Quatrième de couverture :
Quand Lestat, vampire impie, libertin et suicidaire, s'improvise chanteur de rock pour hurler à la face de l'humanité sa condition de mort vivant, les mortels lui font un triomphe, sans imaginer une seconde qu'il ne leur dit que la vérité. Mais, avec sa "musique à réveiller les morts", Lestat ne s'est pas seulement fait des ennemis parmi ses frères qui le considèrent comme un traître et se sont décidés à le détruire, il a aussi arraché à son sommeil millénaire Akasha, la Mère de tous les vampires, la reine des damnés. Akasha qui ne rêve que de régner à nouveau sur les mortels.
Mon avis :
Je poursuis ma découverte des romans d'Anne Rice, même si ce n'est toujours pas dans le bon ordre, malheureusement. Mais je tenais absolument à découvrir ce titre qui était dans ma PAL. J'ai aimé retrouver les vampires d'Anne Rice, sa plume est vraiment un plaisir à redécouvrir.
Dans ce troisième tome de la saga, Lestat de Lioncourt, vampire, est devenu une star du rock et raconte son passé et sa vie de vampire dans ses chansons, ce qui est loin de plaire à tout le monde, notament des vampires furieux de découvrir leur secret dévoilé dans les chansons de Lestat, mais tel est bien le cadet de leur soucis puisque la musique de Lestat a sû faire réveiller de son sommeil comateux la plus terrible et puissante des vampires : la reine Akasha, souveraine des non-morts. Enlevant Lestat, elle projette de le séduire et entend accomplir son projet de dominer le monde, aussi bien celui des vampires que celui des mortels. Des proches de Lestat : sa mère Gabrielle, son enfant-vampirique Louis, son mentor Marius et son ancien disciple Armand, ainsi que le mortel Daniel, s'inquiètent sérieusement...
Ce tome entraîne ses lecteurs jusqu'aux sources même de l'Histoire, afin d'y découvrir les origines de la race des vampires, leurs agissements dans l'Histoire, l'espèce en général, un côté intéressant du roman. Déjà que Lestat, vampire libertin et provocateur qu'il est, s'improvisant dans le Rock'n Roll, a décidé de surprendre tout le monde et en particulier ses congénaires en montant sur scène et en dévoilant dans ses chansons de rock quelques petits secrets concernant les vampires, secrets bien entendu interdits de révéler. Mais cela ne stoppe pas Lestat, pas même les envies de meurtres des autres vampires, bien décidés à traquer et tuer Lestat pour avoir osé franchir l'interdit. Mais pire que tout, sa musique qu'on a décrite comme étant capable de réveiller les morts... a bel et bien réveillé les morts, et en particulier une personne : la reine des vampires, Akasha... l'une des plus vieilles vampires existant sur Terre, très secouée par la chanson et par le chanteur lui-même !
Anne Rice nous décrit une histoire prenante avec des mots très bien choisis, comme toujours. Avec un style harmonieux, quoiqu'un peu lourd par moments, mais le tout, les mots, sont bien choisis, assez pour bien rendre compte de le violence ou du romantismes des créatures de la nuits que sont les vampires, elle developpe bien les pensées de ses personnages, alternant les points de vue. Les personnages sont détaillés, avec une profusion des détails. Tout est bien maîtrisé, entre souvenirs des personnages, rappels, scènes d'amour et d'actions. Religion, voyage dans l'Egypte Ancienne, origines des vampires, scènes de combats, scènes d'amour... plus ou moins platoniques, concerts de rock... l'auteur nous décrit tout cela à merveille. Le plus intéressant était les révélations sur les origines des vampires dans l'Histoire, chose à peine effleurée dans Entretien avec un vampire.
Mais le style, si beau soit-il, je déconseillerais ce livre pour découvrir un premier Anne Rice, car le style pourrait alors paraître lourd, lassant, spécial. C'est un texte parfois complexe et développé, un peu plus que les autres romans de l'auteur. Pour ceux qui ont déjà lu les deux premiers tomes, on est habitué, et c'est alors un plaisir que de retrouver les personnages, et de découvrir des nouveaux. Si j'ai eu moins le loisir de retrouver Louis, mon préféré, j'ai savouré les scènes avec lui, notament lorsqu'il se retrouve seul avec Marius à parler de Lestat, ou les scènes entre lui et Lestat, surtout la fin, c'était formidable. Sinon, l'auteur nous fait mieux découvrir Daniel, le journaliste ayant interviewé Louis dans le premier tome, on lit alors ce qui est advenu de lui, ce journaliste mortel coutoyant les vampires et en particulier un Armand fasciné et curieux sur la technologie de la seconde moitié du XXe siècle [ au point de réveiller Daniel pour tester le téléphone x) ] j'ai donc aimé le choix d'Anne Rice d'alterner les points de vue, on découvre plein de personnages intéressants, bien que Lestat soit au coeur de l'histoire, nous avons une panoplie de vampires puis quelques mortels. Dans cette histoire, on voit des millénaires d'histoire sous les yeux des personnages. Ce tome doit être l'un des sommets des oeuvres de l'auteur : conciles vampiriques, noirceaur ambiante, meurtres par milliers, scènes d'amour à la façon vampire... l'auteur verse dans la démesure, dans ce fameux baroque qui lui sied si bien. Aussi maléfique que touchant, le personnage d'Akasha sert avant tout de révélateur des autres vampires, qui paraissent sous un autre jour dans leur contradiction...
C'est sans doute l'un des romans les plus réussis d'Anne Rice, l'un de mes préférés vraiment. Je n'en dirais pas autant de l'adaptation cinématographique qui est une véritable deception, beaucoup d'infidélités au roman, contrairement à l'adaptation du tome un...
Extrait :
- Lestat !
- Louis ! fis-je en le singeant.
Je me levai et le hissai sur ses pieds, non pas parce qu'il avait besoin qu'on l'aide, mais parce qu'il restait là, à me résister et à se creuser les méninges pour savoir comment me contrer, ce qui constituait une perte de temps totale.
- Lestat, Marius sera furieux si tu fais ça ! me menaça-t-il, les traits tendus, les pommettes plus saillantes que jamais, ses yeux verts pénétrants, la physionomie brillant d'un feu admirable. La règle fondamentale est...
- Là, tu me mets l'eau à la bouche, Louis.
Cinquième partie.