Poulet aux prunes - Marjane Satrapi.
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Persépolis (T.1 à 4).
Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Mythologies du Monde / ! \
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Persépolis (T.1 à 4).
Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Mythologies du Monde / ! \
Résumé :
Avec cette nouvelle Ciboulette, Marjane Satrapi comblera les lecteurs de Persepolis tout en en surprenant plus d'un. En effet, si l'Iran et la famille de l'auteur sont de nouveau les principaux sujets de Poulet aux prunes, l'auteur explore ici de nouvelles voies de narration qui en font probablement son meilleur livre. Ou comment entrer dans le for intérieur de Nasser Ali Khan, qui a décidé de se laisser mourir car sa femme lui a cassé son Tar, son instrument de musique inégalable.
Mon avis :
Récemment, j'ai relus Persépolis à la bibliothèque de la fac et j'ai revisionné plusieurs fois le film animé adapté de cette BD, j'ai eu envie de découvrir un peu plus l'auteur et ses bandes-dessinées, en cherchant à la médiathèque, j'ai emprunté cette BD que j'ai lu d'une traite. Contrairement à Persépolis, elle n'est pas trop longue et se lit très rapidement et facilement.
Poulet aux prunes, ça raconte les derniers jours de la vie de Nasser Ali Khan. Lors d'une dispute, sa femme brise son instrument de musique, son tar, dans un excès de colère. Nasser est inconsolable, son instrument, c'était sa vie. Il recherchera avidement un autre tar, quitte à payer très cher, mais aucun autre tar ne peut produire le même son que le tar cassé, aucun n'a la même mélodie et Nasser tombe alors dans le désespoir. Dans une famille où il ne se sent plus proche de ses enfants et où il n'a jamais eu de sentiments amoureux envers sa femme, Nasser décide de se laisser mourir. Dans l'attente de la mort - ne souhaitant pas se suicider lui-même - des flash-back du passé nous sont présentés, retracant un peu le passé et la famille de ce musicien au coeur brisé...
Ce n'est certes pas le coup de coeur que j'ai eu avec Persépolis, mais cette petite BD se lit rapidement et avec régal, impossible de la lâcher avant la fin. J'ai aimé retrouver le style de l'auteur, ses dessins simples mais expressifs, dominants dans le noir et le blanc. Cette BD est biographique dans un sens, Nasser étant l'oncle de l'auteur, on retrouve même à un moment Marjane et sa mère et quelques élèments de Persépolis, notamment sur les changements qu'a connu l'Iran après la chute du Shah, et d'autres évènements historiques, notamment les révoltes irano-soviétiques et l'influence américaine en Iran. Des paroles ou des scènes nous ramènent directement à Persépolis. On retrouve aussi des références à quelques moeurs iranienne, leur culture. Durant huit jours, donc, nous suivons Nasser Ali qui n'a plus le goût de jouer un tar, qui se laisse dépérir, baladé entre ses souvenirs, ses fantasmes, ses rencontres, sa famille, son enfance avec une mère qui préfèrait le frère prodige, bon à l'école. Huit jours qui sont huit occasions de nous proposer une réfléxion sur la vie, la famille... entre humour et drame, on passe des moments drôles aux moments sombres, la séparation entre Nasser et ses enfants, même sa femme qui paraissait être une garce nous devient plus humaine alors qu'elle assiste au spectacle de son mari dépérir, sans pouvoir rien faire, lui qu'elle a tant aimé malgrè les disputes.
Ce livre propose une belle philosophie sur le musicien, l'artiste en général, le plus souvent incompris, il m'a aussi plus par ses dessins, la véracité de ses propos, l'humour, les anecdotes, c'est plus qu'une simple BD. C'est très émouvant, drôle et bien raconté avec une philosophie par derrière sur l'artiste et ses exigences, son égocentrisme, son désir de perfection. J'ai beaucoup aimé la scène de l'histoire du civil qui cherchait à éviter Azraël, l'ange de la mort, et la discussion qu'il a avec lui, comment l'auteur a choisi de se représenter Azraël, on a donc aussi quelques élèments religieux (ou de la mythologie judéo-chrétienne-hébraïque) Sinon, pour conclure, sans être un coup de coeur, c'est une BD que j'aurais du mal à oublier. Je serais tentée de visionner le film maintenant...
Avec cette nouvelle Ciboulette, Marjane Satrapi comblera les lecteurs de Persepolis tout en en surprenant plus d'un. En effet, si l'Iran et la famille de l'auteur sont de nouveau les principaux sujets de Poulet aux prunes, l'auteur explore ici de nouvelles voies de narration qui en font probablement son meilleur livre. Ou comment entrer dans le for intérieur de Nasser Ali Khan, qui a décidé de se laisser mourir car sa femme lui a cassé son Tar, son instrument de musique inégalable.
Mon avis :
Récemment, j'ai relus Persépolis à la bibliothèque de la fac et j'ai revisionné plusieurs fois le film animé adapté de cette BD, j'ai eu envie de découvrir un peu plus l'auteur et ses bandes-dessinées, en cherchant à la médiathèque, j'ai emprunté cette BD que j'ai lu d'une traite. Contrairement à Persépolis, elle n'est pas trop longue et se lit très rapidement et facilement.
Poulet aux prunes, ça raconte les derniers jours de la vie de Nasser Ali Khan. Lors d'une dispute, sa femme brise son instrument de musique, son tar, dans un excès de colère. Nasser est inconsolable, son instrument, c'était sa vie. Il recherchera avidement un autre tar, quitte à payer très cher, mais aucun autre tar ne peut produire le même son que le tar cassé, aucun n'a la même mélodie et Nasser tombe alors dans le désespoir. Dans une famille où il ne se sent plus proche de ses enfants et où il n'a jamais eu de sentiments amoureux envers sa femme, Nasser décide de se laisser mourir. Dans l'attente de la mort - ne souhaitant pas se suicider lui-même - des flash-back du passé nous sont présentés, retracant un peu le passé et la famille de ce musicien au coeur brisé...
Ce n'est certes pas le coup de coeur que j'ai eu avec Persépolis, mais cette petite BD se lit rapidement et avec régal, impossible de la lâcher avant la fin. J'ai aimé retrouver le style de l'auteur, ses dessins simples mais expressifs, dominants dans le noir et le blanc. Cette BD est biographique dans un sens, Nasser étant l'oncle de l'auteur, on retrouve même à un moment Marjane et sa mère et quelques élèments de Persépolis, notamment sur les changements qu'a connu l'Iran après la chute du Shah, et d'autres évènements historiques, notamment les révoltes irano-soviétiques et l'influence américaine en Iran. Des paroles ou des scènes nous ramènent directement à Persépolis. On retrouve aussi des références à quelques moeurs iranienne, leur culture. Durant huit jours, donc, nous suivons Nasser Ali qui n'a plus le goût de jouer un tar, qui se laisse dépérir, baladé entre ses souvenirs, ses fantasmes, ses rencontres, sa famille, son enfance avec une mère qui préfèrait le frère prodige, bon à l'école. Huit jours qui sont huit occasions de nous proposer une réfléxion sur la vie, la famille... entre humour et drame, on passe des moments drôles aux moments sombres, la séparation entre Nasser et ses enfants, même sa femme qui paraissait être une garce nous devient plus humaine alors qu'elle assiste au spectacle de son mari dépérir, sans pouvoir rien faire, lui qu'elle a tant aimé malgrè les disputes.
Ce livre propose une belle philosophie sur le musicien, l'artiste en général, le plus souvent incompris, il m'a aussi plus par ses dessins, la véracité de ses propos, l'humour, les anecdotes, c'est plus qu'une simple BD. C'est très émouvant, drôle et bien raconté avec une philosophie par derrière sur l'artiste et ses exigences, son égocentrisme, son désir de perfection. J'ai beaucoup aimé la scène de l'histoire du civil qui cherchait à éviter Azraël, l'ange de la mort, et la discussion qu'il a avec lui, comment l'auteur a choisi de se représenter Azraël, on a donc aussi quelques élèments religieux (ou de la mythologie judéo-chrétienne-hébraïque) Sinon, pour conclure, sans être un coup de coeur, c'est une BD que j'aurais du mal à oublier. Je serais tentée de visionner le film maintenant...