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Emprunt médiathèque.
Mercure.
Antéchrista.
Cosmétique de l'ennemi.
Quatrième de couverture :
Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l'écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu. Si ce roman est presque entièrement dialogué, c'est qu'aucune forme ne s'apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l'interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.
Mon avis :
Toujours dans ma lançée de ma découverte des livres d'Amélie Nothomb, pour le moment, je ne suis pas vraiment déçue. La prochaine fois, je jette mon dévolu sur Mercure ou Antéchrista, tout dépendra de ce que je trouverais à la médiathèque, sinon je me fie à vos conseils.
Comme pour Cosmétique de l'ennemi, ce roman privilégie fortement les dialogues et les personnages peu nombreux mais originaux, je pense surtout à l'écrivain Prétextat Tach et à la journaliste Nina. Ce roman annonçe la mort prochaine du grand écrivain au prix nobel, Prétextat Tach, qui, atteint d'un cancer, n'a plus que deux mois à vivre. Les journalistes se bousculent devant la porte de l'écrivain, espérant décrocher l'ultime interview, sachant l'écrivain misantrophe et solitaire depuis des années. Quatre d'abord le rencontrent... puis déchantent assez vite ! Mais une personne, une seule, parviendra à lui tenir tête, se prendra au jeu de l'écrivain qui use de ruse pour faire fuir les journalistes, et un duel se formera entre les deux personnes, d'où ressortiront quelques révélations... troublantes et perturbantes !
Je ne ressors pas vraiment négative de ce roman, au contraire, j'ai beaucoup aimé en somme. Surtout les 100 premières pages où les journalistes apprennent que le grand écrivain n'a plus que deux mois à vivre, ils se précipitent tous à sa porte dans l'espoir de l'interviewer, ce Prétextat Tach qui a longtemps vécu solitaire et misantrophe. Mais voilà, à chaque fois qu'un journaliste le rencontre, enregistrant la conversation, il déchante vite et finit par fuir, considérant l'auteur comme un fou, ce qui n'est pas de l'avis des confrères qui, écoutant la cassette, se disent que Prétextat Tach n'est qu'un pauvre génie mécompris... jusqu'à ce qu'ils interviewent l'auteur en personne et finissent tous par fuir les uns après les autres ! Seulement, parmi ces journalistes traumatisés se trouve une personne qui sort du lot, une jeune femme nommée Nina qui ira à la rencontre de l'écrivain. Elle prouve qu'elle est loin derrière ses collègues en résistant au misantrophe, menant parfois elle-même la conversation, se prêtant au jeu de Tach qui utilise ruse et cie pour tenter de la faire fuir et de la dégoûter de sa personne, mais Nina est corriace et un duel de conversation d'installe entre les deux, duel qui offrira son lot de révélations sur le passé de l'écrivain...
Ca commençé quand même à traîner en longueur, j'ai commençé à m'ennuyer jusqu'à ce que Nina ne débute son récit de ses recherches sur le passé de Tach, ce qui n'était pas une mince affaire, et en racontant, Tach lui-même finira par confirmer et même par rajouter bien plus... volonté de faire fuir la journaliste, de lui faire peur ou peut-être parce qu'il finit par s'habituer à elle et qu'il se prend au jeu peut-être. Mais c'est un personnage vraiment très particulier, ce Prétextat Tach, il ne peut pas plaire à tout le monde, il faut dire qu'il est vraiment détestable. Tout d'abord cynique, voire même très. Moqueur et cynique, il finit par être franchement épouvantable. Désagréable, méchant, horripilant, de mauvaise foi et misogyne, comprenez donc qu'il n'a pas été ravi de voir cette femelle qui se dit journaliste, cette pauvre dinde, cette petite merdeuse ou tout simplement emmerdeuse pour citer ses propos, ose lui tenir tête, se croire supérieure à lui. Nina, c'est LA journaliste du roman. Quoi de mieux qu'une femme pour humilier un misogyne tel que Tach ? Car contrairement à ses collègues masculins, elle ne se laisse pas faire et c'est tant mieux. Pourtant je dirais qu'à part sa misogynie, Prétextat Tach ne m'a pas été aussi insupportable que ça, sans pour autant dire que j'aime le personnage, il est unique en son genre voilà tout et il permet d'offrir un perpétuel match entre les deux protagonistes... car c'est un livre brillant, intelligent et ingénieux. J'ai été épatée, moins que pour Cosmétique de l'ennemi, mais un bon roman dans l'ensemble.
C'est une histoire originale bien que je m'attendais bien [ que l'un des deux personnages allait mourir à la fin ], j'ai donc été moins surprise pour la fin, je m'attendais à un rebondissement quelconque, je m'attendais à une meilleure chute qui m'aurait plus surprise que la fin donnée par l'auteur mais bon... Sinon, je dirais que ce roman permet aussi de réflechir, l'auteur égratigne à sa façon les journalistes littéraires qui se permettent de porter des jugements sur des auteurs qu'ils n'ont pas forçément lu à part via quelques critiques littéraires. Le roman se divise aussi en cinq parties : les quatres premières interviews puis la cinquième entre Nina et Tach, la plus longue, c'était long et un peu ennuyeux à la longue mais l'auteur a plaçé quelques surprises, d'autant plus que le style est vif et précis, rythmé, avec plein de joutes verbales. Enfin bref, malgrè ma mini déception pour la fin et une longueur vers le milieu du roman, j'ai beaucoup aimé ce roman, j'attends de lire plus d'Amélie Nothomb.
Extrait :
A dire vrai, que ce sédentaire [Prétextat Tach] adipeux ait survécu jusqu'à l'âge de quatre-vingt-trois ans rendait perplexe la médecine moderne. Cet homme était tellement gras que depuis des années il avouait ne plus être capable de marcher ; il avait envoyé paître les recommandations des diététiciens et se nourrissait abominablement. En outre, il fumait ses cingt havanes par jour. Mais il buvait modérément et pratiquait la chasteté depuis des temps immémoriaux : les médecins ne trouvaient pas d'autre explication au bon fonctionnement de son coeur étouffé par la graisse. Sa survie n'en demeurait pas moins mystérieuse, ainsi que l'origine du syndrôme qui allait y mettre fin.
Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l'écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu. Si ce roman est presque entièrement dialogué, c'est qu'aucune forme ne s'apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l'interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.
Mon avis :
Toujours dans ma lançée de ma découverte des livres d'Amélie Nothomb, pour le moment, je ne suis pas vraiment déçue. La prochaine fois, je jette mon dévolu sur Mercure ou Antéchrista, tout dépendra de ce que je trouverais à la médiathèque, sinon je me fie à vos conseils.
Comme pour Cosmétique de l'ennemi, ce roman privilégie fortement les dialogues et les personnages peu nombreux mais originaux, je pense surtout à l'écrivain Prétextat Tach et à la journaliste Nina. Ce roman annonçe la mort prochaine du grand écrivain au prix nobel, Prétextat Tach, qui, atteint d'un cancer, n'a plus que deux mois à vivre. Les journalistes se bousculent devant la porte de l'écrivain, espérant décrocher l'ultime interview, sachant l'écrivain misantrophe et solitaire depuis des années. Quatre d'abord le rencontrent... puis déchantent assez vite ! Mais une personne, une seule, parviendra à lui tenir tête, se prendra au jeu de l'écrivain qui use de ruse pour faire fuir les journalistes, et un duel se formera entre les deux personnes, d'où ressortiront quelques révélations... troublantes et perturbantes !
Je ne ressors pas vraiment négative de ce roman, au contraire, j'ai beaucoup aimé en somme. Surtout les 100 premières pages où les journalistes apprennent que le grand écrivain n'a plus que deux mois à vivre, ils se précipitent tous à sa porte dans l'espoir de l'interviewer, ce Prétextat Tach qui a longtemps vécu solitaire et misantrophe. Mais voilà, à chaque fois qu'un journaliste le rencontre, enregistrant la conversation, il déchante vite et finit par fuir, considérant l'auteur comme un fou, ce qui n'est pas de l'avis des confrères qui, écoutant la cassette, se disent que Prétextat Tach n'est qu'un pauvre génie mécompris... jusqu'à ce qu'ils interviewent l'auteur en personne et finissent tous par fuir les uns après les autres ! Seulement, parmi ces journalistes traumatisés se trouve une personne qui sort du lot, une jeune femme nommée Nina qui ira à la rencontre de l'écrivain. Elle prouve qu'elle est loin derrière ses collègues en résistant au misantrophe, menant parfois elle-même la conversation, se prêtant au jeu de Tach qui utilise ruse et cie pour tenter de la faire fuir et de la dégoûter de sa personne, mais Nina est corriace et un duel de conversation d'installe entre les deux, duel qui offrira son lot de révélations sur le passé de l'écrivain...
Ca commençé quand même à traîner en longueur, j'ai commençé à m'ennuyer jusqu'à ce que Nina ne débute son récit de ses recherches sur le passé de Tach, ce qui n'était pas une mince affaire, et en racontant, Tach lui-même finira par confirmer et même par rajouter bien plus... volonté de faire fuir la journaliste, de lui faire peur ou peut-être parce qu'il finit par s'habituer à elle et qu'il se prend au jeu peut-être. Mais c'est un personnage vraiment très particulier, ce Prétextat Tach, il ne peut pas plaire à tout le monde, il faut dire qu'il est vraiment détestable. Tout d'abord cynique, voire même très. Moqueur et cynique, il finit par être franchement épouvantable. Désagréable, méchant, horripilant, de mauvaise foi et misogyne, comprenez donc qu'il n'a pas été ravi de voir cette femelle qui se dit journaliste, cette pauvre dinde, cette petite merdeuse ou tout simplement emmerdeuse pour citer ses propos, ose lui tenir tête, se croire supérieure à lui. Nina, c'est LA journaliste du roman. Quoi de mieux qu'une femme pour humilier un misogyne tel que Tach ? Car contrairement à ses collègues masculins, elle ne se laisse pas faire et c'est tant mieux. Pourtant je dirais qu'à part sa misogynie, Prétextat Tach ne m'a pas été aussi insupportable que ça, sans pour autant dire que j'aime le personnage, il est unique en son genre voilà tout et il permet d'offrir un perpétuel match entre les deux protagonistes... car c'est un livre brillant, intelligent et ingénieux. J'ai été épatée, moins que pour Cosmétique de l'ennemi, mais un bon roman dans l'ensemble.
C'est une histoire originale bien que je m'attendais bien [ que l'un des deux personnages allait mourir à la fin ], j'ai donc été moins surprise pour la fin, je m'attendais à un rebondissement quelconque, je m'attendais à une meilleure chute qui m'aurait plus surprise que la fin donnée par l'auteur mais bon... Sinon, je dirais que ce roman permet aussi de réflechir, l'auteur égratigne à sa façon les journalistes littéraires qui se permettent de porter des jugements sur des auteurs qu'ils n'ont pas forçément lu à part via quelques critiques littéraires. Le roman se divise aussi en cinq parties : les quatres premières interviews puis la cinquième entre Nina et Tach, la plus longue, c'était long et un peu ennuyeux à la longue mais l'auteur a plaçé quelques surprises, d'autant plus que le style est vif et précis, rythmé, avec plein de joutes verbales. Enfin bref, malgrè ma mini déception pour la fin et une longueur vers le milieu du roman, j'ai beaucoup aimé ce roman, j'attends de lire plus d'Amélie Nothomb.
Extrait :
A dire vrai, que ce sédentaire [Prétextat Tach] adipeux ait survécu jusqu'à l'âge de quatre-vingt-trois ans rendait perplexe la médecine moderne. Cet homme était tellement gras que depuis des années il avouait ne plus être capable de marcher ; il avait envoyé paître les recommandations des diététiciens et se nourrissait abominablement. En outre, il fumait ses cingt havanes par jour. Mais il buvait modérément et pratiquait la chasteté depuis des temps immémoriaux : les médecins ne trouvaient pas d'autre explication au bon fonctionnement de son coeur étouffé par la graisse. Sa survie n'en demeurait pas moins mystérieuse, ainsi que l'origine du syndrôme qui allait y mettre fin.