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Mardi 7 septembre 2010 à 15:15

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Jeanne.jpgJeanne - Jacques Cassabois.

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'Joanni, Joanni wears a golden cross
And she looks so beautiful in her armour
Joanni, Joanni blows a kiss to God
And she never wears a ring on her finger.'

- Joanni, Kate Bush -

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/JacquesCassabois.jpg

Jacques Cassabois (né en 1947) est un instituteur et auteur français de contes, de nouvelles fantastiques et de romans historiques pour enfants et adultes.

/ ! \ Challenge Histoire / ! \

Quatrième de couverture : 

Jeanne. Car Jeanne d'Arc était Jeanne avant d'être chef de guerre. Figure emblématique de notre histoire, elle était surtout une jeune fille de dix-sept ans. Sa fabuleuse épopée va bouleverser le royaume de France. En deux ans, Jeanne fait sacrer un roi, repousse les Anglais, ravive la confiance d'un peuple tout entier. Sainte ou visionnaire ? Jeanne, l'étincelle de Domrémy, était d'abord un être d'exception, traversant chaque instant avec toute son énergie et son amour de vivre.


Mon avis :

Je suis tombée sur ce livre en visitant
Lecture Academy, et j'ai longtemps attendu sa sortie, le 18 Août. Toute contente de l'avoir acheté, je l'ai lu assez rapidement. Hop, même pas passé dans la PAL ! Et voici par la même occasion mon premier billet pour le Challenge Histoire. D'une pierre deux coups.

Je vous avais déjà bien 'embêté' avec mon admiration et respect évident pour Charles de Gaulle, mais le Monsieur n'est pas le seul personnage historique qui me fascine et pour qui j'éprouve respect et admiration, il y a aussi la Pucelle, Jeanne d'Arc donc tout le monde a du entendre parler (honte à vous si tel n'est pas le cas !), la célèbre jeune fille qui a sauvé la France, a remonté le moral des troupes françaises et du dauphin Charles VII pendant la
Guerre de Cent Ans (... qui a duré 116 ans, en réalité), en boutant les anglais hors de France car elle aurait entendu des voix venant des Cieux, un ordre divin d'aller sauver la France en péril mais qui a malheureusement fini capturée puis condamnée à mort sur le bûcher pour sorcellerie le 30 mai 1431.

Passionnée d'Histoire, celle de Jeanne la Pucelle n'a pas pû ne pas me laisser sensible, son épopée, cette jeune personne au destin tragique mais incroyable. Et il est vrai que niveau historique, ce roman est très intéressant, l'auteur a vraiment eu une bonne documentation de l'époque et de la Pucelle d'Orléans, même à la fin du livre, avec les cartes de la France au XVe siècle en bonus, tout est très détaillé, l'auteur nous renseigne bien sur l'époque et le personnage historique. Il nous raconte très bien son épopée, sa jeunesse, son apogée jusqu'à sa mort et pour ceux qui ne connaissent pas si bien que ça Jeanne d'Arc (car nous savons peu de choses sur elle au final), et il en faut du courage pour s'attaquer à un tel personnage de notre Histoire ! Mais ce roman est un bon ouvrage pour en savoir plus sur elle même si j'avoue qu'il y a une grande quantité d'informations à saisir et retenir : beaucoup de personnages, beaucoup de combats, beaucoup de lieux (mais pour ce point-là, nous avons les cartes en fin de livre à aller consulter !)

Ici, l'auteur se centre surtout sur la jeune fille, moins que l'héroïne, car Jeanne a vécu à une époque où les femmes n'avaient malheureusement pas une place bien importante que celle d'épouse et mère, elles n'avaient pas leur mot à dire, donc il peut paraître bien étrange et insolite de voir cette jeune fille de 17-18 ans partir guerroyer. Par son courage, son stratège militaire, son quotidien parmi les soldats, son franc-parler, elle bouleverse toutes les traditions. Et c'est quelqu'un d'attachant, de pieuse ; dans cette guerre, elle avançe, elle a des doutes, des moments de découragement, mais elle s'accroche à son Dieu, à la religion, aussi sur ce point, ça peut gêner certains lecteurs qui pourraient trouver un peu trop de foi religieuse dans ce roman, mais ça fait parti de l'histoire de Jeanne d'Arc, on ne peut y échapper. Elle est une personne profondément pieuse, ses actions ont surtout été influençées et dictées par ces Voix entendues des Cieux, donc, bien-sûr, pour les nons-croyants, cette facette de Jeanne d'Arc sera vue différement et peut-être pas trop appréçiée, peut-être que ça pourra gêner, mais c'est ce que Jeanne était, et on ne peut rien y changer. Et je n'entrerais pas dans les polémiques la concernant au sujet de sa foi et des voix qu'elle a entendu, là n'est pas le lieu approprié. Je n'en ai pas envie et je ne suis pas ici pour ça mais pour vous parler du livre. De toute façon, pour moi, ce n'est pas tellement le côté 'religieux' du roman qui m'a attiré, mais bien le côté historique, bien que je dois avouer qu'il y a eu certaines longueurs dans le roman, le côté historique peut s'avérer ennuyeux avec toutes ces négociations et batailles qui reviennent très souvent, je me doute bien que la Guerre de Cent Ans n'est pas un sujet qui peut intéresser tout le monde (moi-même, j'avoue ne pas être incollable sur le sujet) et les batailles et négociations revenant souvent peuvent nous donner du mal à continuer l'histoire.

Mais le tout est très crédible et concret, l'auteur nous plonge habilement dans l'époque et nous attache à Jeanne qui nous est rendue très humaine et accessible même si nous savons comment ça va se finir pour elle, c'était inévitable. La fin m'a beaucoup émue et je ne pouvais pas ne pas trouver de meilleure fin bien que c'était triste de quitter Jeanne qui continuait encore d'y croire malgrè les épreuves, le procès et la condamnation...

Nous vivons, le temps d'une heure, deux voire plus, l'histoire de Jeanne d'Arc, un personnage important de notre Histoire qui continue encore à passionner les esprits aujourd'hui. Le défi était risqué, mais je pense qu'il est réussi pour Jacques Cassabois, il ne raconte pas seulement Jeanne d'Arc le mythe, mais aussi la jeune fille et c'est ça qui est intéressant, et à présent, je voudrais beaucoup visiter Rouen, Domrémy et Orléans, un jour... Côté écriture, ça va tout seul, c'est fluide et agréable à lire, j'ai constaté le talent de l'auteur qui m'était encore inconnu jusqu'à aujourd'hui. J'ai bien aimé sa plume. J'ai aussi appréçié la présence de cartes, et d'explications en bas du texte. En somme, j'ai aimé ce roman jeunesse-historique racontant l'épopée d'un personnage historique qui me passionne. Aucune deception niveau histoire et écriture malgrè les longueurs dans le roman.


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Représentation de Jeanne d'Arc (datant de ?)

Extrait : 

Comme devant toute décision, Charles hésite interminablement.
Oui ou non, doit-il rencontrer cette fille qui lui tombe du ciel ? Elle n'était pas encore à Chinon qu'elle animait toutes les conversations. A la Cour, en ville. Sa seule traversée de la Loire a redonné courage à la population d'Orléans. Jean le Bâtard, lieutenant général qui veille aux destinées de la ville, en attendant que le duc Charles, son demi-frère, soit libéré par les Anglais, a envoyé deux hommes à Chinon.
- Soyez présents si le roi la reçoit, leur a-t-il commandé. Observez-le. Observez-la. Lui fait-il crédit ? N'est-elle qu'une exaltée fabulatrice ?

6. Vrai héritier de France.

Vendredi 4 mars 2011 à 17:29

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/RevolutionFrancaiseT1.jpgRévolution Française (T.1) Le Peuple et le Roi - Max Gallo.


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'Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé...'
- La Marseillaise. -

Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Histoire. / ! \



Napoléon (T.1) Le chant du départ.
De Gaulle (T.1) L'appel du destin.
De Gaulle (T.2) La solitude du combattant.




Quatrième de couverture : 

1774. Sous les acclamations, un jeune roi monte sur le trône. "Louis XVI semble promettre à la nation le règne le plus doux et le plus fortuné", lit-on dans les gazettes. Moins de vingt ans après, désormais appelé Louis Capet, il est condamné à mort et guillotiné.

Longtemps, Louis XVI, sincèrement attentif au bonheur de ses sujets, oscille entre fermeté et faiblesse devant le vent de liberté qui souffle sur le royaume. Et le peuple l'aime, mais il a très faim, il est écrasé d'impôts, il ne supporte plus l'arbitraire royal, ni les caprices, bals et folies de la jeune reine Marie-Antoinette. Chaque écu dépensé par frivolité creuse le fossé entre le peuple et le roi.

Face à eux, Voltaire, Mirabeau, Danton, Marat, Robespierre appellent à la justice, à la liberté, puis à l'action et à la révolte s'il le faut. Ils insufflent de l'espoir, ils montrent l'exemple des Etats-Unis d'Amérique tout juste nés qui incarnent l'esprit des Lumières. Peuple, philosophes, bourgeois, clergé, nobles, roi, tous, finalement, seront emportés par la tempête de la violence..
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Mon avis : 

Alors, cette fois-ci, ce n'est pas encore un roman jeunesse, mais encore un livre en rapport avec l'Histoire, mais que voulez-vous, c'est tellement passionnant l'Histoire... pourtant, cette fois-ci, j'ai choisi un livre sur un sujet historique que je préfère éviter et qui ne me plaît guère : la Révolution Française. J'ai tendance à éviter ce sujet à cause du côté sanglant et barbare de cet évènement, ce n'était pas un moment glorieux de notre Histoire même si les intentions du peuple étaient bonnes avant de commençer à décapiter Louis XVI. Ils ne voulaient que davantage de liberté, de quoi se nourrir, moins d'impôts, et sans doute une monarchie moins stricte et moins frivole. La liberté, la révolution, ils l'ont eu, mais disons que le peuple s'est... 'un peu' emporté niveau guilottine et des gens suspects d'aimer la monarchie. Autant dire que ce n'était pas la révolution à l'américaine comme les français l'auraient souhaité... Donc malgrè ma récitente à lire quelque chose sur le sujet, j'ai tout de même choisi de lire ce livre, comme je fais confiance aux écrits de Max Gallo après avoir aimé les séries De Gaulle et Napoléon, et comme ce livre s'arrête avant que tout dérape vraiment (la Terreur), j'ai tenté cette lecture.

Dans ce premier tome, nous suivons Louis XVI tout au long du roman qui se termine par sa mise à mort en janvier 1793, nous entrons dans la peau du personnage, sa personne en elle-même plus que l'homme politique, nous apprenons beaucoup de choses de sa vie et aussi un peu sur sa famille (comme Louis XV qui fait une apparition ou encore le méconnu père de Louis XVI qui n'a eu qu'une petite place dans l'Histoire puisqu'il n'a jamais été roi mais dauphin et est mort avant Louis XV), j'ai donc appris pas mal de choses sur Louis XVI, des choses que je savais ou pas du tout, j'ai vu le Louis XVI 'peint' par Max Gallo, et comme pour Napoléon ou De Gaulle, j'ai trouvé que c'était un portrait du roi aussi fidèle que possible, exactement tel que je me l'imaginais. Pauvre roi non destiné à règner, pas intéressé ou doué en politique, personne faible mais attentif, un bon père/mari mais un roi faible pour une époque où les révoltes ont commençé avec Louis XV qui a vu changer son nom "Le Bien-Aimé" en "Le Mal-Aimé", et les nombreuses fêtes données par la Reine et ses nombreuses dépenses ne font qu'agraver les choses, de même que les impôts imposés et la Révolution Américaine qui donne envie au peuple français de se révolter contre les autorités pour un régime moins strict et plus de liberté. C'est toujours l'époque des Lumières qui n'est pas sans rappeller l'Encyclopédie et Voltaire, Rousseau, Diderot et les autres, leurs désirs de liberté d'expression, d'une société plus libre et en harmonie (et c'est là où l'on constate que j'ai toujours de bons souvenirs de mes cours d'Histoire des Mouvements Littéraires xD), l'un des nombreux facteurs de la révolution française.

Si j'ai pris plaisir à suivre Louis XVI (finalement, il reste très sympathique comme personnage historique, je le plains beaucoup, ce n'était certes pas un autre Louis XIV, pas un très bon souverain mais ses intentions étaient bonnes, c'était une bonne personne qui n'était pas née pour être roi), à le suivr een tant que personne, j'ai été un peu déçue de ne pas être si entraînée que ça dans la politique, c'est pas très explicite d'une certaine manière sur les erreurs du gouvernements qui ont poussé le peuple à se révolter, mais puisque l'on suit surtout le Roi qui n'aimait guère se pencher sur la politique, et que cette polarisation sur le roi fait passer un peu la révolution au second plan, je ne me suis pas trop plainte. Après tout, ce premier optus suit surtout le chemin du Roi jusqu'à sa mort et non comment la Révolution est née, même si j'aurais aimé voir plus de détails sur cette naissance. Enfin, je le redis, j'ai aimé suivre Louis XVI, même si je n'en dirais pas autant sur sa femme, un peu étrange vu comme j'avais un peu l'habitude de la plaindre, mais connaissant son destin et ses derniers jours, j'ai du mal à rester fâchée avec elle.

Pour en revenir un peu au livre, ce fut une bonne surprise dans l'ensemble, moi qui évite de lire sur la Révolution, mais malgrè toute mon affection pour Louis XVI dans le livre, j'ai été un peu fatiguée de le suivre tout au long du livre, je m'attendais à voir les grandes figures de la révolution (Robespierre, Saint-Just, Marat...) se réunir, préparer les révoltes et toussa, à voir la célèbre prise de la Bastille, mais comme on suit la perpestive du Roi, autant dire qu'on ne suit pas ces évènements en direct. Certes, il a vécu d'autres évènements, mais le plus important était seulement conté, comme si le roi l'avait juste appris, et ce fut le cas. Après tout, le 14 juillet 1789, n'avait-il pas noté dans son journal intime 'Rien' ? Et il avait cru que la prise de la Bastille n'était qu'une révolte avant qu'on ne le corrige pour lui faire signaler que c'était une révolution. Enfin, peut-être que ce sera autre chose pour le tome 2 puisque Louis XVI n'y sera pas. A moins que l'auteur ne centre son tome sur la Terreur avec un autre personnage ? Ce serait dommage de se baser sur une seule personne. Ce tome aurait été mieux si l'auteur avait divergé les points de vues au lieu de consacrer le livre que les évènements de l'époque perçu par le Roi. Enfin, je peux toujours dire que c'était une autre manière de voir la Révolution. Je suis donc un peu déçue... malgrè tout cela, ça reste quand même un bon récit écrit de manière simple avec de nombreuses citations et des apparitions de figures plus ou moins célèbres de l'époque (Aaah, Saint-Just...)

Donc... disons que j'aurais aimé, pour cette fois (contrairement aux deux autres séries où j'étais contente de lire le livre uniquement basé selon la perspective de Napoléon/De Gaulle) une divergeance des points de vue afin de mieux lire et comprendre la Révolution Française, histoire que je sois plus intéressée car même si c'était agréable de lire et connaître le Roi, il n'a été que spectateur dans certains évènements importants, dans d'autres non, et j'aurais aimé avoir le point de vue d'autres figures historiques (la Reine, La Fayette, Marat, Robespierre, Saint Just...). Je verrais bien s'il y aura des changements pour le tome 2 que je lirais sans doute un jour...


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La Prise de la Bastille, par Jean-Pierre Houël (1789).

Extrait : 

"Un bon roi, écrit-il [Louis XVI], ne doit pas avoir d'autre objet que de rendre son peuple heureux..."
Et pour cela il ne doit pas oublier les droits naturels de ses sujets "antérieurs à toute loi politique et civile : la vie, l'honneur, la liberté, la propriété des biens... Le prince doit donc réduire les impôts autant qu'il peut... Le roi doit être ferme et ne jamais se laisser aller à la faiblesse. Il doit aussi connaître les hommes afin de ne pas être dupe... Le roi tient de Dieu l'autorité souveraine, dont il ne doit compte qu'à Lui, mais s'il asservit son peuple, il est coupable devant Dieu."

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. Première partie : 1774-1788 'Quel fardeau et on ne m'a rien appris !'.

Vendredi 15 avril 2011 à 19:13

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LaBicycletteBleue.jpgLa bicyclette bleue (T.1) - Régine Deforges.

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L'auteur :

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Régine Deforges, née le 15 août 1935, est une auteur et éditrice française, auteur de la série populaire La Bicyclette Bleue. Elle est aussi connu pour laisser un ton libre, voire libertin dans ses écrits qui sont le plus souvent des plaidoyers féministes défendant le droit des femmes de s'assumer seules et libres, également dans le domaine de la sexualité.

101, avenue Henri-Martin (T.2).
Le Diable en rit encore (T.3).
 

 / ! \ Challenge Histoire / ! \

 Quatrième de couverture : 

1939. Léa Delmas a dix-sept ans. Sa vie se résume aux senteurs de la terre bordelaise, à la lumière des vignobles, à la tendresse des siens. La déclaration de guerre va anéantir l'harmonie de cette fin d'été et jeter Léa dans le chaos de la débâcle, de l'exode, de la mort et de l'occupation nazie. Léa va être contrainte à des choix impossibles.
La Bicyclette bleue est le premier volume d'un roman épique, une grande fresque romanesque qui se déroule entre 1939 et les années 1960.
 

Mon avis : 

J'avais envie de lire quelque chose sur la Seconde Guerre Mondiale, sur la France occupée, sur la Résistance, et je n'avais que ce livre-là dans ma PAL qui répondait à mes attentes, cela dit, j'étais quelque peu récitante face à cette lecture, j'avais sans doute quelques doutes et préjugés sur ce roman, et le film avec Laeticia Casta ne m'avait pas convaincue, surtout l'héroïne. Malgrè mes doutes, j'ai attaqué la lecture du roman, et heureusement que ce fut facile à lire, ainsi j'ai pû le finir en une semaine. Conclusion ? Plutôt bon dans l'ensemble, mais j'ai quelques réserves, vous allez savoir pourquoi...
 

 En ce qui concerne l'histoire, je ne peux pas en révéler trop car il se passe pas mal de choses, ainsi je me contenterai de l'essentiel : c'est l'été 1939, il fait beau à la campagne, c'est les vacances, c'est l'insouciance de la jeunesse, ça sent bon la lavande, les terres bordelaises et les vignobles, le soleil éclate dans le ciel. Léa Delmas a 17 ans et elle vit heureuse parmi les siens, dans une famille aisée possedant des terres outre-mer. Léa est heureuse, Léa est amoureuse. Il s'appelle Laurent d'Argilat et ils vivent un amour partagé, mais voilà, Laurent se fiançe à Camille. Camille est comme Laurent, elle est calme et partage ses idées et son amour de la littérature. Léa est furieuse et indignée, elle ne peut accepter ce mariage et avoue son amour à Laurent, mais Laurent refuse et épouse Camille avant que la guerre n'éclate. Ce mariage ne décourage pourtant pas Léa qui se veut prête à tout pour conquérir son aimé. Mais en 1939, la guerre est déclarée et la France se prépare à une attaque allemande. Laurent part à la guerre et laisse une Camille enceinte aux soins d'une Léa bien récitante. Ruminant sa jalousie et son dégoût pour Camille, les deux femmes fuient les villes bombardées, avec leurs proches et François Tavernier ancien homme du gouvernement et résistant, pour rejoindre un lieu plus sûr mais les difficultés se dressent sur leur chemin et la guerre au quotidien forçera Léa à grandir et à avoir d'autres priorités...
 

 C'est avant tout mon envie de lire quelque chose sur la seconde guerre mondiale et la résistance que j'ai lu ce livre, j'étais dans ma période en quelque sorte. J'avais lu que ce livre était comme une simple copie d'Autant en emporte le vent version Seconde Guerre Mondiale, n'ayant pas lu ce livre, je ne saurais dire si c'est vrai mais en lisant un résumé du livre en question, il est vrai que les ressemblances sont nombreuses. Donc, concernant le roman en général... j'ai eu, pendant un long moment durant ma lecture, du mal à comprendre l'enthousiasme des lecteurs, pas pour l'histoire en elle-même mais surtout à cause de l'héroïne, Léa Delmas, une gamine de 17 ans insupportable, pourrie gâtée, égoïste, jalouse, très capricieuse, ignoble envers Camille (pendant une grande partie du roman) et son frère Claude [ qui fut son fiançé. D'accord elle s'est fiançée avec lui pour se venger de Laurent, mais elle a été horrible avec Claude qui n'avait d'yeux que pour elle, et n'a pas eu la décence d'être triste lorsque Claude est mort à la guerre, pas une larme, pas une once de remors, guère de pensée envers lui ], trop collante avec Laurent qu'elle est déterminée à avoir malgrè son engagement avec Camille, même à la toute fin du livre, et limite nymphomane sur les bords. Vraiment, on voit bien que c'est une adolescente ayant vécu dans une famille aisée et habituée à avoir ses caprices cédés. Léa m'a été insupportable pendant au moins 200 pages, et si elle s'est calmée pour les 200 pages restantes (la guerre et l'invasion du pays obligent !), elle reste imbuvable par moment.
 

C'est cruel de dire ça mais j'attendais vraiment que la guerre, l'invasion de la France par les allemands, l'obligation de cohabiter avec les soldats allemands et les drames dont elle serait témoin la calmerait dans son caractère d'enfant pourrie gâtée. En effet, elle se calme quelque peu, s'adoucit parfois avec Camille, tente de survivre et a des responsabilités telles que [ faire des petits boulots pour la Résistance, s'occuper de la campagne et des vignobles de la famille après que le père sombre dans la folie après la mort de la mère sous les bombardements ] ou s'efforcer de survivre sous le régime de Pétain, avec toutes ces restrictions, et le fait de voir son entourage changer avec la guerre, entre les pro-pétainistes et pro-gaullistes, ceux susceptibles d'être des collaborateurs [ comme Raphaël ou Matthias ], les Résistants [ François Tavernier, Adrien Delmas ], ceux qui sympathisent avec l'ennemi et/ou vouent un culte à Pétain [ les deux soeurs : Françoise amoureuse d'un officier allemand dont elle est enceinte, Laure profonde admiratrice de Pétain ] au moins j'appréçie ce que fait Léa au nom de la France, du patriotisme et de la Résistance, là elle me paraissait plus amicale et agréable, aussi quand elle s'occupait de sa famille. Malheureusement, elle reste toujours insupportable quand il s'agit de Laurent qu'elle veut par dessus-tout, et Camille parfois. Bien-sûr, cela ne l'empêche pas de coucher avec Matthias son ami d'enfance, et François Tavernier homme fascinant, parfois cynique et sal*** (dans ses paroles) que j'ai aimé lire, homme qui la désire. Je dois avouer que toutes ces scènes de sexe m'ont fatiguée, il y en avait un peu trop à mon goût et m'ont laissé penser que Léa était un peu nymphomane ou a désespérément besoin de contact physique masculin puisque Laurent est absent. Pitié, qu'elle choisisse François (aussi insupportable qu'elle soit, je trouve qu'elle ferait un beau couple avec lui) et laisse Laurent avec Camille ! Ce qui m'a aussi agaçée étaient les mentions de personnages du roman concernant l'incroyable beauté et nature joueuse et vivace de Léa, je pense qu'on a compris au boût de 100 pages qu'elle est très très belle (jalouse, moi ? naaan, j'aurais juste mieux supporté ça si l'auteur ne nous le rappellait pas à chaque fois). 
 

Mais sinon, ça se lit vite et bien, pas un seul moment je me suis ennuyée, le seul point noir que je puisse trouver est l'héroïne et son comportement imbuvable et son amour du sexe. J'espère qu'elle se calmera dans les tomes suivants, il y a 10 tomes en tout, mais je pense que je lirais que jusqu'au tome 3, histoire de lire uniquement l'arc sur la Seconde Guerre Mondiale. Niveau de l'histoire et de l'Histoire, ce roman fut agréable à suivre, intéressant, rythmé, surtout quand on est plongé dans un aperçu de la Résistance, révoltant par moment (les malheurs causés aux Juifs, la nouvelle parlant du Vel d'Hiv, les collaborateurs...). Donc, malgrè l'héroïne, j'ai aimé le roman, je suis optimiste et je serais tentée de découvrir la suite, jusque 1945, bien que je sache très bien, au niveau de la guerre comment ça va se finir, je veux voir comment vont évoluer la situation, les choses et les personnages (et revoir François Tavernier :p), ce qu'il va se passer pour eux et etc, j'ai le second tome dans ma PAL donc on verra bien... je me montre confiante !

 

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Léa Delmas (Laeticia Casta) et François Tavernier (Georges Corraface) dans le film/téléfilm de Thierry Binisti (2000).
 

Extrait : 

Pour plus de sûreté, quelque fois, elle roulait les lettres et les glissait dans le tube de selle ou dans le guidon. Un jour, un Allemand, plus méfiant que ses camarades, lui avait dit :
"Ouvrez vos sacoches et votre sac, vous passez du courrier."
Léa avait éclaté de rire en présentant son sac.
"Si je voulais passer du courrier, je le cacherais sous la selle, pas dans mon sac !
- Ce serait en effet une bonne cachette", lui avait dit l'homme, riant aussi, en le lui rendant
.

24.

Jeudi 28 avril 2011 à 19:17

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101, avenue Henri Martin (T.2) - Régine Deforges.

 
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La bicyclette bleue (T.1).
Le Diable en rit encore (T.3).


 Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Histoire / ! \

 





Quatrième de couverture : 

En cet automne 1942, le domaine de Montillac a bien changé. La vie est dure. Le bonheur a fait place aux deuils, l'insouciance aux privations. Au plus noir de l'Occupation, Léa Delmas va découvrir la délation, la lâcheté, la faune douteuse de la collaboration. Ses proches vont subir des tortures, d'autres trahir. Léa, pour sa part, a choisi farouchement le camp de la liberté : la résistance. Au mépris de tout danger, dans le Paris des faux plaisirs et des vraies horreurs, elle va s'opposer à l'occupant et tenter de sauver ceux qu'elle aime, comme cette Sarah Mulstein, une belle amie juive, qu'elle ira chercher au 101, avenue Henri-Martin, où la Gestapo torture les résistants. Et puis, il y a aussi le beau François Tavernier qui l'attire de plus en plus...


 
Mon avis : 

Me voici de retour avec le second tome de la série La bicyclette bleue achevé en quelques jours à peine. J'ai pris la liberté de couper certains passages de la quatrième de couverture qui révèlaient un peu trop de l'oeuvre à mon goût, heureusement que j'ai eu la sagesse d'esprit de ne pas lire le résumé avant d'entamer ma lecture (pour une fois !), j'aurais eu la désagréable sensation d'avoir une partie du plaisir de la lecture gâchée.

 Entre Paris et Montillac, à Bordeaux, Léa Delmas vit son quotidien sous l'Occupation, faisant quelques petits boulots pour la résistance, s'occupant des vignobles de la famille, demeurant aux côtés de ses soeurs, Laure et Françoise [ fiançée à un officier allemande dont elle est enceinte ], ou de son ancienne nurse Ruth, ses tantes ou Camille et son jeune fils Charles, sous quelques visites fréquentes de François Tavernier qui ne résiste jamais à l'envie de rendre visite à Léa, sa chère petite garce fougueuse. Nous sommes en 1942 et les temps sont durs et sombres. Entre les collaborateurs, les allemands, les pro-pétainistes, la Gestapo qui dominent la France vaincue, et les résistants, les gaullistes, les communistes, ceux que l'on surnomme injustement les terroristes, peu pris aux sérieux, encore peu nombreux qui ont décidé de prendre tous les risques pour sauver le pays des griffes allemandes et combattre la Gestapo. Ce peuple se déchire entre deux camps, on ne sait plus à qui faire confiance, même à ses proches ; parmi l'entourage de Léa, qui soupçonner, qui est fidèle ? Léa et Camille, c'est certain, ont choisi de se battre, mais qu'en est-il des autres ?


 Résumé court et pas très clair, je m'en rends bien compte, mais c'est l'idée générale du roman et il se passe tellement de chose que c'est impossible de tout résumer, tout expliquer, sans vouloir spoiler. Sachez pourtant que j'ai été étonnamment surprise par ce second tome. Il est bien meilleur que le premier, et plus sombre aussi, rien d'étonnant puisqu'il nous plonge au coeur de l'Occupation, de 1942 à la fin 1943. L'univers de cette sombre période se reflète bien dans le roman, avec la Résistance et les missions, les noms de code, les sabotages, les distributions de journaux gaullistes, de tracts ; la radio qui a une place dans le roman, que ce soit Radio Paris (Radio Paris ment, Paris Paris est allemand, comme le chantaient les résistants de l'époque) ou Radio Londres avec les nombreux discours de De Gaulle ou autres pro-gaullistes ou pétainistes qui sont très bien retranscrits ; la Gestapo qui a une bien sinistre réputation, traqueurs de juifs, de résistants à qui ils n'hésitent pas à infliger les pires tortures, en prison ou en interrogatoire, les descriptions de ces tortures et les propos tenus étaient parfois bien difficiles, j'ai souvent du reposer le livre et me demander 'Dois-je continuer ?' tant c'était révoltant et ecoeurant à lire, à supporter mais je dois admettre que l'auteur a bien retranscrit cete période difficile, ce climat de cette époque contraignante et dure, et même si ce n'est qu'un roman, il s'est basé sur des faits réels, et j'admire encore plus, si possible, les résistants et les malheureux juifs. La résistance n'était pas qu'une aventure romanesque où l'on résistait contre l'ennemi pour sauver, se battre pour le pays comme des héros, il y avait énormément de risques à prendre, le pire à redouter : la Gestapo, les collaborateurs, ceux qui dénoncent, les arrestations, les tortures horribles qu'on était pas sûr de supporter jusqu'au boût, jusqu'à la mort pour ne rien révéler. Je dois avouer que ces moments de lectures étaient poignants et forts. C'est beau mais difficilement vivable, Régine Deforges nous éclaire plus sur les conditions de vie des gens à l'époque, d'une manière simple, précise, je ne m'attendais pas à retrouver tout ça dans ce roman mélangeant histoires d'amours et de familles en plein contexte de la Seconde Guerre Mondiale, mais enfin, l'auteur nous prouve que cette époque historique intéressante mais terrible ne fait pas seulement décors. L'auteur nous introduit vraiment dans la France des années 1940, sous l'Occupation, et le fait plutôt bien, en tout cas j'ai été convaincue, plus convaincue qu'au tome un, malgrè le caractère de l'héroïne.


 Parlons d'elle, justement ! Si vous suivez mes articles et que vous vous souvennez du billet sur le premier tome, vous savez sans doute à quel point elle m'avait agaçé, que je la trouvais franchement insupportable. Qu'en est-il dans ce second tome ? Léa semble s'être calmée, rien d'étonnant, elle est obligée de mûrir alors que viennent la guerre et l'Occupation qui vont chambouler la France, mais aussi sa ville (château Montillac à Bordeaux qui était alors en Zone Libre sous Vichy jusque septembre 1942) et ses proches qui se déchirent entre leur confiance pour le vieux Pétain, ancien héros de Verdun, et De Gaulle, chef de la Résistance. Des proches trahissent et collaborent ou sont tout simplement pétainistes, d'autres s'engagent dans la Résistance et tentent de sauver des juifs. Dans une telle atmosphère, Léa est obligée de mûrir et d'avoir des responsabilités, je l'accorde, elle a un peu plus grandit, pense moins à Laurent qu'elle aimait même s'il est marié à une autre, veut vraiment aider à la Résistance et ses proches, apprend à être moins ingrate avec Camille et doit s'armer de tolérance au sujet de ses soeurs - la famille reste la famille ! - s'inquiète réellement pour son entourage, j'ai aimé cette Léa-là, mieux que celle qui demeure toujours, la Léa gamine, capricieuse, égoïste, elle apparaît moins mais elle est toujours là et donc je suis encore mitigée sur l'héroïne, elle peut faire preuve de gentilesse et de courage, et plus tard agir comme une enfant gâtée, mais j'ai foi, j'ai espoir qu'elle s'améliorera. Et aussi que l'auteur se calmera sur les nombreuses mentions dans le roman ou sur les paroles de personnages qui montrent à quel point Léa est belle, irrésistible, magnifique, sublime, qu'elle attire l'attention de tous par sa beauté... ok, ok, ok ! on a compris, pas la peine de le répéter à chaque chapitre (je vais finir par laisser penser que je suis jalouse...)


 On s'aperçoit aussi qu'elle pense moins à Laurent, et plus à François Tavernier, homme élégant, cynique, sympathique, que nous connaissons déjà depuis le premier tome. Ici, il y a une sorte d'exaspération, de jalousie et d'affection que Léa épprouve pour François, un besoin d'être auprès de lui, je comprends, ce personnage est très attachant, un peu plus âgé, charmant, ironique, cultivé. Je suis contente à chaque fois que je le croise. Concernant le personnage de Raphaël Mahl, j'avoue être mitigée, il peut faire des actes lâches, dire des paroles offensantes, il peut dire des paroles douces, avoir de bonnes intentions... au final, il a raison de dire qu'il est un lâche (mais j'aurais aimé qu'il parle de lui-seul, et pas dire que les gens de son espèce comme lui, juif écrivain homosexuel, sont tous des lâches), un personnage pathétique, lâche, parfois sympathique... il m'a souvent fait pitié et souvent, j'ai eu du mal à voir avec quel pied danser avec lui, mais j'avoue que j'ai eu un pinçement au coeur quand j'ai lu sa situation à la fin du roman. Lâche ou pas, je m'étais quand même attachée à lui d'une certaine manière. Mais la guerre n'est pas une hôte agréable et tolérante dans la plupart des cas. On a aussi des focalisations sur d'autres personnages secondaires, ainsi on a leur point de vue, leur situation actuelle... l'auteur ne se centre pas uniquement sur Léa et c'est agréable comme perspective.


 J'ai aussi trouvé que l'auteur rendait bien le climat de Bordeaux et de Paris, surtout Bordeaux, le château de Montillac, les vignobles, la campagne. L'atmosphère de l'époque est bien retranscrite, en plus des conflits collaborateurs/résistants, ceux qui sont pour Pétain et l'Allemagne et ceux pour De Gaulle et les Alliés, on lit la France de l'époque, les chansons anti-allemandes (notamment Lily Marlène que je ne connaissais pas)... et comment oublier les nombreuses références littéraires, dont Colette et Châteaubriand ?


 Donc voilà. Je trouve le second tome bien mieux que le premier tome, mieux mais terrible, révoltant et écoeurant, aussi bien que peut l'être une histoire qui se déroule à l'époque de l'Occupation, mais j'ai trouvé cette atmosphère plus la France de l'époque bien retranscrite ; niveau historique donc, c'est fidèle, l'histoire est simple et facile à suivre, on s'attache de plus en plus aux personnages, encore une fois, comme pour le tome 1, le seul reproche que je trouve est le caractère de Léa, bien qu'il soit moins insupportable qu'au tome 1, les nombreuses mentions de sa beauté incroyable, mais à part ça, j'ai aimé ma lecture et j'attends d'emprunter le tome 3 qui va clôre l'arc de la Seconde Guerre Mondiale.

 Extrait : 

Au passage, Raphaël éteignit le gaz sous l'eau qui bouillait, trouva le balai pendant que Léa se remettait à moudre après avoir passé un peu d'eau sur son visage. Souriante, elle regardait l'écrivain faire le ménage.
- On dirait que vous avez fait ça toute votre vie.
- Ma chère, je suis une vraie femme d'intérieur, demandez à mes amis, minauda-t-il.
- Arrêtez de faire l'idiot, ce n'est pas le moment.
- Ma bonne, c'est toujours le temps de rire et de plaisanter, surtout à notre triste époque. Car ni vous ni moi ne savons de quoi demain sera fait ni même si nous serons vivants
.

10.

Mercredi 8 juin 2011 à 11:50

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LeDiableenritencore.jpgLe Diable en rit encore (T.3) - Régine Deforges.

o0o


La bicyclette bleue (T.1).
101, avenue Henri-Martin (T.2).



Emprunt médiathèque
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/ ! \ Challenge Histoire / ! \








Quatrième de couverture : 

1944 : la guerre a fini d'hésiter et chacun a choisi son camp. L'heure est venue des tueries, des règlements de comptes et des grands affrontements militaires. Léa a mûri. Après avoir découvert l'horreur, elle connaît le courage et la haine. Engagée dans toutes les luttes, jusqu'au bout de ses forces, elle trace son chemin volontaire de Montillac en feu à Berlin en ruine, passant par un Paris en liesse où rôdent encore les dangers. Pendant les deux dernières années de cette guerre atroce, la mort est sa compagne et c'est en elle qu'elle puise les infimes raisons d'une vie qui aura l'éclat de l'amour.


Mon avis : 

J'ai enfin trouvé l'envie et la motivation de lire ce tome, les premières pages furent longues et pénibles, mais finalement ça s'est arrangé et j'ai pû finir ce livre en deux jours, et ceci clôt la saga de La Bicyclette Bleue sur l'arc de la seconde guerre mondiale, j'ignore si je continuerai la saga (toute la série est à la médiathèque... cela m'épargne l'achat des 12 livres), car les périodes de l'Histoire suivant ne m'intéressent pas tellement... je verrais ça dans un futur plus ou moins proche.

Alors, quoi de beau dans ce tome ? Le résumer me semble compliqué et il se passe tant de choses que je ne sais par où commençer sans rien dévoiller. Disons que ce tome va de 1944 à 1945. La Résistance y est plus que présente, ses actions augmentent et se multiplient, en particulier parce que l'on sent arriver le Débarquement Allié et cette attente, ce débarquement espéré marque chaque personne. Les tensions montent, la guerre a pris un autre tournant, l'Occupation se fait moins ressentir. Léa continue ses missions pour la Résistance avec Camille et d'autres résistants ou maquisards. Sans nouvelle de François Tavernier, elle occupe son temps du mieux qu'elle peut entre la Résistance et ses proches... il y a des pertes comme il y a des bonnes nouvelles...

L'auteur a fait un très bon travail de documentation et de recherche sur la Résistance et ses actions, sur l'époque même en général, ce tome est riche en discours de la BBC, de la radio ou des speech de De Gaulle (dont le très célèbre 'Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré !'), De Gaulle qui fera son apparition 'en personne' dans le roman ainsi que le général Leclerc. Il faut dire que dans un premier temps, tout se passe vite dans le sens où le débarquement a lieu dans les 100 premières pages, et pour un livre de 400 pages environs, on se demande comment l'auteur va remplir le reste. Heureusement qu'il y a moins de scènes de sexe (mais elles restent exaspérantes pour moi, j'ai halluciné lorsque j'ai lu la partie à trois de Léa, qu'elle se soit calmée ou non, il y a un petit côté nymphomane qui reste), ce tome est plus sérieux, plus tragique aussi, il y a plus de pertes, de morts et les descriptions des tortures sont terribles, horribles, sans compter qu'on découvre ce que certains français ont fait subir aux collaborateurs, c'était peut-être justifié mais de la façon dont ils les traitaient... ils ne vallaient pas mieux que les nazis. C'est mon avis, vous pouvez penser autrement, je n'ai pas vécu à cette époque donc je ne dois pas ressentir la même amertume face à ceux qui ont collaboré avec l'ennemi. N'empêche, ces descrptions étaient horribles et révoltantes.

Sinon, il y a des références à certains chants de l'époque, comme Le diable en rit encore, ou Le chant des Partisans qui me fait frissonner à chaque fois, puis la Marseillaise ou la Marche Lorraine. Il y a tous ces élans de patriotisme incroyable qu'on ne retrouve plus tellement aujourd'hui mais qui était admirable à l'époque. A part ça, j'ai eu le malheur de retrouver plein de mentions montrant à quel point Léa est belle, irrésistible, sublime, comme toujours, tout le monde veut l'épouser ! (et moi je vais vraiment finir par laisser l'impression que je suis jalouse -_- ...) mais heureusement que Léa elle-même était bien moins insupportable et moins gamine, elle a été plus agréable, plus mûre, un réel changement par rapport au premier tome, mais avec la guerre elle n'a pas eu d'autre choix que de grandir. J'ai bien aimé la référence à Autant en emporte le vent quand on sait que La bicyclette bleue ressemble à ce roman et que Léa est comme Scarlett, ce qui est drôle est que quand Léa lit ce roman, elle trouve Scarlett insupportable mais Rhett Buttler (qui ressemble à François Tavernier), elle semble beaucoup l'aimer.

D'ailleurs, si François se fait plus absent dans ce tome (pendant les 200 premières pages), le couple Léa/François est toujours aussi attendrissant, sans pour autant tomber dans la guimauve car il y a toujours un certain piquant, des piques et des taquineries entre ces deux-là. Ca permet de détendre le lecteur après tous les moments tragiques ou révoltants qui se produisent pendant une guerre, j'avoue qu'il y a eu des récits poignants, surtout pour celui du docteur au curé quand il parle du drame d'Oradour-sur-Glane qui s'est véritablement produit, ce récit était en plus plutôt détaillé donc ça a accentué son côté poignant, triste, émouvant. Et ne parlons même pas des actions révoltantes des Nazis ou des Miliciens. Puis vient le séjour à Paris alors que Parisiens et Résistants attendent l'arrivée des troupes américaines, on assiste à la libération de Paris par les Résistants et les Américains et tout s'accélère jusqu'à la fin de la libération de la capitale, mais le roman ne s'arrête pas là pour autant, Léa restera encore un moment à Paris avant de s'engager dans la Croix-Rouge française avant d'enfin revenir en France auprès des proches qui ont survécu, en particulier le petit Charles, j'ai beaucoup aimé ce lien entre Léa et Charles, comme une grande soeur et son petit frère.

En gros, un tome toujours aussi satisfaisant malgrè les quelques points noirs relevés, un tome plus noir, plus tragique mais qui se termine sur une note légère et heureuse malgrè tout. A savoir si je vais continuer la saga, seul l'avenir nous le dira... mais j'ai dans ma PAL d'autres livres prioritaires alors ça attendra !

Extrait : 

Le temps était lourd et couvert en de début d'après-midi du 9 juin. Léa et Charles descendaient en riant du bois de Candale, affamés après une longue promenade à la recherche de fraises sauvages. Ils en avaient trouvé une dinzaine à peine mûres qu'ils s'étaient partagées équitablement. Le petit garçon adorait la jeune femme. Elle se comportait avec lui comme s'il eût été un frère adolescent et jouait avec le sérieux des enfants.

8.

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