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Dimanche 14 décembre 2008 à 16:10

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Dracula.jpgDracula - Bram Stoker.

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'Tes pauvres mains tenues
Tu pries à corps perdu
Ton sang lavera nos fronts
Les vautours t'embrasseront.'

- We'll never die, Mylène Farmer -

L'auteur :

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Abraham Stoker, dit Bram Stoker, (8 novembre 1847 - 21 avril 1912) fut un écrivain irlandais, auteur de nombreux romans et de nouvelles. Il fut surtout connu grâce à son célèbre ouvrage intitulé Dracula.

Lecture en ligne du roman (en VO) ici.

Quatrième de couverture : 

Répondant à l'invitation du comte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgrè la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les porte de son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l'apesanteur... Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...


Mon avis : 

C'est suite au visionnage du film de Francis Ford Coppola que j'ai eu envie de découvrir le livre, et donc de me plonger pour la première fois dans la littérature vampirique. Le livre étant souvent meilleur que le film qui l'adapte (et j'avais aimé le film ! pensez-donc, un Gary Oldman en Dracula !), et je voulais découvrir la 'vraie' histoire de Dracula, entendons par là le roman original de Bram Stoker s'étant lui-même inspiré des légendes et de l'histoire de Vald Tepes ayant inspiré le vampire Dracula. En effet, si Dracula est définitivement le vampire le plus célèbre, c'est toujours mieux de découvrir l'oeuvre originale le mettant à l'avant. Mais à ceux qui ont vu le film de Coppola : ne vous attendez pas à retrouver une histoire d'amour entre Mina et Dracula. S'il y a des rencontres entre les deux personnages dans le roman, ils ne sont en aucun cas amants, et pour tout dire, après avoir lu le livre, j'ai franchement du mal à voir Dracula, ce grand vampire rusé et maléfique, sans âme et sans scrupules, tomber amoureux. L'idée est ridicule, mais à ceux qui adorent le film, je peux comprendre, j'ai dévoré le film avant de découvrir le livre, alors ne me jetez pas les tomates si je trouve à présent l'idée d'un Dracula amoureux très improbable.

L'histoire de Dracula donc, elle commençe par le voyage d'un jeune clerc anglais fiançé et plein d'avenir, Jonathan Harker, en Transylvanie. Il doit se rendre chez un hôte bien mystérieux, le comte Dracula, pour mener à bien la vente d'une vieille demeure d'Angleterre. Jonathan découvre à son arrivée dans les Carpathes un pays pour le moins mystérieux et sauvage, aux forêts ténébreuses, aux montagnes menaçantes, à cette nature indomptée peuplée de loups, un pays où les habitants se signent au nom de Dracula. Tout prête à croire que le terreur régne autour du comte Dracula, et l'on conjure Jonathan de ne pas s'aventurer au château. Jonathan fait oreille sourde aux avertissements des paysans et décide de continuer la mission qui lui a été confiée, pourtant il se rendra bien vite compte que quelque chose cloche chez le comte Dracula car malgrè la courtoisie et la bienvaillance de son hôté, Jonathan ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine angoisse et des doutes de plus en plus grandissants envers ce comte qui semble se rendre maître des loups, qui contrôle son courrier, qui verouille les portes du château, qui semble être le seul habitant de la demeure, qui n'apparaît jamais le jour, qui se déplace sur les murs en défiant les lois de l'apesanteur, qui ne se reflète pas dans les miroirs, qui ne semble pas se nourir... tous ces élèments qui amènent Jonathan à découvrir l'évidence terrible qui fait qu'il est prisonnier de ce château et d'un homme qui ne semble ne pas faire parti du commun des mortels... De son côté, en Angleterre, Mina Murray est loin de se douter de la situation de son fiançé et profite de son séjour chez son amie Lucy Westenra qui finira par souffrir d'un mal étrange après une nuit mouvementée... qu'arrive donc t-il à sa chère amie ? Et alors que le temps passe, des évènements de plus en plus étranges surviennent à Londres. Le docteur John Seward s'active à soigner son amie Lucy, et fait appel pour cela à son maître et vieil ami le professeur Van Helsing qui soupçonnera la véritable origine du mal de Lucy et la cause du mal qui semble rôder en Angleterre... mais tout ne s'arrête pas là, bien au contraire...

Je suis ressortie très positive sur ce roman gothique, c'est vraiment mon coup de coeur de l'année 2008. J'ai dévoré le livre, malgrè une certaine lenteur vers la fin, et je ne regrette pas du tout cette lecture. Bien-sûr, il faut aimer les histoires de vampires de la littérature classique, les vampires traditionnels, le genre qu'on détruit à coup de pieux, d'eau bénite et de vade retro satanas !!. Mais puisque c'est mon premier livre sur les vampires, je ne me suis pas plainte et j'ai adoré, tout simplement. Au niveau du style, le livre est sous forme de journaux intimes, d'extraits de journaux de la presse, de comptes rendus, de carnets de bord, de lettres, de télégrammes mais le tout écrit sous forme de récit. Bien-sûr, il y en a que ça peut gêner, que le livre soit épistolaire. Parfois, il est vrai, ce fut lourd et pesant, d'autant plus que certains passages étaient inutiles mais ça ne m'a pas si gênée que ça, après pour d'autres si mais moi je n'ai pas eu trop de problèmes malgrè quelques moments lourds, longs et pesants dans le récit. Quelques longueurs donc mais ça s'arrange par la suite. C'est fluide et très imagé. Dracula reste un classique très abordable, très riche, variant les points de vue avec divers personnages tous très sympathiques à suivre. L'alternance des points de vue avec les divers journaux intimes vaut au moins le fait de mieux découvrir en profondeur la plupart des personnages. Chacun nous relate ses peurs, ses angoisses, ses convictions, son quotidien, sa foi, ses raisonnements, ses pensées les plus intimes.

J'ai aimé, au début du roman, les descriptions de la Transylvanie, des Carpathes, de ces lacs froids, ces forêts sauvages, ces paysages sombres, menaçants et inquiètants, des coutumes et moeurs du pays, du château de Dracula, de l'histoire de Dracula, tout est très bien décrit, c'est beau, frais et dépaysant. Il y a un vrai travail de recherche sur ces contrées, sur le personnage de Dracula et de ses ancêtres et leurs histoires. Bram Stoker a fait un bon travail, tout est bien recherché, même du niveau des pratiques et des technologies du siècle (chirurgie, psychologie, linguistique, trépanation, médecine, étude des forces occultes et du paranormal, parapsychologie), car certains personnages sont très cultivés : Dracula, Van Helsing, et n'oublions pas John Seward qui travaille en tant que docteur mais aussi dans un asile de fous et ses notes sur un patient qu'il suit sont très intéressantes, il s'agit de Renfield dont l'état psychologique a radicalement changé depuis sa rencontre avec Dracula. Berçé dans sa douce folie, sa dévotion pour son maître, son intérêt chez les insectes qu'il élève ou mange (ou les deux) ; la plupart du temps fou et même fou-furieux, il peut devenir bien éduqué, lucide et charmant et l'instant d'après replonger dans sa folie, il reste un cas et donc un personnage très intéressant à exploiter et je comprends l'intérêt de Seward pour lui car il est un personnage clé du roman.

Si vous voulez découvrir Dracula, le vrai, je vous conseille de lire ce livre. Bien-sûr, découvrir le vrai Dracula et non le gentleman cultivé amoureux de Mina, torturé par sa condition de vampire, qu'on voit surtout dans les films et dans quelques livres, ne peut pas plaire à tous ou plutôt à toutes. Ici, Dracula est le mal incarné. On l'aime et on le deteste. Il est à la fois repoussant et ignoble puisqu'il incarne le diable et qu'il est l'auteur de plusieurs choses affreuses mais il est également un homme cultivé, rusé, malin, fort, il est la beauté éternelle par excellence. S'il paraît vieux et plutôt laid au début du roman, il se révèle par la suite un prédateur au charme fou, assoiffé de sang et de vengeance. Il a un but à mener et il fera beaucoup pour l'achever. Il est le symbole des âmes tourmentées pour l'éternité puisqu'il a vendu son âme au diable, on le hait pour ce qu'il est mais on le plaint pour ce qu'il ne sera jamais : un homme tout simplement. Et seule Mina le comprend alors que tout le reste des personnages ne voit en lui qu'un monstre sanguinaire. En parlant de Mina, elle fut très plaisante à suivre : simple, humble, humaine, intelligente, courageuse, pieuse, elle a un grand rôle dans le roman et aidera les hommes à plusieurs reprises dans la traque de Dracula. Une simple femme qui a assez de liberté, d'indépendance, de courage et d'intelligence pour partir et/ou aider les hommes à se débarasser de Dracula. Pour une femme du XIXe siècle, elle a un beau rôle, elle ne reste pas toujours à l'arrière en attendant le retour des héros, non, elle aide beaucoup, et elle reste un personnage féminin très important dans le roman.

Puisqu'on parle de personnages, continuons ! J'ai aimé le docteur Seward, l'ancien élève de Van Helsing, médecin travaillant dans un asile de fou, et en particulier le trio qu'il forme avec Quincey Morris, l'américain, et Arthur Holmwood, l'aristocrate anglais et fiançé de Lucy. Trois amis différents réunis pour leur affection profonde pour Lucy, tous trois proches, qui chasseront ensemble le vampire, leur amitié et solidarité seront leur force principale. Et comment oublier la douce Lucy Westenra, pauvre victime dans l'histoire, de Dracula, surtout quand on sait ce qui adviendra d'elle. et aussi Jonathan, d'abord innocent et candide au début du roman, son expérience dans la château de Dracula le changera profondément, sans changer son amour pour Mina, profondément marqué, devenu quelque peu distant, matûre, déterminé à se venger de l'homme qui a bouleversé sa vie. Mais le personnage qui m'a le plus plu et marqué était sans conteste le professeur Abraham Van Helsing. Un personnage haut en couleur, cultivé, intelligent, déterminé, parfois impétueux, croyant mais savant, très attaché à ses amis et son ancien élève, il y a un véritable combat intellectuel entre lui et Dracula, tous deux très intelligents. Le vampire et le chasseur de vampire. Au niveau des personnalités, les personnages sont bien fouillés, tous très intéressants et attachants à leur manière, quoique un peu trop manichéens pour certains mais ça s'arrête là.

Quelques longueurs arrivent vers la fin, fin qui est d'ailleurs plutôt précipitée mais finalement, malgrè la deception sur la fin précipitée, j'en ai ressentie un profond soulagement et l'on est enfin délivrée de l'atmosphère lourde et inquiètante du récit. Au final, Dracula est un récit gothique, fantastique, qui nous offre des personnages très intéressants et attachants, une intrigue intéressante qui tient en haleine, on découvre le vampire par excellence, c'est plein d'émotion. Le style de Bram Stoker est hypnotisant, et si le roman ne fait pas si peur que ça au final (peut-être était-ce plus effrayant pour les gens de l'époque ?), l'histoire est passionnante, bien recherchée, on sent tout de travail de l'auteur, c'est une bonne histoire de vampire de la littérature classique, un bon récit gothique et fantastique qui m'aura enfin permi de découvrir Dracula. Vraiment, c'est un excellent roman, une très bonne surprise !

Extrait : 

Le professeur fut interrompu d'une manière plus que surprenante. Hors de la maison, une détonation creva le silence. La fenêtre vola en éclats et la balle, ricochant sur le haut de l'embrasure, alla frapper le mur du fond. J'ai bien peur de n'être qu'une faible femme, car je me suis mis à hurler. Les hommes bondirent tous sur leurs pieds. Lord Godalming se précipita vers la fenêtre qu'il ouvrit sans hésiter. En même temps, nous entendîmes la voix de Mr. Morris :
- Excusez-moi ! Je crains de vous avoir alarmés. Je monte vous expliquer tout de suite !
Une minute plus tard, il rentra dans la pièce et dit :
- C'était bien idiot de ma part, et je vous prie de m'excuser, Mrs Harker, bien sincèrement ! Je vous ai sans doute terriblement effrayée. C'est sans doute insensé mais, pendant que le professeur nous parlait, une grande chauve-souris est venue se poser sur le rebord de la fenêtre. Depuis ces derniers évènements, ces animaux m'inspirent une telle horreur que je ne puis plus les supporter. Je suis donc sorti l'abattre, comme je l'ai fait depuis plusieurs soirées déjà. Vous êtes-vous assez moqué de moi, Art !
- L'avez-vous touchée ? demanda le docteur
- Je ne crois pas, car elle s'est envolée en direction des bois.
Sans ajouter une parole, il reprit sa place et le professeur poursuivit.


Chapitre XVIII.  (Journal de Mina Harker)

Dimanche 14 décembre 2008 à 16:40

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/QuelAmourdEnfant.jpgQuel amour d'enfant ! - La comtesse de Ségur.

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L'auteur :

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Sophie Rostopchine (19 juillet 1799 - 9 février 1874), née Sofia Fedorovna Rostoptchina, plus communément appellée la comtesse de Ségur, est une femme de lettres française, d'origine russe. S'étant mise à l'écriture des romans très tard, elle en publia néanmoins beaucoup et elle est l'auteur des célèbres Malheurs de Sophie ou des Petites filles modèles, elle écrivit également des contes de fées et des récits moraux en plus de livres pour les enfants.

Lecture en ligne ici.

Pauvre Blaise.
François le bossu.
Les malheurs de Sophie.
Nouveaux contes de fées.
L'auberge de l'Ange Gardien.
Après la pluie, le beau temps.

Quatrième de couverture : 

Selon M. et Mme de Gerville, leur fille Giselle est sans conteste une enfant délicieuse, un amour d'enfant. Selon M. Tocambel, selon son oncle Pierre, ses tantes Noémi et Laurence, ses cousins Georges et Isabelle, selon Mme de Monclair ou Mlle Rondet, bref selon tous ceux qui ne sont pas ses parents, Giselle fait plutôt figure de calamité familiale. On se dit que Giselle ne sera jamais autrement que méchante... Jamais, vraiment ?


Mon avis : 

Je ne pouvais pas parler de blog littéraire sans parler une seule fois de la comtesse de Ségur ! C'est une auteur qu'on m'a fait découvrir quand j'étais petite, j'ai lu plusieurs livres de la comtesse étant enfant (l'un des rares livres que je me rappelle avoir lu étant enfant, quand j'étais gamine j'étais surtout cantonnée aux bandes-dessinées et peu de romans), c'est ma mère qui m'a fait découvrir cette auteur mythique, elle-même l'ayant découverte et lu grâce à sa propre mère. Les livres de la comtesse sont passés de mère en fille et c'était mon tour, je n'ai pas encore tout lu mais de ce que j'ai déjà lu, c'était de belles histoires qui ont berçé mon enfance et aujourd'hui je choisi de parler d'un des livres.

Monsieur et Madame de Gerville ont une petite fille de six ans nommée Giselle, et selon ses parents, elle est sans conteste un ange, une enfant absolument délicieuse, vraiment un amour d'enfant ! ... et selon son oncle, ses tantes, ses cousins et cousines, les amis de la famille et les autres, Giselle est plus une calamité familiale qu'autre chose, une vraie petite diablesse ! On se dit que Giselle ne changera jamais et qu'elle demeurera cette peste de petite fille accumulant les bêtises et les mensonges, mais qui sait ? Peut-être qu'avec l'aide de la famille et de ce charmant garçon nommé Julien, que Giselle pourrait avoir une chance de venir sur le droit chemin...

C'est un livre divertissant qui prête à réfléchir sur l'éducation des enfants, si la façon dont les parents se comportent avec leur enfant peut influençer le caractère de l'enfant. Ici Giselle est une vraie peste, elle ment, elle fait des bêtises, elle insulte, n'a aucun respect, elle joue la comédie... on la plaint et on la deteste, on a de la pitié pour elle parfois ou on compati avec la famille et les amis qui supportent tant bien que mal Giselle car ses bêtises manquent parfois de faire déchirer les relations familiales. Mais on s'amuse aussi des différents caractères des personnages, de la naïveté des parents. Et si l'histoire peut paraître un peu longue et lourde à force avec toutes les bêtises de Giselle, ça reste divertissant, ça offre des leçons de morale, ça nous fait réfléchir, Giselle a quand même un happy-end, elle parvient à nous surprendre agréablement.

Extrait :

Léontine embrassa son frère, quoiqu'elle fût contrariée de son jugement sur sa charmante fille et revint s'asseoir dans son fauteuil ; elle réfléchit quelques instants : petit à petit son visage s'assombrit.

'C'est triste, pensa-t-elle, de voir toute ma famille tomber sur ma pauvre Giselle ! Parce que, mon mari et moi, nous l'avons peut-être un peu gâtée dans sa petite enfance, on se figure qu'elle doit être insupportable... Pauvre ange ! Elle est si gentille !'

Chapitre 1. Giselle est un ange.

Lundi 15 décembre 2008 à 13:04

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/EtSiCEtaitVrai.jpgEt si c'était vrai... - Marc Levy.

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L'auteur :

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Marc Levy
, né en 1961, est un auteur français, célèbre depuis la parution de son premier roman à succès Et Si C'était Vrai. Depuis, ses romans rencontrent toujours le même enthousiasme.

Les enfants de la liberté.


Quatrième de couverture : 

Que penser d'une femme qui choisit le placard de votre salle de bains pour y passer ses journées ? qui s'étonne que vous puissiez la voir ? qui disparaît et reparaît à sa guise et qui prétend être plongée dans un profond coma à l'autre bout de la ville ? Faut-il lui faire consulter un psychiatre ? en consulter un soi-même ? ou, tout au contraire, se laisser emporter par cette extravagante aventure ? Et si c'était vrai ?... S'il était vrai qu'Arthur soit le seul homme qui puisse partager le secret de Lauren, contempler celle que personne ne voit, parler à celle que personne n'entend ?


Mon avis : 

C'est mon premier essai avec du Marc Levy, et j'avais choisi ce livre à cause du sujet qui avait l'air intéressant et prometteur, ce livre a été lu à une époque où je lisais peu mais j'avais fini ce livre en peu de temps, et j'ignore si mon avis a changé avec le temps, toujours est-il que malgrè ses défauts, ce livre était une bonne source de divertissement et que c'était une lecture bien sympathique.

Arthur est un homme tout ce qu'il y a de plus normal jusqu'à ce qu'il loue un appartement et qu'il y découvre un jour une femme sous le placard de sa salle de bain, ce qui est d'autant plus étrange est qu'elle semble être invisible aux yeux de tous sauf d'Arthur. Cette femme se nomme Lauren Kline et elle peut apparaître et réapparaître à sa guise, et elle avoue être plongée dans le comas depuis six mois suite à un accident de voiture et l'appartement dans lequel vit Arthur fut le sien, à présent elle est comme un esprit rattraché à son chez-soi. Tout d'abors sceptique, Arthur consent à croire Lauren et lui propose son aide...

Le point négatif de ce roman serait l'écriture : il y a trop de répétitions, des phrases inutiles comme si elles étaient juste là pour remplir le blanc de la page, une overdose de mots savants, bref pas terrible même si ça se lit quand même. Peut-être est-ce dû au fait qu'il s'agit du premier roman de l'auteur ? Je tenterais un jour un autre de ses romans, un plus récent histoire de comparer. Ensuite... c'est vraiment de la 'littérature de gare', c'est vite lu et vite oublié, sans vouloir être méchante. Pas de la littérature casse-tête quoi, juste du bon divertissement, un sympathique moment de lecture détente, même si l'histoire est un peu clichée et le dénouement est un peu prévisible malgrè une fin plutôt inattendue. Sinon ça reste assez fleur-bleue, pas forçément mon genre mais ça allait encore..

Malgrè tout, c'est une histoire assez émouvante, tendre, attendrissante avec quelques moments tristes (surtout les passages où Arthur se remémore sa mère et y découvre ses lettres pour lui), c'est frais et plein de tendresse, c'est fluide avec quelques rebondissements. J'ai adoré la présence d'humour chez le personnage de Paul, l'ami d'Arthur, il m'aura bien fait rire celui-là. Mais finalement, à part Paul, les personnages ne m'ont pas tant marqué, et il y a pas mal d'élèments prévisibles, et l'histoire d'amour, si elle est mignone, reste survolée. Cette histoire m'avait bien plu lorsque j'étais un peu plus jeune il y a environ deux-trois ans, j'ai changé et je vois ce livre différemment, mon avis a changé avec le temps mais je garde toujours à l'esprit un livre bien sympathique, pas casse-tête, agréable, simple. Mais je suis optimiste et je serais tentée de découvrir un ou plusieurs romans de l'auteur dans un avenir prochain...

Extrait : 

Arthur tendit le combiné à Lauren et lui demanda de parler à son associé. Elle ne pouvait pas prendre le téléphone, elle lui expliqua qu'elle ne pouvait saisir aucun objet. Paul qui s'impatientait à l'autre bout de la ligne lui demanda à qui il parlait. Arthur sourit, victorieux, et enclencha le bouton "main libre" de l'appareil.
- Tu m'entends, Paul ?
- Oui, je t'entends. Dis : à quoi joues-tu ? Je voudrais dormir.
- Moi aussi je voudrais dormir, tais-toi une seconde. Parlez-lui, Lauren, parlez-lui maintenant !
Elle haussa les épaules.
- Si vous voulez. Bonjour, Paul, vous ne m'entendez sûrement pas, mais votre associé non plus.
- Bon, Arthur, si tu m'appelles pour ne rien dire, alors il est vraiment très tard.
- Réponds-lui.
- A qui ?
- A la personne qui vient de te parler.
- C'est toi la personne qui vient de me parler et je te réponds.
- Tu n'as entendu personne d'autre ?
- Dis-moi, Jeanne d'Arc, tu fais une crise de surmenage ?
Lauren le dévisageait d'un air compatissant.


Chapitre 4.

Lundi 15 décembre 2008 à 13:29

 


http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/SexandtheCity.jpgSex and the City - Candace Bushnell.

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'Carrie Bradshaw knows good sex... and she's not afraid to ask !'

L'auteur :

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Candace Bushnell, née en 1958, est une romancière et journaliste américaine, particulièrement connue pour être l'auteur de Sex and the City, le livre qui a inspiré la série à succès puis le film du même nom, qui fut, avant d'être adapté en roman, des chroniques sur le sexe et les relations amoureuses publiées dans le New York Observer.

Quatrième de couverture : 

Elles sont journalistes, marchandes d'art, avocates, responsables des relations publiques. Elles ont tout pour plaire : jeunes, jolies, brillantes, sexy, indépendantes. Tout, sauf ce qu'elles cherchent désespérément : le partenaire idéal. Dans la jungle new-yorkaise, les places au soleil sont chères, Sex and the City en témoigne. Devenue un livre-culte avant d'inspirer une série télévisée, cette chronique à la fois hilarante et terrifiante des moeurs amoureuses et sexuelles de l'élite de Manhattan met l'Amérique WASP en émoi. Il est vrai que Candace Bushnell, journaliste branchée du New York Observer, n'hésite pas à bousculer le " sexuellement correct " de rigueur, en narrant en toute impudeur les aventures de ses contemporaines, leurs états d'âme et leurs frasques sexuelles. Ou du moins, ce qu'il en reste... Bienvenue dans l'ère de l'innocence perdue : un regard lucide et impitoyable sur une société qui fout décidément le camp.


Mon avis : 

Mouais... je suis assez mitigée.

Les choses sont claires : le livre n'a rien à avoir avec la série tv, qui s'est plutôt adaptée à deux, trois anecdotes et à l'esprit en général de cette chroniqueuse new-yorkaise, il faut vite éloigner les souvenirs de la série, sous peine d'une grave frustration ! M'enfin, c'est quand même une lecture agréable, il y a eu des passages plus ou moins biens, d'autres longs et ennuyeux, d'autres amusants... mais à celles qui aiment vraiment la série, ne pas s'attendre à lire ce livre et rencontrer Carrie Bradshaw - la chroniqueuse -, Miranda Hobbes - l'avocate terre à terre - , Samantha Jones - la businesswoman nymphomane - et Charlotte Yorks - galleriste fleur bleue. Enfin, il y a bien une Carrie (amie de la narratrice) qui est écrivain, une Miranda qui travaille pour le cinéma et une Sam Jones qui déjà dans la fleur de l'âge, un Stanford et Le Boss qui ressemble beaucoup à Mister Big. On retrouve des élèments qui sont dans la série. En fait, Candace Bushnell parle de ses amis et de ses rencontres (n'oubliant pas que ce sont de réelles chroniques, et quelques noms ont été modifiés dans les articles). Ce roman est comme l'équivalent du livre que publie Carrie dans la saison cinq de Sex and the City sauf qu'ici la chroniqueuse n'est pas Carrie bien qu'elle soit l'un des personnages principaux. Mais les personnages de la série et du livre n'ont pas le même tempérament, pas le même caractère... même si parfois j'ai reconnu dans certaines chroniques la trame de quelques épisodes de la série.

Mais franchement, j'ai trouvé la lecture longue, quelques passages sans interêts et assez ennuyeux, mais il n'y a pas que des passages ennuyeux, beaucoup d'entre eux sont très bons et franchement drôles, alors ce n'est pas si terrible que ça. On trouve une pléade de nouveaux personnages en dehors de Carrie, Miranda, Samantha et Charlotte qui nous offrent une vision originale de New-York et de ses moeurs. Le livre, bien que cru par moments à causes de certaines reférences sexuelles, est lèger, divertissant et original. J'ai pris plaisir à suivre la relation entre Carrie et le Boss (qui ressemble au Mister Big de la série). Un seul bémol cependant : le livre perd un peu dans la traduction car certaines expressions purement américaines sont intraduisibles en français et tombent à plat >_< Et il y a un tel pessimisme sur les relations amoureuses, j'avoue moi-même être pessimiste sur les bons garçons à trouver ou qu'une relation amoureuse parfaite existe, mais ici c'est assez effrayant, à croire que chaque histoire d'amour est vouée à l'échec. Le sexe a laissé place à l'amour. Cupidon a baissé les bras ! Il y a un ton plutôt cynique par moment dans un monde désenchanté, dans la jungle de Manhattan, néanmoins il y a eu des articles originaux et drôles, divertissants, frais.

Extrait : 

Carrie a déjà rencontré le Boss, mais elle ne pense pas qu'il se souviendra d'elle. Elle était dans le bureau où il lui arrive parfois de travailler, et elle se faisait interviewer par "Inside Edition" à propos d'un article qu'elle avait écrit sur les Chihuahuas, quand le Boss est entré et s'était mis à raconter au cameraman que les Chihuahuas, il y en avait plein Paris. Carrie s'était penchée en avant pour relacer sa bottine.

A la soirée, donc, elle trouve le Boss assis sur un radiateur dans la salle de séjour. "Bonsoir, lui dit-elle, vous vous souvenez de moi ?" Elle lit dans ses yeux qu'il ne sait absolument pas qui elle est, et elle se demande s'il ne va pas prendre la tangente.
Il roule son cigare entre ses lèvres et finit par le sortir de sa bouche. Il se détourne pour faire tomber ses cendres, puis la regarde de nouveau. "Un peu, que je me souviens de vous."


Chapitre 6. Séduction à New York : amoureuse du Boss.

Mercredi 17 décembre 2008 à 15:16

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LesFleursduMal.jpgLes Fleurs du Mal - Charles Baudelaire.

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L'auteur :

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Charles Baudelaire
, (9 avril 1821 - 31 août 1867), fut un poète français, l'un des plus célèbres du XIXéme siècle, en rompant dans l'esthétique classique pour inclure la modernité dans le motif de la poésie. Il fut également celui qui popularisa le poème en prose. Il est considéré comme un grand écrivain majeur de l'histoire de la poésie mondiale. Devenu un auteur classique, il est surtout célèbre pour son receuil de poésie Les Fleurs du Mal.



Quatrième de couverture : 

"Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? / Au fond de l'inconnu, pour trouver du 'nouveau' ! "

Ces vers du "Voyage" éclairent à eux seul l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. A travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des 'Fleurs du Mal' un immense poème de la vie et du monde.


Mon avis :

J'avoue que ce n'est que parce que ce livre faisait parti de mon programme de Première Littéraire que j'ai lu ce livre et que je m'en suis interessée uniquement que grâce à l'étude de ce recueil de poésie durant mes cours de français.

Je ne lis pas beaucoup de poésie, ce n'est pas un genre que je préfère, mais à l'occasion, pourquoi pas ? Surtout que les poèmes de Baudelaire ont un certain charme. Des vers qui éclairent à eux seuls l'entreprise du poète, un esprit vagabond et mobile. On voit le jour et la nuit, le spleen et l'idéal : tantôt le Paradis, tantôt nous nous perdonc dans les abîmes du malheur, du cauchemar, de l'enfer, ou bein du péché, pour ensuite revenir dans un moment d'extase, de bonheur, de légèreté. Il nous montre les dédales de la conscience, la tragédie humaine, tout le trame, le drame qui se joue en lui, en nous.

Fatalité, péché, souffrance, sa vision de l'homme n'est pas optimiste, mais quelle beauté dans cette soufrance. A ne pas lire lorsqu'on a le moral au plus bas ! Mais sinon, je trouve les poèmes de Baudelaire très beaux pour la plupart. Certains m'ont marqué, d'autres pas. En fait, je me rappelle avoir surtout aimé le mélange entre beauté et laideur (spleen & idéal), la modernité de l'oeuvre et aussi le côté anti-conformiste. Certains poèmes se sont révélés difficiles à interpréter, d'autres que je n'ai pas aimé du tout, mais bon : chacun ses goûts. Mais cela ne m'a pas empêché d'avoir des poèmes préférés dans ce recueil, comme L'Horloge (la version chantée de ce poème fait par Mylène Farmer est aussi très bien, vous pouvez la retrouver ici).

Extrait :

// L'Horloge //


Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi !"
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !


Spleen et Idéal. LXXXV.

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