Le Chat Noir (et autres nouvelles) - Edgar Allan Poe.
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L'auteur :
Quatrième de couverture :
C'était un chat noir. De mauvais augure, peut-être ? Allez savoir... Il avait pris la suite d'un certain Pluton. Noir, lui aussi. Et que son maître avait pendu. Celui-là fut emmuré vivant par le maniaque. Ce qui ne l'empêcha pas, juste retour des choses, de lui jouer un tour pendable... En dépit de son nom, Fortunato ne fut guère favorisé par le sort. Voilà un homme qu'on attire dans une cave sous prétexte de lui faire déguster un grand cru... Et qu'on laisse dans le caveau... Drôle d'idée de faire " du vin un linceul "... Des histoires comme ça n'ont rien que de très naturel ! Mais quand s'en mêle l'Ange du bizarre, on a soudain une momie qui parle et se relève de ses bandelettes ou un buveur perdu dans le théâtre de ses rêves... Des récits parfaitement diaboliques...
Mon avis :
Ce recueil, je l'avais emprunté il y a quelques mois à la médiathèque, et lu en une matinée le lendemain. Ce n'était pas que j'avais envie de découvrir Poe, mais autant connaître ce grand auteur américain dont Tim Burton est (visiblement) fan. J'ai reconnu une nouvelle que j'avais étudié en français en seconde : Le chat noir, et déjà à l'époque, cette nouvelle m'avait retourné.
J'affirme que le style d'Edgar Allan Poe est spécial, voire difficile à comprendre ou à lire. Je crois que ses textes doivent être reservés à un public particulier, et déconseillés aux plus jeunes. Pour ma part, je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. Je ne parle pas de deception car je ne suis même pas sûre si je l'ai été, encore moins si j'ai plus ou moins aimé cette lecture très particulière. Il y a des nouvelles plutôt bonnes, originales, parfois même drôles dans un sens, je pense surtout à L'Ange du Bizarre, ou encore Petite discussion avec une Momie. Deux nouvelles dont j'ai mieux appréçié la lecture, car on sort un peu de l'atmosphère noire, oppressante, dérangeante des autres nouvelles. Niveau écriture, je dirais que c'est là, la signature de Poe, quelques lignes suffisent pour qu'on le reconnaisse. Bien-sûr, il a un univers très particulier, voire noir qui s'identifie très bien à celui de Baudelaire ou de Burton.
Sinon, quelques longueurs et répétitions, un petit air du roman gothique, un fantastique qui fait parfois frisonner. Ne pas lire quand on a le moral à zéro ! Una atmosphère effrayante et mystérieuse dans laquelle on est plongé au travers de nouvelles plaisantes ou parfois un peu ennuyeuses... enfin, un auteur, un style et des nouvelles très particuliers ! Au moins, j'aurais découvert cet auteur célèbre... je ne sais pas si je retenterais, ceci-dit...
Extrait :
Pluton, — c’était le nom du chat, — était mon préféré, mon camarade. Moi seul, je le nourrissais, et il me suivait dans la maison partout où j’allais. Ce n’était même pas sans peine que je parvenais à l’empêcher de me suivre dans les rues. Notre amitié subsista ainsi plusieurs années, durant lesquelles l’ensemble de mon caractère et de mon tempérament, — par l’opération du Démon Intempérance, je rougis de le confesser, — subit une altération radicalement mauvaise. Je devins de jour en jour plus morne, plus irritable, plus insoucieux des sentiments des autres. Je me permis d’employer un langage brutal à l’égard de ma femme.
À la longue, je lui infligeai même des violences personnelles. Mes pauvres favoris, naturellement, durent ressentir le changement de mon caractère. Non seulement je les négligeais, mais je les maltraitais. Quant à Pluton, toutefois, j’avais encore pour lui une considération suffisante qui m’empêchait de le malmener, tandis que je n’éprouvais aucun scrupule à maltraiter les lapins, le singe et même le chien, quand, par hasard ou par amitié, ils se jetaient dans mon chemin. Mais mon mal m’envahissait de plus en plus, car quel mal est comparable à l’Alcool! — et à la longue Pluton lui-même, qui maintenant se faisait vieux et qui naturellement devenait quelque peu maussade, — Pluton lui-même commença à connaître les effets de mon méchant caractère.
Le chat noir.
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L'auteur :
Edgar Poe, (1809 - 1849), était un poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire, dramaturge et éditeur américain, ainsi que l'une des figures du romantisme américain. Il est surtout connu pour ses nouvelles et ses contes fantastiques, noirs ou de science-fiction. Il serait l'inventeur du roman policier. Une partie importante de ses contes et poèmes durent traduits en français par Charles Baudelaire et Stéphane Mallarmé.
Quatrième de couverture :
C'était un chat noir. De mauvais augure, peut-être ? Allez savoir... Il avait pris la suite d'un certain Pluton. Noir, lui aussi. Et que son maître avait pendu. Celui-là fut emmuré vivant par le maniaque. Ce qui ne l'empêcha pas, juste retour des choses, de lui jouer un tour pendable... En dépit de son nom, Fortunato ne fut guère favorisé par le sort. Voilà un homme qu'on attire dans une cave sous prétexte de lui faire déguster un grand cru... Et qu'on laisse dans le caveau... Drôle d'idée de faire " du vin un linceul "... Des histoires comme ça n'ont rien que de très naturel ! Mais quand s'en mêle l'Ange du bizarre, on a soudain une momie qui parle et se relève de ses bandelettes ou un buveur perdu dans le théâtre de ses rêves... Des récits parfaitement diaboliques...
Mon avis :
Ce recueil, je l'avais emprunté il y a quelques mois à la médiathèque, et lu en une matinée le lendemain. Ce n'était pas que j'avais envie de découvrir Poe, mais autant connaître ce grand auteur américain dont Tim Burton est (visiblement) fan. J'ai reconnu une nouvelle que j'avais étudié en français en seconde : Le chat noir, et déjà à l'époque, cette nouvelle m'avait retourné.
J'affirme que le style d'Edgar Allan Poe est spécial, voire difficile à comprendre ou à lire. Je crois que ses textes doivent être reservés à un public particulier, et déconseillés aux plus jeunes. Pour ma part, je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. Je ne parle pas de deception car je ne suis même pas sûre si je l'ai été, encore moins si j'ai plus ou moins aimé cette lecture très particulière. Il y a des nouvelles plutôt bonnes, originales, parfois même drôles dans un sens, je pense surtout à L'Ange du Bizarre, ou encore Petite discussion avec une Momie. Deux nouvelles dont j'ai mieux appréçié la lecture, car on sort un peu de l'atmosphère noire, oppressante, dérangeante des autres nouvelles. Niveau écriture, je dirais que c'est là, la signature de Poe, quelques lignes suffisent pour qu'on le reconnaisse. Bien-sûr, il a un univers très particulier, voire noir qui s'identifie très bien à celui de Baudelaire ou de Burton.
Sinon, quelques longueurs et répétitions, un petit air du roman gothique, un fantastique qui fait parfois frisonner. Ne pas lire quand on a le moral à zéro ! Una atmosphère effrayante et mystérieuse dans laquelle on est plongé au travers de nouvelles plaisantes ou parfois un peu ennuyeuses... enfin, un auteur, un style et des nouvelles très particuliers ! Au moins, j'aurais découvert cet auteur célèbre... je ne sais pas si je retenterais, ceci-dit...
Extrait :
Pluton, — c’était le nom du chat, — était mon préféré, mon camarade. Moi seul, je le nourrissais, et il me suivait dans la maison partout où j’allais. Ce n’était même pas sans peine que je parvenais à l’empêcher de me suivre dans les rues. Notre amitié subsista ainsi plusieurs années, durant lesquelles l’ensemble de mon caractère et de mon tempérament, — par l’opération du Démon Intempérance, je rougis de le confesser, — subit une altération radicalement mauvaise. Je devins de jour en jour plus morne, plus irritable, plus insoucieux des sentiments des autres. Je me permis d’employer un langage brutal à l’égard de ma femme.
À la longue, je lui infligeai même des violences personnelles. Mes pauvres favoris, naturellement, durent ressentir le changement de mon caractère. Non seulement je les négligeais, mais je les maltraitais. Quant à Pluton, toutefois, j’avais encore pour lui une considération suffisante qui m’empêchait de le malmener, tandis que je n’éprouvais aucun scrupule à maltraiter les lapins, le singe et même le chien, quand, par hasard ou par amitié, ils se jetaient dans mon chemin. Mais mon mal m’envahissait de plus en plus, car quel mal est comparable à l’Alcool! — et à la longue Pluton lui-même, qui maintenant se faisait vieux et qui naturellement devenait quelque peu maussade, — Pluton lui-même commença à connaître les effets de mon méchant caractère.
Le chat noir.