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'Vous êtes à Vérone.
La belle Vérone.
La ville où tout le monde se déteste.
Ici deux familles font la loi.'
- Chanson Vérone de la comédie musicale -
Lecture en ligne ici.
Le songe d'une nuit d'été.
L'auteur :
William Shakespeare, (23 avril 1564 - 23 avril 1616), était et demeure l'un des plus grands poètes, dramaturges et écrivains de la culture anglo-saxonne. Il est réputé pour sa maîtrise des formes poétiques et littéraire, sa capacité à représenter les aspects de la nature humaine. Figure éminente de la culture occidentale, Shakespeare continue encore d'influencer les artistes d'aujourd'hui. Pratiquant aussi bien la comédie que la tragédie, on lui compte au moins 39 oeuvres, dont des pièces de théâtre telles que Roméo et Juliette, Hamlet, Antoine et Cléopâtre, Beaucoup de bruit pour rien, Macbeth, Le Roi Lear ou encore Othello...
Quatrième de couverture :
A Vérone, où les Montaigu et les Capulet se vouent une haine ancestrale, Roméo, fils de Montaigu, est amoureux de Rosaline, tandis que Capulet s'apprête à donner une grande fête pour permettre à Juliette, sa fille, de rencontrer le comte Pâris qui l'a demandée en mariage. Parce qu'il croit que Rosaline s'y trouvera, Roméo se rend au bal - et pour Juliette éprouve un coup de foudre aussitôt réciproque. Sous le balcon de la jeune fille, il lui déclare le soir même son amour puis, le lendemain, prie frère Laurent de les marier et de réconcilier leurs familles ennemies. Mais voici que, sur une place de Vérone, Tybalt, cousin de Juliette, provoque Roméo qui refuse de se battre.
Mercutio, son ami, dégaine à sa place, mais lorsque Roméo voit Mercutio mortellement frappé par Tybalt, il décide de le venger : Tybalt tombe à son tour, et ce qui était une comédie vire à la tragédie. Si, dans cette pièce que Shakespeare compose vers 1595, les amants de Vérone sont ainsi promis au tragique, c'est que le destin leur est hostile. Star-crossed lovers, Roméo et Juliette sont seulement nés sous une mauvaise étoile : ils ne sont victimes ni d'une faute ni de leur amour, mais d'une suite de circonstances malheureuses qui mettront à mort cet amour - et feront de leur histoire, pour plusieurs siècles, un mythe.
Mon avis :
J'ai un peu honte de dire que je n'ai lu Roméo et Juliette que parce qu'il faisait parti de mon programme de Terminale L pour mes cours de littérature. Mais c'était dans mes projets que de découvrir Shakespeare, en commençant par cette oeuvre, surtout depuis que j'avais écouté en boucle la comédie musicale il y a quelques années et après avoir visionné le film Shakespeare in love.
L'histoire, si vous ne la connaissez pas (mais j'en doute), la voici : dans la belle ville de Vérone, le Prince a bien du mal à instaurer le calme dans les rues où deux familles ennemies se déchirent : les Capulet et les Montaigu. Mais le jeune Roméo Montaigu est bien loin de la haine ancestrale qui lie sa famille et les Capulet, c'est que la belle Rosaline dont il est amoureux, l'ignore, elle est inaccessible pour lui et il en souffre, il devient mélancolique. Du côté des Capulet, le père prépare un bal qui permettra à sa fille, Juliette, de rencontrer le comte Pâris qui a émit le souhait d'épouser la jeune fille. Pensant que Rosaline s'y trouvera, Roméo s'y rend, déguisé, en compagnie de ses amis. Au lieu d'y retrouver son aimée, Roméo rencontre Juliette et c'est le coup de foudre pour les deux jeunes gens. Charmée par la jeune Capulet, il se rend le soir même sous son balcon pour lui déclarer son amour. Peu de temps après leur rencontre, le couple se marie en secret chez le frère Laurent qui voit en cette union la possibilité de réconcilier les deux familles ennemies. Seulement, l'après-midi suivant le mariage, Tybalt, le cousin de Juliette, rempli de haine, provoque Roméo en duel. Fou amoureux, Roméo refuse et demande la paix, mais son meilleur ami, Mercutio, dégaine à la place de Roméo et un combat acharné prend place. Mercutio tombe sous le coup d'épée de Tybalt sous les yeux horrifiés de Roméo qui décide de venger son cher ami. Tybalt meurt à son tour et Roméo se voit contraint de fuir Vérone et ce qui était une comédie vire à la tragédie ou la mort est le résultat de tout...
Cette oeuvre est plutôt courte, facile à lire. C'est un classique très agréable à lire, on découvre la célèbre histoire des amants maudits, Roméo et Juliette. Histoire d'amour tragique mythique. Et si l'histoire d'amour est belle et tragique, je dois avouer qu'elle est un peu idiote, enfin : Roméo et Juliette meurent de façon plutôt idiote, mais c'est l'un des buts de Shakespeare : écrire une satire des amours d'adolescents, c'est donc un peu une parodie, il se moque des adolescents de l'époque qui exagéraient dans leurs propros et actes amoureux. Ce qui m'a le plus plu était la tragédie. Roméo et Juliette sont nés sous une mauvaise étoile, ils sont jeunes et naïfs, ils ne savent pas ce que leur amour peut engendrer, ils sont victimes d'une suite de circonstances malheureuses qui mettront à mort cet amour. La mort est omniprésente dans la pièce et elle peut même être la fin, la solution de tout... j'aime l'effet de tragédie dans la pièce. Mais j'ai aussi aimé la comédie, surtout présente au début, avant que tout déraille, notamment le personnage de Mercutio avec son caractère, ses répliques, ou encore la nourrice, ces personnages homoristiques qui permettent d'allèger l'atmosphère de l'oeuvre et de détendre les lecteurs avant que la tragédie ne survienne. Voilà un bon classique si l'on veut perdre une heure ou deux :)
Extrait :
Entrent Benvolio et Mercutio.
BENVOLIO : Il (Roméo) a filé par ici et sauté le mur de ce verger.
Appelle-le, bon Mercutio.
MERCUTIO : Mieux, je vais le faire apparaître.
Roméo, es-tu là ? Humeurs ! Folie ! Passion ! Amant !
Apparais sous la forme d'un soupir,
Ne dis qu'un seul couplet et je serai satisfait.
Soupire "Hélas ! hélas !", fait rimer "amour" avec "toujours",
Trouve un mot galant pour ma marraine Vénus,
Un petit nom charmant pour son fils héritier,
Le jeune aveugle Abraham Cupidon, lui qui visa si bien
Quand le roi Cophétua s'enticha d'une gueuse.
Il n'entend pas, ne bouge pas, ne relue pas :
Le signe fait le mort, je dois le faire apparaître.
Je te conjure d'apparaître, par l'oeil brillant de Rosaline,
Par son grand front, sa lèvre purpurine,
Par son pied mignon, sa jambe fine, sa cuisse frémissante,
Et par tous les domaines qui s'étendent alentour,
Sous tes traits familiers apparais devant nous.
Acte II. Scène 1.