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Mardi 20 septembre 2011 à 18:27

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Mercure - Amélie Nothomb.

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Antéchrista.
Hygiène de l'assassin.
Cosmétique de l'ennemi.


Emprunt médiathèque
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Quatrième de couverture : 

Une île. Un vieil homme et une jeune fille y vivent à l'abri de tout reflet. Une infirmière survient pour soigner la jeune fille. Tandis que des relations de plus en plus confiantes se nouent entre elles, l'infirmière découvre les élèments d'un mystère et d'un drame qui tiennent à l'étrange loi que le vieil homme fait régner sur l'île.


Mon avis : 

Je continue sur ma lançée Amélie Nothomb, ce titre m'a été conseillé par Matilda en commentaire et je la remercie chaudement car ce fut une bonne lecture très intéressante, je ne risque pas de m'arrêter en bon chemin avec l'écrivain, je continuerai à la lire c'est certain, pour le moment je n'ai pas encore été déçue.

Cette histoire se situe dans les années 1920, en 1923 pour être exacte, et une infirmière nommée Françoise Chavaigne se prépare à son nouveau travail qui est celui de s'occuper de quelques heures durant l'après-midi d'un vieil homme - Omer Loncours, ancien capitaine de la marine - qui vit reclu dans son île de Cherbourg, à Mortes-Frontières. Un travail bien payé avec les conditions de ne pas poser de question au Capitaine et aussi l'obligation d'être fouillée à chacune de ses arrivées. Cela n'inquiète pas Françoise qui accepte de se plier à ces conditions, seulement une fois arrivée à destination, le Capitaine lui apprend que ce n'est pas lui qui a besoin d'être soigné mais sa jeune pupille de 23 ans, Hazel, que le Capitaine garde enfermée jalousement loin du monde, dans sa chambre. Si Françoise ne comprend pas tout de suite l'étrange lien qui lit le Capitaine et Hazel, elle finira vite par comprendre au fur et à mesure de ses conversations avec sa patiente et après quelques recherchers sur ce vieil homme, et se fixera comme but de sauver la jeune Hazel, si elle le peut...

Y'a pas à dire, l'auteur sait comment narrer à sa manière les histoires les plus étranges. On reconnaît bien dans ce livre le style de l'auteur avec comme d'habitude, la dominance du dialogue sur la narration, car les dialogues sont la force du roman, ils font avançer le récit, avec peu de mots compliqués, ce qui nous rend la lecture plus aisée. Ce livre se lit bien et vite, je l'ai terminé en quelques heures à peine. Une lecture simple, rapide mais originale et surprenante après avoir avalé un classique de la littérature (à retrouver dans le prochain article). Ce livre nous offre un trio de personnages tout aussi intéressants les uns que les autres, le tout dans une sorte de huis-clos, des dialogues intéressants et de nombreuses références littéraires dont Le Comte de Monte Christo d'Alexandre Dumas, Carmilla de Sheridan le Fanu ou encore La Chartreuse de Parme de Stendhal (bien que d'autres auteurs comme Bram Stoker, Flaubert, Victor Hugo, Baudelaire, et encore bien d'autres sont mentionnés... ainsi qu'une mystérieuse Amélia Northumb. Clin d'oeil de l'auteur ?), bref des références littéraires comme je les aime ! Hazel et Françoise ont beaucoup de conversations sur la littérature alors que Hazel conseille des classiques de la littérature à Françoise. Car au fur et à mesure qu'on avançe, Hazel et Françoise se rapprochent, il n'y a plus seulement le lien entre le médecin et la patiente mais aussi le lien de deux amies, deux soeurs, sans doute la seule présence féminine qu'Hazel ait jamais eu depuis sa 'captivité' et on voit bien que Françoise est prête à tout pour sauver sa patiente, même à prendre des risques.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue : une infirmière qui découvre une jeune femme enfermée depuis des années dans sa chambre, choyée, adorée et séquestrée par le Capitaine, cet homme fou amoureux de la beauté qui met tout en oeuvre pour garder Hazel auprès de lui, cette jeune fille orpheline trouvée dans un champs de bataille. C'est une relation malsaine, dérangeante, l'amour du vieillard est sincère, il aime vraiment Hazel, il lui raconte ses récits de voyages, les pays qu'il a visité, il la vénère, la désire mais ça reste malsain dans le sens où [ il la considère comme sa fille, ce qui ne l'empêche pas de coucher avec elle ; Hazel lui rappelle aussi une autre jeune femme nommée Adèle qui présentait de nombreux points communs avec Hazel et le Capitaine a reproduit le même schéma avec Hazel et Adèle, celle-ci s'étant suicidée ] et parfois Hazel est malade d'être enfermée, d'être désirée par ce vieil homme qui lui rend parfois visite dans son lit, elle se sent tellement mieux auprès de Françoise qui devient vite sa confidente mais en même temps, il y a chez Hazel ce qu'on appelle le syndrôme de Stockholm [ elle lui en veut pour bien des choses mais au final, elle dit aimer son hôte, dit qu'il a tout fait pour elle et ne désire pas sa mort ] et Françoise, n'ayant pas été dans la situation de sa protégée, ne comprends pas et ressent ce que doit à peu près ressentir le lecteur : du dégoût envers le Capitaine et le désir de voir s'en sortir Françoise et Hazel, de voir Hazel retrouver la liberté. Bien que je dois avouer que, de tous les antagonistes des livres de Nothomb que j'ai lu jusqu'à présent (ce qui est peu xD), le Capitaine m'a émue d'une certaine manière plutôt étrange, j'ai ressenti pour lui pitié et dégoût.

Ce que j'ai surtout aimé dans le roman, ce sont les deux fins que l'auteur nous propose. Je ne saurais dire laquelle je préfère car les deux sont cohérentes et intéressantes, bien qu'une légèrement plus machiavélique que l'autre, j'ai beaucoup aimé la perspective de l'auteur de nous donner deux fins possibles, j'appréçie vraiment l'initiative [ et de toute façon, les deux fins sont des happy ending pour Hazel et Françoise ]. J'admire aussi le titre de l'oeuvre qui nous offre trois interprétations : le mercure dans les thermomètres qui sert à prendre la température, le mercure qui sert à donner un reflet comme dans les miroirs, ou encore Mercure (ou Hermès dans la mythologie grecque) de la mythologie romaine qui est le dieu des médecins et aussi un dieu messager, ce que Françoise représente dans le roman : elle soigne et elle est, à un moment, la messagère indirecte du Capitaine envers Hazel. Vous comprendrez plus en lisant le roman. D'ailleurs, puisque je parle de miroir, c'était bien trouvé l'astuce du Capitaine pour garder Hazel, dans ce huis-clos dénué de tout miroir, soit disant pour épargner à sa pupille de se regarder dans un miroir car le bombardement dont elle a été victime l'aurait défigurée atrocement [ alors que c'était une ruse du Capitaine : Hazel n'a eu aucun dommage physique des bombardements et elle avait gardé sa beauté renversante, le Capitaine lui ayant fait croire qu'elle a été défigurée en lui présentant un miroir déformé, qui projette de fausses illusions ] si c'est pas machiavélique, ça...

Un roman bien glauque et machiavélique, nous apportant des dialogues intéressants, des références littéraires et de nombreux sujets de conversations amenant à des réflexions, sans compter les personnages haut en couleur ! Rien que Françoise et ses petites réflexions piquantes ou son attachement pour Hazel. Bref, bref, une très bonne lecture ! Courte mais passionnante que je recommande vivement !

Extrait : 

Au fumoir, le vieil homme buvait du calvados qui lui brûlait la gorge. "Pourquoi est-il impossible de faire du bien à quelqu'un sans lui faire du mal ? Pourquoi est-il impossible d'aimer quelqu'un sans le détruire ? Pourvu que l'infirmière ne comprenne pas... J'espère que je ne devrai pas éliminer cette Mlle Chavaigne. Elle m'a l'air très bien.".

Mardi 20 septembre 2011 à 20:13

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LePortraitdeDorianGray.jpgLe portrait de Dorian Gray - Oscar Wilde.

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'Vows are spoken to be broken
Feelings are intense, words are trivial
Pleasure remain, so does the pain
Words are meaningless and forgettable.'

- Enjoy the silence, Depeche Mode -



Salomé.
L'importance d'être Constant.
Le fantôme de Canterville (et autres contes).


Lecture en ligne ici (en VF) ou ici (en VO).





Quatrième de couverture : 

'Au centre de la pièce, fixé à un chevalet droit, se dressait le portrait en pied d'un jeune fomme d'une extraordinaire beauté physique, devant lequel, à peu de distance, se tenait assis le peintre lui-même, Basil Hallward, celui dont, il y a quelques années, la disparition soudaine a, sur le moment, tant ému le public et donné lieu à d'étranges conjectures.' Or Dorian Gray, jeune dandy séducteur, a fait ce voeu insensé : garder toujours l'éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et, de fait, seul vieillit le portrait où se peint l'âme noire de Dorian.


Mon avis : 

J'avais d'abord prévu de découvrir, il y a plusieurs mois, Oscar Wilde avec ce titre, mais finalement je me suis dit que ce serait commençer gros, alors j'ai décidé de commençer petit en attaquant quelques contes puis une pièce de théâtre avant de me décider à découvrir ce titre célèbre de l'auteur. Je ne vois pas pourquoi je me suis inquiètée, c'est un classique très abordable, simple et agréable à la lecture. Certes pas un coup de coeur, mais une lecture agréable et intéressante, je ne regrette pas la découverte de ce grand classique, ça me donne encore plus envie de découvrir l'auteur et ses oeuvres.

Le livre s'ouvre sur le peintre lui-même, Basil Hallward, qui termine de peindre ce qu'il dit être l'oeuvre de sa vie. Fasciné par le modèle lui-même, Basil parle de ce fameux Dorian Gray à son ami Lord Henry, ainsi de ce que représente pour lui cette muse si exceptionnelle qui a capté son regard dès le début. Devant tant d'enthousiasme, Lord Henry se retrouve frappé par la curiosité et se retrouve bien vite intéressé par ce jeune homme d'une beauté rare et extraordinaire, semblant être à l'apogée de la jeunesse de Dorian. Et alors que Basil continue de peindre Dorian, Lord Henry attire l'attention du jouvenceau naïf en lui parlant de sa beauté exceptionnelle et que de ce fait, tout lui appartient car il possède la jeunesse et la beauté, mais qu'il doit chérir ce temps tant qu'il en est encore temps car la jeunesse est chose éphémère. Il conseille donc à Dorian de profiter de sa jeunesse le temps qu'elle dure, avant qu'il ne vieillisse et que sa beauté ne se fane avec le temps et que, par conséquent, Dorian perdra tout. Frappé par ces paroles, Dorian prend en considérations les dires de Lord Henry, préoccupé, désespéré par cette nouvelle réalité qui le frappe soudain à la figure. Pris de panique, une partie de sa naïveté s'en est allé avec le discours d'Harry/Henry, il prend conscience de sa jeunesse et sa beauté, deux choses qui l'ont béni et soudain la peur de les perdre le désespére profondément. Lorsqu'il voit enfin le chef d'oeuvre de Basil terminé, il émet le souhait de rester jeune à jamais, comme l'est son portrait. Si seulement, se dit-il, il pouvait rester jeune et beau tandis que le Dorian du tableau vieillira à sa place, inversant ainsi les rôles : le modèle restera jeune et le portrait subira les dommages du temps et de la vieillesse.

L'écriture de Oscar Wilde est vraiment un délice, et la traduction était simple, je n'ai eu aucun problème de vocabulaire. On retrouve dans cette oeuvre nombre de citations devenues célèbres de l'auteur (comme le 'Le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y succomber'), mais il y a aussi panoplie de réflexions qui prêtent à réfléchir, rien que sur les femmes via les paroles de Lord Henry qui reste quand même un personnage assez intéressant et inoubliable : les propos sur les femmes sont certes un peu misogyne mais parfois débordants d'une étonnante vérité. Il y a aussi cette description de la société anglaise du XIXe siècle assez moqueuse et ironique, l'auteur nous peint d'une façon plaisante et intéressante la société dans laquelle il a vécu, avec ses codes et ses règles... et ses gens qui passent leur temps à les enfreindre joyeusement et à suivre la mode, comme Lord Henry et son épouse : ils ont beau être mariés, ils vivent leur vie séparément.

Ce livre est aussi un vrai questionnement sur l'importance de la beauté et de la jeunesse, jusqu'à quel point une personne est prête pour retarder sa vieillesse, pour rester jeune et belle le plus longtemps possible, un problème qui reste encore d'actualité. Ici, Dorian fait le voeu de rester jeune et beau tandis que son portrait vieillira à sa place et son souhait se réalise. Et alors que même à 30 ou 40 ans, Dorian reste jeune, ses amis vieillissent, prennent des rides mais son âme devient vieille, laide et noire. C'est après une histoire d'amour ayant mal finie que Dorian se rend compte que les conséquences de ses actes se reflètent sur son portrait qui s'enlaidit à chaque fois que Dorian commet un acte irréparrable. La question est jusqu'où il serait capable d'aller sans devoir répondre de ses actes, il a ce refus de vieillir et il est prêt à n'importe quoi pour garder son enveloppe jeune et belle à jamais. Souhaiterons-nous aussi de rester jeune et beau, du moment qu'un portrait de nous vieillira à notre place ? Combien seraient prêts à vendre leur âme pour l'éternelle jeunesse ? Comme Faust, pourrions-nous nous condamner nous-même en échange de la satisfaction de nos désirs ? On a donc beaucoup de réflexions, sur l'éternelle jeunesse et beauté, sur la société anglaise et même sur l'art, beaucoup de paragraphes consacrés à l'art, ce qui a changé ma façon de percevoir l'art. Oscar Wilde consacre beaucoup de pagaraphes pour toutes ces réflexions à travers les découvertes de Dorian, donc oui, ça se perd en blabla et parfois je me dis 'c'est bien intéressant tout ça mais ça traîne en longueur' ça commençait à devenir un peu ennuyeux mais heureusement, ça n'a pas duré.

L'auteur nous offre des personnages haut en couleur et très intéressants. Prennez Dorian par exemple : il a, au début du roman, toute la naïveté de la jeunesse, il est timide, discret, il ne ferait pas de mal à une mouche mais au contact de Lord Henry, cette naïveté qui le rendait innocent s'en va vite. D'abord effrayé devant les paroles d'Harry, il finit par être d'accord avec lui et il change à cause de cette nouvelle fréquentation. Sa naïveté qui faisait pitié au lecteur s'en va alors que Dorian change et qu'il prend conscience de sa beauté et de sa jeunesse et à quel point ces deux atouts peuvent lui servir et lui apporter bien des avantages : le monde peut lui appartenir, les gens tomberont à ses pieds ! Dorian prend alors une fascination presque obsessionnelle pour sa beauté et sa jeunesse. Il commet parfois des actes odieux, méprise certaines personnes, devient excécrable, vaniteux et on le déteste pour ça (bien que 'détester' est un mot bien fort), mais en même temps, on le voit en proie à diverses émotions qui contredisent son être : il peut penser A puis penser B la minute suivante, tout en étant en proie à des doutes, il se prend à avoir peur, à regretter mais ignore comment se racheter. Tantôt bouleversé d'une action mauvaise qu'il aurait faite, il peut devenir indifférent après. Il n'y a pas un seul Dorian Gray, il y a plusieurs facettes de lui, c'est un personnage assez ambigü, ambivalent, confus. Il est intéressant à exploiter en fait, je n'éprouve pas de haine envers lui, je trouve qu'il est intéressant, j'ai pitié de lui parfois.

D'un côté, il a provoqué tant de drames, il en est l'auteur, il est fautif, tantôt blanc tantôt noir mais d'un autre côté, c'est aussi la faute de Lord Henry qui l'a involontairement poussé à faire ces actes. Les paroles de Lord Henry, toutes ces conversations ont influençé Dorian, l'ont changé profondément. Lord Henry considère Dorian comme une expérience, c'est un jouvenceau qu'il se plaît à voir se modifier, voir à quel point ses paroles ont eu un impact sur Dorian qui est jeune et influencable. Il modofie Dorian à sa manière, il est fasciné par ce jeune dandy, mais pas de le même manière que Basil car Basil prend les intérêts de Dorian à coeur, il l'admire et le respecte profondément. Il est un peu la bonne influence que Dorian aurait pû avoir si seulement il s'en était donné la peine mais malgrè toute l'amitié que Dorian avait envers le pauvre Basil, il préfère encore la compagnie de Lord Henry qui est diaboliquement ironique, moqueur et machiavélique. J'aurais aimé aussi que l'auteur s'attarde plus sur certains personnages ou moments : sur Alan Campbell par exemple qu'on voit peu mais que j'ai adoré tout de suite, j'aurais aimé savoir comment il en est venu à rencontrer Dorian, à tomber dans ses griffes, à éxécuter (bien qu'à contre coeur) ce que Dorian exigeait de lui ; ou les moments où James Vane et sa mère [ apprennent le suicide de Sybil Vane, le chagrin de la mère et le désir de James de venger sa soeur, les années de traque de James pour retrouver celui qui avait brisé sa soeur : Dorian ], je m'attendais aussi à ce qu'il y ait plus de méfaits de Dorian, à voir plus de sa déchéance, j'aurais presque souhaité que le livre dure plus longtemps... mais quelle fin, n'empêche !

Un classique bien intéressant, passionnant, offrant des personnages haut en couleur, j'aurais presque voulu que la lecture dure plus longtemps et voir certaines scènes, malgrè les longs monologues et les réflexions sur l'art qui traînent parfois en longueur, c'est un très bon roman qui a sû me captiver, et qui donne matière à réflexir, surtout que les maux et questionnements de ce livre sont encore d'actualité. Machiavélique et formidable, parfois malsain mais toujours aussi intéressant, c'est un classique qui vieillit bien, je comprends son succès même si je n'ai pas découvert ce livre avec le même enthousiasme que d'autres lecteurs. Ce n'était pas une lecture inoubliable, mais j'ai franchement adoré, je voudrais lire plus de l'auteur car il est sûr que l'auteur m'a captivé.

Extrait : 

Il [Dorian] se jeta dans un fauteuil et médita. Soudain, ce qu'il avait dit dans l'atelier de Basil Hallward le jour où ce tableau avait été achevé lui revint à l'esprit. Oui, il s'en souvenait parfaitement. Il avait exprimé un souhait insensé : que lui-même restât jeune tandis que le portrait vieillirait ; que sa propre beauté demeurât sans tache, tandis que le visage sur la toile payerait le prix de ses passions et de ses péchés ; que l'image peinte fût marquée au fer de la souffrance et de la pensée, tandis que lui garderait la délicate efflorescence et la joliesse de la juvénilité dont il venait de prendre conscience. Ce n'était tout de même pas son souhait qui avait été réalisé ? De telles choses n'arrivent pas. Ne fût-ce qu'y penser semblait monstrueux. Et pourtant, le tableau était là, devant lui, avec cette touche cruelle dans la bouche.

7.

Samedi 24 septembre 2011 à 12:23

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/AcommeAssociationT1.jpgA comme Association (T.1) La pâle lumière des ténèbres - Erik L'Homme.

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L'auteur :


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Erik L'Homme, né le 22 décembre 1967, est un écrivain français dont la plupart des écrits se situent dans la littérature jeunesse. On retiendra parmi ses titres les séries Le Livres des Etoiles, Maîtres des Brisants ou encore A comme Association qu'il a co-écrit avec l'écrivain Pierre Bottero.

/ ! \ Fang's Addict Challenge / ! \

A comme Association (T.2) Les limites obscures de la magie. (par Pierre Bottero)

Quatrième de couverture : 

Prénom : Jasper ; Âge : 15 ans.
Description : Agent stagiaire à l'Association et lycéen (à ses heures perdues)
Signes particuliers : pratique la magie et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval.
Aime : les mauvais jeux de mots, Donjons et Dragons, l'Agent stagiaire Ombe.
Mission : démanteler un trafic de drogue chez les vampires
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Mon avis : 

Cette série jeunesse me fait de l'oeil depuis un sacré boût de temps et j'avais gardé ce tome bien au chaud dans la PAL jusqu'au jour où j'aurais envie de lire de la bonne littérature jeunesse avec du fantastique, de la magie, des sorciers et des créatures surnaturelles, cette occasion s'est présentée cette semaine alors que j'avais emporté ce livre avec moi. Finalement, j'aurais mis au moins une bonne heure pour dévorer ce livre, c'était une lecture tellement courte !

Tout d'abord, le premier tome de cette série débute avec une courte introduction d'Erik L'Homme très touchante qui est une sorte d'hommage à Pierre Bottero, co-auteur de A comme Association qui est décédé en 2009 et dont la mort a beaucoup ému. Un témoignage touchant où l'auteur nous raconte sa rencontre avec Pierre Bottero, de la naissance du projet A comme Association et de la question qui est s'il fallait continuer l'aventure suite à la mort de Bottero. Et heureusement pour nous, Erik L'Homme a choisi de faire publier les manuscript, sans cela il aurait privé à bon nombre de lecteurs une série jeunesse fort sympathique. Cette préface était une touche agréable et touchante avant le début de l'histoire.

L'histoire, justement, est celle de Jasper, un jeune adolescent de 15 ans qui a un goût particulier pour l'humour pourri et les jeux de mots foireux, qui participe à un groupe de rock médiéval, qui est lycéen de son état et qui, en cachette, fait parti d'une association pas comme les autres... car il s'avère que notre monde n'est pas si banal que ça et qu'il n'y a pas que les humains et animaux qui habitent notre bonne vieille planète bleue : des êtres et créatures magiques se trouvent aussi sur Terre, à coûtoyer les humains : trolls, vampires, gobelins, sorciers, bref des Anormaux (des êtres non humains, ayant des capacités surnaturelles) et des Créatures. Le rôle de l'association dont fait parti Jasper consiste à rendre cette cohabitation la plus discrète possible, faire en sorte que les humains n'apprennent rien de l'existence des êtres magiques et des créatures et parfois, s'il le faut, rafraîchir la mémoire de ces êtres paranormaux si jamais ils s'avèrent être moins discrets que d'habitude et/ou à s'amuser à oublier ou enfeindre les règles. Voici donc le rôle de ces Agents de l'association, et justement, la mission de Jasper est de découvrir qui s'amuse à vendre de la drogue aux vampires et dans quel but. Rencontrer un vampire est déjà dangereux en soi, tomber nez-à-nez avec un vampire drogué l'est encore plus..., au moins Jasper est doué dans l'art de la magie, et peut se consoler en pensant à la belle et mystérieuse Ombe, elle-aussi agent de l'association.

C'est une aventure déjantée que nous offre Erik L'Homme, en compagnie d'un fort sympathique personnage nommé Jasper, même si cette aventure reste un peu trop courte à mon goût, surtout que je m'étais éclatée à plusieurs reprises lors de ma lecture, et que c'était dommage d'avoir payé assez cher quand même pour un tome aussi bref, j'espère que la prochaine aventure de Jasper sera un peu plus longue, histoire de faire durer le plaisir de la lecture car j'ai beaucoup aimé ce livre, les personnages et l'univers. L'idée d'une association qui fait appel à des humains dotés d'aptitudes particulières, de talents pouvant servir à l'association, nommés les Paranormaux afin de gèrer la cohabitation entre Normaux et Anormaux, de la rendre la plus discrète possible afin que nous, pauvres humains, ne puissions pas êtres au courant de l'existence d'êtres magiques comme les sorciers ou vampires, ou des créatures surnaturelles comme les elfes, démons, fées, trolls, gobelins et etc. Et qu'il arrive parfois que ces Agents de l'association doivent rappeller aux Anormaux de rester discrets. Jasper, lui, est capable d'utiliser la magie et ce, depuis un moment, et c'est son talent dans l'art de la magie qui l'a fait se remarquer par l'Association. Ici, Jasper doit se frotter chez les vampires...

C'est le premier livre d'Erik L'Homme que j'ai lu et j'ai tout de suite aimé son style, je suis rapidement entrée dans l'histoire, je me suis régalée et j'en demande plus ! De l'univers qu'il a crée aux personnages, le personnage de ce roman étant évidemment Jasper que j'ai tout de suite aimé, il possède ce genre d'humour auquel j'adhère tout de suite. C'est le genre de personnage qu'on aimerait avoir comme ami. La dose d'humour m'a donc beaucoup plus, les jeux de mots, les blagues de Jasper, sa façon de narrer l'histoire avec simplicité, légèreté et drôlerie, les références musicales (The Doors), littéraires (Dracula de Bram Stoker) ou télévisées (Charmed ou Buffy contre les vampires). L'écriture est telle que je n'ai eu aucun mal à entrer dans l'histoire et, en à peine quelques mots, de me laisser berçer par mon imagination. Je dis chapeau à l'auteur ! Ce genre de talent n'est pas toujours évident, mais il a réussi. En plus de nous divertir et de nous offrir de l'action, il nous apporte quelques renseignements sur quelques créatures (les vampires ou les trolls) et sur la magie que Jasper pratique au quotidien : loin de la sorcellerie de Harry Potter (oui, j'avoue, je n'ai pas pû m'empêcher de coller cette référence xD) mais se rapprochant plus de celle dans Charmed : les pentacles, les minéraux, les herbes, la magie qui puise sa source dans la nature. La nature est très importante dans l'art de la magie, et de nombreux matériaux issus de la nature sont utilisés pour pratiquer la magie, sans compter les nombreuses incantations en elfique et/ou latin : plus la langue est ancienne et plus la magie est puissante et efficace. L'auteur s'est d'ailleurs inspiré de Tolkien (auteur de la saga Le Seigneur des Anneaux) pour la langue elfique et sa transcription.

Quelques autres personnages font leur apparition dans ce tome : Walter, celui qui a recruté Jasper et qui est un peu the big boss ; Mademoiselle Rose, la secrétaire sévère à qui on ne peut rien cacher que je n'ai aucun mal à imaginer comme étant une réplique de Minerva McGonagall (rf :  Harry Potter, je suis incorrigible !), une dame âgée avec un chignon serré et des lunettes carrées ; Sphink, chargé de l'armurerie, où les stagiaires/agents de l'association vont s'ils ont besoin de s'équiper avant une mission. Il y a Ombe aussi, l'héroïne de Bottero du second tome, qui est vu à quelques occasions ici, elle est une jeune fille mystérieuse, impétueuse, impulsive qui fait battre le coeur de Jasper alors qu'il la connaît que depuis peu. Elle ne m'a pas fait grande impression, mais j'attends de lire le second tome pour me faire une opinion sur elle. On rencontre aussi des Créatures comme les Trolls (via un cours de l'association très très intéressant :D), les vampires bien-sûr, des sorciers, un démon plutôt convaincant.

Le style de l'auteur est juste parfait quoi, on entre très facilement dans l'histoire, c'est simple mais efficace, bourré d'humour, c'est très agréable à lire, on entre tout de suite dans l'histoire et on a pas le temps de s'ennuyer. On ne voit pas passer le temps. Même si j'ai eu l'impression qu'à peine rentrée dans l'histoire, celle-ci était déjà terminée, j'ai pas eu assez moi ! J'ai été frustrée de voir que j'étais déjà arrivée à la fin, ce tome était un régal, oui, mais bien trop court pour le prix qu'on lui a attribué, ça me paraît un peu trop élevé pour un tome si peu épais. Cela dit, je ne regrette pas cette lecture, et dès que mes moyens me le permettent, je m'achète les tomes deux et trois !

Extrait : 

La magie n'est possible que par la nature. Nature qui porte en elle une part d'ombre et des secrets. Elle n'a pas de volonté, pas de pensée. Elle existe. Autonome. Libre et indifférente, sauf pour ceux qui déploient des efforts pour lui parler : les magiciens, sorcières et assimilés. Les magiciens n'essaient pas d'appliquer au monde leurs concepts humains, ils ne le regardent pas de haut, ne tentent pas de le soumettre. Ils s'y promènent et sollicitent des alliances de circonstance...

1.

Mercredi 28 septembre 2011 à 19:58

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/MercyThompsonT3.jpgMercy Thompson (T.3) Le baiser du fer - Patricia Briggs.

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'Words like violence, break the silence
Come crashing in, into my little world
Painful to me, pierce right through me
Can't you understand, oh my little girl ?'

- Enjoy the silence, Lacuna Coil -


Alpha et Oméga : L'origine.
Mercy Thompson (T.1) L'appel de la lune.
Mercy Thompson (T.2) Les liens du sang.
Mercy Thompson (T.4) La croix d'ossements.





Quatrième de couverture : 

'Je retroussai mes babines pour lui donner un aperçu de mes crocs. J'avais beau ne pas peser plus de quinze kilos sous ma forme de coyote, j'étais quand même un prédateur...'
Mercy est peut-être d'une nature changeante, mais elle a la loyauté chevillée au corps ! Lorsque son ancien patron et mentor est arrêté pour meurtre et abandonné par les siens, Mercy est la seule à vouloir l'innocenter, qu'il le veuille ou non. En revanche, le coeur de Mercy est, lui, tout aussi changeant que son apparence : il balance entre deux loups-garous. Mais ces derniers ne sont pas réputés pour leur patience, et si Mercy ne parvient pas à faire un choix, Sam et Adam s'en chargeront peut-être pour elle..
.


Mon avis : 

J'avais envie de retrouver les aventures de Mercy Thompson en ce moment, je suis dans ma période bit-lit et je voulais retrouver Mercy Thompson après avoir adoré les deux premiers tomes il y a quelques mois déjà. Et après un démarrage un peu long (sauf le début lors du visionnage du film La Reine des Damnés entre Mercy, Warren et Kyle), je me suis laissée facilement entraîner dans l'histoire et finalement, j'ai rapidement dévoré ce tome. A présent, je n'ai qu'une hâte, c'est de me procurer le tome quatre (sauf si je ne fais pas une overdose de bit-lit après mes lectures d'Anita Blake).

Après être entré dans le monde des loups-garous dans le premier tome et dans celui des vampires dans le second, ici nous plongeons au coeur de l'univers des Faes, aux côtés de Mercy alors que son ami, ancien patron, et mentor Zee lui demande d'inspecter une réserve de Faes où il y aurait eu des assassinats sanglants et violents. Mais Mercy prend cette affaire plus particulièrement à coeur lorsque c'est Zee qu'on vient à accuser de ces meurtres. Et malgrè le manque de preuves solides, les Faes et Seigneurs Gris préfèrent encore garder Zee en prison, il fait, après tout et pour eux, un coupable idéal... mais Mercy ne l'entend pas de cette oreille et compte bien innocenter Zee et même si celui-ci lui ordonne de le laisser. Mais qui pourrait avoir autant de pouvoir pour être capable d'assassiner des Faes et pour quel motif ? Cette enquête se révèle plus difficile que prévue et impossible de trouver le moindre coupable. Du côté des problèmes sentimentaux de Mercy, celle-ci doit faire un choix entre Samuel et Adam : Samuel, son ancien amour, vit toujours chez elle et Adam, l'Alpha de la meute, a nommé Mercy comme étant sa compagne. Mais celle-ci étant encore décisive sur ses choix amoureux, elle met - sans le vouloir - un point faible dans l'autorité d'Adam et sa meute le fait bien remarquer à Mercy.

Donc, par rapport aux deux premiers tomes, le triangle amoureux est plus présent mais sans pour autant voler la vedette à l'enquête, à l'intrigue principale : le triangle amoureux n'est qu'une partie de l'histoire et l'auteur ne nous parle pas des déboires sentimentaux de Mercy toutes les deux pages et à ça, je dis merci et tant mieux ! Pas que le triangle amoureux Adam/Mercy/Samuel me gêne, il le serait sûrement s'il revenait à chaque page, mais là il y a juste ce qu'il faut, ici on s'intéresse surtout à l'enquête et à ce nouvel univers, sur les Faes. Même si c'est sûr que dans ce tome, Mercy doit faire un choix entre Adam et Samuel, même s'il me paraît évident sur l'identité du mâle qu'elle va finalement prendre comme amant. Car au final, le problème de ce triangle amoureux se règle doucement mais sûrement, facilement même si c'est toujours abordé de manière intéressante et les scènes entre Adam et Mercy sont vraiment tendres, drôles, touchantes, un petit régal à déguster alors que je ne suis pas si fan que ça des romances (enfin, selon le couple et l'histoire en question).

C'était très agréable de se replonger dans l'univers de Patricia Briggs et vivre l'intrigue aux côtés de Mercy Thompson qui reste une héroïne et un personnage très sympathique, que je prends toujours plaisir à retrouver. C'est un peu idiot de dire ça d'un personnage fictif mais Mercy est comme une vieille copine qu'on aime retrouver à chaque fois, on ne s'ennuie jamais avec elle, elle est très attachante. Ni une Super Woman ni une demoiselle en détresse (mais avec quelques moments 'quoique' dans ce tome mais j'y reviendrais plus tard), elle a ses qualités et ses défauts, elle est vraiment casse-cou, têtue, indécise, elle a le chic pour se mettre dans toutes les situations possibles, un vrai aimant à danger (comme la plupart des personnages fictifs en même temps, sinon les livres ne seraient pas intéressants si tout le monde était sage xD), mais très protectrice, loyale, elle a beaucoup d'esprit, elle sait raisonner, elle est débrouillarde, indépendante et elle aime ses proches.

Du côté de l'intrigue, elle est rapidement mise en place. Zee le gremlin et Oncle Mike, deux amis Faes de Mercy, solicitent son don de Changeuse (rappelons-le, Mercy a la capacité de se transformer en coyote) pour les aider à flairer des pistes dans une réserve de Faes où il y a eu des meurtres récemment, et des meurtres violents et sanglants. Mercy découvre en effet des odeurs sur les scènes de crime, dont celle de O'Donnell, un humain chargé de la surveillance de la réserve mais lorsque Zee et Oncle Mike décident de lui rendre visite, ils découvrent qu'ils sont arrivés trop tard car le mystérieux meurtrier est passé bien avant eux et a emporté avec lui la vie de l'humain. Trouvant Zee sur la scène du crime, les autorités l'arrêtent, pensant avoir surpris le Fae sur le vif. Pour sauver son mentor, Mercy enquête sur son côté, malgrè les menaçes des Faes qui estiment qu'une humaine ne devrait pas se mêler de leurs affaires, et découvre plus qu'elle ne devrait. L'univers des Faes est très exploité, on en apprend plus sur eux, ce sont vraiment des créatures complexes et l'auteur nous les met un peu plus en lumière, nous avons plus d'informations sur eux, leur réserve, leurs chefs comme les Seigneurs Gris. Patricia Briggs nous offre vraiment un monde travaillé avec ses codes et ses coutumes, comme pour les loups-garous et les vampires dans les tomes précédents... que nous réserve le prochain tome ? (personnellement, j'adorerai voir les fantômes plus exploités, qu'on ait plus d'informations sur eux, nous n'avons eu qu'une petite portion d'informations sur eux alors que [ Mercy visite la maison d'O'Donnell après son meurtre, sous sa forme de coyote, et découvre le fantôme de la victime qui revit son meurtre ])

Bien-sûr, nous avons quelques mentions des vampires, une brève apparition spectrale, et les loups-garous toujours aussi présent. La meute m'apparaît vraiment et de plus en plus comme une grande famille unie et soudée, certaines scènes le prouvent (en particulier quand deux personnes proches de la meute et d'Adam sont attaquées), les protagonistes de la meute me sont de plus en plus attachants : Ben, Warren, Darryl et les autres dont j'ai oublié le nom. Bon, je regrette assez l'absence des vampires (vu après ce qu'il s'est passé dans le tome deux), mais ils ne le resteront pas longtemps et pour cela, je pense surtout à cause des évènements du second tome. J'ai aussi noté l'absence du mot 'Mal' qui revenait souvent dans le tome deux, ici il n'en est rien et c'est tant mieux, il y a moins de répétitions, mais quelques coquilles quand même comme des mots oubliés dans une phrase ou des fautes de frappes mais là je blame plus la maison d'édition Milady pour ça, et non l'auteur, comme pour la couverture que je trouve franchement pas terrible, elle ne donne pas envie de lire alors que la saga est tout bonnement excellente.

Bon, comme l'univers des Faes m'intéresse moins que celui des vampires/loups-garous/fantômes, je préfère encore le second tome mais ce troisième optus reste excellent et j'ai été à la fois impressionnée et choquée par l'audace de l'auteur sur le point tragique qu'elle nous offre vers les 100 dernières pages : elles sont les plus intéressantes de l'histoire mais les plus terribles, on apprend qui est le criminel et on est interloqué car sa personnalité ne semble pas coller mais finalement, il devient plus convaincant et plus terrible [ Mercy se faisant violer ], que l'auteur parvienne à introduire une telle scène dans son livre était risqué mais ce pari est réussi, la dernière partie de l'ouvrage tient vraiment en haleine le lecteur et jamais Mercy n'a paru plus faible, fragile et vulnérable. J'avais mal pour elle, c'était déchirant et l'auteur a bien retranscrit ce que pouvait ressentir Mercy. La dernière partie du roman était vraiment prenant même si je ne suis pas d'accord avec la fin, je trouve que c'est incohérent par rapport à ce qu'il s'était passé précédement [ Mercy se fait violer et quelques jours après, quand Adam lui demande qui elle choisit comme compagnon, elle se dénude le haut face à Adam dans la chambre ?? Les victimes de viol ne peuvent pas se remettre aussi facilement d'un tel traumatisme ! Mercy a dû disjoncter à cause du choc psychologique, je ne vois pas d'autres explications ] mais j'espère que le tome quatre nous expliquera mieux cette scène en supposant que le prochain tome débute là où se termine le tome trois...

En bref, un tome toujours aussi excellent malgrè les quelques défauts qui sont tout de même minimes par rapport aux tomes précédents, je vais finir par tomber amoureuse de cette saga si jamais elle continue de s'améliorer au fur et à mesure qu'on s'avançe dans les tomes. J'ai vraiment passé une excellente lecture !

Extrait : 

Bizarrement, ce n'était pas l'idée qu'Adam se mette en colère qui me posait problème - si quelque chose que je faisais était sûr de le rendre furieux, cela avait plutôt tendance à m'encourager. Je le provoquais aussi souvent que possible. Ne serait-ce que parce qu'un Adam énervé et dangereux me faisait un effet boeuf. Mon instinct de survie était légèrement détraqué, quand on y pensait.

Chapitre 9.

Samedi 1er octobre 2011 à 21:18

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/Salome.jpg

Salomé - Oscar Wilde.

o0o


Le portrait de Dorian Gray.
L'importance d'être Constant.
Le fantôme de Canterville (et autres contes).



Emprunt médiathèque fac.
Lecture en ligne ici (en VF) et ici (en VO).







Quatrième de couverture : 

A la fin du XIXe siècle, le mythe de Salomé suscite chez les artistes une fascination à nulle autre pareille : la princesse de Judée, qui incarne la femme "naturelle, c'est-à-dire abominable" selon le mot de Baudelaire, devient une figure majeure de l'imaginaire décadent, inspirant indifféremment peintres, poètes et romanciers. De cette danseuse fatale, Wilde donna dans Salomé l'une des interprétations les plus marquantes de l'histoire de la littérature. La tension croissante de ce drame en un acte traduit la montée du désir monstrueux de Salomé, la fille d'Hérodias, pour le prophète Iokanaan. Cruauté, sacrilège, étrangeté et érotisme se mêlent dans cette pièce dont Mallarmé salua les perpétuels traits éblouissants et dont Pierre Loti a pu dire : "C'est beau et sombre comme un chapitre de l'Apocalypse".


Mon avis : 

Finalement, je n'aurais pas beaucoup attendu pour tenter un autre Oscar Wilde, ici j'ai décidé de découvrir une de ses pièces de théâtre : Salomé, et je dois avouer que je ne connaissais absolument le mythe de Salomé avant de lire la pièce de Oscar Wilde, qui m'a poussé à découvrir en détail cette histoire. Je me coucherai moins bête ce soir.

Salomé est en fait un personnage dans la Bible chrétienne, dans un épisode des Evangiles de Matthieu et Marc. Elle est la fille d'Hérodias (ou Hérodiade selon les versions), princesse juive qui a quitté son mari pour épouser le frère de celui-ci, Hérode, qui est tétrarque de Galilée. Iokanaan (ou Jean-Baptiste selon les versions) dénonce ce mariage quasi incestueux et se retrouve vite arrêté puis enfermé dans un puit, ses propos ne plaisant pas à Hérode, d'autant plus que la foule en est venue à considérer Iokanaan comme un prophète. Oscar Wilde reprend donc cette histoire. Salomé quitte le festin que donne son beau-père et se met soudain à entendre la voix de Iokanaan et se retrouve envoûtée par cet homme, ne désirant qu'une chose : l'embrasser. Je pense que c'est à partir de là que l'auteur se démarque du récit biblique : Salomé tombe amoureuse de Iokanaan. Je ne révèle pas plus de la pièce ou même du récit de la Bible, je ne veux pas gâcher la surprise.

C'est comme une sorte de tragédie antique tirée de la Bible. J'ai eu l'impression de lire une pièce de théâtre antique mais reprenant un mythe biblique. Cette pièce de théâtre est très courte et elle n'est certainement pas la pièce la plus intéressante que j'ai pû lire jusqu'à présent, mais ça se lit vite et bien et ça reste intéressant. Elle m'a fait découvrir un récit biblique jusqu'alors inconnu pour moi, en se centrant plus sur le personnage de Salomé, une jeune femme belle, douce mais à la fois perverse et haïssable sous certains aspects. Dès le début, l'auteur nous fait sentir une atmosphère pesante, malsaine, le climat est lourd, la lune paraît menaçante et étrange, des cris résonnent... et les personnages ne savent pas ce qu'il va se passer, ils ont peur mais ignorent de quoi, comme une espèce de pressentiment. Il y a Hérode qui regarde sans cesse sa belle-fille et Hérodias, sa femme, le prie de cesser de fixer sa fille, qu'il ne faut pas la regarder, les gardes qui fixent amoureusement Salomé et Salomé elle-même qui se prend d'amour et de passion pour le prophète enfermé qui espère voir cette femme fatale loin de lui. Ces thèmes reviennent très souvent, certaines phrases sont même assez répétitives, mais ce n'est pas dérangeant, ça ne fait que renforcer l'atmosphère pesante et lourde.

Meutre, sang, perversité, luxure, amour, haine et sans cesse la lune étrange qui ressemble à une femme... il y a tout ça dans cette pièce, elle a un petit quelque chose de malsain et dérangeant. Autant dire que je n'ai pas reconnu le style de Wilde, mais peut-être est-ce dû au fait qu'il reprend un récit des Evangiles et que vu comment s'est présenté le récit, il n'a pas pû ajouter la touche d'ironie que je lui connaissais dans les oeuvres d elui que j'ai pû lire avant ? Dans un tel récit, il ne pouvait ajouter sa touche. Pour moi (mais peut-être est-ce aussi dû au fait que je ne connais les oeuvres d'Oscar Wilde que depuis peu et que je ne suis pas si familière que ça à son style), cette pièce aurait pû être de la plume d'un autre auteur, ça n'aurait fait aucune différence. Ne voyez pas ça comme un reproche, mais comme une remarque innocente ! Salomé reste une pièce poétique, envoûtante, dérangeante et intéressante même si pas si inoubliable que ça. J'ai quand même aimé, l'ambiance est bien rendue, les illustrations offertes par l'édition GF Flammarion sont intéressantes, ainsi que la préface que je conseille de lire après lecture de la pièce, sous risque d'avoir la lecture gâchée, spoilée car elle révèle pas mal d'élèments et de scènes de l'oeuvre donc l'effet de surprise risque d'être gâchée (Dieu merci, je lis rarement les préfaces et si c'est le cas, le plus souvent en fin de lecture !).

Salomé est une pièce pas forçément inoubliable ou extraordinaire, du moins pour moi, mais elle n'en est pas moins inintéressante. C'est un classique où se mêlent la luxure, la cruauté, la séduction, la beauté, elle m'a fait découvrir un récit biblique que je ne connaissais pas. Bref, une pièce intéressante à découvrir ! Même si les scènes ne sont pas numérotés, il n'y a pas de Acte n°untel et Scène n°untel, ce qui nous oblige à lire la pièce d'un coup, heureusement qu'elle est courte. Mais, bon sang de bon soir, quel fin glauque et perverse !

Extrait : 

(Une grande terrasse dans le palais d’Hérode donnant sur la salle de festin. Des soldats sont accoudés sur le balcon. À droite il y a un énorme escalier. À gauche, au fond, une ancienne citerne entourée d’un mur de bronze vert. Clair de lune.)

LE JEUNE SYRIEN
Comme la princesse Salomé est belle ce soir !
 
LE PAGE D’HÉRODIAS
Regardez la lune. La lune a l’air très étrange. On dirait une femme qui sort d’un tombeau. Elle ressemble à une femme morte. On dirait qu’elle cherche des morts.
 
LE JEUNE SYRIEN
Elle a l’air très étrange. Elle ressemble à une petite princesse qui porte un voile jaune, et a des pieds d’argent. Elle ressemble à une princesse qui a des pieds comme des petites colombes blanches… On dirait qu’elle danse.

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