petitelunesbooks

« There is more treasure in books than in all the pirate’s loot on Treasure Island. »

Dimanche 22 mars 2009 à 14:27

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LesLiaisonsDangereuses.jpgLes Liaisons Dangereuses - Choderlos de Laclos.

o0o


L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/laclos.jpg
Choderlos de Laclos
, (18 octobre 1741 - 5 septembre 1803), était un écrivain et officier militaire français, ce qui fit de lui un cas unique dans la littérature française.  Il a été longtemps considéré comme un écrivain scandaleux. Son but a toujours été de "faire un ouvrage qui sortît la route ordinaire, qui fît du bruit, et qui retentît encore sur la terre quand [j'y] aurais passé". But accomplit avec succès d'ailleurs, avec ses Liaisons Dangereuses.

Lecture en ligne ici.

Quatrième de couverture : 

La jeune Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l'apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d'une infidélité qui lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s'est de son côté mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la "petite Volanges" et le jeune Danceny.


Mon avis : 

Encore un autre bon livre que je découvre grâce au programme d'études. Je devais lire ce livre pour mon programme de Terminale L, au début j'ai été découragée par le nombre de pages à lire et j'étais sûre que ce livre allait m'ennuyer. Mon Dieu, comme j'ai eu toooord, mais pour cette fois, j'étais bien contente d'avoir tord ! Ce livre... est tout bonnement formidable ! Un vrai monstre ! Un chef-d'oeuvre de la littérature française ! Je suis tombée sous le charme et ne suis pas sortie indemne de cette lecture.

Alors, qu'est-ce que ça raconte ? En fait, Mme de Merteuil et le Vicomte de Valmont s'évertuent à un jeu autant sensuel que sardonique : ils n'ont pour but que de se servir du mal pour en extirper le plaisir. Alors qu'ils étaient amants, le couple décide de sceller un pacte : leur union étant trop fusionnelle, ils ont décidé que le but ultime de leur existence serait de chercher le plaisir là où il y en a. Voilà donc comment tout a commencé. Les deux amants enchaînent les conquêtes sexuelles et crient leur victoire. Mme de Merteuil est vue comme une femme respectable au yeux de la société tandis que le Vicomte possède une bien mauvaise réputation. Un jour Valmont se met en tête de séduire la jeune présidente de Tourvel qui est mariée et revendique sa fidélité éternelle à son mari. Valmont voit là une victoire, certes difficile à gagner mais complète. C'est pourquoi aux dépends de Mme de Merteuil, il va séjourner chez sa tante où la jeune présidente logera pendant quelques temps. De son côté, Mme de Merteuil tente de détruire le bonheur de l'homme qu'elle avait aimé durant des années et qui a l'a quitté avec l'intention d'épouser Cécile de Volanges, jeune fille à peine sortie du couvent par sa mère pour se marier à cet homme qu'elle ne connaît pas. La Marquise de Merteuil charge alors Valmont, qui refuse dans un premier temps, de pervertir Cécile avant ses noces et ensuite fait en sorte que la jeune fille tombe amoureuse de son professeur de son piano, le chevalier Danceny. Alors que le temps passe, les choses changent jusqu'à ce qu'une lutte acharnée s'engage entre Valmont et Mme de Merteuil, conduisant à la mort de certains, et détruisant le bonheur des autres ...

Mais bon sang, comment ai-je pû vivre tout ce temps sans connaître ce fabuleux roman ?? Et l'adaptation filmique est admirable ! Et le livre... le livre..., j'ai vraiment adoré et le style épistolaire ne m'a pas tellement gênée (bien que je suis d'accord que ça peut ennuyer et gêner, je trouve que l'histoire aurait été aussi belle si elle avait été écrite sous forme de roman avec des dialogues, mais l'auteur a choisi cette façon et ça ne m'a pas trop gênée).

Come back to the book. C'est un grand classique, bien-sûr, et chacun ses goûts. Mais j'ai bien aimé, surtout cette ambiance du XVIIIéme siècle. J'ai accroché (c'est surtout grâce au film xD personnellement, je craque devant l'acteur qui joue Valmont, il a fait du bon travail ^.^ ) Tout comme Laclos bien-sûr, j'imagine bien tout le temps et tout le travail qu'il a fallu à l'auteur pour écrire ce roman, mais il a fait un travail extraordinaire sur le livre, pour chaque détail. L'intrigue : rien à redire, c'était très bien. On a ce sentiment de tragédie, de fatalité d'une certaine manière. Et Laclos a vraiment fait un travail admirable sur les personnages. Un très bon choix de personnages. Avec la sage et démoniaque Mme de Merteuil, le beau et dur Valmont, la tendre Mme de Tourvel, ainsi que les autres... en bref, j'ai beaucoup aimé ! Une lecture inoubliable, mon gros coup de coeur de cette année !


A VOIR :  Les Liaisons Dangereuses, film de Stephen Frears aux trois Oscars, avec Glenn Close et John Malkovich, (1988).


Extrait : 

“J'espère qu'on me comptera pour quelque chose l'aventure de la petite Volanges, dont vous paraissez faire si peu de cas : comme si ce n'était rien, que d'enlever, en une soirée, une jeune fille à son Amant aimé, d'en user ensuite tant qu'on le veut et absolument comme de son bien, et sans plus d'embarras ; d'en obtenir ce qu'on n'ose pas même exiger de toutes les filles dont c'est le métier ; et cela, sans la déranger en rien de son tendre amour... En sorte qu'après ma fantaisie passée, je la remettrai entre les bras de son Amant, pour ainsi dire, sans qu'elle se soit aperçue de rien. ”

Jeudi 23 juillet 2009 à 18:23

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LeCercleLitterairedesAmateursdEpluchuresdePatates.gifLe Cercle Littéraire des Amateurs d'Epluchures de Patates - Mary Ann Shaffer et Annie Barrows.

o0o

Les auteurs :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/annieandmary.jpg
Mary Ann Shaffer, (1934 - 2008), était une libraire, bibliothécaire et écrivain américaine. Annie Barrows est sa nièce et une auteur de livres pour enfants, elle a co-écrit ce livre.



Quatrième de couverture :  

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, un natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis – un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d’un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d’une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates…) délices bien évidemment strictement prohibés par l’occupant.

Jamais à court d’imagination, le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d’humanité Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle et même d’autres habitants de Guernesey , découvrant l’histoire de l’île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l’impact de l’Occupation allemande sur leurs vies… Jusqu’au jour où elle comprend qu’elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l’invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey.


Mon avis :

Livre dévoré en peu de temps, malgrè le nombre de pages, j'avoue que je n'ai jamais lu de livre aussi vite que ça ! (mis à part les tomes HP, les livres d'Anne Rice et le Dracula de Bram Stoker) Je cherchais un livre qui me fasse vibrer, un livre qui me fait accrocher à lui dès les premières pages, un bon livre quoi ! J'en avais marre des livres où mon avis se résumait à "bien mais sans plus", on peut dire que ce livre m'a comblé !

L'histoire : alors que Londres se remet doucement de la Seconde Guerre Mondiale, Juliet Ashton est une écrivaine en mal d'inspiration, à la recherche d'idées pour un prochain roman. Un jour, elle reçoit une lettre d'un habitant de Guernesey : un certain Dawsey Adams, qui a retrouvé son adrese dans un ouvrage de Charles Lamb, un auteur que les deux protagonistes appréçient. S'enchaîne alors une correspondance entre les deux personnes, mais aussi entre Juliet et son entourage, correspondance où Juliet découvrira l'existence d'un cercle littéraire des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates, crée grâce à la rapidité d'esprit d'une habitante de Guernesey, durant l'Occupation. Au fil des lettres, Juliet se lie d'amitié avec les différents habitants de l'île, et...

Sincèrement, je ne regrette vraiment pas cet achat ! Les personnages sont extrêmement attachants, surtout Juliet avec laquelle je m'identifie surtout par son amour des livres, j'aurais voulu rencontrer de tels personnages (et pas des idiots qui me demandent pourquoi je lis et où est l'interêt...), toute cette communauté si attachante. Ce livre est une  hymne à la lecture, ce doit-être pour ça qu'il m'a envoûté dès les premières pages. Un livre comme ça, on le savoure comme une bonne part de tarte et on regretterait presque qu'on ai fini de manger ! Mais ce que j'ai surtout appréçié, outre l'histoire et l'omniprésence des livres, ce sont les personnages ! On a une vague de personnages qui ont chacun leurs particularités, et qui dédramatisent l'histoire car c'est en 1946 qu'elle commençe, donc il y a toujours cette atmosphère d'après-guerre, et les Londoniens et habitants de Guernesey n'ont pas repris leur vie d'avant la guerre, mais les personnages ont assez de ressources et de malice pour ne pas s'effondrer et nous abattre avec eux. Et puis, cette touche oh so british, cet humour anglais si cher à mon coeur, que j'aime retrouver, l'histoire qui se met tranquillement en place, assez pour qu'on connaisse mieux les personnage, qu'on entre dans cet univers, pour mieux appréçier toute la beauté du livre, de l'écriture. Juste ce qu'il faut. Pas d'atmosphère déprimante, froide et grise de fin de guerre, mais pas non plus de "Don't worry, be happy" ou "La vie est belle !". Un peu d'optimisme et de réalisme dans ce monde d'après-guerre.

La plume des deux auteurs est un délice, elles sont vraiment habiles dans l'écriture, c'était vraiment une lecture très agréable bien que je ne pense pas me remettre de l'anecdote avec Oscar Wilde ! Mais on est vite emportée, ce livre est un bijou qui nous tient en haleine jusqu'au bout, un livre qu'on a du mal à lâcher. Ah oui ! Par contre, je LE savais pour Juliet et Dawsey Adams, dès le début ^.^

Extrait : 

"Tu te souviens de notre premier emploi à Londres à ta soeur et à moi ? Chez Mr. Hawke, ce bouquiniste grincheux ? Je l'adorais. Il ouvrait un carton de livres, nous en tendait un ou deux, et disait : "Pas de cendre de cigarette, mains propres et, pour l'amour de Dieu, Juliet, épargnez-nous vos notes dans les marges ! Sophie, très chère, ne la laissez pas boire de café quand elle lit." Et nous disparaissions avec nos nouvelles lectures."

Jeudi 9 décembre 2010 à 17:29

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/InconnuaCetteAdresse.jpgInconnu à cette Adresse - Kathrine Kressmann Taylor.

o0o

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/KKTaylor.jpg

Kathrine Kressmann Taylor (1903 - 14 juillet 1996/97) est une auteur américaine, surtout connue pour son court roman Address Unknown/Inconnu à cette adresse, écrite à l'aube de la seconde guerre mondiale, afin d'avertir les Américains du danger du Nazisme qui se propageait alors...

/ ! \ Challenge Histoire / ! \

Quatrième de couverture : 

Mon cher Max... Mon cher Martin...
Du 12 novembre 1932 au 18 mars 1934, entre l'Allemagne et les Etats-Unis, deux amis s'écrivent. Max, l'Américain, parle de sa solitude depuis le départ de son ami ; Martin, l'Allemand, lui raconte sa nouvelle vie dans une Allemagne qu'il peine à reconnaître tant elle est défigurée par la misère. Au fil des lettres, inexorablement, Martin et Max s'éloignent l'un de l'autre. D'autant que Max est juif...


Mon avis : 

J'avais une heure à tuer, alors j'en ai profité pour lire ce petit livre emprunté juste hier à la médiathèque, livre qui était dans ma Wish-List et qui pourra aussi s'ajouter au Challenge Histoire où je participe.

C'est l'histoire de Martin Schulse, allemand, et Max Eisenstein, juif américain, deux galeristes associés aux Etats-Unis, mais plus encore, ils sont amis, et ils sont comme des frères, une grande affection les lie tous les deux. Cette amitié vit encore à travers des lettres échangées entre l'Europe et l'Amérique lorsque Martin retourne vivre dans sa patrie avec sa famille. Une patrie qu'il a bien du mal à reconnaître tant la Grande Guerre changea l'Europe. Le peuple allemand est perdu, désespéré et a besoin de quelqu'un qui lui tend la main pour la secourir. Et il y a justement cet Adolf Hitler, nommé au pouvoir, qui enflamme et captive les foules... Si Martin se méfie d'abord de cet homme, il souhaite avant tout que son cher pays se redresse et que le peuple retrouve son moral, ainsi approuve-t-il le choix de ce Hitler de redresser le pays. Mais Max s'inquiète, les nouvelles d'Allemagne et de cet Hitler à travers les informations ne rassurent guère Max, surtout quand, dans les lettres de son ami, il sent un changement s'opérer... et même l'amitié ne pourra sauver leur lien, car Martin change pour ne plus être le frère que Max aimait...

Ce livre est court, il se finit en une heure à peine. Je me demandais ce que j'allais trouver, au début je croyais que c'était deux adolescents qui s'envoyaient des lettres. Que nenni ! J'aurais du mieux regarder la couverture xD Par le résumé, je m'attendais à un texte du même style que L'ami Retrouvé, et même si je préfère le roman de Fred Uhlman, je dois avouer que celui-ci n'était pas mal non plus. Un peu trop court, c'est vrai, j'aurais aimé qu'il soit plus développé, plus long, qu'on en sache plus sur les deux amis (leur rencontre par exemple, leur vie en tant que galeristes avant le départ en Allemagne de Martin), un peu plus d'informations sur la situation de l'Allemagne au moment de la montée du Nazisme au pouvoir, et ce qu'en pensent les Etats-Unis. J'aurais donc aimé que ce soit un peu plus etoffé.

Mais d'un côté, ce style net, clair et tranchant nous fait couper le souffle. Le changement 'psychologique' de Martin se fait de façon un peu brutale. Certes, il se méfiait d'Hitler au début mais il ne voulait que le bien du pays à l'agonie après la Première Guerre Mondiale, désespéré, perdus et il pensait qu'Hitler pouvait redresser le pays car ses discours enflammaient le peuple, il était acclamé. Malgrè sa méfiance et son doute (car le désespoir nous fait parfois faire des choses inconsidérées et la bêtise est humaine), il finissait par prendre les émeutes dans les rues sur les magasins juifs par l'exubérance d'une foule qui s'enflammait. Mais il a finit par 'tomber dans le piège' lui-aussi car il a finit par adhérer aux idéologies d'Hitler, à l'antisémistisme régnant, il a fait ce qu'un bon nombre (et c'est un euphémisme) d'Allemands ont fait à cette époque. Ce qui est la preuve qu'Hitler, bien qu'étant un beau sal**, était un orateur remarquable car il a sû captiver son audience et les convaincre de ses idées (et comme quoi, six mois de cours de rhétorique, ça s'en va pas facilement...).

On remarque ce changement dans les lettres. Les signatures 'Affectueusement / De tout coeur à toi / Souvenir affectueux' deviennent 'Martin' tout court ou encore 'Cordialement'. Ce changement inquiète Max, la chaleur de l'amitié s'en va peu à peu et pour Martin, Max n'est plus qu'un Juif, et un sentimental lorsque Max tente de maintenir le contact, de lui assurer que ce 'changement' n'est que témporaire. Les lettres de Martin deviennent froides, un peu moqueuses, cruelles (surtout quand il est question de la soeur de Max, là où j'ai eu mal au coeur) et je comprends bien le fait que Max se soit vengé. Les lettres s'arrêtent brusquement en 1934, avec Max [ a-t-il réussi sa vengeance ? Si oui, Martin en est-il mort car les 'fausses' lettres de Max laissaient penser aux autorités allemandes que Martin sympathisait avec l'ennemi et il avait déjà reçu des avertissements... l'auteur nous laisse imaginer, je pense ], la fin d'une amitié déchue, causée par l'antisémitisme et de ce qu'a pu causer le nazisme.

Un texte court, que j'aurais aimé plus ellaboré, mais qui va droit au coeur. En quelques pages à peine, un concentré d'émotion. Je n'ai pas été vraiment déçue, j'ai été contente de découvrir ce petit texte.

Extrait : 

Une force vive. Les gens se sentent stimulés, on s'en rend compte en marchant dans les rues, en entrant dans les magasins. Ils se sont débarrassés de leur désespoir comme on enlève un vieux manteau. Ils n'ont plus honte, ils croient de nouveau à l'avenir. Peut-être va-t-on trouver un moyen pour mettre fin à la misère. Quelque chose -j'ignore quoi - va se produire. On a trouvé un Guide ! Pourtant, prudent, je me dis tout va : où cela va-t-il nous mener ? Vaincre le désespoir nous engage souvent dans des directions insensées.

Lettre de Martin Schulse à Martin Eisenstein, datée du 25 mars 1933
.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast