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Dimanche 14 décembre 2008 à 16:10

 
http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Dracula.jpgDracula - Bram Stoker.

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'Tes pauvres mains tenues
Tu pries à corps perdu
Ton sang lavera nos fronts
Les vautours t'embrasseront.'

- We'll never die, Mylène Farmer -

L'auteur :

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Abraham Stoker, dit Bram Stoker, (8 novembre 1847 - 21 avril 1912) fut un écrivain irlandais, auteur de nombreux romans et de nouvelles. Il fut surtout connu grâce à son célèbre ouvrage intitulé Dracula.

Lecture en ligne du roman (en VO) ici.

Quatrième de couverture : 

Répondant à l'invitation du comte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgrè la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les porte de son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l'apesanteur... Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...


Mon avis : 

C'est suite au visionnage du film de Francis Ford Coppola que j'ai eu envie de découvrir le livre, et donc de me plonger pour la première fois dans la littérature vampirique. Le livre étant souvent meilleur que le film qui l'adapte (et j'avais aimé le film ! pensez-donc, un Gary Oldman en Dracula !), et je voulais découvrir la 'vraie' histoire de Dracula, entendons par là le roman original de Bram Stoker s'étant lui-même inspiré des légendes et de l'histoire de Vald Tepes ayant inspiré le vampire Dracula. En effet, si Dracula est définitivement le vampire le plus célèbre, c'est toujours mieux de découvrir l'oeuvre originale le mettant à l'avant. Mais à ceux qui ont vu le film de Coppola : ne vous attendez pas à retrouver une histoire d'amour entre Mina et Dracula. S'il y a des rencontres entre les deux personnages dans le roman, ils ne sont en aucun cas amants, et pour tout dire, après avoir lu le livre, j'ai franchement du mal à voir Dracula, ce grand vampire rusé et maléfique, sans âme et sans scrupules, tomber amoureux. L'idée est ridicule, mais à ceux qui adorent le film, je peux comprendre, j'ai dévoré le film avant de découvrir le livre, alors ne me jetez pas les tomates si je trouve à présent l'idée d'un Dracula amoureux très improbable.

L'histoire de Dracula donc, elle commençe par le voyage d'un jeune clerc anglais fiançé et plein d'avenir, Jonathan Harker, en Transylvanie. Il doit se rendre chez un hôte bien mystérieux, le comte Dracula, pour mener à bien la vente d'une vieille demeure d'Angleterre. Jonathan découvre à son arrivée dans les Carpathes un pays pour le moins mystérieux et sauvage, aux forêts ténébreuses, aux montagnes menaçantes, à cette nature indomptée peuplée de loups, un pays où les habitants se signent au nom de Dracula. Tout prête à croire que le terreur régne autour du comte Dracula, et l'on conjure Jonathan de ne pas s'aventurer au château. Jonathan fait oreille sourde aux avertissements des paysans et décide de continuer la mission qui lui a été confiée, pourtant il se rendra bien vite compte que quelque chose cloche chez le comte Dracula car malgrè la courtoisie et la bienvaillance de son hôté, Jonathan ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine angoisse et des doutes de plus en plus grandissants envers ce comte qui semble se rendre maître des loups, qui contrôle son courrier, qui verouille les portes du château, qui semble être le seul habitant de la demeure, qui n'apparaît jamais le jour, qui se déplace sur les murs en défiant les lois de l'apesanteur, qui ne se reflète pas dans les miroirs, qui ne semble pas se nourir... tous ces élèments qui amènent Jonathan à découvrir l'évidence terrible qui fait qu'il est prisonnier de ce château et d'un homme qui ne semble ne pas faire parti du commun des mortels... De son côté, en Angleterre, Mina Murray est loin de se douter de la situation de son fiançé et profite de son séjour chez son amie Lucy Westenra qui finira par souffrir d'un mal étrange après une nuit mouvementée... qu'arrive donc t-il à sa chère amie ? Et alors que le temps passe, des évènements de plus en plus étranges surviennent à Londres. Le docteur John Seward s'active à soigner son amie Lucy, et fait appel pour cela à son maître et vieil ami le professeur Van Helsing qui soupçonnera la véritable origine du mal de Lucy et la cause du mal qui semble rôder en Angleterre... mais tout ne s'arrête pas là, bien au contraire...

Je suis ressortie très positive sur ce roman gothique, c'est vraiment mon coup de coeur de l'année 2008. J'ai dévoré le livre, malgrè une certaine lenteur vers la fin, et je ne regrette pas du tout cette lecture. Bien-sûr, il faut aimer les histoires de vampires de la littérature classique, les vampires traditionnels, le genre qu'on détruit à coup de pieux, d'eau bénite et de vade retro satanas !!. Mais puisque c'est mon premier livre sur les vampires, je ne me suis pas plainte et j'ai adoré, tout simplement. Au niveau du style, le livre est sous forme de journaux intimes, d'extraits de journaux de la presse, de comptes rendus, de carnets de bord, de lettres, de télégrammes mais le tout écrit sous forme de récit. Bien-sûr, il y en a que ça peut gêner, que le livre soit épistolaire. Parfois, il est vrai, ce fut lourd et pesant, d'autant plus que certains passages étaient inutiles mais ça ne m'a pas si gênée que ça, après pour d'autres si mais moi je n'ai pas eu trop de problèmes malgrè quelques moments lourds, longs et pesants dans le récit. Quelques longueurs donc mais ça s'arrange par la suite. C'est fluide et très imagé. Dracula reste un classique très abordable, très riche, variant les points de vue avec divers personnages tous très sympathiques à suivre. L'alternance des points de vue avec les divers journaux intimes vaut au moins le fait de mieux découvrir en profondeur la plupart des personnages. Chacun nous relate ses peurs, ses angoisses, ses convictions, son quotidien, sa foi, ses raisonnements, ses pensées les plus intimes.

J'ai aimé, au début du roman, les descriptions de la Transylvanie, des Carpathes, de ces lacs froids, ces forêts sauvages, ces paysages sombres, menaçants et inquiètants, des coutumes et moeurs du pays, du château de Dracula, de l'histoire de Dracula, tout est très bien décrit, c'est beau, frais et dépaysant. Il y a un vrai travail de recherche sur ces contrées, sur le personnage de Dracula et de ses ancêtres et leurs histoires. Bram Stoker a fait un bon travail, tout est bien recherché, même du niveau des pratiques et des technologies du siècle (chirurgie, psychologie, linguistique, trépanation, médecine, étude des forces occultes et du paranormal, parapsychologie), car certains personnages sont très cultivés : Dracula, Van Helsing, et n'oublions pas John Seward qui travaille en tant que docteur mais aussi dans un asile de fous et ses notes sur un patient qu'il suit sont très intéressantes, il s'agit de Renfield dont l'état psychologique a radicalement changé depuis sa rencontre avec Dracula. Berçé dans sa douce folie, sa dévotion pour son maître, son intérêt chez les insectes qu'il élève ou mange (ou les deux) ; la plupart du temps fou et même fou-furieux, il peut devenir bien éduqué, lucide et charmant et l'instant d'après replonger dans sa folie, il reste un cas et donc un personnage très intéressant à exploiter et je comprends l'intérêt de Seward pour lui car il est un personnage clé du roman.

Si vous voulez découvrir Dracula, le vrai, je vous conseille de lire ce livre. Bien-sûr, découvrir le vrai Dracula et non le gentleman cultivé amoureux de Mina, torturé par sa condition de vampire, qu'on voit surtout dans les films et dans quelques livres, ne peut pas plaire à tous ou plutôt à toutes. Ici, Dracula est le mal incarné. On l'aime et on le deteste. Il est à la fois repoussant et ignoble puisqu'il incarne le diable et qu'il est l'auteur de plusieurs choses affreuses mais il est également un homme cultivé, rusé, malin, fort, il est la beauté éternelle par excellence. S'il paraît vieux et plutôt laid au début du roman, il se révèle par la suite un prédateur au charme fou, assoiffé de sang et de vengeance. Il a un but à mener et il fera beaucoup pour l'achever. Il est le symbole des âmes tourmentées pour l'éternité puisqu'il a vendu son âme au diable, on le hait pour ce qu'il est mais on le plaint pour ce qu'il ne sera jamais : un homme tout simplement. Et seule Mina le comprend alors que tout le reste des personnages ne voit en lui qu'un monstre sanguinaire. En parlant de Mina, elle fut très plaisante à suivre : simple, humble, humaine, intelligente, courageuse, pieuse, elle a un grand rôle dans le roman et aidera les hommes à plusieurs reprises dans la traque de Dracula. Une simple femme qui a assez de liberté, d'indépendance, de courage et d'intelligence pour partir et/ou aider les hommes à se débarasser de Dracula. Pour une femme du XIXe siècle, elle a un beau rôle, elle ne reste pas toujours à l'arrière en attendant le retour des héros, non, elle aide beaucoup, et elle reste un personnage féminin très important dans le roman.

Puisqu'on parle de personnages, continuons ! J'ai aimé le docteur Seward, l'ancien élève de Van Helsing, médecin travaillant dans un asile de fou, et en particulier le trio qu'il forme avec Quincey Morris, l'américain, et Arthur Holmwood, l'aristocrate anglais et fiançé de Lucy. Trois amis différents réunis pour leur affection profonde pour Lucy, tous trois proches, qui chasseront ensemble le vampire, leur amitié et solidarité seront leur force principale. Et comment oublier la douce Lucy Westenra, pauvre victime dans l'histoire, de Dracula, surtout quand on sait ce qui adviendra d'elle. et aussi Jonathan, d'abord innocent et candide au début du roman, son expérience dans la château de Dracula le changera profondément, sans changer son amour pour Mina, profondément marqué, devenu quelque peu distant, matûre, déterminé à se venger de l'homme qui a bouleversé sa vie. Mais le personnage qui m'a le plus plu et marqué était sans conteste le professeur Abraham Van Helsing. Un personnage haut en couleur, cultivé, intelligent, déterminé, parfois impétueux, croyant mais savant, très attaché à ses amis et son ancien élève, il y a un véritable combat intellectuel entre lui et Dracula, tous deux très intelligents. Le vampire et le chasseur de vampire. Au niveau des personnalités, les personnages sont bien fouillés, tous très intéressants et attachants à leur manière, quoique un peu trop manichéens pour certains mais ça s'arrête là.

Quelques longueurs arrivent vers la fin, fin qui est d'ailleurs plutôt précipitée mais finalement, malgrè la deception sur la fin précipitée, j'en ai ressentie un profond soulagement et l'on est enfin délivrée de l'atmosphère lourde et inquiètante du récit. Au final, Dracula est un récit gothique, fantastique, qui nous offre des personnages très intéressants et attachants, une intrigue intéressante qui tient en haleine, on découvre le vampire par excellence, c'est plein d'émotion. Le style de Bram Stoker est hypnotisant, et si le roman ne fait pas si peur que ça au final (peut-être était-ce plus effrayant pour les gens de l'époque ?), l'histoire est passionnante, bien recherchée, on sent tout de travail de l'auteur, c'est une bonne histoire de vampire de la littérature classique, un bon récit gothique et fantastique qui m'aura enfin permi de découvrir Dracula. Vraiment, c'est un excellent roman, une très bonne surprise !

Extrait : 

Le professeur fut interrompu d'une manière plus que surprenante. Hors de la maison, une détonation creva le silence. La fenêtre vola en éclats et la balle, ricochant sur le haut de l'embrasure, alla frapper le mur du fond. J'ai bien peur de n'être qu'une faible femme, car je me suis mis à hurler. Les hommes bondirent tous sur leurs pieds. Lord Godalming se précipita vers la fenêtre qu'il ouvrit sans hésiter. En même temps, nous entendîmes la voix de Mr. Morris :
- Excusez-moi ! Je crains de vous avoir alarmés. Je monte vous expliquer tout de suite !
Une minute plus tard, il rentra dans la pièce et dit :
- C'était bien idiot de ma part, et je vous prie de m'excuser, Mrs Harker, bien sincèrement ! Je vous ai sans doute terriblement effrayée. C'est sans doute insensé mais, pendant que le professeur nous parlait, une grande chauve-souris est venue se poser sur le rebord de la fenêtre. Depuis ces derniers évènements, ces animaux m'inspirent une telle horreur que je ne puis plus les supporter. Je suis donc sorti l'abattre, comme je l'ai fait depuis plusieurs soirées déjà. Vous êtes-vous assez moqué de moi, Art !
- L'avez-vous touchée ? demanda le docteur
- Je ne crois pas, car elle s'est envolée en direction des bois.
Sans ajouter une parole, il reprit sa place et le professeur poursuivit.


Chapitre XVIII.  (Journal de Mina Harker)

Mercredi 27 mai 2009 à 13:45

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/EntretienavecunVampire.jpg 
Les Chroniques des Vampires (T.1) Entretien avec un vampire - Anne Rice.

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L'auteur :

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Anne Rice, de son vrai nom Howard Allen O'Brien, est un écrivain américain, née le 4 octobre 1941. Auteur de romans fantastiques, elle devint célèbre grâce à son roman Entretien avec un Vampire avant de lui donner une saga : Les Chroniques des Vampires. Elle s'illustra également dans des romans sur des sorçières, des momies, des contes érotiques, et sur la religion.

Les chroniques des Vampires (T.2) Lestat le vampire. / Les chroniques des Vampires (T.3) La reine des damnés. / Les chroniques des Vampires (T.4) Le voleur de corps. / Les chroniques des vampires (T.6) Armand le vampire. / Les chroniques des vampires (T.7) Merrick. / Les chroniques des vampires (T.8) Le sang et l'or. / Les nouveaux contes des vampires (T.1) Pandora. / Les nouveaux contes des vampires (T.2) Vittorio le vampire.


Quatrième de couverture : 

De nos jours, à la Nouvelle-Orléans un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire.


Mon avis : 

Je n'ai pas encore parlé d'Anne Rice sur ce blog, il faut dire que je n'ai commençé à vraiment découvrir cette auteur que récemment. A l'origine, j'avais découvert ce titre et cette auteur sur la blogosphère que vers 2005/2006, et si au vu du résumé, le livre ne me tentait pas (je n'avais encore pas tenté la littérature vampirique, ce n'était pas un genre qui m'attirait avant de lire Dracula, comme quoi on ne peut pas savoir si on aime si on a pas essayé), j'avais quand même retenu ce titre dans un coin de ma tête pour ne le ressortir que cette année alors que j'avais visionné, un peu par hasard, le film adapté du livre en VO Interview with the Vampire ; et j'avais adoré ce film qui reste sans doute l'un de mes coups de coeur dans le domaine du cinéma (je n'aime pas Tom Cruise habituellement, mais j'avoue qu'il a merveilleusement joué, il m'a bien fait rire... ce doit être à cause de lui que j'ai mieux aimé et même supporté Lestat dans ce tome xD)

Alors, influençée par le film, j'ai commandé le livre qui s'avère être le tome un d'une saga nommée La Chronique des Vampires. Livre reçu lundi et lu... que dis-je, dévoré, la même journée. Une journée entière sur mon lit à écouter une compilation d'Apocalyptica et Mylène Farmer en même temps que je lisais, à lire attentivement le récit de Louis, sa vie de vampire, les belles descriptions, les personnages... c'était une lecture dont je ne suis pas sortie indemne, ce livre m'a vraiment marqué. Ce livre, c'était... c'était... wouah ! Les mots me manquent pour décrire une telle merveille ! je me rends bien compte que je parle encore sous le coup de l'émotion, sous mon enthousiasme encore apparent qui m'influençe dans mon billet mais ce qui est sûr, c'est  qu'Entretien avec un vampire est devenu mon gros coup de coeur de cette année. Quand je pense que je n'étais pas emballée au début, non mais franchement... Avec Anne Rice, j'ai eu envie de lire d'autres récits sur des vampires, d'écouter la soundtrack du film, de relire Dracula, de revisionner le film, de découvrir la Nouvelle-Orléans, de revoir Paris à nouveau, de relire très très souvent Entretien avec un vampire, de retrouver Louis, Lestat, Armand... et là, je compte relire encore ce volume, mais doucement (à cause des révisions pour le BAC), pour mieux savourer ma lecture, prendre mon temps cette fois-ci, m'arrêter sur des paragraphes, me laisser emporter par les mots...

Petit résumé d'abord avant de continuer mon avis ; c'est dans une chambre d'hôtel, à San Francisco, que commençe cette histoire : un jeune journaliste a été convié par un étrange individu à l'accent français dans un bar. Sous le magnétophone, il va lui confier une histoire à la fois incroyable et étrange qui est l'histoire de sa vie ; vie qui n'a rien de si banale car l'individu en question de révèle être un vampire depuis plus de 200 ans ! Tout avait commençé en 1791, quand cet individu nommé Louis de Pointe du Lac était encore mortel, patron d'une plantation à la Nouvelle-Orléans, fils aîné d'une famille française ayant immigré dans le nouveau monde, avec ses parents, sa soeur et un frère nommé Paul. Tout était bien avant que tout ne bascule avec la mort accidentelle de Paul qui fera sombrer Louis dans la dépression, recherchant la mort mais étant trop lâche pour se la donner lui-même. Une nuit pourtant bouleversera sa vie entière alors qu'il se fait attaquer par un vampire. Vampire qui viendra chercher Louis la nuit suivante avec la proposition de faire de lui un vampire et c'est la vie entière de Louis qui prendra un autre sens... ainsi que sa non-vie. Je n'en dit pas plus, je ne veux pas risquer de dévoiler tout le livre, ce serait un crime !

J'ai beaucoup aimé ce livre, bien que l'on pourrait reprocher les nombreuses descriptions parfois trop longues, mais je n'ai pas eu trop à me plaindre (sauf à un passage lors de la première visite au Théâtre des Vampires), pour moi, ça reste
 un très bon livre, différent des livres de vampire que j'ai pû lire jusqu'à présent (ce qui est peu xD) tout en respectant certains élèments symboliques des vampires (le cerceuil, l'obligation de ne 'vivre' que la nuit, boire le sang pour survivre, la force...), et d'autres pas (notamment l'ail ou les crucifix). On trouve une introduction de l'univers des vampires et de leur société, mais ce fut un goût de trop peu, j'imagine qu'on en saura plus par la suite, car ce tome est exclusivement du point de vue de Louis, vampire nouveau-né dans le monde de la nuit et malgrè tout son bon vouloir, son maître-vampire reste assez radin sur les informations concernant leur 'espèce', leur monde ; ce qui n'aide pas Louis à s'adapter à sa nouvelle condition, son nouveau lui, en effet Louis a du mal à s'harmoniser avec son côté vampirique. On s'en apperçoit très bien, ce tome se centrant majoritairement sur Louis, ses reflexions sur tout : l'immortalité, la religion, la vie de vampire... c'est troublant, sensuel, passionnant, captivant, parfois terrifiant et choquant ; on découvre à quel point Louis est un être profond, il ressent les choses si profondément, il a une telle capacité à souffrir, à ressentir qu'on ne peut s'empêcher d'être touché.

Louis reste mon personnage préféré dans ce tome. Si humain, si profond, si touchant pour un vampire. Ses lamentations, contrairement à certains lecteurs, ne m'ont ni gêné ni agaçé, il a une telle profondeur psychologique. Il a des principes moraux qu'il a du mal à suivre avec sa transformation en tant que vampire qui est loin d'entraîner chez lui un changement fixe et stable, tout se fait progressivement, petit à petit. Il va garder longtemps ses principes, ses croyances, sa foi en Dieu si forte, ce qui l'empêchera de vraiment bien plonger dans le monde des vampires, pendant longtemps il sentira sur lui le poid de la culpabilité à chaque fois qu'il doit tuer pour se nourrir, et quel sentiment horrible que celui de la faim, la soif de sang qui dévore l'intérieur et consumme l'être, c'est une évolution douloureuse de la psychologie que celle de Louis. Et quand enfin il quitte ce stade de culpabilité, c'est pour en rencontrer d'autres. J'ai aimé suivre ce jeune homme, ce vampire troublé, humain. Isolé des autres humains depuis sa transformation, vivant avec Lestat, son maître vampire avec qui il aura des relations conflictueuses, ils n'ont pas la même vision du monde, c'est un couple étrange, il y a beaucoup d'ambiguïté (déjà, rien que la première nuit de Louis en tant que vampire, il a dû dormir dans le même cerceuil que Lestat qui avait oublié de lui en prendre un), une étrange relation d'amour et de haine, de respect et de dégoût que Louis ressent envers Lestat, des sentiments contradictoires et Lestat lui-même fera des gestes assez contradictoires parfois. J'attends de lire le second tome, Lestat le vampire pour mieux comprendre ce personnage intriguant.

On trouve aussi le thème de l'homosexualité qui est abordée, qui semble être plus aceptée dans le monde des vampires. Je n'ai jamais vu ce thème dans la littérature auparavant (Dumbledore ne compte pas vraiment, on ne l'a jamais sû avant que JK Rowling ne nous le révèle dans une interview quelques mois après la sortie du dernier tome d'Harry Potter), ni dans des films, ça ma fait tout drôle la première fois mais étrangement, ça me plaît ! L'existence de Louis est passionnée, mouvementée, violente, brillante, désespérée. Il y a des relations ambigües avec les personnages, notamment entre Louis et Lestat ; Louis et Armand, Louis est captivé par le vampire Armand - 'gérant' d'un établissement à Paris : le Théâtre des Vampires où des vampires jouent des pièces de théâtre pour des mortels, jouant la mort sur scène ce qui est ironique - Armand lui-même 'flirtant' avec Louis [ il y a des paroles très claires : il désire posséder Louis, l'aimer, l'avoir auprès de lui ] un amour tordu, une relation ambigüe ; et enfin Louis et Claudia, Claudia la petite fille transformée en vampire par Lestat, Claudia qui est d'abord une charmante petite fille mais qui finit par mûrir, devenir une femme enfermée dans un corps de petite fille, elle cache une tueuse sanguinaire sous ses airs adorables, je ne sais comment définir la relation entre Louis et Claudia, il y a quelque chose de pervers mais en même temps une affection paternelle, comme un père avec sa fille...

Enfin bref, je m'arrêterais là au risque de trop en dire ; en gros, le livre (comme le film, dont le film a été rédigé par l'auteur elle-même) est très bien, envoûtant, sensuel, attachant, parfois ambigü et déroutant pour certains passages expliquant par exemple les meurtres des vampires, le désir...des personnages aussi qui ne déçoivent pas, on s'attache à eux. Non... je n'ai pas été déçue, je dirais même qu'il me tarde d'être en Juillet après le BAC pour que je puisse enfin commander et lire les tomes suivants car Anne Rice a attisé mon interêt ! J'aime énormément sa plume, je suis tombée sous le charme, littéralement. Franchement, je ne comprends pas toutes ces mauvaises langues qui disent que ce n'est pas Stephenie Meyer qui a "ruiné" le thème des vampires, mais Anne Rice. Non, je dirais qu'Anne Rice a en quelque sorte donné une voix aux vampires, eux qui dans beaucoup d'oeuvres n'étaient que les méchants prédateurs, ici, on découvre le vampire lui-même, on ne suit plus le point de vue des victimes innocentes ou des chasseurs de vampires, mais bien du vampire lui-même, un vampire "humanisé" en quelque sorte...

Extrait : 

Quand il (Lestat) eut rattrapé l'esclave, il le baîllonna, l'immobilisa et dégagea son cou.
- Allez-y, me dit-il. Vous ne pouvez plus revenir en arrière.
J'obéis, révulsé et impuissant. Je m'agenouillai près de l'homme qui se débattait, plié en deux, et, me cramponnant des deux mains à ses épaules, enfonçait dans son cou mes dents, qui ne faisaient que commençer leur transformation. Je dus déchirer la chair, au lieu de la percer ; mais, la blessure ouverte, le sang coula, et, quand je fus soudé à son cou, que je commençai à boire..., tout le reste disparut.

Première partie.

Jeudi 2 juillet 2009 à 18:07

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Merrick.jpg
Quatrième de couverture : 

Parente pauvre du clan des Mayfair, inssue d'une branche afro-américaine de la famille, descendante des sorcières blanches qu'elle connaissait à peine, Merrick était venue voir, vingt ans plus tôt, le Talamasca, s'aventurant dans la maison mère de Louisiane pour dire : 'J'ai entendu parler de vous et j'ai besoin de votre aide. Je vois des choses. Je sais parler avec les morts.' Or justement, aujourd'hui, quelqu'un a désespérément besoin de ce talent particulier : Louis de Pointe du Lac, qui sombre peu à peu dans la folie et la détresse, a appris que le fantôme de sa 'fille', la petite Claudia, ne parvient pas à trouver le repos. Etrangement, la rencontre entre le vampire et la sorcière d'une exceptionnelle beauté prend l'allure d'un coup de foudre. mais leur attirance mutuelle ne risque-t-elle pas de les amener à un dénouement tragique ?


Mon avis : 

Je l'avais dit, je l'ai fait ! J'ai tenu ma promesse d'attendre la fin du BAC pour me relancer dans la saga des Chronique des vampires après avoir eu un véritable coup de foudre pour le premier tome, Entretien avec un vampire. J'ai totalement été enchantée par l'histoire, les personnages, l'écriture envoûtante... seul soucis ? les oeuvres d'Anne Rice ne sont pas si faciles à trouver car elles sont souvent en rupture de stock. Mais j'ai pû emprunter ce tome-là qui est en jonction avec une autre saga de l'auteur : Les sorcières Mayfair. Aimant les histoires de sorcellerie et (depuis peu) les histoires de vampires, j'espérais que je tome m'enchanterais tout autant que le premier car je me suis décidée à mieux découvrir Anne Rice et ses livres.

Alors, alors, dans ce tome, nous avons un personnage nommé David Talbot, jeune vampire, qui, pour aider son 'frère de sang' Louis de Pointe du Lac, rencontre la sorcière Merrick du clan des Mayfair qu'il avait déjà connu de sa vie de mortel. Sa requête est la suivante : faire appel au fantôme de Claudia, la petite fille vampire qui fut pendant soixante ans la 'fille' de Louis et Lestat de Lioncourt, maître vampire de Louis et David. En effet, Louis est rongé par le passé et par le souvenir de la petite Claudia. Mais cette demande pourrait risquer d'avoir de fâcheuses conséquences, car faire appel aux morts, qui plus est à un vampire mort, n'est pas sans danger...

Bon, j'avoue que commençer dans le désordre les livres d'Anne Rice n'est pas forçément une bonne idée pour bien comprendre l'histoire des divers personnages ainsi que l'oeuvre en entier ! Néanmoins, j'avais déjà lu le tome un et je savais en gros ce qui se passait dans les tomes précédents le septième, je m'étais en effet renseignée afin de ne pas être trop perdue. Certes, avec le tome 4 dans la PAL j'aurais pû attendre de me procurer les autres tomes avant de me lançer dans le septième mais l'ennui est que je ne voulais pas attendre et que les livres d'Anne Rice ne sont pas si faciles à dénicher car elles sont souvent en rupture de stock, et sur le net ils sont affichés à des prix exorbitants. Heureusement pour moi, je n'étais pas trop perdue pendant ma lecture, et si ce ne fut pas un coup de coeur comme pour Entretien avec un vampire, je ne regrette pas cette lecture et j'ai aimé ce tome mélangeant vampires, sorcières et fantômes :) J'ai retrouvé l'écriture de l'auteur si belle, envoûtante, riche, sans vocabulaire complexe. Sa plume est belle, les descriptions sont presque magiques, magnifiques, surtout lorsqu'elle décrit la Nouvelle-Orléans, elle donne à ce lieu une atmosphère particulière et attirante.

J'aime vraiment le style de l'auteur qui m'a transporté tout au long du roman, bien que l'intrigue mette du temps à se mettre en place, le vrai point du roman arrive assez tard dans le récit, l'histoire met du temps à décoller, je dois dire que c'est vraiment les derniers chapitres qui accrochent : la rencontre entre Louis et Merrick, la communication avec les fantômes, l'éveil de Lestat, les états d'âme de Louis, ainsi que d'autres scènes que je ne dévoilerais pas afin de ne pas spoiler.

Mais ce fut un véritable bonheur de retrouver les personnages du tome un comme Louis mon préféré, qu'on voit moins souvent (une fan avait lançé la théorie selon laquelle c'est Lestat qui faisait en sorte de ne pas trop évoquer Louis dans les livres et qu'il demandait la même chose à quiconque racontait l'histoire, car Lestat ne veut pas 'partager' Louis avec les autres et que Louis lui-même préfére sa discretion et sa solitude... théorie intéressante !) mais il est bien là, ainsi que le trio Lestat/Louis/Claudia [ bien que Lestat soit affreusement absent et ne revient qu'à la fin et que Claudia soit revenue en fantôme, ou plutôt une version cruelle d'un esprit ressemblant à Claudia ] mais on suit surtout David et Merrick qui sont aussi intéressants bien que je sois mitigée sur Merrick : elle est belle, sensuelle, attirante, rebelle, puissante, fascinante même bien que certaines de ses actions me déplaisent [ comme manipuler Louis et/ou David, hypnotiser Louis pour être changée en vampire, jouer avec les sentiments de Louis puis préférer David ], mais je ne me fais guère d'opinion sur elle, elle ne m'a pas spécialement marquée mais je dois avouer que le mélange de l'univers des Sorcières Mayfair et des Chroniques des vampires était réussi, cette présence de magie, de surnaturel, d'appel au fantôme, ce voyage dans l'univers des vampires dans la Nouvelle-Orléans... mais je dois dire que ce qui fut le plus intéressant à découvrir était [ la métamorphose de Louis. En buvant le sang de trois vampires dont celui de Lestat qui est vieux et puissant, Louis devient un vampire plus fort, plus puissant et c'est une nouvelle évolution dont on ne sait rien à part que Louis perdra peut-être une partie de son humanité. Mais ce moment-là, l'auteur nous laisse l'imaginer, tout comme les retrouvailles de Louis et Lestat, dommage, dommage... ] Mais ce fut une lecture franchement très sympathique !

Extrait : 

Je pensai à l'immense amour que j'éprouvais pour Louis depuis que j'étais devenu le novice de Lestat. Je me sentais profondément dépendant de sa présence, j'étais prêt à tout pour lui. Par moments, Lestat et Armand eux-mêmes avaient été handicapés par les sentiments qu'il leur inspirait. Louis n'avait nul besoin de prendre conscience de sa propre beauté, de son charme évident, tellement naturel.

Chapitre 10.

Jeudi 16 juillet 2009 à 15:04

Quatrième de couverture : 

Quand Lestat, vampire impie, libertin et suicidaire, s'improvise chanteur de rock pour hurler à la face de l'humanité sa condition de mort vivant, les mortels lui font un triomphe, sans imaginer une seconde qu'il ne leur dit que la vérité. Mais, avec sa "musique à réveiller les morts", Lestat ne s'est pas seulement fait des ennemis parmi ses frères qui le considèrent comme un traître et se sont décidés à le détruire, il a aussi arraché à son sommeil millénaire Akasha, la Mère de tous les vampires, la reine des damnés. Akasha qui ne rêve que de régner à nouveau sur les mortels.


Mon avis : 

Je poursuis ma découverte des romans d'Anne Rice, même si ce n'est toujours pas dans le bon ordre, malheureusement. Mais je tenais absolument à découvrir ce titre qui était dans ma PAL. J'ai aimé retrouver les vampires d'Anne Rice, sa plume est vraiment un plaisir à redécouvrir.

Dans ce troisième tome de la saga, Lestat de Lioncourt, vampire, est devenu une star du rock et raconte son passé et sa vie de vampire dans ses chansons, ce qui est loin de plaire à tout le monde, notament des vampires furieux de découvrir leur secret dévoilé dans les chansons de Lestat, mais tel est bien le cadet de leur soucis puisque la musique de Lestat a sû faire réveiller de son sommeil comateux la plus terrible et puissante des vampires : la reine Akasha, souveraine des non-morts. Enlevant Lestat, elle projette de le séduire et entend accomplir son projet de dominer le monde, aussi bien celui des vampires que celui des mortels. Des proches de Lestat : sa mère Gabrielle, son enfant-vampirique Louis, son mentor Marius et son ancien disciple Armand, ainsi que le mortel Daniel, s'inquiètent sérieusement...

Ce tome entraîne ses lecteurs jusqu'aux sources même de l'Histoire, afin d'y découvrir les origines de la race des vampires, leurs agissements dans l'Histoire, l'espèce en général, un côté intéressant du roman. Déjà que Lestat, vampire libertin et provocateur qu'il est, s'improvisant dans le Rock'n Roll, a décidé de surprendre tout le monde et en particulier ses congénaires en montant sur scène et en dévoilant dans ses chansons de rock quelques petits secrets concernant les vampires, secrets bien entendu interdits de révéler. Mais cela ne stoppe pas Lestat, pas même les envies de meurtres des autres vampires, bien décidés à traquer et tuer Lestat pour avoir osé franchir l'interdit. Mais pire que tout, sa musique qu'on a décrite comme étant capable de réveiller les morts... a bel et bien réveillé les morts, et en particulier une personne : la reine des vampires, Akasha... l'une des plus vieilles vampires existant sur Terre, très secouée par la chanson et par le chanteur lui-même !

Anne Rice nous décrit une histoire prenante avec des mots très bien choisis, comme toujours. Avec un style harmonieux, quoiqu'un peu lourd par moments, mais le tout, les mots, sont bien choisis, assez pour bien rendre compte de le violence ou du romantismes des créatures de la nuits que sont les vampires, elle developpe bien les pensées de ses personnages, alternant les points de vue. Les personnages sont détaillés, avec une profusion des détails. Tout est bien maîtrisé, entre souvenirs des personnages, rappels, scènes d'amour et d'actions. Religion, voyage dans l'Egypte Ancienne, origines des vampires, scènes de combats, scènes d'amour... plus ou moins platoniques, concerts de rock... l'auteur nous décrit tout cela à merveille. Le plus intéressant était les révélations sur les origines des vampires dans l'Histoire, chose à peine effleurée dans Entretien avec un vampire.

Mais le style, si beau soit-il, je déconseillerais ce livre pour découvrir un premier Anne Rice, car le style pourrait alors paraître lourd, lassant, spécial. C'est un texte parfois complexe et développé, un peu plus que les autres romans de l'auteur. Pour ceux qui ont déjà lu les deux premiers tomes, on est habitué, et c'est alors un plaisir que de retrouver les personnages, et de découvrir des nouveaux. Si j'ai eu moins le loisir de retrouver Louis, mon préféré, j'ai savouré les scènes avec lui, notament lorsqu'il se retrouve seul avec Marius à parler de Lestat, ou les scènes entre lui et Lestat, surtout la fin, c'était formidable. Sinon, l'auteur nous fait mieux découvrir Daniel, le journaliste ayant interviewé Louis dans le premier tome, on lit alors ce qui est advenu de lui, ce journaliste mortel coutoyant les vampires et en particulier un Armand fasciné et curieux sur la technologie de la seconde moitié du XXe siècle [ au point de réveiller Daniel pour tester le téléphone x) ] j'ai donc aimé le choix d'Anne Rice d'alterner les points de vue, on découvre plein de personnages intéressants, bien que Lestat soit au coeur de l'histoire, nous avons une panoplie de vampires puis quelques mortels. Dans cette histoire, on voit des millénaires d'histoire sous les yeux des personnages. Ce tome doit être l'un des sommets des oeuvres de l'auteur : conciles vampiriques, noirceaur ambiante, meurtres par milliers, scènes d'amour à la façon vampire... l'auteur verse dans la démesure, dans ce fameux baroque qui lui sied si bien. Aussi maléfique que touchant, le personnage d'Akasha sert avant tout de révélateur des autres vampires, qui paraissent sous un autre jour dans leur contradiction...

C'est sans doute l'un des romans les plus réussis d'Anne Rice, l'un de mes préférés vraiment. Je n'en dirais pas autant de l'adaptation cinématographique qui est une véritable deception, beaucoup d'infidélités au roman, contrairement à l'adaptation du tome un...

Extrait : 

- Lestat !
- Louis ! fis-je en le singeant.
Je me levai et le hissai sur ses pieds, non pas parce qu'il avait besoin qu'on l'aide, mais parce qu'il restait là, à me résister et à se creuser les méninges pour savoir comment me contrer, ce qui constituait une perte de temps totale.
- Lestat, Marius sera furieux si tu fais ça ! me menaça-t-il, les traits tendus, les pommettes plus saillantes que jamais, ses yeux verts pénétrants, la physionomie brillant d'un feu admirable. La règle fondamentale est...
- Là, tu me mets l'eau à la bouche, Louis
.

Cinquième partie.

Vendredi 24 juillet 2009 à 20:03

Quatrième de couverture : 

Vampire impie, ne croyant ni en Dieu, ni au diable, ivre d'amour et de sensualité, Lestat a été pendant des siècles un prince courtisé dans le monde ténébreux et flamboyant des morts vivants. Mais aujourd'hui, à l'aube d'un nouveau millénaire, au coeur des jungles de néons de l'Amérique contemporaine ou dans l'immensité désolée du désert de Gobi, le doute le ronge, une obsession le tenaille : redevenir mortel. Regarder le soleil en face. Regarder la mort en face. Impossible ? Peut-être pas... C'est du moins ce que prétend le mystérieux inconnu qui se livre avec lui à un diabolique jeu de cache-cache, Miami à Amsterdam, de la Nouvelle-Orléans aux caraïbes.


Mon avis : 

J'ai trouvé ce tome un peu par hasard, dans une grande surface, et si ce tome ne faisait pas parti de ceux que je recherchais ou voulais lire, j'ai sauté sur l'occasion, d'autant plus que je savais que Lestat et Louis y apparaissaient, et que ce tome s'inscrivait dans la continuité de La Reine des Damnés que j'avais beaucoup aimé.

Ce tome est quelque peu différent des autres : en effet, ici le grand Lestat, vampire et fier de l'être, commençe à se lasser de sa vie vampirique et se laisse emporter dans la nostalgie, en pensant à sa jeunesse de mortel. Après une tentative de suicide râtée, un mystérieux inconnu lui offre la possibilité de redevenir un homme mortel en échangeant son corps contre le sien, et ce, pendant 48 heures. Une proposition que Lestat, malgrè les risques et les désapprobations de son ami et enfant-vampire Louis, décide d'accepter. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu : après s'être émerveillé de se retrouver dans une enveloppe mortelle, Lestat fini par regretter son statut de vampire, et se fatigue bien vite de sa vie de mortel. Il souhaite retrouver son ancien corps, redevenir celui qu'il était, et voilà que ce mystérieux voleur de corps n'a pas l'intention de rendre à Lestat son enveloppe corporelle. Ses amis lui tournant le dos, Lestat ne peut que s'adresser au journaliste mortel, spécialisé dans le paranormal, David Talbot...

Ce tome est franchement différent des autres que j'ai pû lire même si globalement, ce ne fut pas une deception et que j'ai passé un bon moment. Enfin bon, après des perles telles que Entretien avec un vampire et La reine des damnés, je m'attendais à mieux, disons que ça parle un peu moins de vampires, ils sont toujours bien présents mais disons que ça m'a étonnée de voir le fier Lestat las de sa vie vampirique, lui qui aimait être vampire, et le voir fatigué de son être vampirique et regretter sa vie de mortel était surprenant, je n'aurais jamais cru cela de Lestat, c'est clair que c'est une autre facette de Lestat que nous découvrons. Lestat fait comme d'autres vampires avant lui et a du mal à supporter le poid du temps qui passe. Heureusement qu'il se rattrappe car un bon Lestat est un Lestat vampire (cela dit je n'ai pas lu le second tome consacré à la vie mortelle et vampirique de Lestat).

Mais sinon, si l'écriture a commençé à perdre de sa superbe, la plume d'Anne Rice reste toujours un délice à retrouver, on plonge au plus profond du psyché de Lestat, de ses démons intérieurs, à un point où l'on s'inquiète pour lui. A travers son regard de vampire, on redécouvre ce qu'est l'être humain. Ce livre est donc l'idéal pour les fans de Lestat, le Brat Prince en personne. Malgrè quelques longueurs, l'histoire peut s'avérer captivante, haletante, simple et rafraichissante même si c'est clair qu'on est loin de l'atmosphère des premiers tomes. On a quelques nouveaux personnages (secondaires), on fait mieux connaissance avec David Talbot, journaliste spécialisé dans le paranormal, et on retrouve les anciens personnages (aah Louis... dommage qu'on ne le voit pas souvent). L'idée de ramener Lestat à son état de mortel est originale, bien amenée, parfois comique (d'ailleurs, ce tome est sans aucun doute celui qui est le plus imprégné d'humour), même si j'aurais préféré que Lestat se calme un peu dans sa libido, je vais finir par le voir comme Armand : à chaque tome, il lui faut quelqu'un à aimer.

Sinon... ça parle beaucoup dans ce tome, l'ensemble a tendance à être un tout petit peu bavard, et on a tout à fait le droit d'être réfractaire aux débats théologiques, et la fin est quelque peu... convenue, mais émouvante. Donc si je m'attendais à mieux après les tomes un et trois et que ce tome est largement différent et bavard, ce ne fut pas vraiment une deception, j'ai quand même passé un bon moment.

Extrait : 

Chaque inspiration me faisait mal, je clignotais au milieu des flocons de neige qui me volaient dans les yeux et j'étais prisonnier de ce corps inconnu rembourré de poids de plomb et de toile à matelas, et l'air glacé me mordait le visage et les mains.
'Bonté divine, Mojo, soufflai-je dans son oreille rose et douce. Bonté divine, ça y est. Je suis un mortel.'

Chapitre 10.

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