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Mercredi 15 septembre 2010 à 16:04

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Histoired1MouetteetduChat.gifHistoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler - Luis Sepulveda.

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L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/LuisSepulveda.jpg
Luis Sepulveda, né le 04 Octobre 1949, est un auteur chilien dont le roman le plus connu reste Le vieux qui lisait des romans d'amour. Il fut aussi réalisateur, scénariste, acteur et monteur dans le domaine du cinéma et est engagé politiquement pour l'écologie.

Emprunt médiathèque.

Quatrième de couverture : 

Zorbas le chat grand noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier œuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l'aider à tenir ces promesses insolites. À travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie.


Mon avis :

Court livre emprunté à la médiathèque il y a quelques semaines. Peut-être est-ce la reprise des cours, de l'habituel métro-boulot-dodo, mais je n'avais pas trop la tête à lire ces temps-ci, j'ai eu du mal à me plonger et à commençer un livre, il faut croire que je n'étais pas d'humeur. Les seules lectures que j'ai pû suivre tout seul, sans aucun problème, c'était Darren Shan, quelques mangas dont je vous parlerais prochainement, et quelques relectures de passages des trois premiers tomes des Chroniques des Vampires d'Anne Rice.

Enfin voilà, tout ça pour dire que je n'étais pas emballée avec la lecture de ce livre que j'ai quand même emporté avec moi à la fac, histoire d'avoir à lire quelque chose durant les trajets du train, ou durant mes heures de libre à la fac. J'ai tout de même réussi à engloutir ce court roman en deux-trois jours. Le titre me rappellait vaguement quelque chose de mes années collège, et maintenant j'ai eu l'occasion de découvrir ce livre jeunesse.

Victime d'un pétrolier en pleine mer qui l'a recouverte de son produit noir et mortel, Kengah, la mouette, réussit tant bien que mal à voler jusqu'à un balcon pour y pondre un oeuf avant de mourir. Refusant de laisser son futur poussin orphelin, elle fait promettre à un chat noir, Zorbas, de couver l'oeuf jusqu'à la naissance du poussin, puis de s'occuper de lui et enfin de lui apprendre à voler... mais comment un chat peut-il réussir le miracle de faire voler une jeune mouette persuadée d'être un chat comme celui qui l'a elevée ? Heureusement que Zorbas a des amis fidèles et prêts à l'aider, lui et la jeune mouette...

Tout d'abord, le cadre, le paysage m'a plu, à savoir dans les ports, le paysage marin, tout ce que j'aime. Ensuite une histoire de mouettes et de chats, deux animaux que j'affectionne. Le style est simple, fluide, on lit facilement et rapidement, enfin n'oublions pas que c'est un livre jeunesse, mais que certains, plus vieux, peuvent dévorer sans problème. Cette histoire ressemble à une fable, avec une sorte de morale à la fin. C'est une jolie histoire, un petit bijou d'amour, d'humour et de poésie, avec de l'amitié, de la solidarité, la tolérance. J'ai aimé ces animaux capables, ces chats miaulant mais savant parler la langue des humains, ces chats qui s'unissent pour aider une jeune mouette, Afortunada. Il est vrai que dans la réalité, le chat sauterait sur la mouette pour en faire son dîner, mais ici c'est un livre de jeunesse, donc pas de ça. Mais ça reste une histoire plutôt 'mignone' (ça se dit, ça, pour un livre o_O ?), malgrè les quelques répétitions que j'ai pû trouver. Certaines étaient amusantes à retrouver dans le récit, d'autre pas (comme le 'arrêtez de me miauler les mots de la bouche !!' du chat Colonello). Mais les personnages étaient amusants, surtout les chats : Colonello, SecrétarioZorbas, Vent-debout, Jesaitout le chat savant, obsédé par les encyclopédies, faisant une référence à ses dictionnaires plus d'une fois.

Sinon... que dire d'autre ? C'est une histoire agréable, rapide à lire, les personnages sont sympathiques, le livre coupé en deux parties (La mouette vient échouer sur un balcon, tandis que Zorbas file demander conseil, elle pond son oeuf après la promesse du chat & le poussin qui grandit avec les chats et qui craint de voler), c'est tendre, plein de poésie et d'humour. Bref, un livre agréable. Pas fantastique, mais une belle histoire quand même.

Extrait : 

Depuis la plus haute étagère d'une bibliothèque, Colonello, Secrétario, Zorbas et Vent-debout observaient attentivement ce qui se passait en bas. Là, il y avait Afortunada, debout à l'extrémité d'un couloir, appelé piste de décollage, et à l'autre extrémité Jesaitout penché sur le tome 12, correspondant à la lettre L de l'encyclopédie. Le livre était ouvert à l'une des pages consacrées à Léonard de Vinci, et on y voyait un engin bizarre baptisé "machine à voler" par le grand maître italien.

Deuxième partie. 7 : On apprend à voler.

Samedi 25 septembre 2010 à 19:44

Quatrième de couverture : 

Je m'appelle Darren Shan. Je suis l'assistant d'un vampire. Avec mon maître, mon copain Evra, le garçon-serpent, et ma petite amie Debbie, nous vivons tranquilles dans une ville anonyme. Tranquilles ? Pas quand des cadavres mutilés sont découverts. Ni quand j'ai la certitude que mon maître est à l'origine de ces meurtres.


Mon avis : 

Alors que j'arrive difficilement à lire un livre en ce moment (est-ce la rentrée qui fait ça ?), allez savoir pourquoi, j'arrive quand même à me jeter sur un volume de Darren Shan, et à le dévorer en quelques heures à peine (je regrette quand même que ce soit si rapide à lire, que c'est plutôt court, l'auteur dépasse rarement les 230 pages), au moins quel plaisir que ça fait de lire quelque chose de simple et sans prise de tête, sans contrainte, sans énervement :)

Dans ce troisième tome, Darren s'est habitué à sa vie de demi-vampire et se sent comme chez lui au Cirque du Freak avec la troupe, son ami Evra, et son mentor Larten Crepsley. Mais suite à la visite d'un vieil ami et général vampire du nom de Gavner Purl, Crepsley doit quitter temporairement le cirque pour séjourner dans sa ville natale. Et bien qu'il n'aura pas le temps de s'occuper de Darren, il décide néanmoins d'emmener avec lui son assistant avec Evra, afin que son protégé ait quelqu'un avec qui passer ses journées, là où Darren retrouvera la vie en agglomération qu'Evra découvre pour la première fois. Tout se passe bien, Noël approche et Darren fait la connaissance d'une jolie fille bien sympathique du nom de Debbie Hemlock. Mais voilà que monsieur Crepsley a un comportement étrange : à peine sorti de son cerceuil, il passe ses nuits dehors et ne revient qu'à l'aube, sourd aux interrogations de Darren qui s'inquiète face à son comportement mystérieux et absent. Muet comme une tombe, il laisse Darren dans l'ombre sur le sujet de ses occupations nocturnes. Et voilà que les médias annonçent des vagues de crimes récents dans la ville où les victimes sont vidées de leur sang...

Même si j'ai appréçié cette lecture, c'est le tome que j'aime le moins parmi les quatre traduits (je lis en plein dans le tome 4, là en ce moment), peut-être parce qu'on est pas dans l'ambiance du cirque du freak, qu'on ne voit pas souvent Mr Crepsley, que le personnage de Debbie m'a laissé ni chaud ni froid (pourquoi quand je lis son nom de famille, je pense à Sherlock Holmes ?)

Mais quel plaisir de retrouver Darren Shan et son univers, surtout qu'on en apprend plus sur le monde et la société vampirique, notamment la séparation en deux clans : les vampires et les vampanezes (j'utilise le nom anglais, parce que je le préfère à 'vampiriks' dans la VF), les vampanezes étant la version la plus proche qu'on se fait d'un vampire [à part les lèvres rouges et la peau violette ], alors que les vampires comme Crepsley, Gavner ou Darren sont 'civilisés', moins rebelles, ne tuent pas leurs victimes... enfin bon, vous l'aurez compris, après les vampires, nous faisons la connaissance d'un vampaneze : Murlough, qui m'a plus fait rire que me donner l'impression d'être menaçant mais bon. On a quand même l'occasion d'en apprendre plus sur le monde des suceurs de sang, sur leur histoire, leurs Princes et Généraux, les Vampanezes... et on se doute bien que [ c'est le vilain vampaneze le responsable et pas Crepsley. En tout cas, ça l'était pour moi. En même temps, j'aime trop Crepsley pour le voir comme assassin, et j'avais lu la version manga du livre avant d'attaquer ce tome :p ] Debbie n'ayant pas laissé grande impression sur moi, je ne parlerais pas d'elle. Mais au moins, Darren aura eu une petite aventure sentimentale, et ce n'est pas évident lorsqu'on est à moitié vampire. Et si les moments élève/professeur, presque amicaux et père/fils entre Darren et Crepsley sont rares dans ce tome [ Darren le croit quand même coupable des meurtres, signe qu'il ne connaît pas si bien que ça son mentor et que la confiance mutuelle a du mal à se mettre en place ], j'ai aimé lire les moments entre ces deux-là, et aussi découvrir un personnage que l'on retrouvera certainement par la suite : Gavner Purl, personnage qui m'est déjà sympathique. Tout comme j'espère et je pense que l'on retrouvera des personnages des tomes 1 et 2 par la suite.

Sinon, toujours la même recette : des vampires, Darren qui se retrouve toujours d'une façon ou d'une autre en danger (en même temps, si sa vie de demi-vampire était calme et sans soucis, où serait l'intérêt ?), quelques informations sur les vampires et cie, des nouveaux personnages qui vont et qui sortent, un peu d'amitié par-ci, par-là... une écriture simple, sans prise de tête, agréable, facile et rapide à lire. Un bon livre jeunesse divertissant, pas mon préféré mais on avançe dans la série :)

Extrait : 

Mon maître a levé un sourcil à mon intention, amusé de me voir raide comme un piquet, apeuré, même si j'avais déjà compris que nos vies n'étaient pas en danger.
- Tu devrais avoir honte, Gavner Purl. Tu as fait peur au garçon, lui a-t-il lancé.
- Visiblement, je ne suis bon qu'à ça, a maugréé l'étranger. Faire peur aux enfants et aux petites vieilles.

2.

Mercredi 29 septembre 2010 à 15:57

Quatrième de couverture : 

Je m'appelle Darren Shan. Je suis un semi-vampire et voilà plusieurs années que je suis l'assistant de Mr Crepsley, un ancien général vampire. Aujourd'hui, nous devons quitter le Cirque du Freak pour nous rendre au grand Conseil de la Montagne des Vampires, le coeur de notre monde. Je vais y être soumis à de terrifiantes épreuves, dans le but d'intégrer définitivement la communauté des vampires. Mais suis-je vraiment prêt à quitter la part d'humanité qui me reste ?


Mon avis : 

Et voilà achevé le dernier tome de Darren Shan traduit en français. J'ai plus qu'à pleurer, voire prier, voire espérer que la traduction va continuer. Car sur douze tomes, ils ne vont pas s'arrêter en si bon chemin, si ? J'essayerais de voir si je peux contacter la maison d'édition, sinon je n'aurais qu'à commander la suite en anglais. Ah, monde cruel. Revenons-en au livre. Alléluia, je suis de nouveau capable de lire un livre sans m'être lassée ou énervée. D'une certaine façon, Darren Shan m'aura sauvé ces deux derniers mois.

Alors, le tome quatre nous rappelle qu'il est déconseillé de vampiriser des jeunes enfants, même s'ils ne sont que demi-vampire. Huit ans sont passés depuis que Darren est devenu demi-vampire pour sauver son meilleur ami, mais cela ne change rien au fait qu'il a toujours l'apparence d'un jeune garçon, il faut toujours le présenter aux princes des vampires car il est mauvais de leur garder ce genre d'information... C'est pourquoi Mr Crepsley profite de la prochaine réunion des vampires pour quitter momentanément le cirque du freak avec Darren dans le but de présenter son jeune assistant aux autorités des vampires. Mais la route pour accèder à la Montagne des Vampires exige endurence et dures épreuves... et qui dit que tout ça se sera calmé une fois arrivé à destination ? La vie vampirique n'est jamais simple et reposante...

Ce qui m'a d'abord surprise dans le livre était la taille. Il est petit ! Trop court, même pas 200 pages ! Et pour le prix, c'est un peu dommage... enfin, j'ai aimé cette lecture, mieux que le tome précédent, bien qu'il ne se passe pas grand chose à priori. Nous retrouvons Darren, six ans après le tome d'avant, qui semble avoir accepté sa nature et le monde auquel il appartient, même s'il a toujours autant de question à ce sujet et qu'il n'approuve ni n'adhère pas forçément à certaines choses, car nous en apprenons plus sur le monde et la société des vampires, leurs moeurs, leurs coutumes, leur style de vie, les hobbies... et donc, nous rencontrons d'autres vampires, comme l'ancien maître de Mr Crepsley : Seba Niles, puis les autres : Kurda, Arra Sails, Vanez, les princes, et on retrouve aussi Gavner que j'aime beaucoup. On quitte le cirque du freak pour la société vampirique, ce qui n'est pas plus mal, surtout que Evra, l'ami de Darren, a grandi contrairement à Darren, et même s'ils sont toujours proches, leur relation ne sera plus jamais la même d'une certaine façon.

Comme je disais, il ne se passe pas vraiment grand chose dans ce tome. Bien-sûr, la traversée jusqu'à la montagne est difficile, longue et pénible, il y a quelques embûches, des ennuis qui viennent compliquer le trajet, mais il y a moins d'action que dans les tomes précédents. Ce tome laisse davantage de place à la présentation du monde des vampires. Pourtant, j'ai aimé ce tome, bien qu'il y ait moins d'action. Bien-sûr, il est trop court, l'intrigue est toujours aussi simpliste, les descriptions ne sont pas toujours brillantes (parce que c'est un enfant qui raconte ? Et encore, si Darren a encore l'apparence d'un jeune ado, il doit bien avoir 18-19 ans en réalité), mais l'humour est toujours présent (j'ai adoré la scène où Gavner se retrouve en caleçon jaune avec des éléphants roses, ou encore quand Seba Niles racontait les bêtises que faisait Crepsley quand il était son assistant, et le-dit Crepsley expliquer, avec embarras, à Darren les techniques de punitions très spéciales de son ancien maître), l'écriture est toujours fluide ainsi on a aucun problème à suivre l'histoire. Darren est parfois cinglé, un garçon entêté et fonceur parfois, mais c'est pas grave, je l'aime quand même. Même si son caractère manque de complexité, on sent que les choses se mettent en place, que les choses sérieuses vont vraiment arriver et que ça ne se terminera pas toujours très bien, qu'il y aura de dures et lourdes épreuves à venir dans le futur, on le sent, surtout vers la fin de ce tome. Je pense d'ailleurs que ce tome servait surtout à faire une transition avec le cinquième tome.

Lecture toujours satisfaisante, malgrè le manque d'action, mais la fin laisse envisager une suite plus riche, plus dense avec plus d'action et d'épreuves, on sent que l'histoire est à un tournant et que les choses sérieuses vont enfin arriver. J'espère que le tome cinq sera bientôt traduit !

Extrait : 

Au bruit de l'air battant mes oreilles a succédé celui du bâton d'Arra qui heurtait net le côté gauche de mon visage, m'envoyant valser par terre.
L'instant d'après, je fixais le plafond et, accessoirement, la masse de visages des vampires penchés au-dessus de moi et marqués par l'inquiétude.
- Darren ? s'est élevée la voix d'un Kurda soucieux. Ca va ?
- Que... s'est-il passé ?
- Elle t'a mis K.O. Tu as perdu connaissance pendant cinq ou six minutes. On était sur le point d'aller chercher des secours.
Je me suis assis, grimaçant de douleur.
- Les murs tournent, c'est normal ?

17.

Mercredi 6 octobre 2010 à 19:24

Quatrième de couverture :  

"Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs... La fille pénétra dans la, classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf ! Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie, d'analyser. Pas encore."
Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton.


Mon avis : 

J'avais emporté ce livre avec moi à la fac la semaine dernière, bien que je pensais ne pouvoir lire que quelques pages à peine. Mais une absence de professeur et les horaires parfois très espacés des trains (ah, la SNCF... -_-) m'ont contraint à me réfugier à la bibliothèque de la fac pour lire en deux heures ce bouquin. Les premières pages furent un peu lentes, mais j'ai été rapidement attirée par l'histoire que j'ai avalé, j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Pierre Bottero qui commençe à me plaire, et j'ai les tomes 2 et 3 de la Quête d'Ewilan qui sont dans ma PAL, alors je ne risque pas de manquer de lecture Botterorienne, sa plume me charme même s'il a surtout écrit pour les adolescents et que je suis une vieille de 19 ans qui va passer dans quelques mois la barre de la vingtaine d'année.

J'avais acheté ce livre durant les vacances d'été, dans l'idée de tenter à nouveau Pierre Bottero, auteur visiblement très appréçié, et comme ce livre était une histoire qui tenait en un seul tome... en viyant que c'était une histoire d'amourette d'adolescents, j'ai été sceptique. Pourquoi avoir pris un livre avec une romance si je ne suis pas une fan des histoires d'amour et que j'ai tendance à trouver ça gnan-gnan, cliché et que je préfère largement les histoires d'amitiés, les relations compliquées, ambigües et etc ? Parce que j'ai aimé ma première lecture de Pierre Bottero et que, bon, un peu de 'romance' ne fait pas de mal de temps en temps, et puis bon, si c'est écrit par Bottero, autant essayer !

Alors, l'histoire ça relate le quotidien de Tristan, un jeune adolescent perdu qui partage sa vie entre son appartement à la Tour B2 où il vit avec sa mère depuis que le père s'en est allé, et le collège où il n'arrive pas à s'intéresser à la moindre chose. Il est tout de même parvenu à se faire respecter dans sa sinistre cité, mais tout lui parait fade. Mais c'est dans cette cité, puis à l'école, qu'il rencontrera Clélia, jeune fille égarée, rêveuse. Cette fille est folle, croit Tristan. Et pourtant, et pourtant... elle fait naître, peu à peu, en lui des sentiments insoupçonnés, jamais apparus jusqu'à ce jour. Mais il hésite à s'afficher avec une fille si décalée en face de ses amis, car ce qui est sûr, c'est qu'ils ont remarqué un changement chez Tristan.

C'est court, les chapitres ne sont ni trop longs ni trop courts, c'est facile à lire, on entre facilement dans l'histoire et on s'attache aux personnages : Tristan, Clélia, Mourad, et même Said et ses blagues pas drôles. L'écriture de Bottero est belle, simple mais belle, fluide, elle entraîne son lecteur, elle raconte avec talent et beauté. J'ai aussi adoré Clélia, elle m'a un peu fait penser à Luna Lovegood dans Harry Potter, un peu étrange, rêveuse, comme si elle était sortie d'un autre monde, elle a une vision poétique des choses et elle aime la littérature, elle a d'ailleurs été nommée après un personnage de La Chartreuse de Parme de Stendhal, oeuvre qu'on retrouvera souvent citée dans l'histoire, et depuis, je me suis résolue à lire La Chartreuse de Parme un jour (l'est dans ma PAL d'ailleurs), ayant adoré Le Rouge et le Noir du même auteur.

J'ai aussi aimé Tristan, ado rebelle, perdu, qui ne peut s'empêcher de s'attacher à Clélia, tout en ayant peur des réactions des autres, de ses "potes" du collège s'il était vu en compagnie d'une fille aussi étrange. Alors... alors, oui j'avoue que j'ai aimé l'histoire d'amour de ce roman, j'ai succombé et j'ai trouvé tout cela touchant, mignon et c'est rare pour moi de m'attacher à un couple à ce point. Et même si l'auteur aurait pû aller plus loin, donner un peu plus de profondeur dans les sentiments des protagonistes et que je m'attendais à une autre réaction chez Mourad [ genre qu'il renie Tristan pour l'avoir laissé tomber pour une fille, car Tristan se soucie de la réaction de Mourad : il aime Clélia, mais sait qu'il ne pourra rien refuser à Mourad, ne veut pas le contrarier. Un seul mot de Mourad l'aurait fait quitté l'amour de sa vie d'ado sur le champs, ça aurait été intéressant de voir Mourad refuser Clélia et essayer d'entraîner Tristan sur la mauvaise voie qu'il semble emprunter avec le trafic de drogue, déliquence et toussa ; mais ici, il donne sa bénédiction. Ca ne me dérange pas mais je m'attendais à autre chose... ] mais cette histoire reste touchante, mignonne, pas très originale certes, mais sympathique à lire, avec des références littéraires (yes !!), des personnages attachants... enfin bref, un bon moment de lecture.

Extrait : 

Tristan mit une dizaine de jours à lire La Chartreuse de Parme.
La première partie du livre constitua un combat de chaque seconde contre le découragement et l'ennui. L'action traînait, les références historiques lui échappaient, il se faisait déborder par un vocabulaire trop soutenu, des tournures de phrase trop complexes. Il ne saisissait pas la psychologie des personnages qu'il trouvait inutilement alambiquée ou, au contraire, simpliste. Pire que tout, Clélia n'apparaissait pas, ou du moins avait disparu après quelques pages où elle n'avait tenu qu'un rôle bien secondaire, ôtant à la lecture tout intérêt.
Il persista néanmoins et, peu à peu, commença à apprécier la poésie du récit, l'éclat de la duchesse Sanseverina et la noblesse du comte Mosca, même si Fabrice continuait à lui paraître pâle et inconsistant. Il se prit au jeu des alliances et des intrigues et, lorsque Clélia Conti réapparut, il était prêt. Il dévora en une nuit les deux cent dernières pages.

Chapitre 18.
 

Samedi 23 octobre 2010 à 17:30

Quatrième de couverture :  

Qu'est-ce qui amuse le plus la petite Sophie ? Désobéir à sa maman ! Les bêtises sont si tentantes : mettre au soleil sa belle poupée de cire qui a froid, manger le pot de crème fraîche qui lui fait tant envie avant le dîner, se mouiller les cheveux pour les faire friser... Hélas, même avec les meilleures intentions du monde, les bêtises finissent mal, et sont toujours découvertes !


Mon avis : 

Je viens de me rendre compte que parmi les livres de la comtesse de Ségur que j'ai publié sur ce blog, aucun d'entre eux ne parlait des Malheurs de Sophie, ou encore des Petites Filles Modèles, franchement, c'est une honte de ma part, surtout quand les livres et le dessin animé, c'est toute mon enfance en plus des Disney ! J'ai donc décidé de remédier à ça.

Sophie est une petite fille qui a tout pour être heureuse : elle vit dans un grand château, elle a des amies aimantes comme Camille et Madeleine, un cousin nommé Paul qui la défend toujours, une bonne qui est aux petits soins pour elle, des parents qui l'aiment et qui ne veulent que son bonheur tout en lui donnant une éducation digne de ce nom... on aurait pû croire que Sophie est la petite fille modèle dont tous les parents rêvent. Mais voilà, la petite Sophie n'est pas parfaite, elle n'en fait qu'à sa tête et, qu'elle le veuille ou non, elle accumule les bêtises au grand desespoir de son entourage. Qu'elle veuille bien faire ou pas, ses brillantes idées finissent souvent en catastrophe, et il est souvent difficile pour elle de camoufler ses défauts tels que la gourmandise, la paresse ou le mensonge. Mais sa mère ne l'entend pas de cette oreille ! Désireuse d'inculquer à sa fille une éducation parfaite, elle doit souvent sévir avec sa petite fille, et ce n'est pas toujours facile pour Sophie que d'assumer la conséquence de ses actes et de tirer une leçon de ses erreurs, tout en essayant de s'y retrouver sur le chemin de la vertu...

Qui ne connaît pas les Malheurs de Sophie, franchement ? Les diverses péripéties de cette petite fille qui accumule les bêtises, dont les idées se terminent mal (comme le thé qu'elle a voulu préparer), ses disputes avec son cousin Paul et j'en passe. Ces histoires sont indémodables ! Pour moi, ce n'est pas un "livre gnangan et moraliste essayant de faire croire aux enfants que les vilains deviennent bons en grandissant" comme certains disent, c'est vrai qu'il y a une morale, qui ne ferait pas de mal à certain même. Ce livre, c'est toute mon enfance, c'est les souvenirs, c'est la nostalgie, c'est le récit d'une enfance, des histoires que l'on lit avec plaisir, cette petite fille qu'on aime retrouver comme une vieille amie. Des livres jeunesses que même les plus vieux peuvent dévorer. Sophie est certes ecervelée, faisant des bêtises parfois incroyables ou tout simplement stupides, et elle n'est pas gâtée avec les défauts qu'elle a : paresseuse, menteuse, gourmande, colérique, mais d'une certaine façon, elle reste attachante, on voit bien qu'elle n'est pas mauvaise dans le fond, elle finit par se repentir, et on voit qu'elle aime sa famille et sa bonne, elle a un bon fond.

C'est frais, divertissant, un classique qui se dévore. Le texte est espacé, ça ressemble un peu à une pièce de théâtre vu comme c'est organisé, car il y a surtout du dialogue et pas beaucoup de description, comme beaucoup de livres de la comtesse, d'ailleurs. Mais ça ne me gêne pas, je suis habituée à lire les livres de la comtesse depuis toute petite. C'est simple, avec plein de rebondissement, avec de bonnes valeurs, de belles morales toujours d'actualité aujourd'hui.

Que dire de plus, à part que c'est un chef d'oeuvre, un classique à lire, lire et relire avec toujours autant de plaisir ? Et quel plaisir de retrouver Sophie, Paul, Mme de Fleurville, Camille et Madeleine, Lucie la bonne. On passe du rire aux larmes. C'est juste un livre inoubliable, quoi. Parfait à mes yeux.

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Illustrations/malheursdesophie.jpg
Sophie. Image du dessin-animé.

Extrait :  

La poupée vécut très longtemps bien soignée, bien aimée ; mais petit à petit elle perdit ses charmes, voici comment.
Un jour, Sophie pensa qu'il était bon de laver les poupées, puisqu'on lavait les enfants ; elle prit de l'eau, une éponge, du savon, et se mit à débarbouiller sa poupée ; elle la débarbouilla si bien qu'elle lui enleva toutes ses couleurs : les joues et les lèvres devinrent pâles comme si elle était malade, et restèrent toujours sans couleur. Sophie pleura, mais la poupée resta pâle. [...]

Chapitre 1. La poupée de cire.

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