis immergée dans la vie d'Angélique de Sancé, seconde fille du noble Armand de Sancé, petite fille un peu sauvage, qui rêve de voyager, voir d'autres contrées, prendre sa vie en main... dans une époque où ce n'était pas si évident pour quelqu'un de sexe féminin. Dans ce tome, elle évolue, de ses 8-10 ans jusqu'à ses 17 ans. C'est une évolution dans les beaux paysages enchanteurs du Poitou, les descriptions sont telles qu'on a aucun de mal à s'imaginer les paysages, les forêts, les champs, les marais... c'est très agréable, poétique, magique. Les descriptions du Poitou et du Monteloup sont magiques ! Entre la campagne, la nature et le château des Sancé, Angélique vit son enfance tant bien que mal, malgrè les difficultés financières de son père. Une perte tragique dans sa famille la fera définitivement mûrir et partir du monde de l'enfance pour devenir une jeune adulte.

Loin d'être un roman à l'eau de rose, comme les adaptations cinématographiques le sont, Angélique c'est l'évolution d'une enfant vers l'adolescence et encore plus, une fresque historique en plein XVIe siècle, dans une époque où le jeune Louis XIV est encore mineur et que la France est régie par le cardinal Mazarin et la reine régente, Anne d'Autriche. Nous sommes plongés dans une France marquée par la révolte de la Fronde, surtout vue par les nobles. En plus des évènements historiques, nous découvrons les coutumes de l'époque, les costumes, la façon de vivre de ces nobles, la vie du peuple. Au niveau du contexte historique, Anne Golon et son mari ont fait un très beau travail de documentation, sans pour autant que ce soit lourd. C'est instructif, intéressant et agréable. Les documentations historiques sont riches et intéressantes, ceux qui aiment l'Histoire et plus particulièrement l'époque qui voît naître Louis XIV seront comblés. Le tout est narré d'une façon simple et pas compliqué, les pages se tournent facilement.

Cela dit, ce tome n'était pas vraiment palpitant, mais quand même intéressant et agréable, il faut dire que ce tome servait surtout à poser les bases, à introduire les personnages, le contexte historique et le reste, toutes les bases qui feront l'intérêt des tomes suivants car niveau intrigue, il ne se passe pas vraiment grand chose à part l'évolution d'Angélique qui grandit et mûrit. De petite sauvageonne qui court dans les campagnes, que l'on prennait pour une fée, et qui jouait avec de jeunes servants, elle devient une jeune fille magnifique... et fiançée. Proche de la nature et amoureuse de la liberté, elle accepte néanmoins d'épouser un certain comte de Peyrac pour sauver sa famille de la misère, homme qu'elle ne connaît pas et que l'on dit laid et boîteux, que l'on compare à Gilles de Rais ou Barbe Bleue. Je m'attendais à plus de rebondissements, même que [ le projet de complot contre le roi qu'Angélique apprend par hasard soit mis en oeuvre dans ce tome et stoppé par Angélique. Mais non. ] Je réserve mon jugement pour le tome deux. Le tome un ne devait servir que d'introduction en gros et à suivre Angélique avant Joffrey de Peyrac car le tome se termine alors qu'elle part rejoindre son mari à Toulouse.

L'avantage des livres, c'est que les personnages secondaires sont plus présents et mieux décrits, ils ont toute leur importance et leur place dans ce roman, il n'y a pas qu'Angélique, il y a aussi sa famille et son entourage. Ici sont donc mis en place tous les ingrédients nécessaires aux tomes suivants, l'écriture est simple et fluide, très agréable même, j'ai été transportée par toute la beauté et la poésie du Poitou et ses légendes (la famille de Sancé serait décendante de la fée Mélusine !), je n'ai pas encore eu une grande impression sur Angélique, mais j'attends de lire la suite pour me faire une idée sur elle...  Ce n'était donc pas un tome palpitant mais il reste intéressant et agréable, ce tome est relativement court et se lit très vite. J'ai déjà hâte d'entamer le second tome (déjà emprunté).

Extrait : 

La petite Angélique aimait les compter sur les doigts : "Mars, avril, mai. Le printemps, les fleurs. Juin, juillet, août. L'été, on moissonne les blés. Septembre, octobre, novembre. L'automne, la forêt est d'or, on cueille les pommes, on vendange, on ramasse les châtaignes. Décembre, janvier, février. L'hiver et son manteau blanc, les grêlons qui fustigent ressemblent à des dragées." Le Poitou. De vieilles demeures chaleureuses. Bocage, forêts, marais hermétiques sauf à ceux qui y sont nés. La mer océane n'était pas loin.

Première partie - Chapitre sixième.

Jeudi 27 octobre 2011 à 22:53

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/AngeliqueT2.jpgAngélique (T.2) La fiançée vendue - Anne Golon.

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Emprunt médiathèque.
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Angélique (T.1) Marquise des anges.
Angélique (T.3) Fêtes royales.







Quatrième de couverture :  

1654. Angélique de Sancé, dix-sept ans, a quitté les siens. Un carrosse l'emmène vers Toulouse où le comte Joffrey de Peyrac prendra livraison de sa fiancée. De son futur époux, la jeune fille ne connaît que la réputation : sulfureuse et effrayante. À Toulouse, malgré la richesse et la beauté des lieux, le coeur d'Angélique s'emplit de désespoir : comment vivre avec ce mari qui l'effraie ? Le caractère original, le goût de Joffrey pour les sciences et les arts suffiront-ils à la séduire ? À la veille du mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Angélique découvre un Midi où l'odeur des bûchers cathares plane encore au-dessus des cours d'amour et des fêtes que donne en son palais le comte de Peyrac...


Mon avis :  

Après ma lecture du premier tome, j'étais tellement avide de lire la suite des aventures d'Angélique que sitôt le second tome fut emprunté, sitôt il fut dévoré ! Bon, bon, avouer que la présence de Joffrey de Peyrac n'y était pour rien serait un mensonge gros comme une maison. Mais je ne peux pas nier que c'est un personnage extrêmement charismatique, fascinant et séduisant ! Mais il n'y a pas que lui qui m'a intéressé dans ce livre, au point de le finir en deux-trois jours.

En 1654, Angélique a définitivement quitté sa famille et son Poitou natal pour rejoindre son époux à Toulouse. Se mariant d'abord par procuration avec le marquis d'Andijos, l'un des proches du futur époux, le comte de Peyrac ne pouvant pas se déplacer à la première cérémonie. Angélique de Sancé devient la comtesse de Peyrac alors qu'elle entre dans les terres du sud de la France, vers Toulouse où la culture et les moeurs sont autres. Les bûchers sont encore d'actualités, la langue locale n'est pas la même, c'est plus vivant, plus chaud. Mais le coeur d'Angélique n'est pas à la fête, les dires sur le physique de son époux qu'on dit boîteux et infirme l'inquiète de plus en plus. Le physique de son mari l'effraie et elle se refuse à se retrouver en sa présence. Mais il est un proverbe qui dit que les apparences sont trompeuses car sous cet aspect inquiètant et infirme se cache un homme passionné et cultivé. A contre coeur, Angélique se retrouve néanmoins attirée par la belle ville de Toulouse... et son mari.

Ce second tome va de l'arrivée d'Angélique à Toulouse auprès de son mari en 1654 jusqu'à l'annonçe du mariage du roi Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Marie-Thérèse, à Saint Jean de Luz en 1660. Un second tome aussi enrichissant et intéressant que le premier, tant au niveau historique que scientifique car le comte de Peyrac est un alchimiste, il a son propre laboratoire où il fait des expériences avec de différents métaux et ces tests scientifiques ne sont pas pour plaire à l'archevêque de la région qui voit tout cela comme l'oeuvre du diable, des sorciers. Il y a beaucoup de discussions scientifiques du comte de Peyrac à sa femme ou ses hôtes, qui traînent parfois en longueur, mais c'est vraiment intéressant. Ces conversations sur l'alchimie, la science (Galilée est d'ailleurs souvent mentionné) et ces enrichissements se font parfois au détriment du rythme du roman. Mais en plus des conversations scientifique, c'est avant tout le tome où Angélique rencontre, découvre et tombe amoureuse de son mari, Joffrey de Peyrac. Cet homme qui aura fait rêver des générations de lectrices (et de téléspectatrices pour celles suivant les films), mais quel homme, ce Peyrac, quel homme ! J'en fais certes un peu beaucoup pour un personnage de fiction, mais j'ai un faible pour celui qu'on appelle le Grand Boîteux du Languedoc, un vrai gentilhomme d'aventure, un homme de coeur, séducteur qui sait s'y prendre avec les femmes, qui a un caractère très masculin voire un tantinet machiste, parfois moqueur et sarcastique dans ses paroles, mais qui tient profondément à sa femme, on s'en rendra compte au fil des pages, au fur et à mesure qu'on avance dans l'oeuvre.

D'abord horrifiée par le physique de son époux, Angélique refuse de le laisser la toucher, l'embrasser. Joffrey prend ça plutôt bien et lui assure qu'elle finira bien par lui tomber dans les bras, comme toutes les autres. C'est cette suffisance qui forçera Angélique à tenir tête à son époux, et les rumeurs qui disent qu'il est un sorcier préparant des philtres d'amour. Perdue dans cette partie de la France qu'elle ne connaît pas, Angélique finit pourtant par s'habituer à la région, sa langue locale et musicale, les troubadours, les fêtes organisées dans la ville, au Gai-Savoir où son mari reçoit des invités, des proches, au soleil, à la poésie de cette région. Les conversations scientifiques de son mari l'intéressent bien plus que ce qu'une dame de son rang doit faire ou dire, malgrè son aversion pour lui. Et au final, avec le temps, elle ne peut s'empêcher de défendre son mari contre l'archevêque qui comptait se servir de la jeune épouse pour faire venir le comte de Peyrac vers l'église catholique, ainsi que de se sentir jalouse lorsqu'une femme, que connaît bien Joffrey, se jette à ses pieds avec ses supplications de l'aimer, de la prendre. Les scènes entre les deux époux, qu'elles soient romantiques ou pas, sont intéressantes, fascinantes, comme le dit si bien Joffrey, ils étaient fait pour se rencontrer, avec de fortes personnalités comme les leurs.

Mais plus que les conversations scientifiques ou les scènes entre Angélique et son époux, le roman ne quitte pas pour autant son cadre historique. Dans une France encore frappée par la Fronde, le jeune roi fait asseoir sa nouvelle autorité, il se veut seul et unique chef de cette nation et instaure des règles et institutions. Les conflits finissent par se régler avec la France et les autres pays, et pour garantir la paix entre la France et l'Espagne, Louis XIV doit se marier avec l'infante, Marie-Thérèse. Avec le cardinal Mazarin et la reine mère, ils sont souvent mentionnés. Nous avons plus de renseignements sur la France de cette époque, sur cette France marquée par la Fronde qui voit arriver un nouveau roi plein de promesses. D'autres épisodes historiques sont mentionnés, comme Charlemagne et la fameuse Chanson de Roland. C'est riche en détails historiques ! En plus des descriptions magnifiques sur Toulouse. Toulouse et ses richesses, son soleil, sa poésie... Le Languedoc et les troubadours et les chants sur l'Amore. Une région qui suit bien à Joffrey de Peyrac qui a plus d'une fois récité ou mentionné L'Art d'Aimer d'Ovide, c'est un homme qui sait bien parler aux femmes !

C'est aussi dans ce volume où on se rend compte qu'Angélique n'est plus l'enfant sauvageonne du premier tome, elle perd de sa naïveté, elle mûrit, grandit, elle devient une femme. Ce roman transitoire va de 1654 à 1660 mais tout va en douceur, à un point où on ne se rend pas immédiatement compte que les années passent. Ici, on prend son temps, tout va en douceur au Gai-Savoir, il n'y a pas vraiment d'intrigue ni d'action, cela nous est réservé pour les prochains tomes où l'on sent que les ennuis vont pas tarder à commençer, dans ce tome sont surtout posées les bases de la vie de Joffrey et d'Angélique. En bref, j'ai beaucoup aimé ce tome, bien mieux que le premier, Joffrey de Peyrac est en grande partie responsable oui mais c'est vraiment quelqu'un, ce personnage <3 Un tome plus enrichissant et fascinant que le premier, malgrè les nombreuses conversations sur les sciences et le manque d'action. Un régal !

Extrait : 

Quand il [Joffrey de Peyrac] parla de nouveau, ce fut d'un ton plus sourd.
- Que voulez-vous ? Que désirez-vous ?
- Regarder dans cet instrument grâce auquel le grand savant Galilée a vu qu'il y avait des montagnes sur la lune.
Elle l'avait fixé courageusement pour lui adresser sa requête et elle fut glacée par la dureté de ses yeux sombres. Cependant sa voix n'était ni moqueuse ni méchante lorsqu'il lui répondit :
- Non ! Pas encore ! Car je dois vous faire découvrir auparavant un monde plus prodigieux, plus infini que le mystère de la lune et des étoiles.
- Quelle découverte peut être plus prodigieuse que celle de ce firmament ?
- L'AMOUR.
A ce mot prononcé d'une voix douce et persuasive, elle ressentit un choc et un trouble indicible. Elle crut qu'elle allait s'évanouir. Elle fut sur le point de courir vers lui. Tel était le sortilège de la chambre à la clé d'or. Mais elle continuait de refuser son exigence immuable à vouloir la captiver, la capturer... Et elle se recula et se détourna
.

Troisième partie - Chapitre douzième.

Mercredi 16 novembre 2011 à 15:51

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/EllesappelaitSarah.jpgElle s'appelait Sarah - Tatiana de Rosnay.

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'Elle s'appelait Sarah, elle n'avait pas huit ans
Sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoires et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant.'

- Comme toi, Jean-Jacques Goldman. -



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L'auteur :

 
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Tatiana de Rosnay
, née le 28 septembre 1961, est une journaliste, écrivain et scénariste française. Bilingue, la plupart de ses romans sont français tandis qu'un ou deux ont été écrits en anglais (Boomerang et Sarah's Key). Son roman, Elle s'appelait Sarah, a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 2010.


Quelques liens utiles :
  Rafle du Vel d'Hiv I. / Discours de Jacques Chirac. / Rafle du Vel d'Hiv II. / Musée des enfants du Vel d'Hiv. / Fondation de la Mémoire pour la Shoah.


Quatrième de couverture : 

Paris juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie changer à jamais. Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation. Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire.

Mon avis : 

C'est quand j'ai décidé de visionner le film, passé sur Canal+ il y a quelques semaines, que je me suis motivée à lire le livre. Dans la plupart des cas, voir le film adapté avant me motive plus pour lire le livre, peu importe si l'adaptation en question est mauvaise ou bonne. Comme cela faisait un moment que ce livre dormait dans ma PAL, il était grand temps que je le sorte et je ne le regrette pas.

En 2002, à Paris, le journal américain Seine Scenes décide de consacrer un article sur la rafle du Vel d'Hiv suite à l'approche de la date anniversaire de cette terrible tragédie, et c'est Julia Jarmond qui est chargé de cet article. Elle se renseigne via Internet et en lisant des livres sur le sujet, puis interroge des survivants, visite le lieu où se trouvait le Vélodrome et découvre avec horreur et stupeur le calvaire dont ont été victimes les familles juives déportées. Cela s'accentue alors qu'elle découvre que l'appartement où son mari avait l'intention d'emménager avec elle était le lieu ou avait grandi son père et ses parents, durant la seconde guerre mondiale, et que l'appartement en question était habité par des familles juives avant la rafle. Julia souhaite en savoir plus sur la famille ayant logé dans l'appartement et ce qui est advenu de ses membres. Mais remuer le passé n'est pas toujours une bonne chose et la vérité peut blesser...

Je suis une férue d'Histoire, ce n'est plus un secret pour ceux qui suivent ce blog et me connaissent suffisament bien, et la seconde guerre mondiale m'intéresse beaucoup plus, je connais en gros l'Histoire de la Résistance, du Troisième Reich, de Vichy, du sort des Juifs mais j'en sais finalement si peu sur la rafle du Vel d'Hiv. Cette tragédie n'avait eu qu'un paragraphe qui lui était consacrée dans mon vieux cahier d'Histoire du collège et malgrè quelques livres et films sur le sujet visionnés plus tard, je n'ai pas poussé la curiosité jusqu'au boût. Ce livre a été une vraie claque comme il m'a fait me poser des questions sur le passé, les secrets et le devoir du mémoire mais j'y reviendrais plus tard. En plus d'être un roman historique qui nous en apprend un peu plus sur cette tragédie, une véritable interrogation sur le devoir de mémoire, sur les ombres du passé, la volonté de ne pas minimiser et de ne pas oublier cet évènement sombre de notre Histoire, toujours se souvenir, ne jamais oublier. Et un rappel comme quoi certains sont survécus mais le passé les poursuit toujours même des décennies après.

Ce roman est rythmé par une alternance des chapitres entre le passé (l'histoire de Sarah en 1942) et le présent (la vie quotidienne de Julia Jarmond, journaliste américaine mariée à un français). En voulant sauver son petit frère, alors que la police française venait la chercher elle et sa famille, elle a - sans le savoir - lié son destin avec celui d'une autre famille via l'appartement où ces deux familles ont logé. Victime de la rafle, toute trace d'elle est perdue ensuite. En 2002, pour la commémoration du 60e anniversaire de la rafle, Julia Jarmond entame diverses recherches et se retrouve confrontée au passé et au silence qui couvre cette page cruelle de l'Histoire. Les français ayant vécu cette époque, encore en vie, sont récitents à évoquer ces évènements. Il n'est jamais bon de remuer le passé. Julia tente néanmoins de répondres à ses questions. En tant qu'Américaine, elle est quasi étrangère à cette partie de l'Histoire de sa seconde patrie, la France. Comment comprendre une France meurtrie par la seconde guerre mondiale, déchirée en trois parties : ceux qui aident et qui résistent, ceux qui collaborent, et les victimes : les Juifs ? Prise de curiosité sur la famille juive ayant habité dans l'appartement qui sera le sien, elle tente de réconstituer le parcours de la jeune Sarah, malgrè le silence des français et les désapprobations de la famille de son mari pour qui faire ressurgir le passé peut provoquer des mauvais souvenirs mais aussi changer le cours du présent comme Julia l'apprendra à ses dépends. Toute sa vie de famille sera remise en question à cause du passé d'une petite fille. Contre l'avis de son entourage et malgrè ses problèmes personnels, Julia mène l'enquête... Que s'est-il passé ? Qu'est devenue Sarah ? A-t-elle échappé au destin cruelle qui l'attendait ? Est-elle encore en vie ?

Deux héroïnes pour un roman. Ce roman se passe en deux temps à deux époques différentes mais reliée par la rafle et le destin de la jeune Sarah. Les chapitres du passé sont écrits en italique et on alterne très souvent entre présent et passé jusqu'à un certain moment où l'histoire de Sarah prend fin brusquement, jusqu'à ce que les recherches de Julia lui fassent découvrir l'existence de la fillette et c'est à Julia Jarmond de découvrir la suite. Les chapitres sont courts (pas loin de 5 ou 6 pages), donc on a pas trop le temps d'être frustré de quitter le passé ou le présent pour revenir dans l'autre époque (bien que j'avoue que les flash-back du passé étaient bien plus intéressants et émouvants), le récit est vif, on entre tout de suite dans le vif du sujet, la mise en place de l'intrigue et des situations sont rapides, le style est plaisant à suivre, on ne s'ennuie pas et on a très vite envie de tourner les pages, de lire encore et encore pour savoir la suite car le roman tourne surtout sur cette grande question : qu'est-il arrivé à Sarah ? La petite Sarah est un personnage très attachant, courageuse, téméraire, elle est très humaine et se voit obligée de grandir et mûrir vite dans ce monde cruel. D'abord fragile, elle mûri et devient déterminée. La partie sur sa vie m'a particulièrement plu, captivé et ému, on a vraiment mal pour elle. Vient ensuite la vie de Julia Jarmond, dans l'ensemble c'est un personnage fort sympathique, pas désagréable, elle est lasse d'une lutte pour garder son couple, elle aime son mari français mais elle doute, elle s'ennuie, ses recherches journalistiques lui permettent de s'éloigner de son quotidien et vont radicalement bouleverser sa vie, elle va chercher à se renforcer, à prendre des décisions sur la vie qu'elle mène : agir au lieu de subir. C'est le portrait de deux êtres face aux évènements.

Je n'ai vraiment pas grand chose à reprocher à Julia, c'est un personnage intéressant que j'ai aimé suivre, néanmoins certaines choses m'ont déplu à propos de ce personnage. Le fait qu'elle soit Américaine montre bien - et ce malgrè tout l'attachement qu'elle porte à la France qu'elle considère comme étant sa seconde patrie - les différences de culture entre la France et l'Amérique, elle ne connaît pas grand chose à l'Histoire de la France, normal qu'elle se sente éloignée de cette page de l'Histoire, qu'elle ne réagisse pas comme les Français qu'elle croise, d'ailleurs l'auteur elle-même s'est détachée de cela en écrivant ce roman en anglais et non dans sa langue maternelle. Et si ces différences entre les deux pays étaient intéressants (car on voit bien là les différences de cultures, de moeurs, de comportement entre Paris et New York), c'est un peu gonflant à la longue les 'en bonne américaine, je fais ceci, je fais cela.' Elle a beau être attachée à la France, aimer certains élèments typiquement français, elle ne peut s'empêcher de critiquer... en fait, elle critique tout court, pas tout le temps encore heureux ! mais... elle ramène souvent au tapis qu'elle est Américaine, et elle critique la France en la comparant à New York ou tout serait mieux PUIS quand elle va en Italie ou retourne à New York, elle critique ces deux lieux en les comparant à la France !
 
Mais bon, n'allez pas croire que je lui trouve que des mauvais côtés, elle montre quand même son amour pour la France, elle est tenace et on avançe bien dans l'histoire grâce à elle. Sa fille, Zoë, m'a plu, elle est sympathique et matûre pour son âge. Le mari, n'en parlons pas ! Un Parisien hautain, sarcastique, macho, qui refuse de vieillir, qui ment et qui pense que tout le monde est à sa disposition. Par contre, j'ai bien aimé le couple gay, et William [ le fils de Sarah ] dont je ne dirais rien pour ne pas spoiler. J'ai aussi aimé le beau-père de Julia, Edouard, d'abord dur au début mais qui devient plus humain, ses actions, son caractère, ses discours m'ont plu. Mais ce qui m'a le plus intéressée était l'aspect recherche de la vérité, la découverte d'un fait méconnu de notre Histoire car l'épisode de la rafle du Vel d'Hiv reste méconnu, on en sait peu alors que c'est un évènement tragique et affreux, l'auteur traduit bien les horreurs qu'on vécu les familles juives.

Le travail de recherche est vraiment bien décrit, elle évoque même des faits importants et plus réels comme le discours de Jacques Chirac sur cet épisode, l'anniversaire de la rafle en 2002. Je n'avais aucun mal à tout me visualiser. Ce livre m'a également fait poser des questions sur le devoir de mémoire, c'était presque accusateur ce que j'ai lu, du moins je l'ai compris comme ça : honte à nous de refuser de nous souvenir, de laisser le passé tel qu'il est et de ne pas chercher à en savoir plus et honte aux français qui ont collaboré, honte à nous de rejeter la faute sur les Nazis/Allemands alors que des français et Vichy ont collaboré. Certes, je suis moi-aussi horrifiée et dégoûtées de ces gens qui ont collaboré et ont aidé à envoyer des Juifs à la mort, nous sommes bien conscient de notre part de responsabilité dans cette affaire, tous les français n'ont pas été neutres ou résistants et les Français d'après-guerre ont eu honte de la collaboration et ont cherché à se défaire de cette image pour ne pas subir la même chose que les pays vaincus mais plus le temps passe et plus on sait sur le sort des Juifs, plus on prend conscience des horreurs et des évènements comme le discours de Jacques Chirac montrent bien qu'on reconnaît la collaboration. Les survivants parlent, il y a de plus en plus de témoignages, ce passé n'est plus fermé, il se dévoile de plus en plus au fil des ans et je peux comprendre le silence des français de l'époque, et contrairement à certains personnages du roman, je ne les blâme pas entièrement. Je peux comprendre même si je n'ai pas connu cette époque.

Nous sommes conscient que nous devons nous souvenir, ne jamais oublier, ce livre en est une preuve : n'oublions pas les tragédies de l'Histoire. Le récit de Sarah est poignant et marquant, comment ne pas frémir d'horreur en pensant à ce qu'ont vécu toutes les victimes juives ? Ce livre nous donne vraiment conscience du devoir de mémoire à entretenir et qu'il faut se souvenir du passé pour mieux vivre le présent, ne plus refaire les mêmes erreurs, comprendre ce qui a été le passé même s'il n'est pas toujours sage de remuer le passé. Ce roman a le mérite de traiter sur un sujet peu connu de la seconde guerre mondiale, d'un évènement qui dérange, dont on est pas très fiers en France, mais dont on se doit de se rappeller. Sans tomber dans le mélodrame, c'est une histoire bouleversante qui nous permet de ne pas oublier, et de nous apprendre plus de choses sur ce terrible évènement, un véritable coup de poing, cette lecture et une révélation...

Extrait : 

Oui, la guerre est finie, enfin finie, mais pour ton père et moi, rien n'est plus pareil. Et plus rien ne sera jamais pareil. La paix a un goût amer. Et le futur est inquiètant. Les évènements qui ont eu lieu ont changé la face du monde. Celle de la France aussi. Notre pays n'est pas encore remis de ces sombres années. Cela arrivera-t-il un jour ? Ce n'est plus la France que j'ai connu lorsque j'étais enfant. C'est une autre France que je ne reconnais pas.

Vendredi 1er juin 2012 à 16:18

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/AngeliqueT3.jpgAngélique (T.3) Fêtes royales - Anne Golon.

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Angélique (T.1) Marquise des anges.
Angélique (T.2) La fiançée vendue.



Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Histoire. / ! \









Quatrième de couverture :

Juin 1660. La Cour se presse à Saint-Jean-de-Luz pour célébrer le mariage du jeune roi Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse, fille du roi d'Espagne Philippe IV. Dans l'île de la Bidassoa, les souverains apposent leur signature au bas du traité des Pyrénées, qui met fin à trente ans de guerre. Au cours de ce mois de fêtes, le charme d'Angélique ne passe pas inaperçu et lui vaut l'amitié de Mlle de Montpensier. Joffrey de Peyrac aime à la voir briller, peut-être inquiet de ses succès. Mais lui-même, parmi ses pairs qui le jalousent, ne court-il pas un danger ?


Mon avis :

De retour avec les aventures d'Angélique de Sancé, la Marquise des Anges, que j'avais quitté au tome deux alors qu'elle était sur le point de se rendre au mariage du roi Louis XIV. J'ai emprunté ce volume il y a maintenant un bon moment, je l'ai commençé enthousiaste car j'étais dans une période où tout ce qui concernait Molière, Louis XIV et son époque m'intéressaient au plus haut point, et les examens d'Avril sont apparus, j'ai dû mettre cette lecture en hiatus, puis il y a eu les vacances de Pâques mais je n'avais toujours pas repris la lecture du roman, toute envie et motivation envolée, je me suis forçée à le terminer hier et aujourd'hui car il me fallait bien le rendre, finalement après un re-démarrage long, je me suis remise en route dans la lecture sans caler !

J'ai fait du découpage avec le résumé de la quatrième de couverture, un peu trop révélateur à mon goût. Spoiler, c'est pas bien ! (même si je le fait souvent *sbaf*). Ce tome est centré en grande partie sur le mariage du roi Louis XIV mais il y a plusieurs étapes, plusieurs parties. Dans la première partie, il y a d'abord comme un retour en arrière dans lequel nous est présenté Anne d'Autriche, princesse d'Espagne qui a dû épouser le roi Louis XIII et quitter sa fratrie, ses difficultés à concevoir un enfant, sa très grande piété. C'est une femme pieuse, très croyante, elle priait sans cesse pour son mari, sa nouvelle patrie, mais aussi pour avoir un enfant, donner un héritier au royaume de France. Est même raconté la présence divine (ange, saint, je ne sais plus) qui lui aurait assuré que Dieu veillait et aimait la France, et qu'elle aurait des enfants. On assiste aussi aux évènements qui suivirent : la naissance de Louis XIV, alias Louis Dieudonné car il était vraiment un cadeau de Dieu, un enfant miracle que l'on attendait plus, ainsi que son frère, Philippe d'Orléans ; puis la mort de Louis XIII, la Régence, les proches relations entre Anne d'Autriche et le cardinal Mazarin. Nous voyons aussi une Anne déchirée entre ses deux patries, la France et l'Espagne, qui étaient en conflit. Après survint le traité des Pyrénées qui a fixé les frontières entre les deux pays, la paix est déclarée et pour solidifier cette nouvelle alliance, l'Infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille du roi d'Espagne Philippe IV (qui est aussi le frère d'Anne d'Autriche) est donnée fiançée à Louis XIV qui accepte bon gré mal gré ce mariage arrangé qui est l'une des clauses du traité. Cela n'a pas été facile puisque le jeune roi était très épris de Marie Mancini, la nièce du cardinal Mazarin.

Enfin, après ce chapitre récapitulatif pour mieux comprendre l'histoire de la famille royale, nous assistons aux voyages de la Cour et des nobles qui se déplacent pour la mariage royal, ils s'arrêtent en Provence où, à Notre Dame de Grâce, Louis XIV présente ses voeux et où le traité entre la France et l'Espagne est signé. La seconde partie se déroule à Saint-Jean-de-Luz et à Saint Sebastian où se déroulent des fêtes marines pour le roi d'Espagne et l'Infante. Il y a de nombreuses fêtes, l'océan, des piques-niques sur les rives du Bidassoa, puis survient le mariage par procuration à Fontarabie, ensuite un bal pour le roi, et le jour des serments et signatures. La reine Anne retrouve son frère, Philippe IV. Le mariage peut enfin avoir lieu dans la troisième partie, L'île des Faisans. Historiquement, ces trois premières partie sont riches, intéressantes. On suit très bien les descriptions des préparatifs du mariage royal, puis le mariage en lui-même, les fêtes, les bals, la vie à la cour. On en apprend plus sur la famille royale, on a même l'occasion de les rencontrer dans le roman : Louis XIV, le jeune roi passionné ; la reine Anne d'Autriche très pieuse ; Philippe d'Orléans alias Monsieur, le frère du roi qui s'habille toujours joliment et qui aurait un penchant pour les jeunes et beaux messieurs (et c'est là que je ne peux m'empêcher de penser à l'épisode de Secrets d'Histoire Stephane Bern parle de La Palatine, seconde épouse de Monsieur, et au couple improbable qu'elle formait avec son mari si unique, si étrange, si efféminé) ; Mademoiselle ou encore Mlle de Montpensier, cousine germaine de Louis XIV ; n'oublions pas non plus le roi d'Espagne et l'Infante...

Les passionnés d'Histoire, et surtout Louis XIV, apprécieront beaucoup ces étapes du roman. J'ai moi-même trouvé ça enrichissant, bien intéressant, même si ça avait tendance à traîner en longueur des fois, et le fait qu'Angélique ne soit que simple spectatrice pourrait gêner. Elle ne fait pas grand chose dans le sens où elle n'a pas de grand rôle, elle n'est pas le personnage principal, elle est juste spectatrice de tout ce qu'il se passe, elle m'a été un peu étrangère, je la suivais sans la suivre, toute l'attention est concentrée sur les préparatifs des fêtes, du mariages, et sur les personnages historiques. Mais ça finit par s'accélérer une fois le mariage terminé, c'est le retour au pays de la cour qui remonté à Paris et quitte le pays Basque, Angélique revient sur le devant de la scène après ce qu'il est arrivé à son mari, Joffrey de Peyrac [ capturé puis emprisonné à la Bastille pour une raison obscure ], elle doit se battre pour son mari, pour le sortir de sa fâcheuse situation, elle est seule au monde puisque même sa propre soeur, Hortense, n'a que du mépris pour elle. Elle n'a que son fils, Florimond. Angélique ira même jusqu'à chercher le soutient du roi pour sauver son mari, si elle a réussi et comment va s'en sortir le couple Peyrac, c'est à découvrir dans le prochain tome !

Mais n'allez pas croire que je n'ai pas aimé les trois premières parties consacrées aux préparatifs. C'était bien intéressant, et même envoûtant les descriptions des lieux, de la décoration des belles salles des bals et fêtes, la société au sein de la cour et ses moeurs. L'auteur nous présente des lieux magiques : le Pays Basque, l'océan, Paris et ses Tuileries, le Louvre, la Grande Galerie, Saint Sebastian et Saint Jean de Luz, elle nous offre plein de détails historiques et j'aime bien sa représentations des personnages historiques. J'ai juste trouvé que ça traînait parfois en longueur. Ce tome était moins plaisant que le second, mais riche en informations historiques et l'histoire prend un tournant concernant le couple Peyrac, l'intrigue est relançée et on est laissé sur notre faim.

Extrait :

Il vint enfin.
Ils se levèrent et le roi Philippe IV étreignit étroitement sa soeur Anne. Puis celle-ci voulut prendre la main de sa nièce, devenue sa belle-fille, pour l'amener vers elle.
Mais l'Infante se jeta aux pieds de son père, lui embrassant les mains et les inondant de larmes tandis que Louis XIV et Philippe d'Orléans se portaient d'un élan vers le roi d'Espagne qui leur ouvrit les bras.
Et dans cet instant, la ligne frontière des tapis fut maintes fois franchie et piétinée par les semelles d'un groupe de personnes d'une même famille en pleurs, s'étreignant et s'embrassant dans l'effusion de leur chagrin de se séparer, séparation que tous pressentaient à jamais, ce qu'ils ne pouvaient souffrir ni accepter dans leur chair et dans leurs coeurs
.

Troisième partie : L'île des Faisans. (Chapitre douzième)

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