Révolution Française (T.1) Le Peuple et le Roi - Max Gallo.
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'Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé...'
- La Marseillaise. -
Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Histoire. / ! \
Napoléon (T.1) Le chant du départ.
De Gaulle (T.1) L'appel du destin.
De Gaulle (T.2) La solitude du combattant.
Quatrième de couverture :
1774. Sous les acclamations, un jeune roi monte sur le trône. "Louis XVI semble promettre à la nation le règne le plus doux et le plus fortuné", lit-on dans les gazettes. Moins de vingt ans après, désormais appelé Louis Capet, il est condamné à mort et guillotiné.
Longtemps, Louis XVI, sincèrement attentif au bonheur de ses sujets, oscille entre fermeté et faiblesse devant le vent de liberté qui souffle sur le royaume. Et le peuple l'aime, mais il a très faim, il est écrasé d'impôts, il ne supporte plus l'arbitraire royal, ni les caprices, bals et folies de la jeune reine Marie-Antoinette. Chaque écu dépensé par frivolité creuse le fossé entre le peuple et le roi.
Face à eux, Voltaire, Mirabeau, Danton, Marat, Robespierre appellent à la justice, à la liberté, puis à l'action et à la révolte s'il le faut. Ils insufflent de l'espoir, ils montrent l'exemple des Etats-Unis d'Amérique tout juste nés qui incarnent l'esprit des Lumières. Peuple, philosophes, bourgeois, clergé, nobles, roi, tous, finalement, seront emportés par la tempête de la violence...
Mon avis :
Alors, cette fois-ci, ce n'est pas encore un roman jeunesse, mais encore un livre en rapport avec l'Histoire, mais que voulez-vous, c'est tellement passionnant l'Histoire... pourtant, cette fois-ci, j'ai choisi un livre sur un sujet historique que je préfère éviter et qui ne me plaît guère : la Révolution Française. J'ai tendance à éviter ce sujet à cause du côté sanglant et barbare de cet évènement, ce n'était pas un moment glorieux de notre Histoire même si les intentions du peuple étaient bonnes avant de commençer à décapiter Louis XVI. Ils ne voulaient que davantage de liberté, de quoi se nourrir, moins d'impôts, et sans doute une monarchie moins stricte et moins frivole. La liberté, la révolution, ils l'ont eu, mais disons que le peuple s'est... 'un peu' emporté niveau guilottine et des gens suspects d'aimer la monarchie. Autant dire que ce n'était pas la révolution à l'américaine comme les français l'auraient souhaité... Donc malgrè ma récitente à lire quelque chose sur le sujet, j'ai tout de même choisi de lire ce livre, comme je fais confiance aux écrits de Max Gallo après avoir aimé les séries De Gaulle et Napoléon, et comme ce livre s'arrête avant que tout dérape vraiment (la Terreur), j'ai tenté cette lecture.
Dans ce premier tome, nous suivons Louis XVI tout au long du roman qui se termine par sa mise à mort en janvier 1793, nous entrons dans la peau du personnage, sa personne en elle-même plus que l'homme politique, nous apprenons beaucoup de choses de sa vie et aussi un peu sur sa famille (comme Louis XV qui fait une apparition ou encore le méconnu père de Louis XVI qui n'a eu qu'une petite place dans l'Histoire puisqu'il n'a jamais été roi mais dauphin et est mort avant Louis XV), j'ai donc appris pas mal de choses sur Louis XVI, des choses que je savais ou pas du tout, j'ai vu le Louis XVI 'peint' par Max Gallo, et comme pour Napoléon ou De Gaulle, j'ai trouvé que c'était un portrait du roi aussi fidèle que possible, exactement tel que je me l'imaginais. Pauvre roi non destiné à règner, pas intéressé ou doué en politique, personne faible mais attentif, un bon père/mari mais un roi faible pour une époque où les révoltes ont commençé avec Louis XV qui a vu changer son nom "Le Bien-Aimé" en "Le Mal-Aimé", et les nombreuses fêtes données par la Reine et ses nombreuses dépenses ne font qu'agraver les choses, de même que les impôts imposés et la Révolution Américaine qui donne envie au peuple français de se révolter contre les autorités pour un régime moins strict et plus de liberté. C'est toujours l'époque des Lumières qui n'est pas sans rappeller l'Encyclopédie et Voltaire, Rousseau, Diderot et les autres, leurs désirs de liberté d'expression, d'une société plus libre et en harmonie (et c'est là où l'on constate que j'ai toujours de bons souvenirs de mes cours d'Histoire des Mouvements Littéraires xD), l'un des nombreux facteurs de la révolution française.
Si j'ai pris plaisir à suivre Louis XVI (finalement, il reste très sympathique comme personnage historique, je le plains beaucoup, ce n'était certes pas un autre Louis XIV, pas un très bon souverain mais ses intentions étaient bonnes, c'était une bonne personne qui n'était pas née pour être roi), à le suivr een tant que personne, j'ai été un peu déçue de ne pas être si entraînée que ça dans la politique, c'est pas très explicite d'une certaine manière sur les erreurs du gouvernements qui ont poussé le peuple à se révolter, mais puisque l'on suit surtout le Roi qui n'aimait guère se pencher sur la politique, et que cette polarisation sur le roi fait passer un peu la révolution au second plan, je ne me suis pas trop plainte. Après tout, ce premier optus suit surtout le chemin du Roi jusqu'à sa mort et non comment la Révolution est née, même si j'aurais aimé voir plus de détails sur cette naissance. Enfin, je le redis, j'ai aimé suivre Louis XVI, même si je n'en dirais pas autant sur sa femme, un peu étrange vu comme j'avais un peu l'habitude de la plaindre, mais connaissant son destin et ses derniers jours, j'ai du mal à rester fâchée avec elle.
Pour en revenir un peu au livre, ce fut une bonne surprise dans l'ensemble, moi qui évite de lire sur la Révolution, mais malgrè toute mon affection pour Louis XVI dans le livre, j'ai été un peu fatiguée de le suivre tout au long du livre, je m'attendais à voir les grandes figures de la révolution (Robespierre, Saint-Just, Marat...) se réunir, préparer les révoltes et toussa, à voir la célèbre prise de la Bastille, mais comme on suit la perpestive du Roi, autant dire qu'on ne suit pas ces évènements en direct. Certes, il a vécu d'autres évènements, mais le plus important était seulement conté, comme si le roi l'avait juste appris, et ce fut le cas. Après tout, le 14 juillet 1789, n'avait-il pas noté dans son journal intime 'Rien' ? Et il avait cru que la prise de la Bastille n'était qu'une révolte avant qu'on ne le corrige pour lui faire signaler que c'était une révolution. Enfin, peut-être que ce sera autre chose pour le tome 2 puisque Louis XVI n'y sera pas. A moins que l'auteur ne centre son tome sur la Terreur avec un autre personnage ? Ce serait dommage de se baser sur une seule personne. Ce tome aurait été mieux si l'auteur avait divergé les points de vues au lieu de consacrer le livre que les évènements de l'époque perçu par le Roi. Enfin, je peux toujours dire que c'était une autre manière de voir la Révolution. Je suis donc un peu déçue... malgrè tout cela, ça reste quand même un bon récit écrit de manière simple avec de nombreuses citations et des apparitions de figures plus ou moins célèbres de l'époque (Aaah, Saint-Just...)
Donc... disons que j'aurais aimé, pour cette fois (contrairement aux deux autres séries où j'étais contente de lire le livre uniquement basé selon la perspective de Napoléon/De Gaulle) une divergeance des points de vue afin de mieux lire et comprendre la Révolution Française, histoire que je sois plus intéressée car même si c'était agréable de lire et connaître le Roi, il n'a été que spectateur dans certains évènements importants, dans d'autres non, et j'aurais aimé avoir le point de vue d'autres figures historiques (la Reine, La Fayette, Marat, Robespierre, Saint Just...). Je verrais bien s'il y aura des changements pour le tome 2 que je lirais sans doute un jour...
La Prise de la Bastille, par Jean-Pierre Houël (1789).
Extrait :
"Un bon roi, écrit-il [Louis XVI], ne doit pas avoir d'autre objet que de rendre son peuple heureux..."
Et pour cela il ne doit pas oublier les droits naturels de ses sujets "antérieurs à toute loi politique et civile : la vie, l'honneur, la liberté, la propriété des biens... Le prince doit donc réduire les impôts autant qu'il peut... Le roi doit être ferme et ne jamais se laisser aller à la faiblesse. Il doit aussi connaître les hommes afin de ne pas être dupe... Le roi tient de Dieu l'autorité souveraine, dont il ne doit compte qu'à Lui, mais s'il asservit son peuple, il est coupable devant Dieu."
1. Première partie : 1774-1788 'Quel fardeau et on ne m'a rien appris !'.