petitelunesbooks

« There is more treasure in books than in all the pirate’s loot on Treasure Island. »

Dimanche 15 novembre 2009 à 14:30

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/SissiImperatriceIndomptee.jpgSissi : l'Impératrice Indomptée - Bertrand Meyer-Stabley.

o0o

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/BertrandMeyerStabley.jpg

Bertrand Meyer-Stabley est un journaliste franco-irlandais. Il a publié de nombreuses biographies sur des personnalités de rang royal comme l'impératrice Sissi ou la reine Marie-Antoinette, ou encore sur des gens célèbres tels que St Exupéry ou Barack Obama. Il collabore à de nombreux journaux français et étrangers.


Quatrième de couverture :

Elevée en pleine liberté, dans l'amour des animaux et de la nature, au sein d'une nombreuse et joyeuse fratrie, la rayonnante Elisabeth, duchesse en Bavière, croit, à 16 ans, tomber amoureuse du jeune empereur d'Autriche, François-Joseph, et accepte de l'épouser.
Si les premières semaines de cette union sont heureuses, très vite Sissi, éduquée dans le culte de la poésie, étouffe à Vienne : la tutelle de son autoritaire belle-mère, qui est aussi sa tante et lui retire l'éducation de ses enfants, l'indisponibilité de son époux, accaparé par ses devoirs de souverain, l'implacable étau de l'étiquette impériale l'empêchent de vivre à son rythme.

Elle dépérit et sa santé est atteinte. Commence alors, pour oublier, une fuite éperdue, faite d'incessants voyages, de galops effrénés dans la brume du petit matin, du culte de sa beauté à laquelle elle consacre, chaque jour, de longues heures. Fasciné par cette femme qu'il est incapable de comprendre, son époux ne lui refuse aucun caprice, aussi dispendieux soit-il, et se résigne à la solitude. Bientôt les malheurs s'abattent sur elle et ne s'arrêtent plus : la mort de sa petite fille Sophie, le suicide de son fils Rodolphe, la disparition tragique de sa sœur dans un incendie, l'assassinat de son beau-frère, l'empereur Maximilien. Alors que, tel un oiseau affolé, elle ne cesse de courir à travers l'Europe sans le moindre but, elle est assassinée à Genève le 10 septembre 1898.

Bertrand Meyer-Stabley relate le destin unique de cette impératrice inoubliable, avide de liberté, qui subjugua tant son époque et qui, malgré l'amour, la gloire et la beauté qu'elle reçut à sa naissance, ne conquit jamais le bonheur.


Mon avis :
  

Un coup comme ça, l'envie de revoir les films Sissi avec Romy Schneider m'est revenue, et du coup, j'ai enfin eu l'envie et la motivation de lire ce livre acheté depuis Juillet et que je n'avais plus touché depuis.

Comme j'étais malade, j'ai eu tout le loisir de le finir assez rapidement. Je n'avais jamais vraiment lu de (auto)biographie aurapavant, donc j'étais assez méfiante, mais comme l'impératrice Sissi était une personnalité que j'ai toujours admiré et respecté, j'ai tenté le coup.
Autant vous dire que les films avec Romy Schneider... aussi magnifiques, romantiques peuvent-ils être, faisant rêver beaucoup de filles, ne sont guère fidèles à la vie de l'impératrice Elisabeth. Je ne regrette rien dans ma lecture néanmoins, ce fut une lecture enrichissante et intéressante, bien que l'auteur n'ait pas tout dit sur Sissi (il fut un temps où j'allais de site en site, blog en blog, pour pêcher toutes les informations possibles sur elle).

Il insiste un peu trop sur sa beauté, mais il faut dire que c'est surtout à cause de celle-ci que Sissi a fasciné et attiré tant de personne à l'époque, dont son mari. Elle faisait énormément d'exercices pour cela, mangeait peu pour garder une taille fine, frôlant presque l'anorexie, utilisait beaucoup de produits pour ses longs, très longs cheveux bruns. Sa beauté est célèbre, la femme en elle-même est célèbre. Enfant de la nature, digne fille de son père, elle n'était pas faite pour la vie à la cour d'Autriche, les règles et le protocole, elle ne voulait rien de plus que la liberté, gambader dans la nature, faire de longues courses à cheval, mais parce que l'héritier au trône, François Joseph, plus familièrement appellé Franz, est tombé amoureux d'elle, au lieu de sa soeur comme il était convenu, il la choisi comme femme. Et si le coup de foudre fut réciproque, Sissi fut bien déçue de constater, après le mariage, qu'elle ne pouvait pas passer autant de temps qu'elle le voulait avec son époux.

La vie à la cour était loin d'être facile. Loin de sa Bavière natale, elle devait apprendre tout ce qu'il fallait pour être une vraie impératrice d'Autriche - et plus tard reine de Hongrie, retenir le protocole, ne plus se conduire en adolescente rebelle, obéir à sa belle-mère, l'Archiduchesse Sophie qui lui en fera voir des vertes et des pas mûres, l'archiduchesse est vraiment un personnage à part, habituée à regner, à voir François-Joseph écouter tous ses conseils et lui obéir (une seule fois il désobéissa : quand il décida d'épouser Sissi et non sa soeur aînée Hélène comme les mères des deux époux l'avaient décidé), elle fut souvent sévère avec Sissi, les deux femmes étant de parfaits opposés.

Sissi est un être complexe, une femme en avance sur son époque, elle n'était pas faite pour être impératrice et ne devait pas l'être puisqu'à l'origine, ce devait être sa soeur aînée, mais l'empereur est tombé amoureux de Sissi à la place. Il l'aura aimé toute sa vie, même s'il ne la comprenait pas toujours. Elle n'était pas l'impératrice idéale, elle était raillée à la cours de Vienne, mais elle fut tout de même aimé, surtout par la Hongrie qu'elle affectionne tant. Elle n'a jamais eu une vie facile, c'est pour cela qu'elle cherchait à fuir la cours. Mais elle était en avance sur son temps et avait prédit la fin de l'Empire Autrichien...

C'est quelqu'un de complexe, je doute que quelqu'un l'ait vraiment compris, elle est un être à part, ni innocente, ni coupable. Une femme fascinante, elle l'a été à son époque, elle le reste encore aujourd'hui. On la compare à son aïlleule, Marie-Antoinette, ou encore à Lady Dianna. Une lecture agréable, intéressante pour quelqu'un de fascinant. J'ai suivi avec intérêt la vie de Sissi, tout était bien documenté, raconté de façon plaisante, chapitre par chapitre, par thème ou par année. Bien que cela ferait rire ou soupirer Sissi si elle se savait étudiée dans des livres, émissions tv et etc.



http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Illustrations/ImperatriceSissi.jpg

Elisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach.
Duchesse de Bavière, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie.
(24 décembre 1837 - 10 septembre 1898)



Extrait : 

Le 19 Août, elle [la duchesse Ludovica, mère de Sissi] télégraphie au duc Max [son époux] en Bavière : "Kaiser verlangt Sissis hand und deine Einwilligung..." ('L'empereur demande la main de Sissi et ton consentement'). La main de Sissi ? C'est une erreur, pense le duc ; il s'agit d'Hélène...
Il fait donc répéter la dépêche : c'est bien la main d'Elisabeth que sollicite François-Joseph ! Celle-ci est bouleversée, Hélène profondément troublée, Charles-Louis cache son chagrin, l'archiduchesse Sophie enrage, Ludovica soupire, François-Joseph est fou de joie (...)

Chapitre II - Coup de foudre.

Jeudi 28 janvier 2010 à 18:10

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LesEnfantsdelaLiberte-copie-1.jpgLes Enfants de la Liberté - Marc Levy.

o0o

'Vivre c'est lutter, lutter c'est vivre'
- Victor Hugo -


Et si c'était vrai.











Quatrième de couverture :

« Dis-leur Jeannot, dis-leur de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux, ceux de leur époque. Les miens ne sont fait que des accents de mon pays, du sang que j'ai dans la bouche et sur les mains... »



Mon avis :
 

J'ai voulu retenter du Marc Levy, même si ce livre n'est pas comme les autres écrits par l'auteur. Cette fois-ci, c'est un roman historique et biographique en quelque sorte. Marc Levy retrace ici la jeunesse de son père, Raymond Levy, alias Jeannot, qui rentre dans la Résistance à 18 ans avec son frère cadet, Claude. Une brigade de résistants français ou venant d'autres pays, tous entre 16 et 22 ans qui rêvent de liberté et qui se rebelle face à l'autorité allemande et la France de Vichy. S'en prendre à un résistant, c'est s'en prendre à toute la Résistance, on venge le camarade tombé, on croit encore à la liberté et à la fin de la guerre.

Le récit de ces jeunes est bouleversant, on s'attache à eux rapidement, on en peut qu'être ému, bouleversé, avoir le souffle coupé face à leur courage, leur engagement, leur soif de liberté sans fin, et tout ce qu'ils ont vécu, tout ce qu'ils ont traversé comme épreuve, tout ce qu'ils ont perdu...

Marc Levy nous fait sourire, nous rendre ému, triste, nous fait réfléchir. C'est comme un héritage qu'il nous transmet car ce n'est pas l'auteur qui a vécu ce récit mais son père, et il l'écrit en toute simplicité et sincérité. Il nous transmet également, à travers son talent, un récit romancé oui, mais une partie importante de notre histoire. Pour ne pas oublier que même si la France a vite perdue la seconde guerre mondiale et qu'elle a collaboré avec l'Allemagne Nazie sous Vichy, il y avait des personnes qui n'avaient pas baissé les bras, qui résistaient encore, qui y croyaient encore et qui rêvaient d'une France libre après la guerre, et c'est une partie de l'Histoire qui me passionne terriblement.

Habituellement, l'emploi du présent me gêne, mais là c'est passé tout seul, il m'a même fallu un moment pour le remarquer ! J'ai eu plusieurs scènes préférées, et donc choisir un extrait fut plutôt difficile, je ne pouvais pas tous les mettre mais certains sont inoubliables. La promesse que Samuel demande à Jeannot de faire, son discours, l'infirmière en chef qui remet à sa place un officier allemand, le lien fort qu'on devine bien entre Jeannot/Raymond et son frère cadet, Claude...

C'est un livre plein d'humanité auquel on est attaché du début à la fin, et même lorsque la dernière page est tournée, les personnages nous manquent tellement qu'on a envie de relire leur incroyable parcours. C'est beau et émouvant, parfois un peu long, romanesque et mou ceci dit après les 100 premières pages, mais l'histoire est poignante sans pour autant tomber dans le "pathos".

C'est le récit marquant d'une bande de copains qui mènent la vie dure aux officiers allemands, qui ont des valeurs et qui, malgrè leurs souffrances, nous permettent de sourire aujourd'hui. On passe du rire aux larmes. Un beau témoignage, un peu romanesque, mais beau tout de même.

Extrait :  

« L'heure du réveil n'a pas encore sonné mais tous les prisonniers sont déjà debout. Ils savent, quand l'un des leurs va être exécuté. Un murmure s'élève ; les voix des Espagnols se fondent à celles des Français que bientôt les Italiens rejoignent, c'est au tour des Hongrois, des Polonais, des Tchèques et des Roumains. Le murmure est devenu un chant qui s'élève haut et fort. Tous les accent se mêlent et clament les mêmes paroles. C'est la Marseillaise qui résonne dans les murs des cachots de la prison Saint-Michel.
(...) Marcel s'arrête au haut des marches de l'escalier, il se retourne, lève lentement le poing et crie :  "Adieu camarades."
La prison toute entière se tait un court instant.
"Adieu camarade et vive la France" répondent les prisonniers à l'unisson. Et la Marseillaise envahit à nouveau l'espace, mais la silhouette de Marcel a déjà disparu. »

7.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast