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Mardi 28 avril 2009 à 17:15

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/ClaudeGueux.jpgClaude Gueux - Victor Hugo.

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L'auteur :

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Victor-Marie Hugo, (26 février 1802 - 22 mai 1885), était un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français.
Il est considéré comme le plus important des écrivains romantiques de la langue française et l'un des plus grands de la littérature française.
Ses oeuvres sont très diverses entre le roman, la poésie lyrique, les drames en vers et en proses et enfin les discours politiques et correspondance abondante.
Chef de file du mouvement romantique, il a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre.
Il eu aussi beaucoup d'engagements politiques, comme sur le sujet de la peine de mort, qui le condamneront à l'exil.
De ses oeuvres les plus célèbres, on retrouve Les Misérables, Les Contemplations, Notre Dame de Paris ou encore Le dernier jour d'un condamné.

Lecture en ligne ici

Le dernier jour d'un condamné

Quatrième de couverture :
 
Cinq ans de prison pour ne pas voir sa femme grelotter de froid, son enfant mourir de faim. Souffrir les humiliations imposées par un garde-chiourme sans scrupules. Puis, se révolter contre les vexations et le mépris. Est-ce un crime de vouloir défendre sa dignité, de vouloir rester homme, malgré tout ? Récit court, percutant, Claude Gueux a pour origine un fait divers réel que Victor Hugo transforme en plaidoyer universel. Les élèves trouveront dans cet ouvrage matière à réflexion sur la peine de mort, bien sûr, mais aussi sur les thèmes de la responsabilité, de la dignité, du châtiment. _ Ils pourront, grâce au questionnaire, varier leur point de vue et développer leur capacité d'analyse et de raisonnement. _ Cette étude apprend à s'interroger et prépare au travail sur l'argumentation.

Mon résumé :  Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il vivait avec sa femme et sa petite fille. C'était un homme capable, habile, intelligent, fort mal traité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. Donc, l'homme vola pour ne pas voir sa femme et sa fille mourir de froid et de faim. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant et cinq ans de prison pour l'homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. Malgrè tout, il est aimé des prisonniers et parvient à se faire un ami : Albin. Ami qu'on lui enlève en plus de souffrir des humiliations imposées par un garde-chiourme sans scrupules. Claude Gueux décide de se révolter contre toutes ces vexations et mépris... même si les conséquences seront lourdes. Est-ce un crime de vouloir défendre sa dignité, son honneur et de vouloir rester homme malgrè tout ?

Mon avis :  Court roman de Victor Hugo que j'ai découvert en classe, durant ma 1ere. Bien sympa, quoique court, mais franchement j'ai bien aimé ! On a cet arrière goût qui fait penser à un autre roman de Victor Hugo : Le dernier jour d'un condamné (lu en 2nde) où l'on retrouve aussi l'engagement politique de l'auteur contre la peine de mort ainsi que quelques enseignements des Lumières, cette morale pour tenter d'instaurer un monde plus juste, plus instruit... Honnêtement, lire ce livre ne ferait pas de tord, ça mène à la reflexion sur la peine de mort, la responsabilité, la justice, la discrimination... C'est court mais ça en vaut le détour, je pense. Ce fut une agréable surprise, j'ai aimé suivre cet homme, son devenir, sa personalité, je dirais même avoir plus aimé que Le Dernier Jour, et c'est d'autant plus intéressant, car c'est tiré d'un fait réel. Un pur régal, de la première à la dernière ligne ! Critique de la société du XIXe siècle, ce livre nous amène aussi à réfléchir sur notre société actuelle. Car au fond, il est peut-être un gueux, Claude est une victime de la société. On en peut que s'attacher à lui et à réfléchir, à relancer le débat sur la peine de mort...

Extrait :  Une heure après, il aborda un jeune condamné de seize ans qui bâillait dans le promenoir, et lui conseilla d'apprendre à lire. En ce moment, le détenu Faillette accosta Claude, et lui demanda ce que diable il cachait là dans son pantalon. Claude dit :
- C'est une hache pour tuer M.D ce soir.
Il ajouta :
- Est-ce que cela se voit ?
- Un peu, dit Faillette.

(je sais pas pourquoi mais j'aime bien ce passage ^^)

Vendredi 15 mai 2009 à 20:52

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Le Dernier Jour d'un Condamné - Victor Hugo.

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'Les mots sont morts.'



Lecture en ligne
 
ici



Claude Gueux








Quatrième de couverture :
   
"Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n'ai qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude : condamné à mort !"
Victor Hugo nous donne juger, sans autre dossier qu'un journal intime, la cause d'une main criminelle mais aussi d'un être jeune, impuissant et horrifié face au défi de violence de la guillotine.
Le texte intégral annoté, précédé de la préface de 1832 Un questionnaire bilan de première lecture Des questionnaires d'analyse de l'oeuvre Six corpus accompagnés de questions d'observation, de travaux d'écriture et de lectures d'images
Une présentation de Victor Hugo et de son époque. Un aperçu du genre de l'oeuvre et de sa place dans l'histoire littéraire."


Mon avis :   J'annonce d'ores et déjà que Victor Hugo est un grand, grand écrivain. J'ai honte de ne présenter ce livre que maintenant alors que c'est l'un des récits les plus moralisateurs, bouleversants, percutants livres de Victor Hugo. Ce qui est déroutant est aussi le fait qu'on ne sait pratiquement rien du condamné, quel crime il a commis, s'il est innocent... pour éviter qu'on ne le juge ("oh, il a fait ça, alors sa peine est justifiée) trop vite, on apprend à le "connaître" dans le livre, page après page. Ce livre nous fait forçément réfléchir sur la peine de mort et on sent bien l'intention de l'auteur de mettre le lecteur à sa cause, adopter son point de vue. Je crois n'avoir jamais lu de livre aussi poignant, sensible et... humain, tout simplement. On comprend bien pourquoi cet ouvrage est un chef d'oeuvre, l'un des livres les plus connus de Victor Hugo. Je pense sincérement qu'il est nécessaire de connaître cette oeuvre, pour ma part je l'ai lu parce qu'il le fallait pour mon programme de seconde (je me rappelle encore des débats que l'on faisait sur le pour/contre sur la peine de mort, j'avoue être mitigée sur le sujet), mais la lecture ne m'a pas déçu, ce livre est un vrai petit bijou. Pendant les prochaines vacances, je pense que je vais m'attaquer à un autre grand roman de Victor Hugo, Notre Dame de Paris...

Extrait :  Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu'on m'adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot, m'obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d'un couteau.
Chapitre I.

Mercredi 23 septembre 2009 à 15:39

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/santur119.jpgLe fantôme de l'Opéra - Gaston Leroux.

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'The Phantom of the Opera is here... inside my mind...'
- The Phantom of the Opera, Nightwish -

L'auteur :

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Gaston Louis Alfred Leroux (6 mai 1868 - 15 avril 1927) était un romancier français, surtout connu pour ses romans policiers empreints de mystère et de fantastique. Ses romans les plus connus à ce jour sont sans conteste Le Mystère de la Chambre Jaune et Le Fantôme de l'Opéra.

Quatrième de couverture :

"Le fantôme de l'Opéra a existé.
J'ai été frappé dès l'abord que je commençais à compulser les archives de l'Académie nationale de musique par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt être conduit à cette idée que l'on pourrait peut-être rationnellement expliquer celui-ci par celui-là."
Avec l'art de l'intrigue parfaitement nouée et l'inspiration diabolique qui ont fait le succès de Gaston Leroux, le père de Rouletabille, 'Le Fantôme de l'Opéra' nous entraîne dans une extraordinaire aventure qui nous tient en haleine de la première à la dernière ligne.


Mon avis :  

Je voulais lire ce livre depuis longtemps. Le film musical d'Andrew Lord Webber m'avait interessé, et j'ai trouvé le livre sur internet avec un prix bas. Ca fait des mois, mais c'est seulement maintenant que je le lis, je suis incorrigible...

Quel est donc ce fantôme de l'Opéra dont tout le monde parle, à l'opéra de Paris ? On rit de cette histoire, on la craint, on y croit ou on n'y croit pas. L'on prend vraiment l'existence de ce fantôme au sérieux lorsqu'une personne l'ayant croisé est retrouvé mort, assassiné. Peu préoccupé par cette affaire, le vicomte de Chagny, Raoul, a les yeux rivés sur la scène de l'opéra. C'est qu'il y retrouve en la personne d'une des chanteuses, une amie d'enfance dont il est amoureux : Christine Daéé. Seulement, il entend un homme parler à Christine, dans sa loge, il lui demande de l'aimer. Christine lui répond qu'elle ne chantait que pour lui. Autour de cet homme que Christine appelle son Ange de la Musique, envoyé par son père décédé pour qu'elle excelle dans le chant, un mystère gravite. Et Christine devient de plus en plus inaccessible pour Raoul. Prêt à tout pour remporter sa belle, il demande des réponses sur cet homme mystèrieux que Christine aime mais craint. Ce pourrait-il que cet homme, cet Erik, cet ange de la musique, soit le Fantôme de l'Opéra ? Celui qui tourmente tant l'opéra et qui est prêt à déclarer la guerre contre ses directeurs si l'on obéit pas à ses exigences ?

J'ai aimé cette première lecture, mais il faut à tout prix éloigner les souvenirs des films qu'on a pû faire sur le sujet, sous peine de déception, notamment au sujet du physique du fantôme. Il n'est pas défiguré à une partie du visage comme dans certains films, c'est lui-même qui ressemble à un cadavre, tout son corps ! Mais j'ai énormément aimé cette lecture. Gaston Leroux nous présente à la fois une enquête et nous raconte une histoire. Il prétend que cette histoire est vraie, que les élèments ont existé, qu'il y a bien eu un fantôme de l'opéra, mais je n'y crois pas trop. J'ai même fait des recherches pour ne rien trouver. Je ne sais pas ce que l'auteur cherchait à faire en disant que cette aventure s'est bien produite. J'ai été, sinon, vite prise dans le roman. Parfois l'auteur fait des réflexions, "parle" au lecteur... mais tout ça est bien mené.

On retrouve une atmosphère mystérieuse, fantastique (puisque le fantôme ne semble pas être humain et qu'il sait faire des choses normalement impossibles), et d'enquêtes policières. Enquêtes où, bien-sûr, enquêteurs et personnes de l'opéra ne peuvent s'empêcher de faire des réflexions parfois drôles ("ah mon dieu, il est mort !" / "Non, il est ivre mort, nuance" / "Mais non, il boit jamais !" / "Oh, ce doit être le narcotique"/ un moment après... "mais si, il buvait ! On l'avait déjà retrouvé inconscient près de la tabatière !" / "Oh..." bon, ce ne sont pas les répliques exactes mais cet extrait m'a bien marqué !) Et oh bon sang, à partir de l'enlèvement de Christine jusqu'à la fin... wouah ! Gé-ni-al ! Aussi savoureux qu'une bonne part de gâteau ! Avec l'action qui fait son entrée et tout... ^^ C'était intéressant, suivre l'enquête fut un délice, tout comme lire les remarques des personnages. J'aurais aimé plus lire sur Mame Giry, Le Persan, les deux directeurs et leurs deux autres compagnons sceptiques (l'histoire de l'argent volé... inoubliable... risible... enfin, pour moi).

Christine et Raoul m'ont un peu énervé, vraiment inbuvables la plupart du temps, surtout Raoul ; mais en même temps il faut les comprendre. Christine a la mentalité des femmes de l'époque, mais Raoul réagit vraiment comme une femme parfois, il y a eu des moments où j'avais envie de le secouer bien fort. Sinon, Erik, aka le fantôme, rien à dire, tout simplement mystérieux, horriblement fascinant à souhait. Les personnages sont attachants, l'intrigue bien menée... je n'ai pas eu un seul instant d'ennui, et j'ai donc été vite transporté dans cette incroyable aventure...

Extrait :

Et c'est vrai que, depuis quelques mois, il n'était question à l'Opéra que de ce fantôme en habit noir qui se promenait comme une ombre du haut en bas du bâtiment, qui n'adressait la parole à personne, à qui personne n'osait parler et qui s'évanouissait, du reste, aussitôt qu'on l'avait vu, sans qu'on pû savoir par où ni comment.

Il ne faisait pas de bruit en marchant, ainsi qu'il sied à un vrai fantôme. On avait commençé par en rire et par se moquer de ce revenant habillé comme un homme du monde ou comme un croque-mort, mais la légende du fantôme avait bientôt pris des proportions colossales dans le corps de ballet. Toutes prétendaient avoir rencontré plus ou moins cet être extra-naturel et avoir été victimes de ses maléfices. Et celles qui en riaient le plus n'étaient point les plus rassurées.

Quand il ne se laissait point voir, il signalait sa présence ou son passage par des évènements drolatiques ou funestes dont la superstition quasi générale le rendait responsable. Avait-on à déplorer un accident, une camarade avait-elle fait une niche à l'une de ces demoiselles du corps de ballet, une houppette à poudre de riz était-elle perdue ? Tout était de la faute du fantôme, du fantôme de l'Opéra !

Chapitre I. Est-ce le fantôme ?

Vendredi 14 mai 2010 à 17:46

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/FutilityortheWreckoftheTitan.jpgFutility or the Wreck of the Titan - Morgan Robertson.

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L'auteur :

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Morgan Robertson (1861 - 1915) était un auteur américain de nouvelles. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la mer, des récits maritimes, et est le possible inventeur du périscope.



Quatrième de couverture : 

This book was written 14 years before the sinking of the Titanic. The similarities between the fictional sinking of the Titan and the real-life sinking of the RMS Titanic in 1912 are remarkable. So remarkable in fact that this book has often been sighted as the one indisputable example of physic power. However the author Morgan Robertson never claimed to be physic. Decide for yourself.


Mon avis : 

Ce livre a une histoire bien particulière, et c'est pourquoi je l'avais commandé il y a quelques mois. Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis une passionnée d'Histoire, et que les grandes tragédies et/ou catastrophes qui ont marqué l'histoire, également. Le naufrage du Titanic ne pouvait me laisser insensible. Or, c'est en regardant une émission, il y a longtemps, sur le Titanic que j'ai entendu parler de ce roman.

C'est une histoire folle. Un roman publié en 1898, soit 14 ans avant le naufrage du très célèbre Titanic, aurait beaucoup de ressemblances avec le RMS Titanic. C'est un récit maritime qui raconte un paquebot : le Titan, grand, large, fier, moderne, incoulable, insubmersible. Ce géant des mers vient à couler durant la nuit du 14 au 15 Avril, percuté par un iceberg en Atlantique Nord, et faisant plus de 2000 victimes car il n'y avait pas assez de bâteaux de sauvetage... ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Vous imaginez bien la réactions des gens de l'époque, juste après le naufrage du Titanic. Pour beaucoup, c'était une prémonition de l'auteur, mais celui-ci clama le hasard. Il est aussi ironique de s'aperçevoir que celui qui avait fait la critique de son livre a périt dans le naufrage du Titanic...Pour parler pour livre, car ce blog est bien fait pour ça, c'est une histoire maritime parlant d'une histoire d'amour avec un marin, d'une petite fille et de sa maman. Il est vrai que l'on remarque des similitudes avec le Titanic, à un point où l'on se dit que c'est quand même incroyable, mais aussi quelques différences. Enfin, le livre ne se centre pas totalement sur le Titan.

Ce roman est court, ce n'est pas l'un des meilleurs livres que j'ai pû lire, mais si on est intéressée par l'Histoire et/ou le Titanic, je crois qu'on est servi ! Historiquement, c'est intéressant de comparer le Titan et le Titanic. L'histoire est bien dans l'ensemble, même si ce n'est pas de la grande littérature, j'ai dû relire quelques passages plusieurs fois pour bien comprendre car il y a eu des incohérances (où alors c'est parce que mon ouvrage est en VO ?) et des choses... surprenantes (qu'est-ce que des ours polaires iraient faire en plein milieu de l'Océan Atlantique Nord ? Et expliquez-moi comment on peut survivre sur un Iceberg pendant une certaine période de temps ?). Enfin, je ne parle pas de deception, ni que le livre est nul. Non, c'était plutôt bien dans l'ensemble, même si je dirais que si le paquebot dans ce livre n'aurait pas autant de ressemblances avec le Titanic, on ne se souviendrait pas de ce roman. Enfin, je dis ça comme ça... c'est une petite histoire divertissante pour faire passer le temps. Un roman de mer un peu romantique (un marin amoureux, une fillette courageuse, une mère à la recherche de son enfant...).Pour ma part, les ressemblances Titan/Titanic ne sont qu'une simple coïncience. Coïncidence effrayante peut-être, surtout qu'il avait écrit une nouvelle qui racontait presque le désastre de Pearl Harbor avec un conflit Amérique/Japon, mais l'auteur lui-même fut surpris à propos de Futility.

Mais ce n'était qu'une histoire maritime parmi tant d'autres, parmi toutes celles qu'il a écrit puisqu'il a passé une grande partie de sa vie dans cet univers marin. En conclusion, je dirais que c'est un livre qui se laisse lire et qu'il serait intéressant à découvrir pour les curieux, pour ceux qui se passionnent d'Histoire ou tout simplement des fans du Titanic (pas le film, hein !!). Pour ma part, je l'ai pris en VO car il était moins cher que la VF, mais l'anglais du XIXe siècle ne m'a pas causé de difficultés, et puis ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de livre en anglais. Heureusement, celui-ci était court.

Extrait : 

"Ice," yelled the lookout; "ice ahead. Iceberg. Right under the bows."
 The first officer ran amid-ships, and the captain, who had remained there, sprang to the engine-room telegraph, and this time the lever was turned. But in five seconds the bow of the Titan began to lift, and ahead, and on either hand, could be seen, through the fog, a field of ice, which arose in an incline to a hundred feet high in her track. The music in the theater ceased, and among the babel of shouts and cries, and the deafening noise of steel, scraping and crashing over ice, Rowland heard the agonised voice of a woman crying from the bridge steps : "Myra, Myra, where are you ? Come back".

Chapter Six.

Dimanche 12 juin 2011 à 19:39

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LeMondePerdu.jpgLe monde perdu - Sir Arthur Conan Doyle.

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Une étude en rouge. / Le signe des quatre. / Les aventures de Sherlock Holmes. / La vallée de la peur. / Le chien des Baskerville. / Souvenirs sur Sherlock Holmes. / Résurrection de Sherlock Holmes. / Le vampire du Sussex. / La pensionnaire voilée. / Son dernier coup d'archet.

Lecture en ligne ici (VF) ou ici (VO).

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Quatrième de couverture : 

Coûte que coûte, Ned Malone a décidé qu'il arriverait à arracher une interview au professeur Challenger. C'est un savant réputé, mais colérique et redoutable, qui n'a que mépris pour les journalistes. Contre toute attente, c'est lui qui entraînera Ned au coeur de l'Amazonie pour d'inoubliables expériences dans un monde perdu où l'évolution s'est arrêtée des millions d'années plus tôt.


Mon avis : 

C'est en rééditant mes articles sur Jurassic Park et Le monde perdu de Michael Crichton que j'ai eu l'envie de lire quelque chose sur les dinosaures ; pas une encyclopédie ou un quelconque livre expliquant tout ce qu'il y aurait à savoir sur les dinosaures mais bel et bien un roman, et bien que ce ne soit pas un thème récurrant dans la littérature, j'avais Le monde perdu de Conan Doyle.

Pour l'amour d'une femme qui ne rêve d'épouser que des hommes aventuriers ayant fait quelque chose de palpitant et dangereux, Edward Malone, dit Ned, journaliste irlandais, décide de consacrer son prochain article à une activité dangereuse et intéressante qu'il pourrait tenter. Son patron lui suggère de rencontrer le professeur Challenger, zoologiste célèbre qui serait revenu d'Amérique du sud avec une histoire que personne ne croit et des photos que l'on dit truquées. Il aurait découvert en Amazonie des animaux jamais vus auparavants par des yeux humains, un monde peuplé d'une faune et flore inconnues remontant à l'âge du jurassique. De tels animaux ayant vécu il y a des millions d'années auraient survécu en Amérique du sud. Ned tente d'approcher ce personnage à la langue sarcastique mais au génie reconnu qui se montrerait violent avec les journalistes depuis son expédition. Se faisant tout d'abord passer pour un étudiant, Ned est pourtant vite démasqué mais quelque chose chez lui plaît au professeur qui se décide à révéler une partie de son aventure avant d'annonçer son désir de retenter l'expérience en compagnie de quelques personnes volontaires...

Ce n'était certes pas aussi parfait (si la perfection existe) que Jurassic Park et Le monde perdu de Crichton que j'avais lu et qui m'avaient émerveillé au plus haut point, mais c'était une lecture très satisfaisante. J'appréhendais un peu, j'ignore pourquoi, mais en même temps je souhaitais lire plus de Conan Doyle que son héros célèbre, Sherlock Holmes, bien que je sois une admiratrice du détective anglais. Ici il s'agit d'une aventure du professeur George Challenger, un personnage très particulier. Il est intelligent, passionné, orgueilleux, parfois violent, sarcastique mais génial. Il rappelle un peu Sherlock Holmes par son intelligence et ses paroles ironiques et moqueuses, malgrè toutes les différences entre ces deux personnages géniaux. Il reste un personnage impressionnant. J'ai beaucoup aimé Ned Malone, journaliste de 23 ans, qui parvient à s'approcher suffisament du professeur pour que celui-ci lui fasse quelques révélations et l'invite dans les tréfonds de l'Amérique du sud pour une nouvelle excursion, Ned est une figure sympathique et chaleureuse, il m'a fait pensé, à bien des moments, au docteur Watson. Parfois naïf, sceptique d'abord face à Challenger mais finissant par entrer en admiration devant le génie, courageux, avide d'aventures, pas une lumière mais un conducteur de lumière bien que je trouve franchement idiot de risquer une aventure dangereuse et risquée pour amour pour une femme qui consentira peut-être à vouloir de lui que s'il est célèbre, surtout si sa célèbrité est dûe à quelque chose de dangereux et palpitant qu'il aurait fait. Au final, cette pauvre bonne femme [ ne prend même pas la peine de l'attendre et se marie avec un autre ], encore heureux que ça se finisse quand même bien pour le pauvre Ned.

Niveau personnages, parmi les plus présents se trouvent aussi le professeur Summerlee et ça fait des étincelles avec Challenger ! Les deux professeurs sont rivaux et aussi scientifiques donc experts dans le domaine, et Summerlee est rarement d'accord avec Challenger, dons sceptique à propos du premier voyage de Challenger, il décide de faire parti du groupe pour la seconde excursion, et les piques tombent souvent entre les deux, d'autant plus que Summerlee a la langue acide, un humour sarcastique, ironique et provocateur, comme son rival et il arrive parfois que les deux se chamaillent comme deux gamins pendant les pires moments quand ils ne se taisent pas pour entrer en extase devant la faune et la flore de l'Amazonie. C'est assez comique et dérisoire leurs gamineries ou leurs manies de s'extasier sur les paysages ou créatures même quand le moment est très mal choisi. Ca apporte un peu de légèreté dans le roman, un peu d'humour, et c'est ce que j'ai surtout aimé dans le roman, il y a de l'humour, surtout de l'humour moqueur mais de l'humour, plus que dans Sherlock Holmes.

Sinon, autre personnage important, il y a Lord John Roxton, aventurier et chasseur de grande renommée, avide d'action, cette aventure ne pouvait que lui convenir. C'est un personnage tout aussi sympathique, plutôt attaché à Malone qu'il appelle par des surnoms lui faisant rappeller à quel point Malone est jeune et inexpérimenté dans beaucoup de domaine, comme 'bébé' mais ça c'est dans ma traduction parce que le mot sonne bizarre dans mon ouvrage : dans la VO, Roxton appelle Ned 'young fellah' ou 'sonny' qui pourrait se traduire en 'fiston' ou 'jeune homme' et pas bébé, mais ce n'est que ma traduction, c'est juste qu'appeller quelqu'un 'bébé' sonne bizarre alors que des mots comme 'gamin', 'garçon', 'fiston' ou 'jeune homme' sonne mieux si un homme d'âge mûr veut surnommer un homme plus jeune que lui ayant au moins la vingtaine d'années. Mais Conan Doyle nous offre de bons personnages avec des caractères bien trempés et (pour certains) des égos démesurés mais n'étant pas étranger au mot 'bravoure' ou 'ingéniosité'.

Ensuite... j'ai un certain intérêt pour les dinosaures depuis ma première diffusion de Jurassic Park quand j'étais petite (ça aurait dû me traumatiser avec les tyranosaures et ces saletés de velociraptor... bah non !), aussi j'ai été contente de retrouver ce thème dans la littérature et ce fut satisfaisant dans ce roman. Conan Doyle manie très bien cet univers, ce qui prouve qu'il n'est pas que l'auteur de Sherlock Holmes, il fait dans la diversification ; ici, la science-fiction : dinosaures, créatures exotiques et même hommes-singes en plein coeur de l'Amazonie. Dans une langue simple où il manie aussi l'humour, Conan Doyle nous fait visiter un monde étranger, exotique, c'est très dépaysan ces nombreuses descriptions sur l'Amazonie, l'Amérique du sud avec sa faune et sa flore, les fleuves, les forêts/jungles, les animaux. Loin du Londres de la fin XIXe/début XXe siècle, Conan Doyle nous fait voyager avec une équipe pas commune les fins fonds de l'Amazonie. Et parmi cette ambiance terrible de la jungle equatoriale où vivent des dinosaures se trouve aussi le flegme de Sherlock Holmes avec des personnages hauts en couleur, british, un génie qui ne s'inquiète pas, constate et garde son sang-froid.

J'ignore si Conan Doyle se basait uniquement sur les connaissances sur les dinosaures de l'époque mais disons que certaines descriptions sur certains dinosaures étaient floues, pas grand chose était révélée, pas suffisament pour permettre d'identifier le dinosaure. Je sais qu'au début du XIXe siècle, les scientifiques de l'époque commençaient s'intéresser à ces animaux disparus mais en un siècle, ils ne savaient pas tout, il y a eu d'autres découvertes au XXe siècle et aujourd'hui encore on ignore bien des choses sur ces espèces disparues. Et j'ai un peu tiqué sur ce que l'auteur sous-entendait en écrivant (sous les paroles d'un personnage) que tous les dinosaures avaient la même lueur de cruauté dans le regard (les carnivores, je veux bien... mais les herbivores ? enfin, n'ayant rencontré aucun dinosaure, je me tairais mais bon...) et que s'ils avaient disparu, c'était qu'ils n'étaient pas assez intelligent pour pouvoir survivre et s'habituer au temps qui passe, aux nouvelles modifications de la Terre et des conditions météologiques. Je suppose qu'on ne savait pas grand chose sur ces sujets à l'époque mais j'ai tiqué, certains dinosaures étaient quand même intelligents et jusqu'à présent, rien ne permet de confirmer que la cause de la disparition des dinosaures était leur stupidité, leur incapacité à s'adapter d'accord mais pas la stupidité ! Mais c'était le seul point noir que je pouvais relever car Conan Doyle nous présente des dinosaures tels que le stegosaurus ou l'allosaurus (sorte de Tyranosaure, si vous avez vu Jurassic Park, vous verrez de quoi je parle) ou autres dinosaures ou autres créatures ayant vécu à la Préhistoire ou dans l'ère du Jurassique... et même des hommes-singes, sur le coup, ça m'a paru bizarre. Il y a vraiment tous les ingrédients possibles pour rendre l'atmosphère exotique !

Mais Conan Doyle parvient à rendre crédible un monde où quelque chose (vous le découvrirez en lisant le roman) aurait permi à ces créatures de survivre dans un coin de la Terre et pas ailleurs. Ce roman était une réussite, les fans de l'auteur aimeront sûrement. J'ai beaucoup aimé : l'expédition dans un monde inconnu, les personnages hauts en couleurs, l'humour, les petites ressemblances avec Sherlock Holmes... bref, une lecture satisfaisante :)

Extrait : 

M. Hungerton, son père, n'avait pas de rival sur la terre pour le manque de tact. Imaginez un cacatoès duveteux, plumeux, malpropre, aimable certes, mais qui aurait centré le monde sur sa sotte personne. Si quelque chose avait pu m'éloigner de Gladys, ç'aurait été la perspective d'un pareil beau-père. Trois jours par semaine je venais aux Chesnuts, et il croyait dans le fond de son coeur que j'y étais attiré uniquement par le plaisir de sa société.

1. Tout autour de nous, des héroïsmes...

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