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Jeudi 23 juillet 2009 à 18:58

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/NuitsdEnferauParadis.jpgNuits d'Enfer au Paradis - Stephenie Meyer, Meg Cabot, Lauren Myracle, Kim Harrison et Michele Jaffe.

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Les auteurs :


Stephenie Meyer (née en 1973) est une romancière américaine, popularisée grace à la saga Twilight.

Meg Cabot (née en 1967) est une auteur américaine, connue pour la série du Journal d'une Princesse.

Lauren Myracle (née en 1969), Michele Jaffe (née en 1970), et Kim Harrison (née en 1966) sont elles aussi des romancières américaines.





Quatrième de couverture : 

Quelle fille n'a jamais rêvé d'être la reine du bal de fin d'année ? Une robe vaporeuse, un cavalier élégant et amoureux, une musique entêtante... Les histoires de ce recueil réunissent des héroïnes qui ont tout pour accéder au podium. Malheureusement, c'est sans compter sur les vampires, démons et autres morts-vivants qui s'invitent a la fête... Alors, prêtes à danser avec le Diable ? LES PLUS GRANDES AUTEURES AMÉRICAINES VOUS ENTRAÎNENT DANS UNE DANSE AUSSI ENVOÛTANTE QUE MACABRE !


Mon avis :  

J'ai voulu me réconcilier avec Stephenie Meyer, donc j'ai essayé de lire une de ses oeuvres, mais comme je n'étais pas attirée par Les Âmes Vagabondes, j'ai acheté ce livre qui réunis cinq histoires d'auteurs différents dont Stephenie Meyer. Au moins, si je n'étais pas emballée par son récit, il y en avait quatre autres d'autres auteurs... et ça n'a pas manqué !

J'ai été clairement déçue par l'histoire de Stephenie Meyer (comme beaucoup d'ailleur), pour les autres histoires, ça peut encore aller. Celle de Meg Cabot est celle que je préfère, je suis restée sur ma faim et j'aurais préféré que ce soit plus approfondit... un roman aurait été préférable. Il n'y a pas vraiment de fin pour chaque histoire mais c'est une des caractéristiques des nouvelles, non ?

La première nouvelle signée Stephenie Meyer, fut une deception donc. Le contraste entre le bien et le mal et la guerre entre anges et démons, c'est caricaturé à l'extrême. Cela rend l'histoire plate, sans relief. D'autre part, on a beaucoup de mal à ne pas s'ennuyer face aux échanges entre les protagonistes qui sont très longs, trop longs

S'ensuit « La Fille de l'Exterminateur » de Meg Cabot. Une histoire bien plus approfondie que les quatre autres dans très peu de pages. La nouvelle, vue par deux personnages différents : Adam et Marie, est une idée très intéressante et originale qui captive immédiatement le lecteur. La romance est bien plus imposante que le fond fantastique, mais personnellement, ça ne m'a pas gênée plus que ça. 

La troisième nouvelle est la plus angoissante. Se situant à mi-chemin entre l'horreur et le fantastique, même si Lauren Myracle n'a pas vraiment de mérite car elle s'est inspirée d'une histoire de W.W. Jacobs. Néanmoins le schéma de la nouvelle est scrupuleusement respecté, faisant celle-ci digne d'être lue !

Dans les deux dernières histoires de Kim Harrison et Michele Jaffe, sont plus des mini-romans que des nouvelles tant elles sont longues, mais les thèmes employés sont interessants... enfin, il fait aimer les histoires de vampires, de morts-vivants, et d'amour qui finissent bien ou mal.

En conclusion : un chouette recueil, idéal pour se divertir, mais pas un livre indispensable à ajouter à sa bibliothèque.

Extrait :

- Il est bien ce livre ?
L'homme lui prit l'ouvrage des mains pour lire le sous-titre :
- "Petit guide pour jeunes filles rangées souhaitant (parfois) s'encanailler", déchiffra-t-il à voix haute.
Oui mais voilà : dans la vraie vie, il n'y avait pas d'issue de secours.
- C'est pour une étude ! Un devoir sur, euh... les rituels d'accouplement !
- Tiens, j'te croyais plutôt branchée criminalité ?

Baisers Divins. 1.

Jeudi 11 mars 2010 à 18:59

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LeSilencedelaMer.jpgLe Silence de la Mer - Vercors.

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'Hello darkness, my old friend
I've come to talk with you again...'
- The Sound of Silence, Simon & Garfunkel -

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/vercors.jpg
Jean Bruller (1902-1991), de son nom de Résistant : Vercors, était un écrivain, illustrateur et résistant français durant la Seconde Guerre Mondiale. Il co-fonda, en 1941, la maison d'édition clandestine Les Editions de Minuits avec Pierre de Lescure, et y publia sa nouvelle Le silence de la Mer en 1942.

Quatrième de couverture :  

Lorsque le Comité national des Ecrivains décide, en 1942, de créer une maison d'éditions clandestine, les fameuses Editions de Minuits, "Le silence de la mer" est le premier titre à être publié. Une vingtaine d'autres suivront jusqu'à la Libération, mais c'est le texte inaugural de Vercors qui connaît le plus grand retentissement.

Cette sobre histoire, où une famille française s'oppose par le silence à l'officier allemand qu'elle a été obligée de loger, est un plaidoyer implacable contre la barbarie hitlérienne. Sous la calme surface des eaux, c'est la terrible "mêlée des bêtes dans la mer" qui se trouve soudain révélée, et toute "la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent".Les récits qui accompagnent ici "Le Silence de la Mer" ont une portée peut-être moins complexe mais tout aussi forte. Tous lancent un vibrant appel aux vertus d'un humanisme conscient de ses devoirs.

Mon avis : 

Livre découvert grâce au blog de Raison-et-Sentiments, puis trouvé à la bibliothèque de la fac. La lecture a été plutôt rapide, le livre étant court, et ne contenant que de nouvelles pas bien longues. Ces petites histoires sont toutes très bien écrites, intéressantes (surtout la toute première, Le Silence de la Mer), les émotions humaines sont très bien décrites. On a un regard nouveau sur l'occupation allemande.

Mon histoire préférée reste la première, je ne résiste pas à l'envie de vous en faire un résumé : en 1940, dans une ancienne demeure en province, un vieil homme et sa nièce voient une partie de leur habitation réquisitionnée pour héberger un officier allemand. Celui-ci, amoureux de la France, leur rend quotidiennement visite et essaye d'établir, vainement, un contact. Mais les deux hôtes français s'enferment dans un mutisme décidé. Loin de se vexer ou de se fâcher, l'officier allemand Werner continue ses monologues au coin du feu sur l'amour des peuples, la coopération, son admiration pour la France et sa culture, ses croyances en une union saine et forte entre la France et l'Allemagne, en l'avenir d'une Europe unifiée, la pluralité des cultures et des idées. Et puis, un jour lors d'un voyage à Paris, ses croyances vont se retrouver sincèrement bouleversées et tout bascule face à la dure réalité des choses, le vrai visage du Nazisme... Werner compend qu'il faisait fausse route depuis le début... et ne se sentant pas capable d'affronter ses deux hôtes à son retour, il demande sa mutation pour le front. Puis, la veille de son départ, le vieil homme et sa nièce briseront la forteresse de silence qu'ils avaient construit...

Bien-sûr, j'ai surtout accroché à la première histoire et j'aurais préféré qu'elle soit plus longue et plus développée car elle m'a vraiment intéressée. On a cet officier allemand, en admiration devant la France, ses écrivains, sa culture, qui voit l'invasion allemande comme une bénédiction pour les deux pays, persuadé que l'Allemagne est là pour aider la France, la rendre meilleure, j'ai particulièrement aimé la scène où il compare la France et l'Allemagne au conte de La Belle et la Bête. La France, comme Belle, est prisonnière d'une Bête infâme, cruelle, et doit supporter sa pesante présence avec courage et dignité mais elle se rendra compte que sous cette apparence de Bête se cache un prince beau, cultivé et doux lorsqu'elle commençe à s'attacher à son bourreau et à lui tendre la main. Que leur union donnera de beaux enfants, un bel avenir... j'ai bien dû relire plusieurs fois cet extrait tant il m'a marqué.

En fait, le personnage de l'officier m'a beaucoup émue, je me suis attachée à lui, je me disais que, le pauvre a des idéaux, il est amoureux de la France et se montre aimable, il n'a aucune idée de ce qu'il se passe réellement, la vraie face du Nazisme et de l'occupation allemande, il fait fausse route et il ne s'en rend pas compte. Donc, c'est le choc quand il s'en rend compte, un choc si profond qu'il n'ose plus affronter ses deux hôtes français. Puis l'impensable se produit : les deux sortent de leur mutisme qu'ils avaient batis en signe de résistance contre l'invasion.

Les autres nouvelles m'ont peut-être moins plu mais elles sont tout aussi bien. Nous avons Othello, Ce jour-là, Le songe, L'impuissance, Le cheval et la mort, L'imprimerie de Verdun et La marche à l'étoile. Le discours de Renaud dans L'Impuissance m'a émue. Son ami qui le croit fou quand il le voit brûler des livres et Renaud qui rétorque à quoi bon lire monsieur Baudelaire, passer des journées avec Stendhal, et tous ces grands écrivains français quand on sait que l'Homme fait des choses horribles à ses semblables, asphixie des innocents, à quoi bon être heureux d'être cultivé, intelligent, sensible à la littérature, lire des essais philosophique quand on est aussi un monstre, la pire des créatures qui tue de sang-froids ses semblables. A quoi bon quand on sait que d'autres souffent... Un récit de nouvelles que je suis très heureuse d'avoir découvert, pour conclure.


Un (petit) mot sur le film :

Le film de 2005 reprend Le Silence de la Mer et Ce jour-là. Il y a quelques changements au niveau des personnages (la nièce qui devient la petite fille du narrateur/vieil homme) mais ce n'est pas gênant, du tout. C'est 1h25 de bonheur. Le film se concentre plus sur l'officier et la petite-fille du narrateur que sur le vieil homme, c'est un peu plus romancé, on sent comme une connexion muette entre l'officier allemand et la jeune femme. Pas de clichés, pas de caricature, jeu des acteurs sublime. La scène des adieux est émouvante, comme une déclaration d'amour, un au revoir à mi-mots. En plus, j'aime l'accent allemand chez un homme quand il parle français, je trouve ça craquant. Une progression dramatique prenante dans ce film, pas de sentimentalisme. Juste... un très bon film que je ne me lasse pas de revisionner. Il me semble qu'il est encore disponible sur Youtube.


Extrait : 

- Heureusement maintenant ils [les Allemands] ne sont plus seuls : ils sont en France. La France les guérira. Et je vais vous le dire : ils le savent. Ils savent que la France leur apprendra à être des hommes vraiment grands et purs.
Il se dirigea vers la porte. Il dit d'une voix retenue, comme pour lui-même :
- Mais pour cela il faut l'amour.
(...) Il ajouta, sur un ton de calme résolution :
- Un amour partagé.
Puis il détourna la tête, et la porte se ferma sur lui tandis qu'il prononçait d'une voix rapide les mots quotidiens :
- Je vous souhaite une bonne nuit.

Le silence de la Mer.

Jeudi 29 avril 2010 à 18:16

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LArrestationdArseneLupin.jpgL'Arrestation d'Arsène Lupin - Maurice Leblanc.

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L'auteur :

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Maurice Leblanc (1864 - 1941) était un écrivain français, auteur de nombreux romans policiers et d'aventures. Il est également le créateur du très célèbre personnage d'Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur.


Quatrième de couverture : 

Les aventures d'Arsène Lupin commencent... par son arrestation ! C'est en effet le thème de la première histoire imaginée par Maurice Leblanc en 1905, à la demande d'un directeur de journal, autour de ce personnage appelé à une célébrité mondiale.
Mais qu'importe : depuis sa cellule de la Santé, le génial et ironique cambrioleur est parfaitement capable d'organiser le "déménagement" des oeuvres d'art d'un vieux collectionneur, reclus dans un château inviolable... Dès ces premiers exploits, Arsène Lupin apparaît tel que le dépeindront la verve et l'imagination intarissables de son créateur : gouailleur comme un gamin de Paris, raffiné comme un prince, insolant, léger et insaisissable.


Mon avis : 

Quel étrange voyage que celui du transatlantique La Provence ! Ce qui devait être un beau voyage se retrouve être une chasse à l'homme : en effet, on dit que le célèbre gentleman-cambrioleur Arsène Lupin se trouverait à bord, pour voler quelques bijoux et objets de valeur. Mais il est le maître du déguisement, comment le coincer ? Seuls indices sur sa présente apparence : il est blond, il a une blessure à l'avant-bras droit, le nom qu'il a emprunté commence par un R, il est en première classe et il est solitaire. Résultat : on se méfie tous des blonds dont le nom commence par "R". Et puis, lorsque le navire s'arrête à un port, le commissaire Ganimard semble avoir arrêté cet insaisissable voleur... mais pour combien de temps ? Surtout qu'il y a encore des vols à commettre, au dehors... et voilà le lecteur introduit dans l'univers du plus célèbre des gentleman cambrioleur...

J'en étais sûre au début, maintenant je doute, malgrè mes recherches... je croyais que ce livre des aventures d'Arsène Lupin était le tout premier... mais je dois me tromper... enfin bref, ça fait un bout de temps que j'avais acheté ce petit livre de poche sans le lire, dans le but un jour de connaître enfin le célèbre gentleman-cambrioleur : Arsène Lupin. Et maintenant, c'est chose faite !

Livre court, donc lecture rapide. Voici donc Arsène Lupin, voleur de grande classe, passé maître dans l'art du déguisement, si habile que personne ne l'attrape jamais, vole aux riches, séduits les femmes et se joue des forces de l'ordre... ça me rappelle beaucoup le personnage Kaito Kid, alias l'Insaisissable Kid (Kid Cat Burglar dans la VF de l'anime/version animée, mais bon sang, qu'est-ce que c'est moche !!) du manga Détective Conan de Gosho Aoyama, il a peut-être dû s'en inspirer car les deux se ressemblent et je n'ai pas pû m'empêcher de faire la comparaison.

Ce livre est amusant, facile à lire, on se passionne vite des exploits de ce voleur pas comme les autres. Je viens à peine de le découvrir que je dois déjà le quitter... heureusement que l'auteur a écrit d'autres histoires sur Arsène Lupin. Son arrestation, son évasion, c'était palpitant, une histoire bien divertissante... (quoique j'ai pris du temps à comprendre le lien Narrateur/Personnage d'Arsène, j'étais perdue...) et le pire (enfin, selon moi), c'est qu'on sait pas vraiment à quoi il ressemble vraiment car il ne cesse de changer d'apparence. Enfin, je garde de lui dans ma tête l'image d'un beau brun ténébreux... En conclusion, un petit livre bien sympathique. Je ne sais pas si je tenterais Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, avec Wilson, ceci dit... Conan Doyle avait bien protesté lorsqu'il avait lu cette aventure... et j'ai trop de respect pour Sherlock Holmes... on verra, on verra...

Extrait : 

Arsène Lupin parmi nous ! l'insaisissable cambrioleur dont on racontait les prouesses dans tous les journaux depuis des mois ! l'enigmatique personnage avec qui le vieux Ganimard, notre meilleur policier, avait engagé ce duel à mort dont les péripéties se déroulaient de façon si pittoresque ! Arsène Lupin, le fantaisiste gentleman qui s'opère que dans les châteaux et les salons, et qui, une nuit où il avait pénétré chez le baron Schormann, en était parti les mains vides et avait laissé sa carte, ornée de cette formule : "Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, reviendra quand les meubles seront authentiques." Arsène Lupin, l'homme aux mille déguisements : tour à tour chauffeur, ténor, bookmaker, fils de famille, adolescent, vieillard, commis-voyageur marseillais, médecin russe, torero espagnol !

Lundi 10 mai 2010 à 16:38

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Les100ansdeDracula.jpg
Les cent ans de Dracula - Barbara Sadoul et Collectif.

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Les auteurs :

Johann Wolfgang von Goethe, (1749 - 1832), était un poète, romancier, dramaturge, théoricien de l'art et homme d'état allemand, notamment célèbre pour son Faust.

John William Polidori, (1795 - 1821), était un écrivain italo-anglais auquel on lui attribue la paternité du vampirisme dans la littérature suite à sa nouvelle The Vampyre, parue en 1819.

Pierre Jules Théophile Gautier, ou tout simplement Théophile Gautier, (1811 - 1872) était poète, romancier, peintre et critique d'art français.

Francis M. Crawford, (1854 - 1909) était un écrivain américain, célèbre pour ses nouvelles se déroulant en Italie.

Abraham Stoker, ou bien Bram Stoker, (1847 - 1912), était un écrivain irlandais rendu célèbre grâce à son Dracula.

Claude Askew est resté célèbre pour avoir écrit de nombreuses nouvelles.

Raymond Marie De Kremer, (1887 - 1964), était un écrivain belge bilingue. Il écrivit en français sous le pseudonyme Jean Ray, et en néerlandais sous le nom de John Flanders.

Howard Phillips Lovecraft, souvent abrégé en H.P Lovecraft, (1890 - 1937), était un écrivain américain, connu pour ses récits d'horreur et de science-fiction.

Quatrième de couverture :

"Sur son cou et sa poitrine on voyait des traces de sang, et sa gorge portait les empreintes des dents cruelles qui avaient ouvert ses veines..."

Minuit. L'heure où les ténèbres recouvrent le monde... L'heure du vampire ! Oh ! Bien souvent, on ne le voit pas. Mais la pâleur morbide de ses victimes et les deux points rouges qu'elles portent dans le cou signalent son terrible passage. Depuis un siècle, le comte Dracula n'a cessé d'enflammer les imaginations. Son élégance froide et raffinée fascine. Hélas ! Condamné à l'éternelle solitude, il doit, pour survivre, se nourrir chaque nuit de sang frais !

Pour fêter les cent ans du plus célèbre d'entre eux, huit vampires sont ici réunis. Huit nouvelles (dont une, inédite, de Claude Askew) sous la plume inspirée des plus grands maîtres du genre : Goethe, Polidori, Gautier, Crawford, Stoker, Jean Ray et Lovecraft...


Mon avis : 

Un très bon recueil sur le thème du vampirisme, toujours à la mode aujourd'hui. Je suis contente d'avoir trouvé ce petit livre, maintenant, il ne me reste plus qu'à trouver La Solitude du Vampire, un autre recueil de nouvelles sur les vampires, présenté aussi par Barbara Sadoul.

J'ai trouvé cette introduction sur les vampires dans la littérature au XIXéme siècle intéressante, on en découvre un peu plus sur l'impact du vampirisme dans la littérature, dans le fantastique, en plein XIXe siècle qui est une période que j'aime beaucoup (Aah, Oscar Wilde, Conan Doyle, l'Angleterre Victorienne, le Vampirisme...)

J'ai aimé lire toutes les nouvelles, ce fut un véritable régal. Ca m'a fait plaisir de lire des histoires de vampires où il n'y avait pas de jeune et jolie héroïne, discrète et amoureuse d'un beau garçon, ténébreux et mystérieux qui se révèle être un vampire, histoire que l'on retrouve souvent aujourd'hui, j'ai bien du mal à sympathiser avec les vampires modernes (sauf ceux d'Anne Rice, ceux-là sont une exception, et Anne Rice écrit divinement bien !), et donc me plonger en plein coeur du XIXe siècle, dans les nuits profondes, sous la menace d'un vampire ou d'une créature paranormale, extraordinaire qui aspire la vie des autres, le style des auteurs de cette époque particulière, ce monde noir, étrange, poétique, violent, tourmentés par les vampires, âmes damnées et tourmentées, vouées à la vie éternelle.

08 histoires rapidement englouties, certaines mieux que d'autres, mais pas vraiment de deception. Nous avons un long poème en vers : La fiancée de Corinthe, avec une femme vampire. Le Vampire (ou The Vampyre) considéré comme l'un des premiers textes sur le vampirisme, j'ai souffert avec le personnage que l'on croyait fou. La Morte Amoureuse, que j'ai lu rapidement tant j'ai adoré, encore une fois, une femme vampire. L'invité de Dracula, que je connaissais déjà car il était en supplément dans mon livre de Dracula, de Bram Stoker. Car La Vie Est Dans Le Sang, que j'ai adoré et relu plusieurs fois, elle m'a appé, c'était passionnant ! Puis Le Gardien du Cimetière, tout aussi bien, on accroche à l'ambience et en l'histoire en elle-même mais je regrette que ce ne soit pas plus long et plus développé. Dommage, dommage. Les autres histoires : La Maison Maudite et Aylmer Vance et le Vampire sont aussi intéressantes à lire (mais je proteste au sujet de la fin d'Aylmer Vance, non mais c'est quoi cette fin pour le vampire ??)

Enfin bref, des nouvelles qui valent la peine d'être lues pour la plupart car elles sont bien écrites, elles sont intéressantes, passionnantes, et que si vous aimez les vampires (il y a aussi des femmes vampires, ce qui fait un changement agréable), et l'ambiance noire du XIXe siècle et du fantastique/surnaturel : foncez vite lire ce recueil !!

Extrait : 

Pourquoi les morts m'auraient-ils fait peur ? Les vivants m'avaient tant fait souffrir. Pouvaient-ils être plus méchants que ces derniers ?

Le Gardien du Cimetière, de Jean Ray.

Jeudi 27 mai 2010 à 18:41

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Marcovaldo.jpgMarcovaldo - Italo Calvino.

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L'auteur :

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Italo Calvino (1923 - 1985) était un écrivain italien, théoricien de la littérature, écrivain réaliste et fabuliste plein d'humour. Il a aussi collaboré à l'écriture de scénarios pour le cinéma.



Quatrième de couverture : 

Marcovaldo est manoeuvre. Il est pauvre et chargé de famille. Mais il rêve beaucoup. A la nature, surtout, qui n'est guère présente dans l'univers d'asphalte et de béton où il lui faut vivre. Cela lui vaudra une suite d'aventures et de mésaventures, où on le verra successivement cueillir des champignons à l'arrêt du tram, prendre un bien curieux bain de sable, s'amouracher d'une plante d'appartement singulièrement envahissante, être amené - par un chat dont il est l'ami et, accessoirement, par une truite - à rencontrer une étrange vieille marquise, et faire bien d'autres choses encore. On pourrait dire de Marcovaldo que c'est un chariot père de famille.


Mon avis : 

Dans cet article, je rends un hommage à ma professeur de français, Madame C., que j'ai eu pendant mes deux dernières années au collège, une professeur que j'adorais, et qui est morte en Mai 2007 d'anévrisme.

Le livre que je vais vous présenter est l'une des oeuvres qu'elle m'a fait connaître, on l'a étudié en cours, et j'ai beaucoup appréçié ces nouvelles pour le moins divertissantes. Enfin bon, si j'aime aussi ce livre, c'est à cause de sa valeur sentimentale, la petite nostalgie des quelques bijoux découverts à l'école parmi les livres qu'on nous imposait à lire.

Alors, Marcovaldo... Marcovaldo... est un grand rêveur, oh ça oui, et l'atmosphère et les paysages où il vit l'aident beaucoup, puisqu'il vit en campagne, là où la nature règne en maîtresse. Oui mais voilà. Marcovaldo est pauvre et a une grande famille. Pour pouvoir nourrir sa famille, il va lui falloir quitter son doux foyer de campagne pour aller travailler à la ville. Pas facile de trouver un petit coin vert dans toute cette civilisation urbaine ! Pas évident de s'habituer à ce nouveau mode de vie sans être influençé par lui. Et surtout pas tout à fait sûr et certain de réussir à gagner de l'argent pour la famille sans quelques mésaventures par-ci, par-là...

C'est ce livre qui m'a aussi introduit à la littérature italienne. Ce n'est pas un roman mais différents nouvelles qui se succèdent, des aventures (ou plutôt mésaventures) drôles narrant la vie de Marcovaldo, un manoeuvre, qui vivait à la campagne et qui doit vivre dans les villes industrielles du XXe siècle pour nourrir sa famille. Attaché à la nature, ses manoeuvres pour gagner ou récupérer un peu d'argent ont souvent un rapport avec la nature alors qu'il habite en ville désormais, et ses idées ne fonctionnent pas toujours et finissent souvent en ridicule, tournée à la dérision ! Nous avons donc quelques moqueries sur la société et le monde urbain, et comment ils peuvent influencer les gens et leurs rapports à la nature. De la bonne humeur à chaque page, entre rêve et gag. Je me suis évadée à chaque histoire. On a Marcovaldo qui a du mal à s'adapter à la ville, regrette la campagne au point de rechercher un petit coin vert à la ville mais que les seuls qu'il trouve sont artificielles. Et ses tentatives de s'habituer à ce changement de lieu, d'espace sont aussi drôles, surtout que le "héros" n'est pas vraiment futé, il est plutôt naïf, rêveur... bref, des nouvelles drôles et divertissantes.

Extrait : 

Il avait, ce Marcovaldo, un oeil peu fait pour la vie citadine : les panneaux publicitaires, les deux de signalisation, les enseignes lumineuses, les affiches, pour aussi étudiés qu'ils fussent afin de retenir l'attention, n'arrêtaient jamais son regard qui semblait glisser comme sur les sables du désert. Par contre, qu'une feuille jaunît sur une branche, qu'une plume s'accrochât à une tuile, il les remarquait aussitôt ; il n'était pas de taon sur le dos d'un cheval, de trou de ver dans une table, de peau de figue écrasée sur le trottoir que Marcovaldo ne notât et n'en fît l'objet de ses réflexions, découvrant ainsi les changements de la saison, les désirs de son âme et les misères de son existence.

Printemps.
1. Des champignons en ville.

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