petitelunesbooks

« There is more treasure in books than in all the pirate’s loot on Treasure Island. »

Mercredi 24 août 2011 à 22:36

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/SekaiichiSetsukoi.jpgSekaiichi Hatsukoi - Shungiku Nakamura.

o0o

'When you were lonely, you needed a man
Someone to lean on, well I understand
It's only natural
But why did it have to be me ?'

- Why did it have to be me, ABBA -


Junjou Romantica.
Lecture en ligne (en anglais) ici.


/ ! \ Pour public averti ! Lecture déconseillée aux plus jeunes / ! \




Résumé général : 

Ce manga concentre à lui-seul trois relations amoureuses plus ou moins liées entre elles. L'histoire principale concerne Ritsu Onodera, un jeune homme provenant d'une famille aisée, qui décide de quitter la maison d'édition de son père pour les éditions Marukawa Shoten. Mais lui qui croyait s'occuper du département de la littérature, le voilà assigné au département des mangas shojo dont il ne connaît absolument rien ; et son patron, Takano Masamune, n'arrange pas les choses. Cependant, il semblerait qu'entre l'employé et l'employeur, il existe déjà un lien très particulier...

La seconde histoire est celle de Chiaki Yoshino, un auteur de manga shojo qui écrit sous pseudonyme et dont l'éditeur est son meilleur ami depuis la fac. Ce que Chiaki ignore est qu'il fait battre le coeur de son éditeur... et d'un collègue de travail !

La troisième et dernière histoire, enfin, est celle de Kisa Shôta, un employé des éditions mangas Marukawa qui a la petite trentaine... et un coup de foudre pour le jeune employé de la librairie Book's Marimo, Yukina Kô. Mais Kisa étant habitué à tomber amoureux des personnes qu'il ne faut pas, préfère taire son amour et se contenter de l'observer de loin. Mais peut-être Yukina parviendra-t-il à prouver qu'il est une exception ?


Mon avis : 

J'ai l'impression qu'avec les cours, la lecture est l'une des choses qui s'en va chez moi pendant les vacances d'été où je perds toute motivation pour lire un roman, parfois j'essaye de faire des efforts, ça fonctionne quelques fois, quelques fois pas, alors je me tourne vers l'écran à visionner séries télévisées ou films, ou alors je lis des mangas, forme de lecture dont la motivation ne me manque jamais pour ça, allez savoir pourquoi. C'est plus rapide à lire et les dessins facilitent la tâche, j'imagine. Toujours est-il que cet été j'ai beaucoup relu le manga Junjou Romantica, dévorant plus particulièrement les chapitres sur le couple Egoist, mais même après avoir lu et rerelu Junjou Romantica, je voulais découvrir plus de l'auteur, alors j'ai opté pour ce manga qui s'annonçait dans la même veine que Romantica. Au risque de me répéter, ceci est un manga shonen-ai/yaoi/slash, bref un manga mettant en scène des relations homosexuelles entre hommes, si cela vous gêne ou ne vous plaît pas, il suffit de passer votre chemin et de ne pas prendre la peine de lire cet article.

Comme pour Romantica, j'ai d'abord découvert l'anime avant de me mettre au manga et le manga est souvent préférable car il y a encore plein de chapitres inédits et des scènes coupées, non adaptées dans le manga. Le dessin reste assez net et précis, agréable malgrè le fait que les mains sont immenses et que la plupart des personnages masculins (en particulier ceux qui ont le statut de 'dominant' dans le couple) sont presque des géants et sourient rarement, mais on a quelques exceptions. Et si Sekaiichi Hatsukoi n'est pas le coup de coeur que j'ai eu avec Junjou Romantica, ça reste un manga très appréciable même si comme dans beaucoup de couples yaoi, on retrouve souvent le schéma classique seme/uke aka dominant/dominé et les stéréotypes qui vont avec : le uke se comporte comme une femme et est même menu comme une femme : taille fine et petite, alors que le seme est grand, fait plus masculin. Je veux bien que dans chaque couple, il faut bien que l'un des partenaires fasse la femme, soit plus éffeminé mais revoir sans cesse le même schéma peut être lassant, surtout quand on retrouve le classique : 'mais nous sommes deux hommes ! on ne peut pas être ensemble !' comme le dit Ritsu Onodera à son patron, ce qui est hypocrite de sa part puisqu'il a eu une relation homosexuelle avec l'un de ses camarades de classe au lycée, et qu'il joue encore les vierges effarouchées au lit avec son partenaire. Ce que je retrouve souvent dans les chapitres Romantica de Junjou Romantica. Heureusement que tous les couples de ces deux mangas ne sont pas comme ça.

Néanmoins, je dois dire que les chapitres sur le couple Ritsu/Takano sont un poil plus intéressants que ceux de Romantica avec Akihiko et Misaki dans le sens où [ Ritsu et Takano ont vécu une amourette d'adolescent puis suite à un malentendu, Ritsu quitte Takano qui l'aime encore et ne comprend pas au début les raisons du geste de Ritsu. Des années plus tard, ils se revoient en tant qu'adultes et ne se reconnaissent pas tout de suite mais une fois que c'est le cas, Takano veut récupérer Ritsu qui reste rancunier même des années après leur rupture ], j'attends de voir comment leur histoire va évoluer car ce côté de leur relation est intéressante même si au début, elle s'est rompu sous le coup d'un malentendu plutôt stupide je dois dire, et Ritsu en lui-même est assez têtu et obstiné, je me demande même comment leur relation dans le privé va influencer leurs rapports au travail. Donc c'est surtout pour la relation que pour les personnages en eux-même que je suivrais les chapitres sur Ritsu et Takano bien que ces personnages soient sympathiques et attachants. Takano, même s'il est souvent stoïque, laisse parfois tomber son visage de marbre pour montrer celui d'un homme concerné, fragile et chaleureux. La relation parvient à garder son côté sérieux et attachant malgrè les monologues de Ritsu dignes des préoccupations d'adolescentes amoureuses. mais je dois dire que sur les trois couples, ma préférence va au couple de Kisa et Yukina.

Certes, Kisa ressemble à un jeune adolescent malgrè ses 30 ans mais il est pour moi un personnage très sympathique, amusant, plus adulte, enthousiaste même s'il céde à la panique assez facilement. Sa relation avec Yukina me rappelle un peu celle d'Hiroki et Nowaki (Junjou Romantica toujours), dans le sens où la relation y est plus mûre, plus adulte et où le schéma seme/uke n'opère pas toujours. Kisa peut être en charge lors de leurs ébats amoureux, car il est le plus âgé du couple. Yukina n'ayant que 21 ans est encore un jeunôt, donc Kisa doit parfois prendre en charge leur couple et Yukina est bien le seul 'seme' a être gai, enthousiaste et souriant comparé à Takano et Hatori qui sont souvent impassibles et peu souriant. C'est un changement agréable. Marre des semes stoïques ! Pour la relation Chiaki/Hatori, je n'aime pas vraiment. Chiaki me fait plus penser à un adolescent qu'à un jeune adulte et même sa relation avec Hatori ressemble plus à mes yeux à une relation qu'ont un grand frère et son cadet exaspérant ou celle d'un parent fatigué de son gamin immature s'il n'y avait pas les scènes de sexe, donc ça ne m'attire pas du tout. Je prêterais plus d'attention aux chapitres consacrés aux couples Ritsu/Takano et Kisa/Yukina qui sont plus intéressants et attachants à mes yeux. En même temps, peut-être est-ce aussi dû au fait que la relation Chiaki/Hatori est la moins développée par rapport aux deux autres ? Et aussi le fait que ce n'est pas Shungiku Nakamura qui a écrit l'histoire mais un autre auteur et qu'elle se contente juste de concrétiser ça par dessins ?

Pour ne plus parler des couples, bien que ça occupe 95% du manga, l'auteur nous offre une vision bien particulière des maisons d'éditions, en particulier celles des mangas. La plupart des protagonistes travaillant dans l'équipe Emerald des éditions Marukawa Shoten. C'est une intéressante perspéctive que de nous montrer le monde de l'édition du manga, comment sont fait les mangas, comment l'auteur en discute avec les éditeurs, la masse de travail que ça donne et si l'auteur a dû exagérer, la touche comique du manga était de voir les éditeurs paniquer quand un manuscript n'était pas rendu à temps, et qu'ils entraient en phase mort-vivant/zombie quand ils devaient rattrapper l'énorme masse de travail des auteurs. Et quand cette période est terminée, les éditeurs redeviennent, comme par magie, comme avant : souriants et de bonne humeur. Autant dire que le nouveau de l'équipe, Ritsu, est déconcerté par ça pendant ses premières semaines. C'était vraiment le côté comique du manga, l'un des points forts du manga en plus des personnages, c'est même agréable de voir que les personnages principaux ont leur importance et ne sont pas que là pour faire décors ou être un rival amoureux. Sinon, ce que je trouve dommage est que, comme dans Junjou Romantica, la relation se met rapidement en place, les premiers baisers ou la première nuit arrive rapidement et facilement alors que la relation est encore en train de se construire et de se solidifier, pourquoi précipiter les choses ?

Mais sinon, ce manga est comme une chouette comédie romantique agréable à suivre, peut-être niais, les relations sexuelles sont moins nombreuses que dans Romantica, c'est frais, drôle et divertissant, mais mieux vaut avoir 16 ans ou plus pour se mettre à une lecture pareille.

 
(*) Le résumé général a été à la fois inspiré de celui de Wikipédia,
tout en ayant coupés certaines lignes et écris le résumé avec mes mots
.

Mercredi 31 août 2011 à 20:49

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Autresimages/LivresCadeauxII.jpg

Ca fait déjà depuis le mois de Juin que j'ai reçu un colis surprise de la part de Matilda, je m'en rappelle très bien puisque c'était la semaine où ma petite soeur se faisait opérer à l'hôpital de Lille, donc autant dire que je n'avais pas le moral. Mais ce colis inattendu mais très très très appréçié m'a illuminé ma soirée quand j'ai découvert puis ouvert le colis, une fois rentrée chez moi après une journée à l'hôpital. Je regrette d'avoir tant tardé à poster cet article, j'avais promis de le faire mais ces photos ont traîné un moment sur l'ordinateur, complètement oubliées alors que j'avais fait en sorte de prendre les photos des cadeaux de Matilda le soir même où j'avais ouvert le colis. Mea culpa, mea culpa ! Mais rassure-vous, je n'ai pas attendu tout ce temps pour remercier Matilda. Je voulais vraiment faire cet article, c'est juste que j'avais un tantinet oublié et que je n'ai pas été très souvent présente sur la blogosphère. Enfin, mieux vaut tard que jamais, hein (c'est vraiment mon dicton préféré c'lui là *-* celui qui me correspond le plus xD)

J'ai donc reçu : - un marque-page Côté Face qui m'a fait très plaisir. J'ai longtemps bavé sur la couverture de Côté Face d'Anne Denier (retrouvez mon avis ici), donc recevoir un marque-page représentant ce magnifique tableau, c'était génial quoi :)
- Vittorio le vampire, de Anne Rice. Lu à l'hôpital et chroniqué ici. Matilda me connaît assez bien pour savoir qu'on aime l'auteur Anne Rice et en particulier ses écrits sur les vampires.
- Le tome 11 de La Communauté du Sud en anglais : Dead Reckoning, de Charlaine Harris. Me voilà avec les tomes 5 à 11 dans la PAL, je ne risque sûrement pas de manquer de lecture.
- Puis deux gentils messages qui m'ont fait très plaisir :D

Encore un énorme merci à Matilda, l'une des fées livresques de la blogosphère x)

En prime dans cet article, la version avant/après de ce que j'ai reçu. Ne faîtes surtout pas attention à la pelouse, mes talents de photographe laissant à désirer, j'avais quand même tenté de photographier dans le jardin qu'à l'intérieur.

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Autresimages/BookGiftII.jpg

(sans les messages et le marque-page oui, désolée :))

Jeudi 1er septembre 2011 à 18:54

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Challenges/ChallengeHistoireV2.jpg

CHALLENGE HISTOIRE - SECONDE EDITION.

Le challenge Histoire auquel je me suis inscrite il y a bientôt un an prendra fin début septembre, et il se trouve que j'avais beaucoup aimé cette expérience et que j'aimerais la renouveler, c'est pourquoi quand Lynnae a annonçé qu'elle comptait reprendre le challenge, j'ai décidé de m'inscrire pour une nouvelle aventure historique, si on veut. Je suis donc prête pour une nouvelle année avec ce challenge Histoire avec plein de lectures historiques dans la PAL.

Ce challenge débute dès le 1er septembre 2011 et, contrairement à celui de l'an dernier, il est en illimité. Les règles sont les mêmes que celles de l'an dernier mais je les remets tout de même au cas-où. Donc pour participer, il suffit tout simplement de :

1) Laisser un commentaire sur l'article du challenge que vous pouvez retrouver ici. Vous figurerez donc sur la liste des participants où vous pourrez, par commentaire, signaler vos articles pour le challenge qui seront affichés ensuite sous votre pseudonyme.

2) Bien-sûr, ce challenge consiste à lire des livres, romans, biographies, essais... bref, toute lecture en rapport avec l'Histoire et ce, peu importe la période ou le pays concerné, ou même le nombre de livre à lire, il n'y a pas de nombre imposé. Le but étant de participer, lire et s'amuser. Mangas et bandes-dessinées sont acceptés mais pas les films, juste de la lecture.

3) Il faudra faire figurer le logo choisi (vous pouvez choisir le logo qu'il vous plaira sur l'article du challenge) à chaque fin d'article pour le challenge ainsi qu'un lien vers l'article du challenge toujours. Cowblog me boudant une très grande partie des logos, çe ne sera pas évident mais je ferai de mon mieux.

Pour ma part, comme pour l'an dernier, je mettrais aussi mes articles pour le challenge sur cet article. J'ai déjà pas mal de livres d'Histoire dans ma PAL, donc je ne risque pas d'être 'à sec' pour le challenge et c'est avec joie que je repars pour une nouvelle année avec plein de lectures sur le sujet !

Article(s) déjà publié(s) :

- Mon papa en guerre, de collectif et Jean-Pierre Guéno.
- Paroles du Jour J, de collectif et Jean-Pierre Guéno.

Mercredi 7 septembre 2011 à 15:43

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/MonPapaenGuerre.jpgMon papa en guerre - Collectif et Jean-Pierre Guéno.

o0o


Paroles de poilus.
Paroles du Jour J.
Paroles de l'Ombre.
Lettres à nos mères.
De Gaulle à Londres : Le souffle de la liberté.



/ ! \ Challenge Histoire / ! \







Quatrième de couverture : 

Quand éclate la Première Guerre mondiale, il y a 4 millions de poilus sur le front et 4 millions et demi d'enfants sur les bancs d'école... Les premiers sont plongés dans l'horreur de la guerre. À l'heure du courrier, ils redeviennent des pères, des oncles, des parrains... Les seconds sont à l'âge des poupées et des soldats de plomb. La plume et les crayons de couleur sont leurs seules armes pour contrer le vide de l'absence.

Ces extraits de lettres, de journaux intimes et de récits autobiographiques éclairent les relations qui unissaient entre 1914 et 1918 les pères et leurs enfants. Entre les uns et les autres se noue une chaîne de mots manuscrits, d'espoirs et de craintes, de conseils, de fautes d'orthographe, de larmes et de sourires.

Un amour vrai, tendre et pudique est ici déposé dans des lettres mille fois relues, manipulées, froissées, chéries comme autant de trésors.


Mon avis : 

C'est incroyable de voir qu'un aussi petit livre peut déchirer une personne lors de sa lecture. J'en suis ressortie toute déprimée ! Néanmoins, je ne regrette aucunement cette lecture, il m'a apporté une nouvelle vision de la guerre, en particulier la première guerre mondiale puisque ce livre est un condensé de lettres de soldats à leurs femmes et enfants qu'ils ont laissé derrière eux pour aller rejoindre les tranchées boueuses et sanglantes. Un vrai petit bijou qui nous fait savourer la paix.

Jean-Pierre Guéno nous offre tout d'abord une préface et une introduction intéressantes où il se fait un devoir de montrer le vrai visage de la guerre et non les images déformées qu'on pouvait s'en faire à l'époque (genre la guerre c'est du passé, c'est poussière et ennui total), il souhaite dépasser aussi les mensonges et les clichés, notamment les symboles anesthésiants des propagandes du gouvernement français à l'époque pour encourager le peuple à aller se battre, à voir l'ennemi comme la bête à abattre. C'était les dirigeants des pays qui se faisaient la guerre en réalité, mais ils envoyaient leur propre peuple faire leur guerre à leur place. L'Histoire a sa part d'ombre et de lumière, ça ne sert à rien de cacher les choses, d'anesthésier la vérité en mensonges, comme le dit l'auteur, les Poilus n'étaient pas dupes et c'est l'une des perspectives de l'auteur : loin des manuels d'Histoire, il se base sur les sentiments et le point de vue des Poilus, il nous montre la guerre via leur regard, leurs lettres que l'auteur a pû récolter pour donner vie à ce petit livre. Ce ne sont pas ici les lettres de soldats ravis de partir au combat et de servir la patrie, ce sont des hommes qui laissent à regret derrière eux leur famille : femmes, enfants, parents, frères, soeurs, oncles, tantes, cousin(e)s...

L'auteur nous offre aussi en introduction un rapide rappel sur les débuts de la première guerre mondiale, sur le ressenti des Poilus, sur l'endoctrinage des enfants sur la guerre pour les inciter plus tard à croire que la guerre, c'est bien, c'est nécessaire ; les encourager à aller combattre plus tard, rien qu'à repenser aux exemples donnés par Jean-Pierre Guéno, les enfants avaient leurs jouets à l'effigie de la guerre, et pas que des jouets : des manuels scolaires aussi, des livres, des cahiers de coloriage, des dictées à l'école sur le sujet de la guerre, tout pour endoctriner les enfants, c'est comme une sorte de croisade des enfants, une sorte de lavage de cerveau, et n'oublions pas les femmes qui travaillaient aussi à l'effort (je me rappelle que certaines travaillaient à fabriquer des obus et autres armes), comme quoi la guerre ne concernait pas uniquement les soldats mais aussi leur famille. C'est terrible quand on y repense.

Le livre s'ouvre ensuite avec des extraits de journaux, de lettres, de dictées d'école, de cartes postales et/ou de propagandes (et c'est là où je regrette le manque d'image ou de photos car ici, l'auteur se contente d'expliquer ce qu'il y a sur la carte en annexe puis inscrire son message). On voit à travers ces documents toute l'exagération du gouvernement et autre pour épargner et soulager les familles sur l'état de santé des soldats, allant même jusqu'à annonçer que les armes allemandes étaient presque inoffensives, que le danger était minime puisque les projectiles étaient peu efficaces, que les armes ennemies devenaient molles sous l'effet de la pluie, que les balles ne faisaient que des bleus ou au 'pire' traversaient la chair sans blesser gravement. C'est du gros n'importe quoi car on sait bien qu'au début, les armes allemandes étaient plus modernes, équipéss et efficaces que les nôtres mais c'est tous les récits exagérés des journaux pour épargner les familles inquiète et assurer que la guerre était déjà gagnée d'avançe.

Mais ensuite, nous avons des extraits de lettres de soldats qui sont bien plus réalistes, plus cruelles de vérités, ce qui éloigne bien vite les mensonges de la presse et du gouvernement. Ces lettres sont plus humaines et plus déchirantes aussi. Magnifiques, émouvantes, remplies de sentiments vrais et sincères. Il y a tout d'abord ces regards de pères qui écrivent à leurs femmes puis les enfants. Malgrè les récits de ce qu'il se passe au front, il y a parfois un peu d'humour pour alléger les lettres et c'était une touche étonnante mais agréable à lire, il y a des récits plutôt comiques alors que le père, le mari soldat raconte son quotidien : comme par exemple, l'histoire d'un soldat qui vient à peine de se réveiller et qui selle une vache au lieu du cheval de son ordonnance, le pauvre encore tout fatigué n'avait pas vu la différence immédiatement ! La scène ayant déclenché l'hilarité totale chez les soldats. Ou encore ce récit où une vieille dame loge des soldats français qui s'étonnent de son vocabulaire très coloré, un soldat lui fait la remarque et la grand-mère réplique en jurant mais montre qu'elle tient beaucoup aux soldats qu'elle loge. C'était drôle et touchant. Puis le père quand il écrit aux enfants parle rarement de la guerre et préfère encore lui demander si tout va bien à la maison, s'il est gentil avec sa maman, s'il travaille bien à l'école, s'il est sage et s'occupe bien de ses frères et soeurs, le père demandant même à son enfant de mieux soigner son orthographe, corrigeant même les fautes dans les lettres de ses bambins et lui faisant remarquer de mieux travailler son orthographe.

Les lettres sont vraiment émouvantes, touchantes. Les pères qui donnent des conseils aux enfants, des compliments, des recommandations, ils montrent là tout leur amour à leur famille. A leur femme, ils parlent du front mais aussi de leur profond regret de ne pas être à la maison avec la famille, de ne pas pouvoir voir grandir les enfants, de voir leur femme si bonne si belle si merveilleuse. Cette absence déchirante n'étant comblée qu'avec la correspondance, pour que le contact soit encore maintenu, mais il y a des cas où l'enfant continue d'écrire mais son père est mort et l'enfant de ne sait pas et il s'étonne du silence de son père jusqu'à ce qu'il apprenne la terrible vérité. On voit là toute l'affection profonde entre un homme et sa famille, l'amour sincère et tendre des époux, l'affection d'un parent avec ses enfants. Des lettres tellement simples mais tellement vraies, justes et belles. Les auteurs de ces lettres revenant très souvent dans le recueil, pas une grosse panoplie de personnes mais un certains nombres qui reviennent souvent et vers la fin du recueil, l'auteur consacre quelques pages sur le devenir de ce soldat et de sa famille, j'ai vraiment appréçié cette perspective car à force de suivre ces lettres avec leur auteur et leurs destinataires, j'ai fini par m'attacher d'une certaine façon à eux, parfois j'ai appris avec bonheur de savoir que lui avait survécu et avait pû retrouver sa famille, une autre fois, j'ai été triste car un autre était mort et laissait une veuve et des orphelins derrière lui.

C'est vraiment un bon recueil, tendre, émouvant, triste, qui nous apprend à savourer la paix. Je remercie vraiment l'auteur d'avoir sauvé ces lettres de l'oubli, comme pour Paroles de Poilus ou Paroles de l'Ombre, de nous offrir une autre version de la guerre, et de publier ces ouvrages à un bas prix. Vraiment une lecture émouvante et inoubliable.

Extrait : 

C'est avec une douleur et une rage sourde que je songeais aux familles qui l'an prochain pleureront sur une tombe vide, enfants, femmes et vieillards, sous les plis d'un même drapeau, à Berlin, à Paris, à Londres, à Vienne ou à Saint-Pétersbourg, sous le voile du deuil et le crêpe. - L'or et les territoires dont s'enrichiront les nations rendront-ils aux foyers celui qui manquera ? - Vous ne savez pas quelle haine je ressens pour les apologistes du carnage, et combien dégoûtant m'apparaît le souvenir de ces monstres dont on prétend inspirer aux écoliers l'admiration et le culte.

Etienne Tanty, 18 octobre 1914.

Mercredi 7 septembre 2011 à 17:39

TAG SHERLOCK HOLMES


Rappellez-vous, le mois dernier nous (Cécile, Matilda et moi-même) avions fêté l'anniversaire de la Société Sherlock Holmes des Dilettantes qui célébrait alors ses un an, l'article d'anniversaire était arrivé plutôt en retard il est vrai, mais à cette occasion nous avions décidé d'organiser un tag Sherlock Holmes auquel membres et fondatrices pouvaient répondre. J'ai donc décidé de m'y mettre ! Je vous présente donc ma contribution :

--

1) Comment avez-vous découvert Sherlock Holmes ?
Alors, alors... j'ai toujours connu Sherlock Holmes que de nom (surtout grâce à ma professeur de français de sixième, elle nous avait fait lire une nouvelle de Sherlock Holmes) sans jamais m'y intéresser mais un soir, il y a quelques années, j'étais tombée sur un film nommé Le Chien des Baskerville qui était donc l'une des adaptations du roman de Conan Doyle, que j'avais bien aimé même si le seul souvenir que j'ai de ce film à présent était que ce chien m'avait fichu les chocottes. Mais j'ai fait ma curieuse et j'avais décidé d'acheter Le Chien des Baskerville de sir Arthur Conan Doyle... que je n'ai lu finalement que bien plus tard, en été 2008 quand l'envie m'avait prise de lire du policier et ce fut le coup de foudre pour ce livre et ses personnages, ce qui m'a donné envie de découvrir plus sur Sherlock Holmes.

2) Avez-vous lu tout le canon jusqu'ici (les 56 nouvelles et les 04 romans) ?
Oui bien-sûr, à moins que Conan Doyle ait écrit d'autres nouvelles/romans sur Sherlock Holmes encore non révélées au grand public, mais là, je peux encore rêver xD Mais sinon oui, j'ai lu (dévoré même) tout ce qu'il y avait sur Sherlock Holmes de Doyle, que ce soit en romans ou en recueil de nouvelles ^-^

3) Quelle est votre aventure favorite ?
Une seule ? Mais c'pas assez ça ! En roman, je préfère Le Chien des Baskerville avec qui j'ai découvert Sherlock Holmes et que je trouve que c'est l'un des meilleurs romans holmesiens de Doyle, quoique Le Signe des Quatre est tout bonnement génial, quoi. En nouvelle, j'hésite franchement entre celle de Charles Auguste Milverton (où l'on apprend que Holmes aurait fait un voleur très efficace s'il n'avait pas été détective... puis la scène du rideau, quoi :D) et celle des Trois Garrideb, en particulier pour the moment bromance entre Holmes et Watson.

4) Lisez-vous des pastiches holmésiens ? BD, roman, fanfiction ?
Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire des bandes-dessinées reprenant l'univers et les personnages de Conan Doyle, mais j'avais déjà lu le manga Détective Conan qui s'inspire assez de Sherlock Holmes, et j'ai lu une petite pile de pastiches holmésien, niveau roman ; certains étaient bons, d'autres pas... en revanche, il m'arrive de lire beaucoup de fanfictions sur Sherlock Holmes, pas forçément celles qui racontent des enquêtes policières car je privilégie surtout celles qui se penchent sur les personnages, ou sur les relations (du Mary/Watson, ou les perles racontant une histoire sur l'amitié entre Holmes et Watson ou sur le lien fraternel entre Mycroft et Sherlock), mais pas de fanfiction avec un Holmes amoureux car j'y suis allergique, donc pas la peine de me suggérer une romance entre Holmes et Irène Adler.

5) Est-ce que vous aimez les adaptations qui sont faites du canon, les films qui en sont inspirés ? En avez-vous une favorite, une que vous aimez moins ?
J'en ai vu peu, j'ai beaucoup de retard à rattraper de ce côté-là car en tant que film, je me rappelle n'avoir vu que celui de Guy Ritchie, Sherlock Holmes avec Robert Downey Jr et Jude Law que j'avais bien aimé sans accrocher pour autant. En série télévisée en revanche, j'ai vu Sherlock Holmes la série russe plutôt pas mal malgrè les quelques infidélités, la série Sherlock Holmes de Granada avec Jeremy Brett que j'aime beaucoup, je trouve les décors et les acteurs très convaincants et la série fidèle à l'oeuvre de Doyle, à part ça il reste Sherlock, de la BBC avec Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, j'ai immédiatement accroché à cette série qui offre un Sherlock Holmes moderne et très convaincant 8D

6) Le meilleur interprète de Sherlock Holmes ? Laissez-vous aller, tous les fantasmes sont permis.
Euh... c'est pas dans mes habitudes de fantasmer sur les acteurs jouant Holmes xD Cela dit, je trouve que Jeremy Brett a fait un excellent Sherlock Holmes, il s'est vraiment bien imprégné dans le rôle du personnage, son caractère, ses mimiques, il est très convaincant et fidèle au personnage ; mais je dois avouer que Benedict Cumberbactch est aussi un très bon acteur dans son rôle de Sherlock Holmes, il est tout aussi formidable, un pur bonheur ^-^

7) Avez-vous une collection Sherlock Holmes ? Livres, DVDs, objets dérivés ? (Vous pouvez mettre des photos)
J'ai bien quelques objets sur Sherlock Holmes mais bien peu, ma collection se résumé surtout aux livres du canon, quelques pastiches et quelques DVDs plus un ou deux objets, sans plus ! Certes, on m'aurait demandé des photos sur ma collection Harry Potter ou sur tous les objets en rapport avec l'Histoire, là d'accord j'aurais été en mesure de rapporter plus x) mais bon, enfin voilà ma pauvre collection en photos :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/SSHD/P1020755.jpg

Désolée pour le flash qui gâche un peu la photo. Sur cette photo, vous pouvez voir un marque-page rouge offert par Cécile, ainsi que quelques DVDs : le coffret DVD de la saison 1 de BBC Sherlock, et quelques DVDs de la série Sherlock Holmes de Granada.

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/SSHD/P1020758.jpg

Sur cette photo, mes exemplaires des livres du canon holmesien de Conan Doyle pour la plupart car j'ai dû en oublier un ou deux :s en bonus, vous pouvez voir une petite chaise où sont posés les livres, plus ma couverture d'été mauve xD

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/SSHD/P1020760.jpg

Et enfin, dernière photo, quelques pastiches holmesiens (c'est peu oui mais je n'ai pas tout mis et la plupart des pastiches que je lis sont des emprunts) dont quelques tomes du manga Détective Conan (j'ai mis en avant la couverture du premier tome où Conan est habillé comme Sherlock Holmes, son idole), quelques livres de Béatrice Nicodème, etc.

---

Ainsi s'achève ma réponse du tag Sherlock Holmes. J'espère qu'il aura été un brin intéressant et/ou divertissant :)
A bientôt pour de nouvelles aventures holmesiennes !

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/SSHD/MiniLogoDilettantesBlanc.jpg

<< Page précédente | 56 | 57 | 58 | 59 | 60 | 61 | Page suivante >>

Créer un podcast