petitelunesbooks

« There is more treasure in books than in all the pirate’s loot on Treasure Island. »

Lundi 21 juin 2010 à 14:04

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LeChatNoir.jpgLe Chat Noir (et autres nouvelles) - Edgar Allan Poe.

o0o

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/Poe.jpg

Edgar Poe, (1809 - 1849), était un poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire, dramaturge et éditeur américain, ainsi que l'une des figures du romantisme américain. Il est surtout connu pour ses nouvelles et ses contes fantastiques, noirs ou de science-fiction. Il serait l'inventeur du roman policier. Une partie importante de ses contes et poèmes durent traduits en français par Charles Baudelaire et Stéphane Mallarmé.


Quatrième de couverture : 

C'était un chat noir. De mauvais augure, peut-être ? Allez savoir... Il avait pris la suite d'un certain Pluton. Noir, lui aussi. Et que son maître avait pendu. Celui-là fut emmuré vivant par le maniaque. Ce qui ne l'empêcha pas, juste retour des choses, de lui jouer un tour pendable... En dépit de son nom, Fortunato ne fut guère favorisé par le sort. Voilà un homme qu'on attire dans une cave sous prétexte de lui faire déguster un grand cru... Et qu'on laisse dans le caveau... Drôle d'idée de faire " du vin un linceul "... Des histoires comme ça n'ont rien que de très naturel ! Mais quand s'en mêle l'Ange du bizarre, on a soudain une momie qui parle et se relève de ses bandelettes ou un buveur perdu dans le théâtre de ses rêves... Des récits parfaitement diaboliques...


Mon avis : 

Ce recueil, je l'avais emprunté il y a quelques mois à la médiathèque, et lu en une matinée le lendemain. Ce n'était pas que j'avais envie de découvrir Poe, mais autant connaître ce grand auteur américain dont Tim Burton est (visiblement) fan. J'ai reconnu une nouvelle que j'avais étudié en français en seconde : Le chat noir, et déjà à l'époque, cette nouvelle m'avait retourné.

J'affirme que le style d'Edgar Allan Poe est spécial, voire difficile à comprendre ou à lire. Je crois que ses textes doivent être reservés à un public particulier, et déconseillés aux plus jeunes. Pour ma part, je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. Je ne parle pas de deception car je ne suis même pas sûre si je l'ai été, encore moins si j'ai plus ou moins aimé cette lecture très particulière. Il y a des nouvelles plutôt bonnes, originales, parfois même drôles dans un sens, je pense surtout à L'Ange du Bizarre, ou encore Petite discussion avec une Momie. Deux nouvelles dont j'ai mieux appréçié la lecture, car on sort un peu de l'atmosphère noire, oppressante, dérangeante des autres nouvelles. Niveau écriture, je dirais que c'est là, la signature de Poe, quelques lignes suffisent pour qu'on le reconnaisse. Bien-sûr, il a un univers très particulier, voire noir qui s'identifie très bien à celui de Baudelaire ou de Burton.

Sinon, quelques longueurs et répétitions, un petit air du roman gothique, un fantastique qui fait parfois frisonner. Ne pas lire quand on a le moral à zéro ! Una atmosphère effrayante et mystérieuse dans laquelle on est plongé au travers de nouvelles plaisantes ou parfois un peu ennuyeuses... enfin, un auteur, un style et des nouvelles très particuliers ! Au moins, j'aurais découvert cet auteur célèbre... je ne sais pas si je retenterais, ceci-dit...

Extrait : 

Pluton, — c’était le nom du chat, — était mon préféré, mon camarade. Moi seul, je le nourrissais, et il me suivait dans la maison partout où j’allais. Ce n’était même pas sans peine que je parvenais à l’empêcher de me suivre dans les rues. Notre amitié subsista ainsi plusieurs années, durant lesquelles l’ensemble de mon caractère et de mon tempérament, — par l’opération du Démon Intempérance, je rougis de le confesser, — subit une altération radicalement mauvaise. Je devins de jour en jour plus morne, plus irritable, plus insoucieux des sentiments des autres. Je me permis d’employer un langage brutal à l’égard de ma femme.

À la longue, je lui infligeai même des violences personnelles. Mes pauvres favoris, naturellement, durent ressentir le changement de mon caractère. Non seulement je les négligeais, mais je les maltraitais. Quant à Pluton, toutefois, j’avais encore pour lui une considération suffisante qui m’empêchait de le malmener, tandis que je n’éprouvais aucun scrupule à maltraiter les lapins, le singe et même le chien, quand, par hasard ou par amitié, ils se jetaient dans mon chemin. Mais mon mal m’envahissait de plus en plus, car quel mal est comparable à l’Alcool! — et à la longue Pluton lui-même, qui maintenant se faisait vieux et qui naturellement devenait quelque peu maussade, — Pluton lui-même commença à connaître les effets de mon méchant caractère.

Le chat noir.

Samedi 31 juillet 2010 à 20:12

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/AlavieAlamort.jpgA la vie, à la mort - Paule du Bouchet.

o0o


'Faire la guerre à la guerre'

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/portraitbouchet.jpg

Paule du Bouchet, née en 1951, est une écrivain française, et une pianiste, passionnée d'Histoire, de musique. Elle a enseigné la philosophie avant de s'orienter vers l'écriture jeunesse.

Emprunt médiathèque.


Quatrième de couverture : 

Mai 1944. Il neige. Il neige des fleurs de cerisier. Derrière ce brouillard de neige, un brouillard de larmes. Un petit garçon voit sa mère disparaître à jamais au bout d'un champ. Avril 1918. Le soldat est beau comme une photo. Il a dit qu'il était américain. Qu'il repartait pour le front et qu'il voulait offrir un cadeau à une femme. Juliette l'a conseillé au mieux, elle y a mis tout son cœur. Un poudrier. Il a dit qu'il voulait y faire graver des initiales...

A travers sept nouvelles de guerre, des guerres de notre histoire proche, un fil, ténu comme une anecdote : celui de la vie qui continue, de la conscience qui parle trop clair, de l'amour plus fort que la pierre, de la mémoire qui ne s'éteint jamais. A la vie, à la mort.


Mon avis :

Je voulais découvrir l'auteur depuis quelques mois déjà, et j'ai eu la chance de découvrir ce recueil de nouvelles à la médiathèque. Ce sont sept nouvelles que l'auteur nous présente, toutes sur le sujet de la guerre : la grande guerre (1914-1918) et la seconde (1939-1945), mais surtout sur la seconde, seulement deux d'entre elles parlent de la première. Autant dire que ce ne fut pas une lecture joyeuse, ça m'a même fait quelque peu baisser le moral, mais qu'est-ce que j'espèrais en lisant des nouvelles de guerre ? Ce sont des périodes qui m'intéressent et me passionnent et j'ai aimé cette lecture, si du moins je peux dire 'aimer' face à des nouvelles racontant des choses aussi horribles et révoltantes. De belles histoires néanmoins, souvent tristes, surprenantes, choquantes, ne pas s'attendre à un happy-end à chaque nouvelle, et c'est bien normal.

Que dire, sinon ? La première nouvelle, Le noyer, raconte un vieillard solitaire, se coupant d'une France occupée qui attend un débarquement anglo-américain, qui refuse de couper son arbre chéri, un beau noyer vieux de 400 ans, à la demande de quelques résistants car l'arbre risque de gêner une mission de Résistants et aussi de permettre à des avions alliés de parachuter armes et hommes. Mais le vieil homme est têtu et ne veut rien entendre... jusqu'à ce qu'il apprenne une terrible nouvelle qui le fera changer d'avis.

Iniatiales parle d'une jeune femme travaillant dans une boutique d'antiquité et qui voit venir à elle un soldat américain cherchant un cadeau pour une femme aimée, avant qu'il ne parte pour une bataille dans la Somme. Père et fils est l'histoire d'un père de famille, en été 1914, vivant à la ferme devant partir pour la guerre : tout va bien, elle ne durera pas longtemps et il sera sans doute rentré pour Décembre. Mais cette guerre dure de plus en plus longtemps, et lorsque le père revient, il revient changé, il n'est que l'ombre de lui-même et son fils reste impuissant face à sa détresse cachée, ses cris de souffrances qu'il hurle en silence, inquiètant sa femme. Puis vint le jour où le fils, François, a 18 ans et doit, en 1918, rejoindre le monde terrifiant de la guerre...
 
A la vie à la mort raconte trois étudiants au lycée : Pierre, Jean et Lucien, qui préfère quitter leur lycée corrompu pour vivre dans l'ombre en se rebellant de cette France à la botte du Maréchal Pétain et des Nazis, leur groupe s'aggrandit et la Résistance prend contact avec eux pour une mission... mais ils seront dénonçés. Ils décident de ne pas parler et de mourir comme un résistant français. Rose raconte une femme qui fait la guerre à la guerre, et qui cacha un jour une femme juive enceinte qui a fuit son domicile alors que son mari a été arrêté à son travail. Sans doute ma nouvelle préférée, j'admire beaucoup le personnage de Rose. Ensuite, il y a La cabane où deux enfants se construisent une cabane dans un arbre. Un jour, en pleine nuit, ils tombent nez-à-nez sur un homme blessé qui refuse de leur réveler quoique ce soit, si ce n'est que leur demander de le cacher et de l'aider à guérir...

Et enfin, Brouillard de neige est sans doute la nouvelle que j'ai eu du mal à terminer, qui m'a un peu dérangée... je ne saurais dire pourquoi... peut-être à cause de la détresse, du mal intérieur du personnage, Joseph ? Joseph qui a du mal à comprendre pourquoi sa mère est partie, pourquoi elle ne revient pas, son indifférence face à son père, sa forte amitié avec Anna, ses mots douloureux dans son journal intime, son amour profond pour sa mère, ses sentiments qui nous frappent dans la poitrine lorsqu'il apprend ce qu'il est advenu de sa mère...

On ne critique pas ce livre, on se tait et on appréçie la beauté des mots, des paysages, des sentiments des personnages, on se révolte contre toutes les horreurs que le monde a pû vivre pendant ces années noires. On frissonne, on ressent, on lit avec une certaine émotion. Des nouvelles qui se laissent lire avec toujours beaucoup d'émotion.

Extrait :

La guerre, c'était aussi la loi du silence. Qui pensait quoi ? Que pouvait-on dire ? A peu près rien. La discorde, la trahison étaient en germe dans chaque conversation de café, dans chaque entreprise, dans chaque famille, dans chaque communauté humaine, si petite soit-elle. L'ère du soupçon, le règne omnipotent de la méfiance. On se taisait donc. Même si l'on n'avait rien à cacher, il y avait toujours quelque chose à taire. Les petits le sentaient bien.

La cabane.

Jeudi 28 avril 2011 à 19:49

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/BouledeSuif.gifBoule de Suif - Guy de Maupassant.

o0o

L'auteur :


http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/GuydeMaupassant.jpg

Guy de Maupassant (5 août 1850 - 6 juillet 1896), né Henri-René-Albert-Guy de Maupassant, est un écrivain qui marqua la littérature française, notamment grâce à ses écrits, romans comme nouvelles. Parmi ses oeuvres le splus célèbres Boule de suif, Une vie, Le Horla, Bel-Ami ou encore Les contes de la Bécasse...

Lecture en ligne ici.

Emprunt bibliothèque fac.
/ ! \ Challenge Histoire / ! \

Quatrième de couverture : 

1870. La débâcle. Les Prussiens entrent dans Rouen. Et voilà que deux couples, deux bonnes sœurs, un démocrate et une femme de petite vertu s'apprêtent à quitter la ville par la même diligence. Drôle d'équipage ! D'abord rejetée, Boule de Suif, jolie fille aux mœurs légères, saura gagner par son bon cœur l'estime des bourgeois. Mais résistera-t-elle à l'intérêt personnel et à l'odieux chantage d'un Prussien mal intentionné ?


Mon avis : 

C'est avec ce titre que je me suis décidée à découvrir Maupassant, chose que je voulais faire depuis un moment déjà. Certes, j'aurais pu choisir un autre titre, peut-être moins connu, ou lire Une Vie que j'ai dans ma PAL, mais je devais lire cette nouvelle pour les cours et la diffusion de Chez Maupassant hier à la télévision d'une adaptation de la nouvelle m'avait donné envie de lire et relire Boule de suif. Et puis de toute façon, tous les pretextes sont bons pour rajouter un autre titre à mon Challenge Histoire x)

J'ai aussi choisi cette lecture pour son intérêt historique. Maupassant était un jeune homme avide de femmes, de plaisirs et de littérature à l'époque, mais la guerre contre la Prusse va changer beaucoup de choses pour le peuple français qui se verront vaincus puis privés de l'Alsace et la Lorraine par l'armée prussienne. Coup dur à l'époque, et Maupassant a tout enregistré de cet évènement. Boule de Suif se situe durant cette période, durant la débâcle de 1870. Alors que les Prussiens envahissent la ville de Rouen, certains décident de fuir la ville en diligence. Un couple de commerçant, un couple de bourgeois, deux bonnes soeurs, un démocrate et une fille de joie. Cette dernière s'appelle Elisabeth Rousset mais elle est surnommée Boule de suif, jolie prostituée patriote qui a le coeur sur la main. La troupe a dans l'intention de se diriger à Dieppe, mais un arrêt d'une nuit s'impose dans une auberge. Tout se passe bien, mais voilà qu'au moment de repartir, un officier prussien refuse le départ de la diligence...

Je n'en dirais pas plus, de peur de dévoiller le risque de l'histoire, j'ai déjà dû 'inspecter' les autres résumés et pas mal d'entre eux résumaient toute l'histoire, gâchant l'effet de surprise. Je me surprends à souvent supprimer des extraits de résumés en ce moment... enfin passons. Comme ce n'est qu'une nouvelle et que je n'ai pas voulu lire les autres (un jour peut-être), mon avis sera sans doute pas bien long, néanmoins ce fut une lecture très intéressante qui m'aura introduit dans l'univers de Maupassant. Et cette lecture m'aura franchement secouée et révoltée. Ici, Maupassant porte un regard assez pessimiste sur les français, il faut dire que la plupart des personnages de cette nouvelle sont franchement méprisables. Ils se disent honorables, patriotes alors qu'ils fuient et se conduisent comme de parfaits hypocrites, j'avais vraiment envie de les baffer. Mais Maupassant nous montre les défauts des hommes, leur cruauté envers les autres ou ceux qui sont plus faibles qu'eux, et les préjugés qui nuisent. Impossible de rester insensible à cela. L'hypocrisie, les mensonges, l'égoïsme, la colère, l'envie, la luxure... tous les défauts des individus, dont ceux de la diligence, alors si certains étaient sympathiques et prêtaient à rire voire à sourire, d'autres étaient vraiment ignobles, des personnalités exécrables, et ça se dit patriote, citoyen honorable et bon français ! Si vous lisez cette nouvelle un jour, vous verrez de quoi je parle et pourquoi je m'emporte. C'est une critique franche, claire et cruelle de ce genre de société, de personnes qui ne se basent que sur les préjugés et sur leur propre personne, qui n'ont aucune hésitation à utiliser plus faible que soi pour parvenir à ses fins. C'est l'un des côtés cruels de la réalité de la vie.

Maupassant se montre certes pessimiste en nous donnant le portrait des personnages hypocrites de sa nouvelle, ce qui me fait penser à une phrase que j'avais déjà lu dans La bicyclette bleue (tome un ou deux, chaiplu...) quand Léa disait detester les allemands (prussiens pour ce cas-ci) pour rendre les français aussi lâches et égoïstes mais aussi les français pour se conduire ainsi car ils ne font aucun effort pour prouver à l'ennemi qu'ils ont tord. Même s'il est vrai qu'il y a toujours la question 'mais qu'aurait-on fait à leur place ?' et dont on aura pas la réponse, sauf si on se retrouve dans une situation similaire (ce que je ne souhaite pas !). Donc, pessimiste ou pas, l'auteur nous montre un personnage touchant, sympathique et patriote en la personne de Boule de Suif, une prostituée qui plus est ! Raison de plus pour se remettre en question et de se dire que les apparences sont parfois trompeuses et qu'il ne faut pas toujours se fier aux préjugés car Boule de Suif est le seul personnage un tant soit peu correct et bon et j'ai eu beaucoup de peine pour elle à la fin.

Ce fut, pour terminer, une lecture touchante et révoltante qui ne peut laisser le lecteur de marbre, et quand on lit, on comprend pourquoi Boule de suif est un conte connu. Et je suis aussi contente d'avoir débuté du Maupassant, ça m'encourage à découvrir plus de cet auteur !

Extrait : 

On s’entretint de la guerre, naturellement. On raconta des faits horribles des Prussiens, des traits de bravoure des Français ; et tous ces gens qui fuyaient rendirent hommage au courage des autres. Les histoires personnelles commencèrent bientôt, et Boule de Suif raconta, avec une émotion vraie, avec cette chaleur de parole qu’ont parfois les filles pour exprimer leurs emportements naturels, comment elle avait quitté Rouen : « J’ai cru d’abord que je pourrais rester, dit-elle. J’avais ma maison pleine de provisions, et j’aimais mieux nourrir quelques soldats que m’expatrier je ne sais où. Mais quand je les ai vus, ces Prussiens, ce fut plus fort que moi ! Ils m’ont tourné le sang de colère ; et j’ai pleuré de honte toute la journée. Oh ! si j’étais un homme, allez ! Je les regardais de ma fenêtre, ces gros porcs avec leur casque à pointe, et ma bonne me tenait les mains pour m’empêcher de leur jeter mon mobilier sur le dos. Puis il en est venu pour loger chez moi ; alors j’ai sauté à la gorge du premier. Ils ne sont pas plus difficiles à étrangler que d’autres ! Et je l’aurais terminé, celui-là, si l’on ne m’avait pas tirée par les cheveux. Il a fallu me cacher après ça. Enfin, quand j’ai trouvé une occasion, je suis partie, et me voici. »

Dimanche 8 mai 2011 à 18:54

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/InterludeMortel.jpgInterlude Mortel - Charlaine Harris.

o0o

'Hold me like you held onto life
When all fears came alive and entombed me
And love me like you loved the sun
Scorching the blood in my vampire heart.'

- Vampire heart, HIM -


La communauté du sud (T.1) Quand le danger rôde.
La communauté du sud (T.2) Disparition à Dallas.
La communauté du sud (T.3) Mortel corps à corps.
La communauté du sud (T.4) Les sorcières de Shreveport.
La communauté du sud (T.5) La morsure de la panthère.
La communauté du sud (T.6) La reine des vampires.
Les mystères d'Harper Connelly (T.1) Murmures d'outre-tombe.

/ ! \ Fang's Addict Challenge / ! \



Quatrième de couverture : 

"La première fois que l'on m'a demandé d'écrire une nouvelle autour de Sookie Stackhouse, je n'étais pas sûre d'y parvenir. La vie de Sookie, son histoire, sont si complexes que j'ignorais si j'étais capable de créer une fiction courte mais cohérente qui lui rende justice [...] Je me suis bien amusée à écrire ces histoires. Certaines sont totalement joyeuses, d'autres plus sérieuses, mais elles éclairent toutes une petite facette de la vie de Sookie que je n'ai pas apportée dans les romans. J'espère que vous éprouverez autant de plasisir à les lire que moi à les écrire."
Charlaine Harris.


Mon avis : 

Comme je suis déjà bien avançée dans mon Challenge Histoire, j'ai décidé de plus me consacrer au challenge Fang's Addict, vu que je n'ai publié que trois billets pour le moment, et je voulais relire de la bit-lit de Charlaine Harris, replonger un peu dans les aventures de Sookie Stackhouse, retrouver Bon Temps, Eric le vampire, Chez Merlotte, Fangtasia et etc... vu que la saison quatre ne sortira pas aux Etats-Unis avant Juin, j'ai décidé de me replonger dans les livres, étant déjà bien avançée dans le tome cinq, je me suis procurée ce recueil de nouvelles de l'auteur qui propose cinq petites aventures de l'humaine télépathe Sookie Stackhouse, enfin traduit en français depuis Avril dernier. Je savais que deux des nouvelles se déroulaient après le tome 5, mais comme j'ai été spoilée par des connaissances, j'ai quand même décidé de prendre le risque de tout lire. Finalement, ça a été comme sur des roulettes.

Ce recueil compte donc cinq nouvelles : Poussière de fée et L'anniversaire de Dracula qui se situent après le tome quatre Les sorcières de Shreveport et avant le tome cinq. En un mot qui peut se lire après le tome cinq ou six. Défaut d'assurance doit se lire après le tome 7 aka La conspiration et enfin Le noël de Sookie se lit avant le tome 9 : Bel et bien mort. Voilà pour l'information, mais l'auteur elle-même en parle dans une petite preface. Cependant, on peut lire au moins les trois premières nouvelles en ayant suivi les trois premières saisons de la série télévisée, True Blood. Ensuite, mon petit coup de gueule irait à ce point-ci : je trouve ça incroyable qu'un tome si petit ait le même prix qu'un tome de la saga, soit 8,90 euros, alors que ce livre ne fait qu'un tiers d'un tome de La communauté du sud, c'est quand même un peu exagéré ! Les responsables profitent vraiment de nous ! voilà pour le coup de gueule. Passons sur une note plus légère en parlant des nouvelles.

Sans pour autant être géniales ou exceptionnelles, elles offrent un agréable moment de lecture, de la bit-lit bien sympathique à lire. Ce n'est pas de la grande littérature comme il faut s'y attendre, le style est toujours aussi oral mais le recueil a le mérite de nous offrir un moment de lecture-détente très sympa. En attente de la nouvelle saison de True Blood, c'est franchement agréable de se replonger dans l'atmosphère de la saga, retrouver la ville de Bon Temps et ses habitants : Sookie, Sam Merlotte pour ne citer qu'eux, et aussi ses vampires comme Bill Compton, Eric Northman, Pam, Boubba... une véritable bouffée d'oxigène que de retrouver cet univers, la même sensation que j'ai ressentie en ouvrant le tome cinq il y a peu. Vraiment une lecture plaisante, même en sachant que je ne lirais sans doute pas de perle littéraire, mais ça reste très sympa, même si Sookie a pû paraître un tantinet insupportable mais la connaissant depusi cinq tomes déjà, j'ai l'habitude et ça ne me gêne plus trop. A vrai dire, ça m'a fait plaisir de la revoir même si je continue à préférer la Sookie de la série tv.

Dans Poussière de Faé, Sookie est chargée d'une petite enquête concernant la soeur de la faé Claudine, rencontrée au tome quatre. Nous faisons retrouvons Claude son jumeau, et tous deux demandent de l'aide à Sookie, un drame s'est produit dans leur famille et seuls les talents de télépathe de Sookie peuvent les aider à découvrir le coupable de l'affaire. Nouvelle plutôt sympathique mais pas celle que j'ai le plus préféré. Seconde nouvelle : L'anniversaire de Dracula que j'ai adoré, notamment parce qu'on revoit Eric le vampire vinking qui fait baver nombre de lectrices que ce soit dans les livres ou dans la série :p J'ai eu le plaisir de constater que Eric ne me déçoit toujours pas, il est franchement génial comme personnage quoi, et j'ai eu l'occasion de le voir en fan inconditionnel du Vampire avec un grand V je vous pris, alias Dracula ou encore Vlap Tepes. Dans cette nouvelle, le Fangtasia (ou Le Croquemitaine) fête l'anniversaire du plus célèbre des vampires, et Eric espère que le prince des Ténèbres fera son apparition dans son bar. Sookie, invitée à la fête, y retrouve Eric, Pam alors que les vampires locaux attendent l'arrivée de Dracula... En un mot est aussi très bien, on en apprend plus sur la cousine de Sookie, Hadley, vampire favorite de la reine des vampires de Louisiane : Sophie-Anne, ici nous retrouvons Bill que nous avions à peine aperçu dans L'anniversaire de Dracula. Défaut d'assurance est peut-être la nouvelle qui m'a le moins plu après Poussière de faé, même si le début était plutôt pas mal avec le personnage d'Amélia la sorcière, mais au final, avec une troisième enquête pour Sookie et quelques répétitions, ça a commençé à faire un peu trop. Sinon, dans cette histoire, Amélia et Sookie mènent une petite enquête pour Greg Aubert, l'agent d'assurance de Sookie : en effet, quelqu'un s'est introduit dans son bureau pour aller fouiller dans les dossiers. Et enfin, Le noël de Sookie, une nouvelle que j'ai adoré lire après L'anniversaire de Dracula. Sookie fête noël seule mas voilà qu'en sortant de chez elle, elle tombe sur un jeune loup-garou bien mal en point. Pour Noël, elle décide de le prendre sous son aile... cette nouvelle fut touchante, étonnante, pleine d'émotion, l'auteur a sû me surprendre !

Malgrè quelques répétitions, quelques erreurs dans la traduction (certaines phrases ne voulaient pas dire grand chose), c'était très sympa à découvrir et à lire, l'auteur a répondu à certaines de nos questions, nous révèle des choses qu'elle avait à peine effleuré dans ses tomes, apporte des informations qui auraient pû nous échapper. Ces nouvelles ont été utiles pour la bonne compréhension de la saga, on apprend des choses, certaines histoires sont amusantes, divertissantes, touchantes, légères, sentimentales...  donc, malgrè quelques points noirs, je reste sur une bonne impression.

Extrait : 

Lindsay, elle, songeait à son petit ami secret. Comme toutes les adolescentes de la terre, elle était convaincue que ses parents étaient les gens les plus ennuyeux du monde, et qu'en plus, ils avaient avalé des parapluies. Ils ne comprenaient rien à rien. De son côté, Lindsay ne voyait pas pourquoi Dustin ne voulait pas la présenter à ses parents, ni l'emmener chez lui. Seul Dustin comprenait à quel point elle avait l'âme poétique, à quel point elle pouvait être fascinante, à quel point elle était incomprise...
Si on m'avait donné dix cents à chaque fois que j'ai entendu ça dans la tête d'un adolescent, je serais riche comme Crésus
.

Défaut d'assurance.

Mercredi 25 janvier 2012 à 21:31

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/DesChosesFragiles.gifDes choses fragiles : Une étude en vert - Neil Gaiman.

o0o


De bons présages.
L'étrange vie de Nobody Owens.


Emprunt médiathèque.


http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/SSHD/MiniLogoDilettantesBlanc.jpg



Quatrième de couverture :  

"Les histoires, tels les gens et les papillons, les œufs d’oiseaux et les cœurs humains, les rêves, sont aussi des choses fragiles ne se composant de nul matériau plus solide ou plus durable que vingt-six lettres et une poignée de signes de ponctuation. Ou bien de paroles faites de sons et d’idées – abstraites, invisibles, disparues sitôt prononcées –, et saurait-on imaginer plus fragile ? Certaines d’entre elles, pourtant, simples et minuscules, mettant en scène des personnages qui partent à l’aventure ou qui accomplissent des merveilles, des miracles et des monstres, ont survécu à tous ceux qui les ont racontées. Certaines ont même survécu aux pays dans lesquels elles ont été créées." Neil Gaiman.


/ ! \  Attention : spoilers sur l'intégralité de la nouvelle Une Etude en Vert. / ! \

 
Mon avis : 

Avant toute chose, et comme vous avez bien pû le remarquer en lisant le titre de l'article, je ne parlerais dans cet article exclusivement que d'une des nouvelles de ce recueil. Je m'excuse d'avance auprès de mes lecteurs et de l'auteur (même s'il ne viendra jamais, ô grand jamais, lire ce blog), c'est dans mes projets que de lire un jour le recueil en entier, je m'étais d'ailleurs donnée comme 'résolution' de lire plus de cet auteur. 

Si j'ai choisi de parler que d'une nouvelle en particulier, c'est parce que c'est une sorte de pastiche de l'auteur sur Sherlock Holmes. Il a écrit une nouvelle mélangeant l'univers holmesien de Doyle et de Lovecraft, tout en essayant de rendre justice aux deux auteurs respectifs. Mélange assez étonnant car Doyle utilise la science, la déduction, le rationnel quand il écrit Sherlock Holmes, or Lovecraft est tout ce qui est irrationnel, et pourtant, je crois pouvoir dire que Neil Gaiman s'en est sorti avec brio. Il a réussi à m'étonner et à m'impressionner ! Après m'avoir fait rêver dans L'étrange vie de Nobody Owens et m'avoir fait rire avec Terry Pratchett dans De bons présages, j'ai été déconcertée par Une étude en vert pour au final être impressionnée. Ce n'est certes pas un chef d'oeuvre, mais c'est tellement singulier et original d'une certaine façon que je pourrais dire que j'ai bien aimé !

Une étude en vert est un clin d'oeil à Une étude en rouge, la toute première aventure qui voit apparaître Sherlock Holmes et le docteur Watson, comment ils se rencontrent, emménagent ensemble, se découvrent l'un l'autre, comment Holmes fait entrer Watson dans son univers d'enquêtes criminelles et de science de la déduction. La nouvelle commençe de la même façon : le narrateur est un vétéran de la guerre d'Afghanistan qui vient tout juste de rentrer en Angleterre à cause de ses blessures qui ne lui permettaient pas de rester sur le front. Le narrateur tombe en pleine dépression et cherche un logement, qu'il trouvera à Baker Street qu'il viendra à partager avec un homme fort intelligent, un détective consultant utilisant la déduction et dont les services sont requis par l'inspecteur Lestrade. Cet homme, rencontré grâce à une connaissance commune, devient très vite son ami qui conduit un beau jour notre cher narrateur sur une crime de scène où un noble aurait été assassiné. Sur le mur est inscrit en lettres de sang le mot Rache...

Jusqu'ici, ça ressemble très fortement au roman Une étude en rouge et l'on pense tout naturellement que Neil Gaiman reprend à sa manière le roman de Doyle. Même si aucun nom n'est donné au début pour le narrateur et son ami détective, le lecteur devine que ces personnages peuvent être le docteur Watson et Sherlock Holmes, tout naturellement. Un Holmes et Watson revisités, peut-être, à la façon de Gaiman, même s'il y a de quoi se poser des questions [ le narrateur a suivi le même parcours que Watson mais il a été tireur d'élite puis capturé et torturé en Afghanistan, Watson non. L'ami détective dit ronfler, Holmes non ] mais cela ressemble énormément à Une étude en rouge, au début, que les questions ne se posent plus. Jusqu'à ce qu'on avançe dans le récit et que la fin soit un vrai coup qui réveille tout le monde ! Du moins, ce fut le cas pour moi. Après, ça devient flou, déconcertant, surprenant, le moment où l'irrationnel apparaît [ les étranges accents des membres de la famille royale, et surtout la reine Victoria qui guérit d'une seule main l'épaule endommagée du narrateur qui nous a décrit la reine comme étant celle qui 'nous avait vaincus sur le champ de bataille 700 ans plus tôt' et que c'était pourquoi on l'appellait Victoria, qu'elle était aussi appellée la Reine parce que 'les bouches humaines n'étaient pas formées pour leur permettre de prononcer son véritable nom' ]

J'avoue que j'ai dû relire la nouvelle plus d'une fois car le côté fantastique m'échappait un peu, j'avais un peu du mal à saisir cet aspect du texte, mais je pense avoir mieux saisi, ça reste quand même assez étrange mais je crois que j'ai eu tendance à oublier que le texte avait son côté irrationnel et pas seulement que son aspect policier. D'ailleurs, ces notions de Great Old Ones que l'on trouve dans la nouvelle fait parti de l'univers de Lovecraft. Très vite aussi, on se rend compte des différences avec Une Etude en Rouge, je ne m'inquiète pas puisque j'ai pensé que l'auteur remaniait à sa façon. La famille royale est impliquée dans la nouvelle ? Très bien, pourquoi pas ? On croit encore suivre Holmes et Watson dans leur enquête mais le doute s'installe : le détective et le vétéran vont au théâtre et rencontrent un acteur nommé Sherry Vernet. Le prénom ressemble déjà assez à celui de Sherlock et pour ceux qui s'y connaissent suffisament bien dans le canon holmesien, Vernet est un français, aussi membre plus ou moins proche de la famille Holmes. Cet acteur, Vernet, est en compagnie d'un autre homme qui boîte et qui serait médecin comme le narrateur. Vernet est susceptible d'être le coupable de cette affaire et échappe Lestrade et ses hommes, lui-aussi étant remarquablement intelligent. Même avec tous ces indices, j'avoue n'avoir sû le fin mot de l'histoire qu'en lisant la lettre d'un certain Rache qui explique tout et qu'apparaisse le nom de John Watson, que le narrateur pense avoir croisé en Afghanistan...

Ca m'a bluffé ! L'évidence tombe, Vernet est Sherlock Holmes, sans aucun doute et son compagnon, le docteur Watson et ils seraient tous deux des anarchistes, des criminels. C'est le renversement de situation complet ! Et c'est une perspéctive intéressante : Holmes et Watson, des criminels et partenaires dans le crime. Cela m'a un peu rappellé la nouvelle de Charles Auguste Milverton Holmes et Watson se font cambrioleurs le temps d'une nuit et où Holmes se dit que s'il n'avait pas choisi le métier de détective, il aurait sans doute fait un excellent criminel, en toute modestie. La question qui se pose est : qui sont le narrateur et son ami détective, dans ce cas ?  C'est là que je me rappelle que le détective avait présenté son ami comme étant Monsieur Sebastian, mais j'ai cru que c'était un nom qu'il avait inventé comme il s'était présenté lui-même sous une autre identité car ils étaient face à Vernet. Puis les initiales du narrateur à la fin : Major S... M... qui pourraient tenir avec Sebastian Moran, le bras droit du professeur James Moriarty, némesis de Sherlock Holmes dans l'oeuvre de Conan Doyle. Cette nouvelle offre donc un renversement de situation : Holmes et Watson sont les criminels (Holmes étant surtout le cerveau et Watson exécutant les crimes, étant médecin il sait où frapper pour tuer ou blesser) et Moran et Moriarty, le détective intelligent et son fidèle compagnon.

Intéressante perspective qui m'a bluffé ! Belle initiative de l'auteur que j'approuve ! Bien que déconcertante quand même. J'aurais pû me rendre compte plus tôt des véritables identités des personnages, mais comme Watson, I saw but did not observe et je suis ensuite impressionnée par quelque chose qui n'est pas si compliqué que ça au final, comme Watson, impressionné par les déductions de Holmes et qui s'apperçoit que c'était pourtant si simple... Je ne suis pas très futée, mais il n'empêche que cette nouvelle était très bien, vraiment. je prends plaisir à la relire plusieurs fois. Dans un Londres inquiètant mais terriblement familier où un criminel s'en prend aux têtes couronnées, c'est un univers tellement singulier, parfois les mots me manquent. Mais les personnages sont très bien représentés et j'aime beaucoup ce renversement de situation qui s'est révélé aussi surprenant que séduisant.

Extrait : 

'Vous êtes sûr de vouloir que je vous accompagne ?'
En réponse, mon ami me fixa sans ciller. 'J'ai le sentiment, dit-il, que nous sommes faits pour être ensemble. Que nous avons combattu pour la bonne cause côte à côte dans le passé ou dans le futur, je l'ignore. Je suis un homme rationnel, mais je connais la valeur d'un bon compagnon, et dès l'instant où mes yeux se sont posés sur vous, j'ai su que je pouvais me fier à vous comme à moi-même. Oui, je veux que vous m'accompagniez.'
Je rougis et balbutiai des mots sans suite. Pour la première fois depuis l'Afghanistan, il me semblait avoir ma place en ce monde
.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | Page suivante >>

Créer un podcast