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Lundi 21 février 2011 à 13:41

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/PercyJacksonT4.jpgPercy Jackson (T.4) La bataille du Labyrinthe - Rick Riordan.

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Percy Jackson (T.1) Le voleur de foudre.
Percy Jackson (T.2) La mer des monstres.
Percy Jackson (T.3) Le sort du Titan.
Percy Jackson (T.5) Le dernier Olympien.








Quatrième de couverture : 

Le grand combat va commencer... La vie de Percy est menacée. L'armée de Cronos s'apprête à attaquer la Colonie des Sang-Mêlé, en empruntant le Labyrinthe de Dédale. Percy et ses amis doivent trouver Dédale avant Cronos et tout faire pour lui barrer la route. Mais circuler dans l'enfer souterrain n'est pas aisé... surtout quand le chemin est parsemé d'effroyables pièges.


Mon avis : 

J'ai dû batailler pour avoir ce tome, mais le voici, fraîchement lu, dévoré même malgrè quelques points noirs relévés dans ma lecture. J'ai quand même passé un très bon moment avec ce livre, comme toujours.

Alors, après une journée d'orientation dans sa nouvelle école qui s'est mal passée (des empousai déguisés en pom-pom girls, une mortelle pouvant voir à travers la Brume un peu trop collante), Percy retourne dans la Colonie des Sang-Mêlés où il y trouve son meilleur ami, Grover, dans la déprime la plus totale : le dieu Pan qu'il recherchait sans cesse depuis un long moment déjà est toujours introuvable, les recherches n'ont rien donné et Grover est désespéré, d'autant plus que le conseil des Satyres s'est réuni pour lui faire part de leur verdict : si la dernière chance de retrouver Pan accordée à Grover ne donne toujours rien, Grover se verra retirer son permi de chercheur et obligé de faire un travail qui ne lui convient pas, lui dont son rêve était d'être celui qui retrouverait Pan, disparu depuis des années déjà. Autre abonné absent : Dédale, dont le labyrinthe pourrait être utilisé par Luke et les alliés de Cronos à leur avantage, notamment pour attaquer la Colonie, et justement, curieux hasard, une ouverture au labyrinthe a été trouvée près de la colonie. Chiron décide d'organiser une quête pour un groupe de sang-mêlé, le but étant de retrouver Dédale, le seul à même à pouvoir contrôler le labyrinthe, pour le convaincre de ne pas servir les fidèles de Cronos. Problème : personne ne sait où est Dédale, caché dans son labyrinthe qui ne cesse de changer au grés de ses humeurs et qui regorge de créatures mythologiques pas forçément amicales... c'est Annabeth, fille d'Athèna, qui a été chargée de cette quête et elle choisi PercyGrover et Tyson pour l'accompagner dans sa quête, ainsi Grover a une chance de retrouver Pan. Mais il ne s'agit pas d'une quête comme les autres, elle est dangereuse et mortelle... qui sait ce que le groupe peut trouver. Cyclopes, géants, dieux, créatures mythologiques ou autre chose ?

Alors, ce qui m'a beaucoup plu dans ce livre est le thème récurant du Labyrinthe qui est changeant, dangereux, un véritable défi à relever, un vrai... dédale ! ce labyrinthe presque vivant qui cause bien du soucis. Même si parfois, cette quête m'a paru longue, j'ai aimé cette partie où les héros se retrouvent dans le labyrinthe, croisant créatures mythologiques ou même dieux tels qu'Héphaïstos, très grand admirateur du travail de Dédale, ou encore Héra, reine des dieux et épouse de Zeus. Côté mythologie, j'ai été servie, toujours aussi ravie de croiser des divinités [ aah, le moment entre Percy et Poséidon à la fin lorsque Poséidon s'invite à l'anniversaire de Percy, surprenant la mère de celui-ci, Sally, et son compagnon, Paul. J'aime ces moments père/fils ].

Et les dieux, même s'ils se conduisent comme des ordures, j'adore les croiser. Et j'ai aussi appris des choses sur la mythologie, des choses que j'avais vaguement appris ou pas comme le mythe de Campé et Briarée, les géants aux 100 bras, ou encore Telchine, Antée le géant, Géryon. L'auteur joue à nouveau avec la mythologie et le monde moderne, nous présentant de nouveaux personnages mythologiques (Icare, Dédale, Calypso que j'ai trouvée très sympathique et touchante), et j'adore ce qu'il a fait du labyrinthe, sa façon de le voir. C'était bien traité. Mais malgrè l'histoire qui devient plus noire et plus dense, je regrette que ça ne soit pas plus sérieux que ça. Certe, j'adore l'humour toujours présent, mais au boût de quatre tomes, on s'attendrait tout de même à un style moins enfantin et plus matûre, zut quoi ! Cronos est à deux doigts de reprendre le pouvoir, l'Olympe est menaçée et les Dieux et Déesses se préparent à la guerre, la Colonie risque d'être la première touchée si Cronos retrouve sa toute puissance.

Au niveau des personnages, c'est toujours un plaisir de revoir Percy que je trouve toujours aussi sympathique et agréable à lire (même s'il se fait passer pour un idiot aux yeux d'autres personnages), et si je déplore toujours qu'il ne semble jamais suivre de cours ou d'entraînements et qu'il semble maîtriser ses pouvoirs sans aide, je l'aime bien ce personnage et justement, il se découvre d'autres pouvoirs pas évidents à contrôler [ il a quand même involontairement déclenché un tremblement de terre. Sur un volcan. ] Ravie de revoir Nico di Angelo sinon, que je trouve bien développé, doué, assez torturé et sombre, rejeté (vu son père divin, pas étonnant) mais c'est un personnage intéressant et je suis contente de le voir [ réconcilié avec Percy ], contente de revoir Grover et Tyson, de découvrir Quintus, sang-mêlé adulte, de voir d'autres personnages secondaires plus présents comme Clarisse, fille d'Arès. Non en fait, celle qui m'a irrité tout au long du roman était Annabeth : orgueilleuse, jalouse, hautaine, trop sûre d'elle et de son intelligence [ rien qu'à l'épreuve du sphink 'donnez-moi des enigmes plus compliquées, celles-ci ne sont pas dignes pour une fille d'Athèna, ça insulte mon intelligence !' j'ai carrément halluciné ], autant dire que [ la romance Percy/Annabeth ne fait ni chaud ni froid, les fans anglophones n'écrivent QUE ça dans les fanfictions ] les relations restent d'ailleurs assez enfantines et il n'y a pas trop d'évolution.

Bon, malgrè ces quelques points noirs, j'ai aimé ma lecture, comme d'habitude, ça se lit vite et bien, même style que les tomes précédents, on approche de la fin, certains élèments commençent à être révélés mais l'auteur garde encore des révélations et enigmes pour le dernier tome. C'est toujours un plaisir que de lire Percy Jackson et son univers balançant entre mythologie et monde moderne, et il me tarde de lire le dernier tome :)


[Blabla inutile] Aujourd'hui j'ai 20 ans, et selon les termes de la famille et des amis, je suis officiellement vieille ! Au moins j'ai l'excuse de ne pouvoir rien faire aujourd'hui 8D


Extrait : 

Héphaïstos nous a toisé d'un oeil noir.
- Ce n'est pas moi qui vous ai fabriqués, si ?
- Euh, non, seigneur, a répondu Annabeth.
- Heureusement, a grommelé le dieu. Quel travail bâclé !
Sur ces mots, il nous a examinés, Annabeth et moi.
- Des sang-mêlés, je parie. Pourriez être des automates, bien-sûr, mais j'en doute
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11. Je suis tout feu, tout flamme.

Lundi 28 février 2011 à 18:20

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LEpouvanteurT3.jpgL'épouvanteur (T.3) Le secret de l'Epouvanteur - Joseph Delaney.

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'Here they stand brothers them all
All the sons divided they'd fall
Here await the birth of the son
The seventh, the heavenly, the chosen one.'
- Seventh son of a seventh son, Iron Maiden. -

Emprunt médiathèque.

L'Epouvanteur (T.1) L'apprenti Epouvanteur.
L'Epouvanteur (T.2) La malédiction de l'Epouvanteur.
L'Epouvanteur (T.4) Le combat de l'Epouvanteur.




Quatrième de couverture : 

"L'hiver va être long et rude, mon fils. Tous les signes l'annoncent. Les hirondelles se sont envolées vers le sud presque un mois plus tôt qu'à l'accoutumée, et les premières gelées sont survenues alors que mes rosiers étaient encore en fleur Je n'avais jamais vu ça. Ca sera une période éprouvante : aucun de nous n'en sortira indemne. Aussi, ne quitte jamais ton maître. Il est ton seul véritable ami. Vous devrez vous soutenir l'un l'autre."

Alors que le froid se fait plus vif, l'Epouvanteur reçoit un message qui semble grandement le perturber. Il décide aussitôt de quitter Chipenden pour se rendre dans sa maison d'hiver, à Anglezarke. La vieille demeure est lugubre : dans les profondeurs obscures de ses caves sont enfermées des sorcières et des gobelins. Quant au mystérieux auteur de la lettre, qui rôde dans les parages, il se révèle être l'ennemi juré de John Gregory. Au cours de longs mois d'hiver, Tom découvre peu à peu le passé caché de son maître. L'Epouvanteur doit-il payer le prix de ses erreurs de jeunesse ? Lorsque certains secrets qu'il a toujours dissimulés, seront finalement dévoilés, Tom va se trouver en grand danger...


Mon avis : 

J'ai lu ce tome peu après avoir fini ma lecture du second, étonnament, moi qui ne suis pas trop d'humeur à lire en ce moment (disons que je suis juste fainéante :p), j'ai ressenti l'envie de retrouver rapidement l'univers de Joseph Delaney, du Comté froid, humide et sauvage, des créatures et des Epouvanteurs, et j'ai une fois de plus englouti le volume entier en quelques jours à peine. C'est vraiment un univers qui me plaît et j'espère beaucoup que la suite sera de mieux en mieux au fil des tomes.

Alors, nous retrouvons donc Tom Ward, toujours apprenti de Monsieur Gregory ; cette fois-ci, point de créature ultra-dangereuse à éliminer d'urgence, juste un gobelin par-ci par-là, mais deux soeurs sorcières et un ancien élève du passé de Monsieur Gregory, quelques soucis dans la famille Ward, et une maison d'hiver. L'hiver approchant à grands pas, l'Epouvanteur quitte la maison d'été de Chipenden pour passer les mois rudes et glacés dans sa maison d'hiver à Anglezarke là où, dans la cave, sont entravées/enfermées quelques sorcières dangereuses et la maîtresse de maison, Meg Skelton, est justement... une sorcière ! [ dont l'Epouvanteur s'était épris par le passé, préférant la tenir dans le sommeil dans une cellule durant les beaux jours et ensuite, durant l'hiver, lui donner des tisanes avec un produit lui faisant oublier sa vie de sorcière ] Tom continue son apprentissage auprès de Mr. Gregory alors que l'hiver sévit sur la lande, rendant parfois visite à Alice, son amie sorcière. Mais le passé de l'Epouvanteur revient frapper à la porte. Qui est ce Morgan Hurst qui se prétend être un ancien élève de l'Epouvanteur qui veut se venger de Mr Gregory et reprendre 'ce qui lui appartient' ? Tentant maintes fois de rallier Tom à sa cause et en lui proposant de devenir son maître, il essaye de récupérer un objet de l'Epouvanteur [ un grimoire possédant une formule pour réveiller le 'dieu' Golgoth, enfermé dans un sommeil profond depuis des lunes, dans l'espoir de faire régner sur les landes un hiver éternel ] S'ajoute aux soucis de Tom la maladie de son père...

Ce tome est assez différent dans le sens où il n'y a pas vraiment de créatures à combattre, enfin... si un peu, [ le gobelin lançe-pierre et Golgoth ], mais ce n'est pas le point le plus important de l'intrigue, c'est surtout le passé de John Gregory, nous retrouvons donc des élèments du tome 2 concernant la vie passée de l'Epouvanteur (Emily Burns, la sorcière Meg, le frère Andrew personnage que nous retrouvons) en particulier la sorcière Meg Skelton et l'ancien apprenti déchu Morgan Hurst, personnage intéressant à découvrir, un peu le méchant de l'histoire, mais intéressant à exploiter comme au vue de ses secrets familiaux et ses pratiques nécromanciennes. On découvre plus de John Gregory, il a été jeune, il a fait des bêtises, il a eu ses amours et ses secrets qu'il garde jalousement, mais avec la présence de Morgan, comment espérer ? Et il y a Tom... Tom, s'il doute parfois son maître, [ allant jusqu'à presque le trahir, mais il faut le comprendre : Morgan lui faisait croire qu'il détenait tout pouvoir sur l'esprit de son père mort, l'empêchant de reposer en paix ], s'est pourtant montré loyal dans le sens où il n'a jamais cessé de refuser les offres de Morgan. A part ça, ce fut une lecture toujours aussi satisfaisante pour moi. Il y a bien-sûr toujours ce problème, pour moi, de rentrer dans la peau du narrateur et personnage principal, Tom, même si je le trouve sympathique, j'espère toujours que ça va s'arranger par la suite car je suis de plus en plus accro à cette série, mais j'appréçie mieux Tom que par rapport au tome un, c'déjà ça... comme j'aime mon Alice ambigüe : gentille mais... qui sait ce qu'elle peut faire une fois que Tom et l'Epouvanteur ont le dos tourné. Mais elle aime beaucoup Tom, enfin, je n'ai aucun soucis avec ce personnage. Sinon, c'était agréable de lire des sorcières pas seulement bonnes à être éliminée ou entravée, comme Meg, ce fut un personnage plutôt dur à capter mais intéressante, un peu comme une sorte d'Alice adulte mais plus [ menaçante quand elle retrouve ses souvenirs, enfin elle aide quand même l'Epouvanteur à la fin ].

J'ai aimé retrouver la lande, le Comté, cette ambiance sombre, inquiètante, 'glauque' (combien de fois la mention de la mort, de l'hiver, de l'obscurité revient-elle ?), avec plus de pronfondeur dans les personnages (surtout John Gregory), un tome plus riche, qui répond à plus de questions mais laisse quand même des choses en suspend. Le style est le même, c'est toujours aussi facile et rapide à lire, il y a toujours une aventure intéressante et passionnante à découvrir, bref, je suis toujours accro.

Extrait : 

Je m'occupais de mon mieux du petit déjeuner. Cuisiner était plus dur que ça en avait l'air, pas aussi dur dependant que... le bacon que je servis !
Nous mangeâmes en silence. Au boût de quelques minutes, l'Epouvanteur repoussa son assiette.
- C'est une chance que je n'aie guère d'appétit, petit, fit-il avec malice. Sinon, la faim m'aurait forcé à avaler tout ça, et je n'y aurais sans doute pas survécu !
Alice s'esclaffa. Moi, je ne pus m'empêcher de sourire, heureux de voir mon maître de si bonne humeur. Certes, le bacon n'était pas fameux, mais j'avais trop faim pour faire la fine bouche ; Alice aussi. L'Epouvanteur semblait accepter sa présence, et cela me réjouissait fort
.

10. Mauvaises nouvelles.

Jeudi 10 mars 2011 à 20:04

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LEpouvanteurT4.jpg

L'Epouvanteur (T.4) Le combat de l'Epouvanteur - Joseph Delaney.

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'Bite your tongue
Swear to keep
Keep your mouth shut
Make up something
Make up something good.'
- Burn the witch, Queen of the Stone Age. -


Emprunt médiathèque.

L'Epouvanteur (T.1) L'apprenti Epouvanteur.
L'Epouvanteur (T.2) La malediction de l'Epouvanteur.
L'Epouvanteur (T.3) Le secret de l'Epouvanteur.




Quatrième de couverture : 

"Le district de Pendle est infesté de sorcières, me dit l'Epouvanteur. La plupart du temps, elles se chamaillent et se tirent dans les pattes. Mais si elles s'entendent autour d'un projet commun, leur pouvoir en est grandement renforcé. Oui, voilà le pire qui puisse arriver : que les clans ennemis s'unissent."

Les sorcières de Pendle deviennent de plus en plus malfaisantes. Le plus inquiétant, c'est que les trois clans - les Deane, les Malkin et les Mouldheel - préparent une alliance. Ensemble, ils seraient capables d'invoquer le Diable en personne ! Tom et son maître vont se rendre là-bas pour éviter le pire. Mais avant, Tom Ward doit passer chez lui pour récupérer les malles que sa mère lui a laissées en héritage. Or, une fois sur place, il découvre que la ferme a été ravagée, la grange brûlée
.


Mon avis : 

Vite emprunté, vite lu. Aujourd'hui, j'avais la ferme résolution de ne pas m'endormir à la bibliothèque de la fac (comme hier... dur de reprendre l'habitude de se lever tôt), alors j'ai emporté ce livre dont je serais sûre de ne pas lâcher jusqu'à ce que je l'ai fini, et ça n'a pas loupé ! trois heures de lecture, tenue en haleine par l'histoire où les personnages ne peuvent pas se reposer un seul instant, il se passe tellement de choses dans ce tome, de l'action, des révélations, des combats... je n'ai qu'une chose à dire en refermant ce roman : wouah. La série m'aura vraiment sauvé, moi qui ai du mal à choisir quel livre lire en ce moment, ou ayant du mal à me concentrer sur un livre, avec l'Epouvanteur, je ne peux pas faire autrement que me jeter dessus, et de lire sans voir le temps passer et m'agaçer quand je vois la fin arriver.

Alors, l'histoire prend une dimension un peu différente, plus sombre, menaçante et inquiètante puisqu'une sorcière, Wurmalde, s'est mise en tête de proposer des alliances aux trois familles de sorcières vivant à Pendle : les Deane, les Malkin et les Mouldheel, afin d'invoquer le démon, Satan, lors d'un rituel pour que celui-ci obéissent à la volonté des sorcières pendant deux jours et ainsi répendre l'obscur sur le Comté, faire de la Terre un Enfer. Et si des clans de sorcières s'unissent en un projet commun, c'est mauvais, plus elles sont nombreuses, plus elles sont menaçantes, et une telle union sera difficile à vaincre. Tom, Alice et l'Epouvanteur partent en éclaireurs et tandis qu'Alice, en tant qu'enfant d'un Deane et d'une Malkin, part à leur rencontre en quête d'informations, l'Epouvanteur conseille à Tom de récupérer les malles laissées par Mme Ward, partie en Grèce après la mort de son mari, à l'intention de Tom et qui contiendraient des choses très utiles pour son fils ; malles enfermées dans la chambre de Mme Ward où seul Tom peut entrer car la pièce saura le reconnaître et le protéger en cas de danger. Tom part donc rejoindre la ferme, [ mais voilà le drame : les sorcières sont venues les premières, convoitant les malles, elles ont attaqué la ferme, kidnappé Jack, le frère de Tom, ainsi que sa femme enceinte, Ellie, et leur fille Mary, et ont dérobé leur butin. Et le moral de Tom ne fait qu'empirer quand il apprend que les sorcières détiennent Alice qu'elles considèrent comme traitresse à sa nature. Et si Tom parvient à la libérer tant bien que mal, il y a cette jeune sorcière, Mab, qui aimerait bien posséder Tom, car elle a un faible pour cet apprenti épouvanteur et lui propose un marché : elle libérera sa famille si Tom consent à rester avec elle et lui donner les clés des malles que Tom garde sur lui. S'il refuse, alors Jack et sa famille mourront. L'Epouvanteur et son ami prêtre et ancien apprenti, le père Stock, pensent pouvoir sauver l'affaire en faisant appel à la justice, puisqu'il s'agit d'un cas d'enlèvement, mais voilà que l'assistante du juge est une sorcière, la fameuse Wurmalde, et elle a avec elle un être, Tibb, capable de voir l'avenir. Plusieurs travaux difficiles s'annonçent pour Tom : récupérer les malles sans céder à Mab, retrouver sa famille, fuir Wurmalde ennemie jurée de sa mère qui veut sa mort plus que tout, et empêcher le rituel visant à invoquer le diable, car il risquerait de répendre tous les maux du monde sur Terre et, sous ordres de Wurmalde, tuer Tom... ] Oui, je spoile beaucoup, mais ce sont des spoilers cachés :p j'lavais dit qu'il s'y passait des choses dans ce tome, et encore, ceci n'était qu'un misérable résumé car j'ai pas tout dit...

On a donc pas le temps de s'ennuyer, les actions s'enchaînent, ainsi que les révélations (notamment sur la mère de Tom, même si on se doutait bien de sa nature depuis le tome 3, là on a confirmation et bien plus), les créatures a combattre sont bien plus dangereuses et menaçantes, à côté le Fléau du tome 2 est minable, Wurmalde, Tibb, le Démon, Grimalkin... j'ai frisonné lors des passages avec le démon, et comme protagonistes 'mauvais', j'ai bien aimé Mab, la sorcière blonde de 14 ans qui en pinçe pour Tom (au grand mécontentement d'Alice), et Grimalkin, la sorcière spécialiste des ciseaux et couteaux en armements, j'aimerais bien les retrouver par la suite. L'espèce de triangle Mab/Tom/Alice était intéressant et j'aurais aimé qu'il soit plus développé. On ne peut pas vraiment parler de romance, mais [ je me doute qu'un amour entre Tom et Alice se fera, je le redoutais mais finalement je me dis que ça peut être intéressant, un amour 'torturé', interdit, et cette vision d'une fille sorcière qui sera femme et qui finira par aimer, trahir puis mourir pour Tom... Alice ? ou Mab ? On sait que les deux sorcières aiment bien Tom, Mab voudrait le posséder, l'avoir à ses côtés, mais ces petits détails survenus dans le tome 2 prennent leur importance, comme la marque des ongles d'Alice sur le bras de Tom, c'était pour l'empêcher de mourir mais c'était aussi sa marque d'une sorcière, ou encore Alice qui hurlait à un Tom qui s'éloignait d'elle 'Tu m'appartiens !'  ] et c'est aussi pour ça que Mab est intéressante, de même Alice qui remonte dans mon estime, finalement, ça se peut que son avenir reste incertain. Puisque je parle des personnages, j'ai aimé mieux découvrir James, le forgeron, l'un des frères Ward, et Tom lui-même m'est plus agréable, plus accessible, même s'il reste toujours (par moments) un imbécile [ comme suivre Mab qu'il connaissait à peine au début du livre, partir délivrer Alice sans prévenir l'Epouvanteur de ses intentions ou où il allait  ], mais je l'aime mieux. Je regrette d'avoir moins vu l'Epouvanteur (j'aimerais le voir à l'action avec Tom rien qu'une fois), mais on a eu une panoplie de personnages dont certains enigmatiques [ et les sorcières lamias... soeurs de la mère de Tom, elles parlaient pas mais j'ai adoré les voir, elles sont comme des protectrices pour Tom ]

La fin s'ouvre sur une nouvelles ère, on sent que l'histoire prend un nouveau tournant, une atmosphère plus sombre et inquiètante et ça promet d'être palpitant. La série, selon mon opinion, s'améliore de tome en tome, elle devient plus intéressante, plus touffue (plus de personnages, de révélations, de combats, de créatures), j'ai vraiment beaucoup aimé ce nouveau tome, un coup de coeur, comme toujours (au secours, ma bibli n'avait que jusqu'au quatrième tome et n'ont pas la suiiiiite, et zut, ça coûte cher un tome...).

Extrait : 

- Il y a une autre parole de Tibb qui m'inquiète, avouai-je. Quand je l'ai vu la première fois, il a dit que maman chantait 'le chant du bouc' et me plaçait au milieu. Qu'est-ce que ça signifie ?
- Tu aurais pu comprendre tout seul, petit ! En grec, bouc se dit tragos. Le chant du bouc, c'est une tragédie. Et si tu es au centre, cela veut dire que ta vie sera tragique, ton destin fatal. Mais ne prends pas ses déclarations au pied de la lettre. Nos décisions personnelles modifient  jour après jour le cours de notre vie. Je n'accepte pas l'idée que tout soit déterminé d'avance. Aussi puissant que soit l'obscur, nous devons continuer à croire que nous le vaincrons
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20. La fin d'un ennemi.

Mardi 15 mars 2011 à 19:39

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/PercyJacksonT5.jpgPercy Jackson (T.5) Le dernier Olympien - Rick Riordan.


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'All is lost
Hope remains
And this war's not over.'
- Shattered, Trading Yesterday.-


Percy Jackson (T.1) Le voleur de foudre.
Percy Jackson (T.2) La mer des monstres.
Percy Jackson (T.3) La malediction du Titan.
Percy Jackson (T.4) La bataille du Labyrinthe.




Quatrième de couverture : 

Le sort des dieux est entre les mains de Percy...
Toute l'année, Percy et son armée de demi-dieux se sont préparés à affronter les Titans. L'heure est venue. Les troupes de Cronos avancent vers Manhattan où l'Olympe est en danger. Tandis que Percy et ses amis luttent, ils savent que le temps est compté. La prophetie va s'accomplir : Percy prendra une décision qui condamnera ou sauvera le monde...


Mon avis : 

Commençé et terminé le dernier tome de Percy Jackson aujourd'hui, j'avais vraiment du temps à perdre et ma PAL à faire avancer... donc, ce cinquième tome est le der des der. Que raconte-t-il en gros ? Percy voit s'approcher dangereusement ses seize ans. Pourquoi redoute-t-il cette date ? Il est une ancienne prophétie le concernant et qui annonçe que tout se jouera le jour de ses seize ans, la lutte entre les Titans et les Olympiens. En effet, la menaçe est plus que présente sur l'Etat de New-York et à la Colonie des Sangs-Mêles où armées de Titans, dirigées par Cronos [ qui s'est emparé du corps de Luke ], avançent dans l'intention ferme de se diriger à Manhattan où se trouve le mont Olympe, et alliés à leur cause, des demis dieux ayant tournés le dos aux dieux, des dieux mineurs tels que Némesis ou Morphée... à côtés, les demis-dieux encore fidèles aux Olympiens, qui combattent de leur côté, se sentent bien seuls et en petit nombre. Il n'y a rien pour éclairer leur quête de protéger l'Olympe, il y a des morts de leurs compagnons, un espion parmi eux... et cette fameuse prédiction qui révèle un choix à faire qui déterminera la sauvegarde ou la chute de l'Humanité. Comment sauver les siens, les Olympiens qui le font douter, et lui-même ? Se préparant au combat, les troupes de sang-mêlés de la Colonie se dirigent vers Manhattan dans le but d'atteindre la ville avant leurs ennemis, pour défendre l'Olympe coûte que coûte...


Je redoutais un peu ce tome, le happy-end prévisible (ou pas), et surtout à cause des critiques mitigées mais finalement c'est passé tout seul. Bien-sûr, je lui trouve quelques points noirs, et un approfondissement sur certains élèments de l'histoire n'auraient pas été de refus, mais au final, j'ai bien aimé ce dernier tome. Un peu déroutée au début, certes, et déçue concernant Paul [ j'attendais avec tellement d'impatience le moment où Percy et Sally expliqueraient à Paul la nature de demi-dieu de Percy, sa réaction, etc. Et voilà que je lis dès le premier chapitre qu'il est déjà au courant et que le mariage Paul/Sally s'est déjà déroulé, moi qui voulais voir ça...  ] car Paul est un personnage sympathique et intéressant, j'aurais aimé plus de profondeur chez lui. Sinon, quelques nouveaux personnages font leur apparition : Prométhée qui avait l'air bien intéressant, Démeter, Perséphone, May Castellan mère de Luke, la déesse du foyer Hestia ; des revenants : Rachel Dare, Nico di Angelo pour mon plus grand plaisir car au final il est très attachant comme personnage, intéressant et sympathique, Thalia Grace fille de Zeus, quelques dieux comme Poséidon, Hermès, Hadès ou Dionysos, quelques sang-mêlés de la Colonie comme Silena Beauregard, fille d'Aphrodite, Charles Beckendorf, fils d'Héphaïstos, Clarisse fille d'Arès, les jumeaux Alatir, Travis et Connor, fils d'Hermès à qui j'ai trouvé un air de ressemblance avec les jumeaux Weasley. Et puis bien-sûr comme toujours Percy, Annabeth, Tyson et Grover. J'ai surtout pris plaisir à suivre les jumeaux Alatir, et Percy et Nico, j'ai aimé les voir se rapprocher, je crois que c'est l'un de mes duos préférés.


Et si j'ai mieux supporté Annabeth que par rapport au tome 4, c'est Clarisse qui m'a le plus agaçé [ mademoiselle refuse de se battre à cause de son orgueil démesuré, à cause d'une chose futile, d'une simple bagarre avec les fils d'Appolon, elle m'a vraiment tapé sur les nerfs, et le fait qu'elle décide à la toute fin de venir se battre n'excuse en rien, pour moi, son comportement. Si elle n'avait pas été si butée, Silena serait peut-être encore en vie, qu'elle ait été l'espionne ou pas ] mais bon, en même temps, je n'ai jamais aimé ce personnage. Et si je regrette le manque de Grover et de Tyson, j'ai aimé retrouver Poséidon (on découvre son palace sous-marin, un peu Triton et Amphitrite), Hadès (c'est une ordure et je le trouve cruel avec son fils, mais je le trouve très attirant comme personnage surtout qu'on en apprend plus sur son passé avec Maria di Angelo et leurs enfants, Nico et Bianca ; et les scènes de ménage quand sa belle-mère Démeter est présente, en présence de Perséphone... divertissant !), Dionysos et Hermès qu'on voit souvent puisqu'on en apprend plus sur son fils, Luke Castellan, son passé, May Castellan et ses 'dons', on en sait plus sur le pourquoi du comment, je trouve que May faisait pitié, au final Luke est [ plus vu comme un anti-héros, une figure 'tragique', déchue. De toute façon, il ne faisait pas un méchant très convainquant, et je ne le vois plus en gentil bien qu'il est revenu à la raison à la fin et a accompli la prophétie qui le concernait en fin de compte ] Donc une panoplie de personnages, de nouvelles révélations pour mieux garder le lecteur attentif, des réponses données à nos questions.


L'histoire est bien-sûr plus sombre que par rapport aux tomes précédants. Logique, c'est le grand final, la bataille finale entre le bien et le mal, un combat déterminant. Les personnages ont mûri et pour certains, l'évolution est intéressante, je vois enfin quelques réactions adultes, un peu plus de profondeur mais pas assez à mon goût pour d'autres personnages/élèments. L'humour est toujours présent mais pour les batailles, j'aurais aimé moins de phrases se voulant humoristiques, c'est la guerre que diable ! Un peu de tension, de sérieux enfin ! L'avantage est qu'au moins, le tome est bourré d'action, il n'y a pas de temps mort, il y a plein de rebondissements, on a donc pas le temps de s'ennuyer. J'ai cependant trouvé que l'auteur facilitait un peu les choses pour les héros [ les nombreuses visions de Percy, les méchants peu menaçants pour moi, le méchant qui se retourne contre Cronos et le tue, au final la prophétie ne concernait pas Percy mais Luke, donc Percy peut rester en vie, enfin de ce côté-là j'vais pas me plaindre car j'aime beaucoup Percy (même s'il apparaît n'avoir aucun défaut ce qui est dommage quand même, un héros parfait... c'est pas ça), les Arès qui boudaient et qui finalement changent d'avis pour aider les héros... ] pas d'interventions directes des dieux, ce qui m'a déçu, j'ai eu l'impression qu'ils étaient des incapables, à se relier trop sur les demis-dieux, et à combattre ailleurs sans voir leur toute-puissance. Ce sont des Dieux enfin ! J'ai trouvé certaines scènes trop prévisibles [ dont le... euh... "tant attendu" baiser entre Percy et Annabeth. Désolée, ce couple ne me fait ni chaud ni froid ! Rachel le nouvel Oracle, des méchants se rangent dans le camps des gentils au moment critique, Cronos détruit de la main de Luke... ]. Néanmoins, malgrè ces quelques points noirs, j'ai aimé ce tome, c'est un bon divertissement, le style est toujours simple et est vite à lire, on apprend de nouvelles choses sur la mythologie... bref, toujours un plaisir de se replonger dans cet univers. J'ai aussi bien aimé la demande de Percy aux dieux concernant leurs enfants sang-mêlés. Je suis aussi déroutée par le fait que les derniers chapitres laissent présager une nouvelle saga, Les Héros de l'Olympe, dont le tome un est sorti l'an dernier aux Etats-Unis, je ne pense pas la lire, ça ne me dit franchement rien et je préfère laisser Percy Jackson là (de toute façon, la nouvelle série se centre sur de nouveaux personnages). Bref, bref, j'ai aimé ce dernier tome malgrè tout, et j'annonçe d'ores et déjà le bilan général.


Bilan de la saga :  C'est une bonne série jeunesse, proposant le mélange séduisant du monde moderne et de la mythologie grecque, ce qui apporte un aspect très intéressant à l'histoire, l'auteur a trouvé-là un bon moyen de nous faire (ré)apprendre les mythes antiques. Le style est assez oral, parfois familier, l'humour et l'action sont toujours au rendez-vous, nous avons une panoplie de personnages pouvant s'avérer intéressants (je cite dans mon top 5 : Percy, Nico, Hermès, Poséidon, Dionysos [pas dans l'ordre]), certes on peu, pour certains, trouver le style enfantin, et c'est vrai que ça peut poser problème, mais c'est une saga jeunesse. J'ai trouvé, au bout de cinq tomes, que c'était une série sympathique, divertissante et pouvant se révéler intéressante et attirante sous certains aspects et même personnages, pour ma part, moi l'éternelle fan d'Harry Potter qui compare toutes les sagas jeunesses qu'elle lit à HP, j'ai pensé que plus d'approfondissement pour certains élèments (et personnages) et plus de 'sérieux' auraient été la bienvenue pour apporter des points agréables à l'histoire, et la rendre plus crédible. Mais une bonne série jeunesse pour moi. Pas un coup de coeur, mais des lectures fort sympathiques.


Extrait : 

- Ha ! s'est écriée la dame plus âgée. Je t'avais prévenue, ma fille. Cet Hadès est une fripouille. Tu aurais pu épouser le dieu des Médecins ou celui des Avocats, mais non... ! Il a fallu que mademoiselle goûte à la grenade.
- Maman...
- Et se retrouve coincée aux Enfers !
- Maman, s'il-te-plaît...
- Et maintenant que le mois d'août est arrivé, es-tu remontée à la maison comme tu étais censée le faire ? Est-ce qu'il t'arrive de penser à ta pauvre maman toute seule sur terre ?

7
. Ma prof de maths me fait planer.

Mardi 3 mai 2011 à 13:16

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Le Chaperon Rouge - Sarah Blakley-Cartwright.

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'Tempt the fates, beware the smile
It hides all the teeth, my dear,
What's behind them...'
- Someone's in the wolf, Queen of the Age Stone -

L'auteur :

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 Sarah Blakley-Cartwright (née le ?) est une auteur américaine, écrivant à New-York ou Los Angeles. Elle a déjà été couronnée de deux prix littéraires pour ses écrits.
 

Quatrième de couverture : 

Le village de Daggerhorn semble sommeiller au creux de la vallée. Depuis des générations, le Loup qui menace sa tranquilité est tenu à l'écart grâce à un sacrifice mensuel. Mais aujourd'hui, plus personne n'est à l'abri. Et la peur rôde...

A la mort d'un de ses proches, Valérie est inconsolable. Henry, le séduisant fils du forgeron, tente de gagner ses faveurs, mais le coeur indompté de la belle bat pour un autre garçon : Peter, le bûcheron exclu du groupe, qui lui offre des escapades palpitantes en dehors du cocon familial.

Un beau jour, un chasseur de loups de passage dans la région fait une terrible révélation qui provoque la stupeur des villageois : la Bête qui les terrorise vit parmi eux. Chacun devient suspect. Bientôt, on comprend que seule Valérie peut entendre la voix du Loup. Et que celui-ci exige qu'elle le rejoigne avant que le sang ne coule...
 

Mon avis : 

Ce livre me faisait envie dès que j'ai vu sa couverture, j'ai pensé que ce devait être une version gothique, plus sombre du conte de notre enfance, Le Petit Chaperon Rouge. Certes, la couverture n'est que l'une des affiches du film, mais elle attire l'oeil, elle est douce au toucher, la mise en page tout simplement magnifique, chaque chapitre présenté de façon très belle esthétiquement, l'écriture, les dessins... j'ai beaucoup aimé. Est-ce que j'ai aussi aimé ce livre ? Rendez-vous plus bas !

Le Chaperon Rouge relate le quotidien de Valérie, fille cadette d'un couple de bûcherons, jeune fille vivant dans le village de Daggerhorn qui est hanté par la visite du loup-garou chaque nuit où la lune est de couleur rouge, on l'appelle la lune sanglante. Ce loup réclâme, à chaque passage, qu'une victime lui soit offerte en sacrifice, les villageois se sont résolus à sacrifier à chaque nuit sanglante une bête de leur bétail. Une nuit alors que Valérie a sept ans, c'est au tour de sa famille de sacrifier une de leurs bêtes, mais Valérie ne peut se résoudre à abandonner sa chère chèvre à la mort, et donc, elle sort du lit dans l'espoir de détâcher la chèvre mais la voilà qui tombe sur le loup... par miracle, elle survit à cette rencontre insolite. Des années plus tard, Valérie est une jeune adolescente et elle voit revenir au village son ami d'enfance, Peter. Découvrant ses sentiments naissants pour lui, elle tente de l'approcher lorsqu'elle, sa soeur Lucie et leurs amies ont l'autorisation de camper dans les champs après la journée de moisson, mais voilà, le Loup revient pour cette nouvelle lune sanglante et il a choisi cette semaine de lune en particulier pour briser la trêve en tuant un des villageois. Et c'est l'horreur, la tension et la peur qui montent en chaque habitant qui font appel au père Salomon, prêtre chasseur de monstres qui leur annonçe que le Loup pourrait être un des leurs...

Alors, j'avoue que j'avais peur lorsque j'ai appris que ce livre était comme une novélisation du film du même nom, j'ai déjà fait l'expérience des novélisations de films et ce ne fut pas formidable, mais en fait, ça a été tout seul, c'est vraiment bien fait, bien écrit avec les discours, descriptions et tout le reste qu'on retrouverait dans un roman normal. Donc, novélisation ou pas, ça reste un roman jeunesse avec une belle mise en page et une belle façon de représenter les chapitres même si je préfère la couverture anglophone. Passons à l'histoire maintenant !

J'adore les contes de notre enfance et j'ai trouvé très intéressant la réecriture du conte du Petit Chaperon Rouge qui, même s'il n'est pas mon conte préféré, est intéressant à exploiter avec la fille innocente, le grand méchant loup, le chaperon rouge, la grand-mère et le reste. Réecriture d'autant plus intéressante car l'auteur nous offre une version plus sombre et plus inquiètante du conte de notre enfance, et si le roman n'est pas une reproduction fidèle du conte de Perrault, l'auteur reprend des élèments du conte original (la mère-grand, le chaperon rouge, le loup, quelques phrases mythiques) et en même temps différencie son roman du conte sous d'autres aspects (la fille du roman a un prénom, une famille, elle est adolescente et non petite fille dans la majeure partie de l'histoire, le Loup est en fait un loup-garou, le chaperon n'apparaît que dans la seconde partie du roman, la grand-mère est vue comme une sorcière dans le village, pas de candeur ou de morale à la fin) mais ces différences ne m'ont pas trop gênée même si au début, j'étais sceptique au sujet du Loup transformé en loup-garou mais finalement c'est ce qui m'aura le plus tenu en haleine, le plus intéressée dans le roman : le Loup et la découverte de son identité, mais j'y reviendrais plus tard.

Ce qui m'a le plus marqué dans l'histoire était son atmosphère sombre et pesante, nébuleuse, presque gothique, imprégnée de cette ambiance ténébreuse et inquiètante, les tensions et peurs des villageois, les descriptions du village, de la forêt, autant dire que j'ai adoré être immergée dans cette atmosphère particulière, ça me rappellait un peu l'ambiance du film Sleepy Hollow (du très incroyable Tim Burton, s'il-vous-plaît !), et en plus de cela, le vrai jeu sur l'identité du Loup. Il est en grande partie responsable de toute la peur, la tension au village, ce Loup qui se contentait à chaque lune sanglante d'une bête du village qui lui était offerte commet un meurtre du jour au lendemain en assassinant un des habitants et pas n'importe lequel [ Lucie, soeur de Valérie ], tout au long du roman, l'auteur nous fait poiroter jusqu'à la fin pour découvrir la véritable identité du Loup. Je dois avouer que j'étais persuadée que le Loup était [ Peter, l'ami d'enfance de Valérie, garçon qui avait disparu pendant de nombreuses années avant de revenir au village, avec une personnalité un peu sombre, réservée ] j'y ai tellement cru... ben en fait non, j'ai été ravie de voir que je m'étais trompée car si j'avais eu raison, j'aurais continué à penser que le coupable était vraiment trop prévisible et qu'il n'y avait franchement aucune originalité. En même temps, si je ne m'attendais pas à ce que ce personnage en particulier soit le Loup, j'ai été sceptique même si ça se tenait un peu dans un sens (mais franchement un tout petit peu, la personnalité du coupable ne collait pas à celle du Loup tout au long du roman, mais en même temps peut-être était-ce voulu ? Donc, un peu agréablement surprise et semi-déçu concernant la véritable identité du Loup même si ça m'aura vraiment intéressée et plu tout au long de l'histoire, et même si je m'attendais à une meilleure fin pour le Loup, je trouve qu'il meurt un peu de façon stupide)

Le Loup aura installé la peur chez les villageois qui font appel au père Salomon, un prêtre chasseur de loups-garous, qui aura vraiment été LE personnage du roman, inoubliable avec sa personnalité pervertie et sadique, qui justifie ses actes odieux dans sa traque du véritable Loup au nom de Dieu, il m'a vraiment rappellé les prêtres du Moyen-Âge qui chassaient sorcières et cie dans les romans que j'ai pû lire jusqu'à présent (dont l'Epouvanteur, tome 2), le genre de personnage qu'on adore detester, bienvaillant au début mais au final, il ne valait pas mieux que le Loup, il a soif de colère et de vengeance destructrice, il est vraiment prêt à tout pour parvenir à ses fins, et certains villageois ne sont pas mieux, surtout dans leur impuissance, leur volonté de ne rien faire pour aider. Sinon, j'ai trouvé bien sympathiques Peter et Henry, les deux garçons amoureux de Valérie, bien que je n'aurais pas été contre pour plus de personnalité chez eux. Le premier, ami d'enfance de Valérie, le second fils de bûcheron, tous deux seront fréquemment mis en avant. Claude aussi m'a beaucoup touché, petit garçon assez étrange, bizarre mais touchant et adorable, j'ai eu souvent de la peine pour lui. Valérie... je reste assez mitigée sur l'héroïne, elle est agréable à suivre, plutôt sympa, pas forçément chiante, Dieu merci elle ne pense pas tout le temps qu'à Peter et son dilemme avec Henry, ce qui m'a plu c'est son côté rebelle, enfant de la nature et toussa, malheureusement je l'ai moins aimé quand ses sentiments amoureux ont vu le jour, et je la trouve assez indécise (elle roucoule avec Peter puis prend peur en pensant que c'est le Loup, elle pense que finalement ce serait sage d'avoir une vie tranquille avec Henry et oublier Peter, puis elle dit non et se languit de Peter...)

Et bien évidemment, puisque c'est un roman jeunesse, la palette habituelle des émotions et sentiments des adolescentes en phase de devenir adultes sont au rendez-vous, et nous n'y échappons pas, même pas Valérie. Cette partie m'a le moins intéressée, voire même agaçée au début du roman quand les amies de Valérie et sa soeur ne parlaient que garçons, ce qui fait que j'ai eu du mal à m'accrocher au roman avant la seconde apparition du Loup, aux alentours de la page 100 environ. Et même les émois amoureux de Valérie et le triangle amoureux ne m'a pas intéressée des masses, de toute façon je trouve que c'était évident de qui elle allait choisir. Tellement prévisible. Et puis, l'écriture de l'auteur (ou est-ce la traduction ?) est parfois lourde, maladroite, brouillon, trop changeante et graphique... mais peut-être cela est dû au fait que c'est une novélisation du scénario du film ? Au moins, l'enquête, l'atmosphère du village, le Loup dominant le roman et les quelques secrets familiaux rattrapent tout cela. L'auteur qui joue avec le lecteur avec l'identité du Loup, une histoire qui tient la route, la romance n'est pas ce qui domine le plus l'histoire (à cela je dis : merci !!).

Autre point qui m'a plus qu'agaçé : à la toute fin, on est sur le point de découvrir la véritable identité du Loup. Impatiente, je tourne la page... et retient un juron, une exclamation rageuse. Et oui ! Il faut se connecter sur le site de Michel Lafon pour découvrir le chapitre bonus. Je vous laisse imaginer combien ce fut frustrant et déstabilisant pour moi, alors imaginez les lecteurs qui n'ont pas internet ! Ma frustration a d'autant plus augmenté car mon ordinateur refuse d'ouvrir les fichiers venant de sites et que la version française du chapitre bonus sur le site de Michel Lafon est indisponible sur l'ordi familial, j'ai dû donc aller sur le site du livre anglophone pour lire this-damned-chapter !! (ce fichu chapitre que j'ai fini par imprimer pour ranger dans le roman) car oui, la version française a repris le procédé du roman en VO en coupant le dernier chapitre.

Alors, conclusion ? Ce fut un roman agréable à lire, le suspence est présent, les secrets aussi, l'amosphère unique et le jeu du suspence sur le Loup et son identité sont le must de ce roman, l'histoire tient la route et ça va vite à lire, malgrè l'écriture maladroite, une personnalité à peine creusée chez certains personnages et le dernier chapitre coupé. Un bon roman jeunesse divertissant, pas inoubliable, mais un bon moment de lecture.

Extrait : 

Ce jeune homme tranquille [Claude] remarquait ce que personne d'autre ne voyait [...] Il voyait ce qui se terrait dans l'ombre et même au-delà. Il prenait les mystères très au sérieux, et il s'efforçait de les comprendre. C'était précisément parce qu'il y avait des choses insondables qu'il y avait tant de beauté dans le monde. Il avait du mal à se concentrer, car il essayait de tout embrasser d'un seul geste et ne savait où donner de la tête.

7.

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