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Mercredi 13 mai 2009 à 14:31


 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/ContesbyPerrault.jpgContes - Charles Perrault.

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L'auteur :

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Charles Perrault, (12 janvier 1628 - 16 mai 1703), était un homme de lettres français. Il est resté célèbre pour ses contes : Les contes de ma mère l'Oye ou encore Histoires ou contes du temps passé avec des moralités comme, parmi les plus célèbres, ceux du petit chaperon rouge, le chat botté, peau d'âne...



Lecture en ligne des contes :

Contes en vers

* Griselidis.
* Peau d'Âne.
*
Les Souhaits Ridicules.

Histoires ou contes du temps passé

*
La Belle au Bois Dormant.
*
Le Petit Chaperon Rouge.
* La Barbe Bleue.
*
Le Maître Chat ou Le Chat Botté.
*
Les Fées.
* Cendrillon ou La Petite Pantouffle de Verre.
* Riquet La Houppe.
*
Le Petit Poucet.


Quatrième de couverture : 

"Il était une fois un roi et une reine...", " il était une fois une petite fille de village... "

Il suffit de cette clé magique pour que s'ouvre à nous le monde où paraissent tour à tour la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, la barbe bleue ou Cendrillon. Perrault puise dans le folklore ancien pour nous conter dans des récits courts et alertes des histoires qui nous éloignent délicieusement du monde, avant que la morale finale nous y reconduise. Des contes de fées ? Sans doute. Mais, autant que le merveilleux, ce qui nous enchante, c'est le naturel et la savante simplicité d'un art d'écrire, qui, à chaque page, séduit notre imagination.

D'abord parus séparément en 1694 et 1697, ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que les contes en vers et en prose seront réunis en un même volume, signe que l'engouement qu'ils avaient suscité du vivant de Perrault ne se démentait pas, en dépit du jugement sévère des gens de lettres, à l'époque des Lumières, pour ces puériles bagatelles. Mais le public le plus large demeurait fidèle à ces contes - et ce public, c'est aujourd'hui nous dont l'esprit d'enfance ne s'est pas perdu.


Mon avis : 

C'est LE livre que chacun devrait avoir !

Bien-sûr, tout le monde connaît les contes de Perrault, mais qui les connaît suffisamment bien ? La preuve, même moi je suis tombée des nues en lisant des contes que je croyais bien connaître (par exemple, le conte de La belle au bois dormant ne se termine pas comme on le pense !). On est persuadé de bien connaître les contes de Perrault, parce qu'on en a entendu si souvent parler quand on était enfant, ou par les dessins-animés de Disney qui ont berçé bien des enfants, mais saviez-vous par exemple que Perrault a rédigé quelques-uns de ses contes en vers ? Certains sont en vers mais la plupart sont en prose, ses écrits sont riches en humour, en phrases à double-sens et sans oublier la morale à chaque fin de conte qui nous donnent un enseignement ou plusieurs à tirer de chaque lecture d'un conte. Les messages véhiculés par l'auteur sont d'autant plus encore d'actualité.

Bien-sûr, ces morales des contes ont un quelque chose d'un peu vieillot, rien que dans les contes quand on lit que les filles/femmes des contes sont souvent belles, coquettes, on leur enseigne la vertu, à ne pas succomber au vice, soyez gentilles, sages et pures, mais que voulez-vous, ces contes ont une portée éducative, ça peut être parfois pénible mais c'est payant. Alors, vieux jeu ou pas, ces contes sont un vrai petit bijou de notre patrimoine culturel, la plupart de ces histoires ont une renommée internationnale, et il est toujours bon de les lire et relire quand on est plus vieux, qu'on peut saisir, en plus de l'histoire, les enseignements que voulait faire passer Perrault à travers ses contes.

C'était vraiment agréable de lire et relire, redécouvrir les contes qui ont berçé notre enfance, des contes qu'on a vu adapté à la tv mais franchement, les contes originaux sont cent fois mieux ! Avec plusieurs annotations qui nous aident à comprendre le vieux français et les belles illustrations de Gustave Doré. Moi je dis qu'il faut prendre le temps de (re)lire ces petits bijoux, si possible un à la fois, vous ne serez pas déçus. Moi-même, il y avait des contes que je ne connaissais pas, d'autres que j'ai étudié au collège et en seconde (comme les fées) et ça m'a permit de relire mon conte favori : Le chat botté. Je conseille ce livre !

Extrait : 

Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits : ni le notaire, ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot : « Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ; pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim. »

Le Chat, qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air posé et sérieux : « Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez. »

Quoique le maître du Chat ne fît pas grand fond là-dessus, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par les pieds, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans la misère.

Le maître chat ou Le chat botté.

Vendredi 15 mai 2009 à 20:10

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Candide.jpgCandide ou l'Optimisme - Voltaire.

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L'auteur :

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François Marie Arouet
, dit Voltaire, (21 novembre 1694 - 30 mai 1778) était un écrivain et philosophe français. Occupant une place particulière dans la mémoire collective des Français, il marqua grandement le XVIIIéme siècle. Symbole des
Lumières, chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre "l'infâme". Parmi ses oeuvres, on retrouve Candide, Zadig, L'ingenu...

'On n'emprisonne pas Voltaire...'
- Charles de Gaulle -
1960.


Lecture en ligne ici.

L'ingenu.
Quatrième de couverture :  

"Maître, nous venons vous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l'homme a été formé.
- De quoi te mêmes-tu ? lui dit le derviche ; est-celà ton affaire ?
- Mais, mon révérend père, dit Candide, il y a horriblement de mal sur la terre.
- Qu'importe, dit le derviche, qu'il y ait du mal ou du bien ? Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s'embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à l'aise ou non ?
- Que faut-il donc faire ? dit Pangloss.
- Te taire, dit le derviche."


Mon avis :  

Tout est bien dans le meilleur des mondes... vraiment ? Du jour au lendemain, pour avoir embrassé Cunégonde, la fille du baron Thunder-ten-tronckh, Candide est chassé du château à coups de pied. Le voilà maintenant confronté au monde réel, aux cataclysmes et à la férocité des gens... allant d'aventures en désastres... mais où est donc le monde merveilleux que son maître Pangloss décrivait ? N'est-ce, en fin de compte, qu'une illusion ?

J'ai commençé à connaître certaines oeuvres de Voltaire, et par conséquent un peu de l'auteur, lors de mon année de première au lycée quand j'ai dû lire Candide pour mes cours, puis L'Ingenu en complèment, puis autre chose parce que je commençais à bien aimer le style de l'auteur, et en particulier, son ironie. En même temps, l'étude de l'auteur et ses oeuvres m'ont aidé à mieux appréçier et comprendre les livres, dont Candide, conte philosophique connu, riche en rebondissement, parfois noir, souvent ironique, une lecture plaisante et sans doute l'un des ouvrages de Voltaire les plus connus. Un chef d'oeuvre d'ironie où Voltaire dénonce avec humour les horreurs du monde, les gens naïfs et trop optimistes, les faux philosophes qui ne font que philosopher mais qui ne connaissent rien de la vie. Ce texte n'a pas pris une ride et il est déroutant de constater que le "meilleur des mondes" que Voltaire décrit n'a pas vraiment changé.

Si l'histoire peut paraître trop facile aux yeux de certains lecteurs avec trop d'heureux hasards pour les personnages, je dirais que là n'est pas le plus important, l'ironie de Voltaire se savoure, il faut savoir qu'il a écrit ce conte en réponse à un dénommé Leidniz, un philosophe allemand, et je vous invite à vous renseigner d'avantage sur le sujet, le net vous expliquera sans doute bien mieux que moi.

Toujours est-il que Voltaire se moque littéralement de Leidniz en le carricaturant en le personnage de Pangloss. L'oeuvre a des élèments assez noirs comme la présence ou mention de viol, meurtre, cannibalisme ou encore de perfidie et cet imbécile heureux de Pangloss, malgrè tout cela, se tue à répeter que tout va bien dans le meilleur des mondes. Il prête à rire, quand on a pas envie de lui donner des baffes pour qu'il redescende sur terre et qu'il ait un tant soit peu de réalisme. Ici, Voltaire se fout littéralement de la gueule des optimistes, ceux qui ne sont pas assez réalistes, et donc de Pangloss et Candide avant que Candide lui-même ne finisse par se résigner en voyant que le meilleur des mondes n'est pas si merveilleux que ça. Certes, il ressemble, pour certains côtés, à un monde utopique où l'or, les bijoux et les pierres précieuses n'ont pas beaucoup de valeurs, où les personnages 'meurent' mais finissent par revenir au boût de trois semaines de guérison. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, chacun a ses propres malheurs, personne ne peut vivre une vie parfaite sans soucis et c'est en voyant les horreurs du monde que Candide acquiert la capacité de penser par soi-même, la capacité de raisonner et de voir la réalité en face. Candide qui était si naïf, aveugle (au sens figuré) et qui portait bien son nom va mûrir dans ce conte et même renverser sa situation avec Pangloss : c'est lui qui donne, à la toute fin, une leçon, un raisonnement à Pangloss. Le célèbre 'Il faut cultiver son jardin...'

En parallèle à Pangloss, il y a Martin, l'éternel pessimiste. Entre ces deux personnages, il y a comme un contraste et il nous est vite évident que le mieux est de voir la réalité en face. Même si j'avoue que comprendre la philosophie de l'auteur n'est pas toujours une chose évidente, je dois dire que les cours de français m'ont bien aidé à mieux comprendre l'oeuvre et à l'appréçier à sa juste valeur. Sinon, j'ai appréçié les voyages de Candide, notamment celui de Constentinople, de quoi dépayser le lecteur !

Extrait : 

Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d'une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. M. le baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière ; Cunégonde s'évanouit ; elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles.

Chapitre Premier.

Vendredi 15 mai 2009 à 20:52

 http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LeDernierJourdunCondamne.jpg
Le Dernier Jour d'un Condamné - Victor Hugo.

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'Les mots sont morts.'



Lecture en ligne
 
ici



Claude Gueux








Quatrième de couverture :
   
"Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n'ai qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude : condamné à mort !"
Victor Hugo nous donne juger, sans autre dossier qu'un journal intime, la cause d'une main criminelle mais aussi d'un être jeune, impuissant et horrifié face au défi de violence de la guillotine.
Le texte intégral annoté, précédé de la préface de 1832 Un questionnaire bilan de première lecture Des questionnaires d'analyse de l'oeuvre Six corpus accompagnés de questions d'observation, de travaux d'écriture et de lectures d'images
Une présentation de Victor Hugo et de son époque. Un aperçu du genre de l'oeuvre et de sa place dans l'histoire littéraire."


Mon avis :   J'annonce d'ores et déjà que Victor Hugo est un grand, grand écrivain. J'ai honte de ne présenter ce livre que maintenant alors que c'est l'un des récits les plus moralisateurs, bouleversants, percutants livres de Victor Hugo. Ce qui est déroutant est aussi le fait qu'on ne sait pratiquement rien du condamné, quel crime il a commis, s'il est innocent... pour éviter qu'on ne le juge ("oh, il a fait ça, alors sa peine est justifiée) trop vite, on apprend à le "connaître" dans le livre, page après page. Ce livre nous fait forçément réfléchir sur la peine de mort et on sent bien l'intention de l'auteur de mettre le lecteur à sa cause, adopter son point de vue. Je crois n'avoir jamais lu de livre aussi poignant, sensible et... humain, tout simplement. On comprend bien pourquoi cet ouvrage est un chef d'oeuvre, l'un des livres les plus connus de Victor Hugo. Je pense sincérement qu'il est nécessaire de connaître cette oeuvre, pour ma part je l'ai lu parce qu'il le fallait pour mon programme de seconde (je me rappelle encore des débats que l'on faisait sur le pour/contre sur la peine de mort, j'avoue être mitigée sur le sujet), mais la lecture ne m'a pas déçu, ce livre est un vrai petit bijou. Pendant les prochaines vacances, je pense que je vais m'attaquer à un autre grand roman de Victor Hugo, Notre Dame de Paris...

Extrait :  Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu'on m'adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot, m'obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d'un couteau.
Chapitre I.

Mercredi 27 mai 2009 à 13:45

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/EntretienavecunVampire.jpg 
Les Chroniques des Vampires (T.1) Entretien avec un vampire - Anne Rice.

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L'auteur :

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Anne Rice, de son vrai nom Howard Allen O'Brien, est un écrivain américain, née le 4 octobre 1941. Auteur de romans fantastiques, elle devint célèbre grâce à son roman Entretien avec un Vampire avant de lui donner une saga : Les Chroniques des Vampires. Elle s'illustra également dans des romans sur des sorçières, des momies, des contes érotiques, et sur la religion.

Les chroniques des Vampires (T.2) Lestat le vampire. / Les chroniques des Vampires (T.3) La reine des damnés. / Les chroniques des Vampires (T.4) Le voleur de corps. / Les chroniques des vampires (T.6) Armand le vampire. / Les chroniques des vampires (T.7) Merrick. / Les chroniques des vampires (T.8) Le sang et l'or. / Les nouveaux contes des vampires (T.1) Pandora. / Les nouveaux contes des vampires (T.2) Vittorio le vampire.


Quatrième de couverture : 

De nos jours, à la Nouvelle-Orléans un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire.


Mon avis : 

Je n'ai pas encore parlé d'Anne Rice sur ce blog, il faut dire que je n'ai commençé à vraiment découvrir cette auteur que récemment. A l'origine, j'avais découvert ce titre et cette auteur sur la blogosphère que vers 2005/2006, et si au vu du résumé, le livre ne me tentait pas (je n'avais encore pas tenté la littérature vampirique, ce n'était pas un genre qui m'attirait avant de lire Dracula, comme quoi on ne peut pas savoir si on aime si on a pas essayé), j'avais quand même retenu ce titre dans un coin de ma tête pour ne le ressortir que cette année alors que j'avais visionné, un peu par hasard, le film adapté du livre en VO Interview with the Vampire ; et j'avais adoré ce film qui reste sans doute l'un de mes coups de coeur dans le domaine du cinéma (je n'aime pas Tom Cruise habituellement, mais j'avoue qu'il a merveilleusement joué, il m'a bien fait rire... ce doit être à cause de lui que j'ai mieux aimé et même supporté Lestat dans ce tome xD)

Alors, influençée par le film, j'ai commandé le livre qui s'avère être le tome un d'une saga nommée La Chronique des Vampires. Livre reçu lundi et lu... que dis-je, dévoré, la même journée. Une journée entière sur mon lit à écouter une compilation d'Apocalyptica et Mylène Farmer en même temps que je lisais, à lire attentivement le récit de Louis, sa vie de vampire, les belles descriptions, les personnages... c'était une lecture dont je ne suis pas sortie indemne, ce livre m'a vraiment marqué. Ce livre, c'était... c'était... wouah ! Les mots me manquent pour décrire une telle merveille ! je me rends bien compte que je parle encore sous le coup de l'émotion, sous mon enthousiasme encore apparent qui m'influençe dans mon billet mais ce qui est sûr, c'est  qu'Entretien avec un vampire est devenu mon gros coup de coeur de cette année. Quand je pense que je n'étais pas emballée au début, non mais franchement... Avec Anne Rice, j'ai eu envie de lire d'autres récits sur des vampires, d'écouter la soundtrack du film, de relire Dracula, de revisionner le film, de découvrir la Nouvelle-Orléans, de revoir Paris à nouveau, de relire très très souvent Entretien avec un vampire, de retrouver Louis, Lestat, Armand... et là, je compte relire encore ce volume, mais doucement (à cause des révisions pour le BAC), pour mieux savourer ma lecture, prendre mon temps cette fois-ci, m'arrêter sur des paragraphes, me laisser emporter par les mots...

Petit résumé d'abord avant de continuer mon avis ; c'est dans une chambre d'hôtel, à San Francisco, que commençe cette histoire : un jeune journaliste a été convié par un étrange individu à l'accent français dans un bar. Sous le magnétophone, il va lui confier une histoire à la fois incroyable et étrange qui est l'histoire de sa vie ; vie qui n'a rien de si banale car l'individu en question de révèle être un vampire depuis plus de 200 ans ! Tout avait commençé en 1791, quand cet individu nommé Louis de Pointe du Lac était encore mortel, patron d'une plantation à la Nouvelle-Orléans, fils aîné d'une famille française ayant immigré dans le nouveau monde, avec ses parents, sa soeur et un frère nommé Paul. Tout était bien avant que tout ne bascule avec la mort accidentelle de Paul qui fera sombrer Louis dans la dépression, recherchant la mort mais étant trop lâche pour se la donner lui-même. Une nuit pourtant bouleversera sa vie entière alors qu'il se fait attaquer par un vampire. Vampire qui viendra chercher Louis la nuit suivante avec la proposition de faire de lui un vampire et c'est la vie entière de Louis qui prendra un autre sens... ainsi que sa non-vie. Je n'en dit pas plus, je ne veux pas risquer de dévoiler tout le livre, ce serait un crime !

J'ai beaucoup aimé ce livre, bien que l'on pourrait reprocher les nombreuses descriptions parfois trop longues, mais je n'ai pas eu trop à me plaindre (sauf à un passage lors de la première visite au Théâtre des Vampires), pour moi, ça reste
 un très bon livre, différent des livres de vampire que j'ai pû lire jusqu'à présent (ce qui est peu xD) tout en respectant certains élèments symboliques des vampires (le cerceuil, l'obligation de ne 'vivre' que la nuit, boire le sang pour survivre, la force...), et d'autres pas (notamment l'ail ou les crucifix). On trouve une introduction de l'univers des vampires et de leur société, mais ce fut un goût de trop peu, j'imagine qu'on en saura plus par la suite, car ce tome est exclusivement du point de vue de Louis, vampire nouveau-né dans le monde de la nuit et malgrè tout son bon vouloir, son maître-vampire reste assez radin sur les informations concernant leur 'espèce', leur monde ; ce qui n'aide pas Louis à s'adapter à sa nouvelle condition, son nouveau lui, en effet Louis a du mal à s'harmoniser avec son côté vampirique. On s'en apperçoit très bien, ce tome se centrant majoritairement sur Louis, ses reflexions sur tout : l'immortalité, la religion, la vie de vampire... c'est troublant, sensuel, passionnant, captivant, parfois terrifiant et choquant ; on découvre à quel point Louis est un être profond, il ressent les choses si profondément, il a une telle capacité à souffrir, à ressentir qu'on ne peut s'empêcher d'être touché.

Louis reste mon personnage préféré dans ce tome. Si humain, si profond, si touchant pour un vampire. Ses lamentations, contrairement à certains lecteurs, ne m'ont ni gêné ni agaçé, il a une telle profondeur psychologique. Il a des principes moraux qu'il a du mal à suivre avec sa transformation en tant que vampire qui est loin d'entraîner chez lui un changement fixe et stable, tout se fait progressivement, petit à petit. Il va garder longtemps ses principes, ses croyances, sa foi en Dieu si forte, ce qui l'empêchera de vraiment bien plonger dans le monde des vampires, pendant longtemps il sentira sur lui le poid de la culpabilité à chaque fois qu'il doit tuer pour se nourrir, et quel sentiment horrible que celui de la faim, la soif de sang qui dévore l'intérieur et consumme l'être, c'est une évolution douloureuse de la psychologie que celle de Louis. Et quand enfin il quitte ce stade de culpabilité, c'est pour en rencontrer d'autres. J'ai aimé suivre ce jeune homme, ce vampire troublé, humain. Isolé des autres humains depuis sa transformation, vivant avec Lestat, son maître vampire avec qui il aura des relations conflictueuses, ils n'ont pas la même vision du monde, c'est un couple étrange, il y a beaucoup d'ambiguïté (déjà, rien que la première nuit de Louis en tant que vampire, il a dû dormir dans le même cerceuil que Lestat qui avait oublié de lui en prendre un), une étrange relation d'amour et de haine, de respect et de dégoût que Louis ressent envers Lestat, des sentiments contradictoires et Lestat lui-même fera des gestes assez contradictoires parfois. J'attends de lire le second tome, Lestat le vampire pour mieux comprendre ce personnage intriguant.

On trouve aussi le thème de l'homosexualité qui est abordée, qui semble être plus aceptée dans le monde des vampires. Je n'ai jamais vu ce thème dans la littérature auparavant (Dumbledore ne compte pas vraiment, on ne l'a jamais sû avant que JK Rowling ne nous le révèle dans une interview quelques mois après la sortie du dernier tome d'Harry Potter), ni dans des films, ça ma fait tout drôle la première fois mais étrangement, ça me plaît ! L'existence de Louis est passionnée, mouvementée, violente, brillante, désespérée. Il y a des relations ambigües avec les personnages, notamment entre Louis et Lestat ; Louis et Armand, Louis est captivé par le vampire Armand - 'gérant' d'un établissement à Paris : le Théâtre des Vampires où des vampires jouent des pièces de théâtre pour des mortels, jouant la mort sur scène ce qui est ironique - Armand lui-même 'flirtant' avec Louis [ il y a des paroles très claires : il désire posséder Louis, l'aimer, l'avoir auprès de lui ] un amour tordu, une relation ambigüe ; et enfin Louis et Claudia, Claudia la petite fille transformée en vampire par Lestat, Claudia qui est d'abord une charmante petite fille mais qui finit par mûrir, devenir une femme enfermée dans un corps de petite fille, elle cache une tueuse sanguinaire sous ses airs adorables, je ne sais comment définir la relation entre Louis et Claudia, il y a quelque chose de pervers mais en même temps une affection paternelle, comme un père avec sa fille...

Enfin bref, je m'arrêterais là au risque de trop en dire ; en gros, le livre (comme le film, dont le film a été rédigé par l'auteur elle-même) est très bien, envoûtant, sensuel, attachant, parfois ambigü et déroutant pour certains passages expliquant par exemple les meurtres des vampires, le désir...des personnages aussi qui ne déçoivent pas, on s'attache à eux. Non... je n'ai pas été déçue, je dirais même qu'il me tarde d'être en Juillet après le BAC pour que je puisse enfin commander et lire les tomes suivants car Anne Rice a attisé mon interêt ! J'aime énormément sa plume, je suis tombée sous le charme, littéralement. Franchement, je ne comprends pas toutes ces mauvaises langues qui disent que ce n'est pas Stephenie Meyer qui a "ruiné" le thème des vampires, mais Anne Rice. Non, je dirais qu'Anne Rice a en quelque sorte donné une voix aux vampires, eux qui dans beaucoup d'oeuvres n'étaient que les méchants prédateurs, ici, on découvre le vampire lui-même, on ne suit plus le point de vue des victimes innocentes ou des chasseurs de vampires, mais bien du vampire lui-même, un vampire "humanisé" en quelque sorte...

Extrait : 

Quand il (Lestat) eut rattrapé l'esclave, il le baîllonna, l'immobilisa et dégagea son cou.
- Allez-y, me dit-il. Vous ne pouvez plus revenir en arrière.
J'obéis, révulsé et impuissant. Je m'agenouillai près de l'homme qui se débattait, plié en deux, et, me cramponnant des deux mains à ses épaules, enfonçait dans son cou mes dents, qui ne faisaient que commençer leur transformation. Je dus déchirer la chair, au lieu de la percer ; mais, la blessure ouverte, le sang coula, et, quand je fus soudé à son cou, que je commençai à boire..., tout le reste disparut.

Première partie.

Mercredi 27 mai 2009 à 14:43

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LeGuepard.jpgLe Guépard - Giuseppe Tomasi di Lampedusa.

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L'auteur :

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Giuseppe Tomasi, duc de Palma, prince de Lampedusa, (23 décembre 1896 - 23 juillet 1957), était un aristocrate sicilien et un écrivain italien. S'il se passionna très tôt pour la littérature, il ne vint que tardivement à l'écriture avec son roman Le Guépard, qui est surtout inspiré de sa famille, son entourage et son quotidien.


Quatrième de couverture : 

En 1860, une aristocratie décadente et appauvrie, sourde aux bouleversements du monde, règne encore sur la Sicile. Mais le débarquement des troupes de Garibaldi amorce le renversement d'un ordre social séculaire. Conscient de la menace qui pèse sur les siens, le prince de Salina se résigne à accepter l'union de son neveu Tancrède avec la belle Angélique, fille d'un parvenu. Ultime concession qui signe la défaite du Guépard, le blason des Salina...


Mon avis : 

Je devais lire ce livre pour mon programme de TL, mais au début je n'étais pas vraiment embalée... néanmoins, je l'ai lu. Il m'a fallu une complète relecture de l'oeuvre et l'étude qu'on a fait en classe pour me permettre de comprendre et de vraiment appréçier cette oeuvre car ce fut dur de rentrer dans l'histoire : le style est plutôt lourd, et on s'arrête beaucoup sur les détails, beaucoup de descriptions que d'action, pourtant les mots s'enchaîne joliment, presque avec poésie. l'histoire progresse lentement. Il m'a donc fallu une autre lecture et l'aide de notre professeur de littérature pour bien appréçier cette oeuvre. Et puis, j'avoue, j'étais curieuse de lire de la littérature italienne, une oeuvre non anglaise ou française. L’auteur, malheureusement, n’aura jamais la satisfaction de savoir que son œuvre est devenue un classique, une source de fierté pour la littérature italienne. Cet homme qui avait tant voulu voir son livre publier mourra persuadé que son livre prendrait la poussière dans un coin.

L'histoire, en gros, se déroule en plein milieu du XIXéme siècle, dans une Sicile qui refuse le changement et la modernité, et l'aristocratie sombre lentement, menaçée par la noblesse, classe sociale qui commençe à prendre le dessus. Les conflits perdurent entre les deux classes sociales, et pour tenter de sauver l'aristocratie et sa famille, le prince Salina se résigne à accepter l'union de son neveu, Tancredi, avec Angélique, fille issue de la noblesse. Mais ce mariage pourra-t-il seulement les sauver tous et empêcher la décadence du Guépard, symbole de la famille Salina ?

Question personnages,
 je me suis attachée, malgrè moi, au prince Salina et aussi à Don Fabrizio. Salina, l'un des rares personnages qui a sû attiser mon attention (en plus du chien. Si, si, c'est un personnage très important !). Mais bon, en gros, c'est un roman pratiquement autobiographique qui raconte la décadence d'une classe sociale face à une autre, la chute de la Sicile dont l'auteur nous peint par des mots ses paysages, une Sicile qui a du mal à accepter les changements, une Sicile retardée aux bouleversements du temps qui passe. L'auteur nous fait plonger dans le passé, le futur, nostalgie et révoltes. C'est un classique, l'auteur a vraiment fait un bon travail et le film avec Alain Delon est fidèle. Ce que je pourrais reprocher sont les longues descriptions complexes, et puis j'ai trouvé la fin bizarre et obscure. Il a fallu que notre professeur de littérature nous l'explique pour que je saissise, c'est vrai que maintenant, ça me paraît logique.

Extrait : 

Cette demi-heure entre le Rosaire et le dîner était un des moments les moins irritants de la journée, et il (Salina) en savourait des heures à l'avance le calme pourtant douteux.

Première partie.

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