Joyeux Noël - Christian Carion.
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'Une histoire vraie que l'Histoire a oublié...'
L'auteur :
Christian Carion est un réalisateur français, né en 1963 dans le Nord de la France (Cambrai). Il est notamment connu pour les films Une Hirondelle a fait le Printemps (2001), Joyeux Noël (2005) et L'Affaire Farewell (2009). On retrouve souvent l'acteur Guillaume Canet dans ses films.
Extrait ici.
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'Une histoire vraie que l'Histoire a oublié...'
L'auteur :
Christian Carion est un réalisateur français, né en 1963 dans le Nord de la France (Cambrai). Il est notamment connu pour les films Une Hirondelle a fait le Printemps (2001), Joyeux Noël (2005) et L'Affaire Farewell (2009). On retrouve souvent l'acteur Guillaume Canet dans ses films.
Extrait ici.
Quatrième de couverture :
La guerre qui surgit en plein été 1914 oblige des millions d'hommes à quitter leur foyer pour rejoindre le front. Nikolaus Sprink, prodigieux ténor à l'opéra de Berlin, doit interrompre la carrière qu'il a entamée et se séparer de la belle Anna Siirensen, sa complice à la ville comme sur scène. Le prêtre Palmer, qui s'est porté volontaire, et Jonathan le sacristain quittent leur Ecosse natale, l'un comme soldat, l'autre comme brancardier... Dans la tranchée où il s'est replié avec ses hommes, le lieutenant Audebert ne peut s'empêcher de penser à sa femme dont il n'a plus de nouvelles alors qu'elle est sur le point d'accoucher.
La guerre qui devait être courte s'installe. Survient Noël. Les tranchées éclairées par les guirlandes allemandes accentuent la mélancolie des hommes. Soudain, un signe, un coup d'oeil, et voilà que d'un bord à l'autre, on enjambe les tranchées, on se parle, on échange des souvenirs, de l'alcool, des cigarettes. Palmer, Audebert, Ponchel le Chtimi, tous se retrouvent sur le no man's land, entre les tranchées françaises, écossaises et allemandes. Les soldats fraternisent. Nikolaus, qu'Anna a rejoint au mépris de tous les règlements, y donnera son plus beau récital. L'impensable s'est produit.
Mon avis :
Superbe ! Magnifique livre ! Même si j'avoue avoir plus été touchée par le film que j'ai vraiment aimé. Je l'avais vu en 2005 avec le collège et j'avais trouvé ce film magnifique, d'autant plus que je retrouvais deux auteurs que j'affectionne : Dany Boon et Guillaume Canet. Puis j'ai appris en 2007 que Christian Carion en avait fait un livre, j'ai eu assez de mal à me le procurer. Le livre est très bien, tout de même, agréable à lire, d'autant plus qu'on peut y trouver des passages qui ne sont pas dans le film. De plus, il est facile à lire. Une seule après-midi m'a suffit pour tout lire.
L'été 1914 marque le début de la première guerre mondiale, obligeant des millions d'hommes à quitter leur foyer pour rejoindre le front, on espère une guerre rapide. Nikolaus Sprink doit mettre un terme à sa carrière de ténor à l'opéra de Berlin et quitte sa compagne, Anna ; le prêtre écossais Palmer choisit de devenir brancardier afin de mieux veiller sur Jonathan, son jeune protégé engagé en tant que soldat avec son frère ; le lieutenant Audebert est rongé par l'inquiètude en songeant à sa femme enceinte qu'il a dû quitter pour le front et dont il n'a plus de nouvelles depuis qu'il a rejoint les tranchées. C'est dans les tranchées du Nord de la France que se battent des armées françaises, écossaises et allemandes. Puis, la guerre sensée être courte s'installe en même temps que la boue et le froid. Survient ensuite la neige avec Noël où l'impensable se produit : les hommes décident d'abandonner, pour une nuit, les armes pour fraterniser avec ceux d'en face qu'on a pourtant décrit comme étant des monstres sanguinaires, à qui on vient serrer la main, échanger du chocolat ou une cigarette et lui souhaiter enfin un Joyeux Noël...
Je ne dirais pas avoir été déçue, seulement le livre n'est pas aussi bouleversant que le film et je reprocherais même le manque de plus de description, je dirais, qui aurait rendu la lecture meilleure... si on veut... mais puisque c'est une novélisation du film, cela s'explique peut-être, mais j'ai quand même beaucoup aimé, même s'il est assez court >_< Cette histoire de fraternisation est belle, intéressante, on voit ces instants chaleureux, la fraternisation entre ces soldats pour Noël, l'ennemi n'est plus l'ennemi mais un camarade avec qui jouer au foot, avec qui boire, manger, chanter des chants de Noël, rire, bavarder, échanger des photos de leur famille ou des cigarettes, du chocolat, des bouteilles d'alcool. L'ennemi devient un ami à un point tel où il est bien difficile de reprendre les armes. A présent, ils voient les autres soldats ennemis d'un oeil différent. Et c'est ce genre d'histoire vraie (pas cette histoire mais des soldats ont fraternisé pour Noël 1914 ou Pâques 1915) reste tabou encore aujourd'hui. Les fraternisations de 1914 resteront une histoire que l'Histoire a oublié... ou presque.
Pour moi, c'est le genre d'histoire qui fait du bien, qui donne espoir. J'ai pris plaisir à suivre cette histoire, à découvrir chaque personnage, surtout (comme c'est le cas dans le film) l'amitié naissante entre les lieutenants Audebert et Horstmayer, c'est l'amitié qui m'intéresse le plus dans le roman comme dans le film. Pas seulement parce que j'affectionne ces deux personnages, mais aussi parce qu'il est amusant de voir qu'un Français et un Allemand tissent des liens d'amitié alors que leurs pays respectifs se font la guerre depuis la fin du XIX ème siècle (heureusement que les rapports vont mieux depuis 1945). Bref, un bon livre !
Extrait :
Tous les soldats allemands sortent tranquillement de leur tranchée et s'avancent lentement sur le no man's land, une bouteille d'alcool à la main. Les pas de ces centaines d'hommes crissent sur la neige gelée et emplissent les lieux d'un bruit sourd, tranquille, implacable aussi. Palmer voit les Allemands venir doucement à lui. Il s'avance à son tour et, d'un geste de la tête, invite ses camarades à en faire autant. Peu à peu, le front écossais se met en marche. Les bottes enjambent les barbelés et crissent à leur tour sur la neige immaculée. Les Français assistent au spectacle, totalement médusés. Ponchel s'enhardit et sort de la tranchée, une bouteille de champagne dans les bras. Sans le savoir, il a donné le signal côté français. Depuis le chemin, les officiers regardent tout autour d'eux et voient des centaines d'hommes marcher les uns vers les autres, calmement. Les lieutenants se sentent dépassés, impuissants et aussi terriblement fascinés par ce débordement.
Chapitre IX.
La guerre qui surgit en plein été 1914 oblige des millions d'hommes à quitter leur foyer pour rejoindre le front. Nikolaus Sprink, prodigieux ténor à l'opéra de Berlin, doit interrompre la carrière qu'il a entamée et se séparer de la belle Anna Siirensen, sa complice à la ville comme sur scène. Le prêtre Palmer, qui s'est porté volontaire, et Jonathan le sacristain quittent leur Ecosse natale, l'un comme soldat, l'autre comme brancardier... Dans la tranchée où il s'est replié avec ses hommes, le lieutenant Audebert ne peut s'empêcher de penser à sa femme dont il n'a plus de nouvelles alors qu'elle est sur le point d'accoucher.
La guerre qui devait être courte s'installe. Survient Noël. Les tranchées éclairées par les guirlandes allemandes accentuent la mélancolie des hommes. Soudain, un signe, un coup d'oeil, et voilà que d'un bord à l'autre, on enjambe les tranchées, on se parle, on échange des souvenirs, de l'alcool, des cigarettes. Palmer, Audebert, Ponchel le Chtimi, tous se retrouvent sur le no man's land, entre les tranchées françaises, écossaises et allemandes. Les soldats fraternisent. Nikolaus, qu'Anna a rejoint au mépris de tous les règlements, y donnera son plus beau récital. L'impensable s'est produit.
Mon avis :
Superbe ! Magnifique livre ! Même si j'avoue avoir plus été touchée par le film que j'ai vraiment aimé. Je l'avais vu en 2005 avec le collège et j'avais trouvé ce film magnifique, d'autant plus que je retrouvais deux auteurs que j'affectionne : Dany Boon et Guillaume Canet. Puis j'ai appris en 2007 que Christian Carion en avait fait un livre, j'ai eu assez de mal à me le procurer. Le livre est très bien, tout de même, agréable à lire, d'autant plus qu'on peut y trouver des passages qui ne sont pas dans le film. De plus, il est facile à lire. Une seule après-midi m'a suffit pour tout lire.
L'été 1914 marque le début de la première guerre mondiale, obligeant des millions d'hommes à quitter leur foyer pour rejoindre le front, on espère une guerre rapide. Nikolaus Sprink doit mettre un terme à sa carrière de ténor à l'opéra de Berlin et quitte sa compagne, Anna ; le prêtre écossais Palmer choisit de devenir brancardier afin de mieux veiller sur Jonathan, son jeune protégé engagé en tant que soldat avec son frère ; le lieutenant Audebert est rongé par l'inquiètude en songeant à sa femme enceinte qu'il a dû quitter pour le front et dont il n'a plus de nouvelles depuis qu'il a rejoint les tranchées. C'est dans les tranchées du Nord de la France que se battent des armées françaises, écossaises et allemandes. Puis, la guerre sensée être courte s'installe en même temps que la boue et le froid. Survient ensuite la neige avec Noël où l'impensable se produit : les hommes décident d'abandonner, pour une nuit, les armes pour fraterniser avec ceux d'en face qu'on a pourtant décrit comme étant des monstres sanguinaires, à qui on vient serrer la main, échanger du chocolat ou une cigarette et lui souhaiter enfin un Joyeux Noël...
Je ne dirais pas avoir été déçue, seulement le livre n'est pas aussi bouleversant que le film et je reprocherais même le manque de plus de description, je dirais, qui aurait rendu la lecture meilleure... si on veut... mais puisque c'est une novélisation du film, cela s'explique peut-être, mais j'ai quand même beaucoup aimé, même s'il est assez court >_< Cette histoire de fraternisation est belle, intéressante, on voit ces instants chaleureux, la fraternisation entre ces soldats pour Noël, l'ennemi n'est plus l'ennemi mais un camarade avec qui jouer au foot, avec qui boire, manger, chanter des chants de Noël, rire, bavarder, échanger des photos de leur famille ou des cigarettes, du chocolat, des bouteilles d'alcool. L'ennemi devient un ami à un point tel où il est bien difficile de reprendre les armes. A présent, ils voient les autres soldats ennemis d'un oeil différent. Et c'est ce genre d'histoire vraie (pas cette histoire mais des soldats ont fraternisé pour Noël 1914 ou Pâques 1915) reste tabou encore aujourd'hui. Les fraternisations de 1914 resteront une histoire que l'Histoire a oublié... ou presque.
Pour moi, c'est le genre d'histoire qui fait du bien, qui donne espoir. J'ai pris plaisir à suivre cette histoire, à découvrir chaque personnage, surtout (comme c'est le cas dans le film) l'amitié naissante entre les lieutenants Audebert et Horstmayer, c'est l'amitié qui m'intéresse le plus dans le roman comme dans le film. Pas seulement parce que j'affectionne ces deux personnages, mais aussi parce qu'il est amusant de voir qu'un Français et un Allemand tissent des liens d'amitié alors que leurs pays respectifs se font la guerre depuis la fin du XIX ème siècle (heureusement que les rapports vont mieux depuis 1945). Bref, un bon livre !
Extrait :
Tous les soldats allemands sortent tranquillement de leur tranchée et s'avancent lentement sur le no man's land, une bouteille d'alcool à la main. Les pas de ces centaines d'hommes crissent sur la neige gelée et emplissent les lieux d'un bruit sourd, tranquille, implacable aussi. Palmer voit les Allemands venir doucement à lui. Il s'avance à son tour et, d'un geste de la tête, invite ses camarades à en faire autant. Peu à peu, le front écossais se met en marche. Les bottes enjambent les barbelés et crissent à leur tour sur la neige immaculée. Les Français assistent au spectacle, totalement médusés. Ponchel s'enhardit et sort de la tranchée, une bouteille de champagne dans les bras. Sans le savoir, il a donné le signal côté français. Depuis le chemin, les officiers regardent tout autour d'eux et voient des centaines d'hommes marcher les uns vers les autres, calmement. Les lieutenants se sentent dépassés, impuissants et aussi terriblement fascinés par ce débordement.
Chapitre IX.