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L'auteur :
Markus Zusak, né en 1975, est un auteur australien de romans pour jeunes adultes. Il vit actuellement à Sydney avec sa famille où il enseigne l'anglais.
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux évènements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...
Mon avis :
Un livre magnifique, comme je n'en avais jamais lu auparavant. Déjà, la couverture est jolie, le titre est intriguant, de même que son sous-titre ! La Mort, narratrice d'une histoire ! Une histoire qui se situe durant la Seconde Guerre Mondiale et le temps noir où le Nazisme régnait. Tous les élèments étaient bon pour que je sois rapidement fascinée. J'ai été piquée de curiosité depuis le début.
C'est l'histoire d'une petite fille, Liesel Meminger, qui a été envoyée par sa mère dans une nouvelle famille d'accueil à cause de la guerre. Et c'est lors d'un enterrement qu'elle commençera sa vocation de voleuse de livre en volant un manuel, bien qu'elle soit illétrée. C'est le début d'une série de vols. Puis, elle trouvera chez les Hubermann sa famille d'accueil avec Hans, peintre en bâtiment et Rosa, mère au foyer ; puis des camarades, comme son voisin Rudy Steiner, fasciné par Jesse Owens, un athlète afro-américain. Avec son père adoptif, Liesel apprendra à jouer de l'accordéron et à lire grâce aux livres volés. Plus le temps passe et plus Liesel apprend à connaître l'univers des livres qu'elle vole ou qu'elle reçoit, elle décidera même d'écrire son propre livre : La voleuse de livres. Liesel apprendra le pouvoir des mots en lisant ses livres à ses proches ou en écrivant le sien, ce pouvoir fabuleux qui aidait à calmer elle et ses proches durant les grondements terribles des bombardements...
L'auteur a une manière d'écrire tellement incroyable, c'est magnifique et fort, c'est profond, c'est beau. Son livre doit être l'un de ceux qui laissent son souvenir encré dans les mémoires des lecteurs, c'est original, rien que par la narratrice très particulière : la Mort. Elle raconte une période marquante de notre Histoire, elle porte son regard sur ce monde qui était alors froid, cruel, inhumain, témoin passif de la folie humaine, mais qui parvient tout de même à nous faire voir le côté beau dans cette histoire, en rajoutant sa touche d'humour et de malheur. Les livres, les mots, les personnages, la force de l'espoir et de l'amitié donnent au livre toute sa magie.
L'histoire est joliment racontée, nous avons une Mort intriguée par les couleurs comme pour un moyen de se détourner de toute la misère qui entourait le monde durant cette triste période de guerre. Comment ne pas s'attacher à Liesel et aux gens qui l'entourent ? Comment rester insensible à cette petite fille qui découvre le plaisir de la lecture, les liens familiaux, l'amitié, la solidarité dans l'adversité ? Je connais pas mal de choses sur la Seconde Guerre Mondiale, l'Allemagne Nazie et toutes les horreurs de la guerres et ce qu'on infligait aux Juifs, mais c'est toujours affreux d'en découvrir plus. Mais ce livre n'est pas choquant. Ce livre est touchant, il nous montre l'horreur et la solidarité, la beauté et la brutalité de l'Humanité, le pouvoirs des mots, des livres, l'amitié dont une grande partie de l'intrigue tourne autour du sujet, moi qui trouve l'amitié une chose belle et incroyable, plus intéressante que l'Amour des couples, plus passionnantes, plus fort... je ne sais même pas si je suis capable de décrire ce livre, car ce que j'ai écrit, j'ai l'impression que c'était très peu pour parler de ce petit bijou. Un livre baigné dans le paradoxal, aussi. Mais ça, c'est à vous de voir quand vous lirez ce livre un jour !
Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille de lire l'article Wikipédia. Allez-y, ça en vaut la peine et il y a des extraits ! En deux mots : un livre magnifique, touchant, paradoxal.
Extrait :
« J'aurais aimé parler à la voleuse de livre de la violence et de la beauté, mais qu'aurais-je pu dire qu'elle ne sût déjà à ce sujet ? J'aurais aimé lui expliquer que je ne cesse de surestimer et de sous-estimer l'espèce humaine, et qu'il est rare de je l'estime tout simplement. J'aurais voulu lui demander comment la même chose pouvait être à la fois si laide et si magnifique, et ses mots et ses histoires si accablants et si étincelants.
Rien de tel n'est sorti de ma bouche. »
Epilogue.