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Dimanche 15 novembre 2009 à 15:34

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/AxisPowerHetalia.jpgAxis Powers Hetalia - Hidekaz Himaruya.

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'Draw a circle and there's earth !'
- Hetalia soundtrack -

L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/noauthor.gif
Hidekaz Himaruya est un auteur de manga japonais.
On lui connaît, au Japon et sur le net, le manga Axis Powers Hetalia depuis 2003.

Lecture en ligne (en anglais) ici.


Résumé de MangaFox : 

It's World War I, and all countries are at war. Germany is in search for Italy, Rome's grandson, and take him captive. Instead... he finds a box of tomatoes? Oh, no, it's just useless Italy hiding. But there was one detail someone forgot to mention. Italy is annoying. So Germany couldn't be happier when he got rid of Italy at the end of war. Now it is World War II, everything is going smoothly with Germany's invasion, when the worst thing possible happens. Italy becomes Germany's ally. And this is how our story begins.

Mon avis :  

Me voici de retour avec un nouveau manga, encore peu connu en Europe mais s'étant fait un nom au Japon, je l'ai connu grâce aux épisodes surtout, déjà 101 épisodes à son actif, et j'espère que d'autres sont prévus car Axis Powers Hetalia est spécial dans son genre, j'avoue que j'ai accroché à l'idée et que je me suis attachée à l'anime.

L'idée est simple et originale : vous connaissez tous au moins (une grande partie) de notre Histoire, l'Histoire de France et celles d'autres pays, la géographie des pays du monde, les préjugés sur les étrangers, les langues étrangères et toussa ? Imaginez donc que les pays que nous connaissons bien, pour la plupart, soient bien plus qu'un territoire bien défini ou une idée de nation mais aussi des personnes. Chaque personnage est la personnification du pays qu'il représente, il existe depuis que l'idée de nation est venue chez les hommes. Ainsi nous suivons les pays du monde (pas tous hélas, j'aurais aimé faire connaissance d'Ecosse, Inde, Irlande ou encore Monaco), majoritairement Ludwig je-ne-me-souviens-plus-du-nom-de-famille représentant l'Allemagne, Romano et Feliciano Vargas, les jumeaux Italie, Kiku le pays du Japon, mais aussi Alfred F. Jones, l'Amérique, Arthur Kirkland, l'Angleterre, Francis Bonnefoy, la France, Yao Wang la Chine et Ivan Braginski, la Russie. Mais d'autres pays sont aussi présents comme le Canada, l'Autriche, la Hongrie, la Prusse, la Pologne, la Lithuanie et encore bien d'autres... chacun apparaissent dans le manga.

Alors alors, concernant le manga, j'ai quelques réserves. Tout d'abord, nous ne suivons pas vraiment le fil d'une histoire avec une intrigue, ni le début de l'histoire jusqu'à aujourd'hui. En fait, ce sont des trips, des sketches, en quelque sorte, mais nous restons toujours dans le domaine de l'Histoire, majoritairement les deux guerres mondiales. Ensuite... ce manga... n'est vraiment pas, pas du tout sérieux, c'est une parodie des pays que nous connaissons, l'auteur jouant souvent avec les préjugés : Italie et son amour inconditionnel des pâtes, France et ses roses, ses excellentes qualités culinaires, sa manie à lui et Angleterre de se taquiner/bagarrer/titiller et évidement l'amouuuur tellement important pour lui qui est le digne représentant du pays de l'amour, Angleterre et son thé, ses scones, son folklore, sa rivalité avec France ou Amérique, Amérique avec ses hamburgers, sa manie de jouer le chef incontesté ou le héros, Allemagne et sa bière, ses cheveux blonds et yeux bleus, sa grande taille et etc... allant parfois même jusqu'à exagérer par moment (France vu comme un pervers romantique, Italie comme un lâche, Russie effrayant tout le monde sauf la Chine et j'en passe des meilleures...)

Autant dire que parodier les deux guerres mondiales... c'est bizarre. Mais je pense que ces guerres ne sont qu'un décors, ou juste un pretexte pour voir les nations se bagarrer comme des gamins, car ici, aucune mention de nazisme, d'Hitler, de Vichy ou autres. Ce n'est qu'une parodie, donc les sujets sérieux ne sont pas abordés, juste certains aspects/élèments de l'histoire parodiés ou montrés de façon presque touchantes (rien que quand Angleterre s'occupe d'Amérique quand il était encore une colonie anglaise). Bon, maintenant que je suis habituée au manga, la parodie me gêne moins qu'avant, mais... je suis assez... gênée ? déçue ? perplexe ? Je ne sais pas... mais à vrai dire, je ne serais pas étonnée si le manga avait déjà rencontré polémique... je continue mes recherches sur le manga, il me semble qu'il ne soit pas encore sorti en France... les informations ne sont pas abondantes.

Toujours est-il qu'il ne faut surtout pas prendre au sérieux le manga, surtout que certains pays sont caricaturés à l'extrême. C'est juste destiné à faire rire, à parodier les pays du monde. Même si parfois, ça m'exaspère, je dois avouer que c'est franchement drôle, et que j'adore cette idée de pays personnalisés. Peut-être que j'aurais mieux aimé si ce manga parlait de l'Histoire de façon sérieuse, là ça aurait été plus intéressant et franchement génial, prometteur car nous sommes de nombreux fans à aimer aborder et exploiter dans des discussions/fanarts/fanfics le côté sérieux, dramatique, parfois sanglant ou touchant de l'Histoire de ces pays, notez par exemple qu'on pourrait faire un roman sur les relations entre la France et l'Angleterre avec les personnages de Francis et Arthur, car l'idée de nations personnifiées est originale et promet des choses intéressantes ! Bon, en parodie, par moments, c'est drôle et divertissant bien que l'auteur ne fasse pas de cadeau parfois au sujet des pays qu'il parodie, qu'il y a (du moins je le pense) des relations homosexuelles suggérées (des paroles, des actes), c'est parfois idiot, puéril mais c'est mon petit plaisir coupable. Et je dois avouer qu'il nous donne en prime quelques leçons d'histoire et pas seulement sur les deux guerres mondiales... Comme si j'étais pas assez droguée par l'Histoire. Mais je suis déjà "amoureuse" des personnages France et Angleterre (surtout eux deux, toujours en train de se disputer, ceux-là mais au fond, ils s'adorent, j'en suis sûre... ou alors, je suis devenue une fangirl... déjà que depuis Hetalia, j'en viens à devenir plus patriote et à fangirliser sur mon propre pays ._.)

Donc voilà, j'aime ce manga qui me fait parfois honte, c'est mon plaisir coupable, et si la parodie va un peu trop loin parfois, j'aime l'idée générale et les personnages, j'aime assez pour continuer de lire les sketches (pas toujours évidents à lire ou regarder pourtant) et regarder les épisodes (ne durant que cinq minutes -_-)

Samedi 19 juin 2010 à 19:12

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Yellow.jpgYellow - Makoto Tateno.

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L'auteur :


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Makoto Tateno (née en ?) est une auteur de manga, ou mangaka, japonaise qui a plus de 30 mangas à son compte, des shoujos (mangas destinés aux petites filles ou jeunes adolescentes) aux yaoi (histoire relatant une relation homosexuelle).


Lecture en ligne (en anglais) ici.


/ ! \ Lecture pour public averti ! Déconseillé aux plus jeunes / ! \

Quatrième de couverture : 

Goh et Taki partagent tout. De leur appartement à leur activité d'agents... très spéciaux. Il y a pourtant quelque chose qu'ils n'ont pas du tout en commun et que Goh cherche à tout prix à partager avec son ami, sexy en diable. Taki est hétéro et il ne semble pas prêt à changer d'avis sur la question... Le fantasme de Goh deviendra-t-il réalité ? Franchira-t-il la ligne jaune avec Taki ?


Mon avis : 

Depuis un bout de temps, j'ai mon furieuse envie de relire des mangas qui est revenue en force. Et pas n'importe quels mangas, des mangas yaoi/shonen-ai. J'en lis parfois, et j'ai été surprise de constater que je n'en avais pas trop parlé sur ce blog, à part l'article pour le manga Junjou Romantica. Je vais donc parler d'un manga de ce genre que j'ai beaucoup aimé : Yellow.

Yellow, ça raconte l'histoire de deux coéquipiers, Goh, jeune homme gay et fonceur, ainsi que Taki, hétérosexuel jusqu'au bout des ongles, ils partagent un travail très spécial : en effet, ils sont des sortes d'agents secrets, chargés de trouver puis dénoncer des dealers de la drogue à l'aide de quelques indices sous forme de code secret envoyés par leur agence. Un métier dangereux et difficile, mais qui ne décourage jamais Goh et Taki, aussi bien amis que coéquipiers. Oui mais voilà, Goh aimerait bien être plus qu'un simple collègue de travail pour Taki, bien plus... Le hic ? Taki est hétéro, et rejette sans cesse les avances de Goh...

Par où commencer... ? Déjà, j'ai été surprise de découvrir le style de l'auteur. Les dessins sont vraiment très, très jolis, c'est beau graphiquement parlant, pas un seul reproche à faire. Il n'y a pas, non plus, les excès des petites expressions typiquement japonaises que l'on retrouve dans les mangas (pas que ça me gêne, mais l'excès de ce genre d'expression tue le manga et le dessin), je dirais même qu'il n'y en a que très peu, enfin en même temps, ça fait un boût de temps que je n'ai pas relu ce manga.

J'avoue que je raffole un peu de ce genre d'histoire, de mangas yaoi, certains sont bien, agréable à lire malgrè les clichés des mangas yaoi, qui se laissent lire mais sans plus (comme Hey, sensei ; Kirepapa...), mais Yellow... c'est la perfection, quoi. Ce n'est pas juste le plaisir de faire du yaoi pour le yaoi. Il y a comme une alchimie entre les deux personnages, Goh et Taki, leur relation évolue doucement durant les quatres tomes, Taki ne tombe pas immédiatement dans les bras de Goh, il passe son temps à lui résister. Et puis, leur relation n'est pas que le point central de ce manga, il y a aussi leur travail qui se présente comme une enquête, une recherche, ça devient "noir" à certains moments, surtout quand  [ le sombre passé de Taki refait surface, chamboulant à peu près tout sur son passage, au moment où la relation Goh/Taki devient plus intéressante ]

Ensuite, j'ai été agréablement surprise de voir que Goh et Taki sont présentés sur un même pied d'égalité, à aucun moment on ne voit de situation Seme/Uke (Dominant/Dominé), ce qui est typique, l'une des caractéristiques du Yaoi. Pas que cette caractéristique me gêne trop, mais bon. J'ai beaucoup aimé cette initiative de l'auteur. Ses personnages sont attachants, j'appréçie beaucoup la touche comique qu'apporte Kanji. Et puis, le nom du titre est plutôt bien trouvé. Yellow, jaune en anglais pour les ignares, aka la couleur dans la circulation japonaise qui appelle à une grande prudence, ce qui représente le travail de Goh et Taki, mais aussi leur relation : le jaune est la couleur du citron, donc lemon en anglais, et pour les familiers du vocabulaire de la fanfiction, lemon signifie scènes sexuelles. Pas que le manga contienne du porno, ce n'est pas explicite, juste ce qu'il faut pour satisfaire les lectrices (oui parce que j'ai jamais encore entendu parlé d'hommes amateurs de yaoi, en général, c'est la gente féminine qui lit ce genre d'histoire) ah et puis aussi, il me semble que le jaune soit la couleur du danger en Amérique... enfin, je dis ça en pensant aux bandes jaunes et noires que les Américains mettent sur les lieux sinistrés...

En bref, c'est un bon manga yaoi avec un très beau style de dessin et qui ne s'encombre pas avec tous les clichés du yaoi. J'aime, j'aime, j'aime ! J'en redemande... mais la série est finie ! Mais quelle fin !

[Edit] Je viens de me rendre compte qu'il y avait une suite sous le nom de Yellow 2 :D Je m'en vais y jeter un oeil !

Lundi 21 juin 2010 à 13:28

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LaRosedeVersailles.jpgLa Rose de Versailles - Riyoko Ikeda.

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La fenêtre d'Orphée.
Très cher frère.
Claudine.





Lecture en ligne des premiers chapitres (en anglais) ici.






Quatrième de couverture : 

Au printemps 1770, l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse de la famille des Habsbourg se marie à 14 ans en France avec un Bourbon. Protégée par le capitaine de la garde royale, Oscar François de Jarjayes, qui n’est autre que la fille cadette d’une respectable famille de soldats, Marie-Antoinette se rend un jour à un bal masqué à l’opéra. Elle y rencontre un gentilhomme suédois, Axel de Fersen et en tombe amoureuse. Ils ont tous les trois 18 ans et viennent de faire la rencontre qui va, à jamais, bouleverser le cours de leurs existences.


Mon avis : 

J'avais découvert Riyoko Ikeda il y a un an, avec son manga Très cher frère, enfin sorti en France. Un manga pour lequel j'avais eu un gros coup de coeur. J'avais souvent entendu parler d'un autre manga de l'auteur tout aussi bien et bien plus célèbre : La Rose de Versailles, alias Lady Oscar. J'ai pu lire quelques chapitres et visionner quelques épisodes de l'anime, même si je sais en gros l'histoire, mais j'espère toujours me procurer ce manga rare et plutôt cher.

Tout commençe avec le général de Jarjayes qui ne vit que dans l'espoir de que voir naître au sein de sa famille un héritier mâle, pour que celui-ci puisse endosser le rôle que portait chaque homme de la famille : faire parti de la garde royale et la commander. Malheureusement, c'est six filles qui peuplent sa famille. Desespéré, il décide de former sa plus jeune fille comme un garçon en l'initiant aux arts de l'escrime, de l'équitation, en l'habillant comme un homme, pour le plus grand désespoir de la nourrice. Oscar est né(e). Et lorsqu'il est décidé, pour sceller l'union nouvelle de la France et de l'Autriche en mariant l'archiduchesse Marie-Antoinette au dauphin de France, Louis Auguste, d'amener la jeune future dauphine de France dans le royaume des Bourbon, Oscar est assignée pour faire partie de la garde royale. C'est une jeune fille insouciante et pleine de vie qui entre dans le château de Versailles, découvrant la vie de la cours, négligeant ses devoirs de future reine de France. Elle est adulée pourtant, et ne manque pas de charmer la cours et le peuple. Mais elle finit par manquer à ses devoirs, préférant s'amuser, fréquenter des bals. Et, peu à peu, l'ombre de la Révolution commençe à grandir et à grandir, à s'étendre lentement mais sûrement sur le Royaume de France...

Pour le gros que j'ai lu de ce manga, j'ai été emportée par cet univers. J'ai pourtant eu bien du mal à y entrer et je me demandais que diable les autres pouvaient trouver de formidable dans ce manga. Après un petit hiatus dans ma lecture, je l'ai reprise... et engloutis tout le reste. Le style de dessin de l'auteur, quoiqu'un peu vieillot (le style que l'on retrouve dans les mangas des années 70/80), me charme et ne me pose pas de problème, je retrouve même dans les personnages des caractéristiques et ressemblances d'autres personnages du manga Très cher frère. Pour l'histoire... elle se situe bien évidemment au XVIIIe siècle, une des périodes que j'affectionne (en même temps, quelle période de l'Histoire ne me passionne pas, me demandez-vous xD), les décors sont jolis mais pas trop recherchés, on se centre plus sur les personnages. D'abord Marie-Antoinette (sa venue en France, son arrivée à Versailles, son nouvel environnement à la cours, son mari, la maîtresse du roi Louis XV : Madame du Barry et les conflits qu'elle a avec elle, sa rencontre avec le comte Fersen...) puis on se centre sur Oscar, justement, c'est elle qui m'intéresse. Une fille élevée en garçon, une femme dans la garde royale et que ses compétances lui permettent de se prétendre capitaine de la garde royale, chargée de veiller sur Marie-Antoinette. Adulée, admirée par tous. Elle se différencie des autres personnages dans le sens où elle n'est n'y corrompue par les gens de la cours, elle ne désire pas cette vie de rêve qui cache quelque chose de pourri à l'interieur (petit parallèle au Cercle de la Fraternité dans le manga Très cher frère), elle n'est pas influençé par les nobles et cie (comme Marie-Antoinette), elle se montre dure, comme un homme, mais on voit qu'elle est profondément sensible au sort du peuple de France qui vit dans la misère alors que le pays est le plus puissant d'Europe, c'est quelqu'un de concerné, elle a une bonne âme dans le fond, ce n'est pas pour rien que son serviteur et ami d'enfance, André, l'admire et l'aime de loin. On ne peut que s'attacher à elle.

Bon, je me doute que historiquement parlant, tout n'est pas correct (rien que pour La Du Barry, heureusement qu'ils notent le vrai du faux en fin de page). On nage entre réalité et fiction, certaines réactions de Marie-Antoinette, du comte Mercy, de l'impératrice d'Autriche ou de Louis XVI sont un peu exagéré, mais j'imagine que l'auteur voulait mettre quelques élèments comiques dans cet univers froid et impitoyable qu'est la cours à Versailles, un univers dont certains personnages iraient jusqu'au meurtre pour en faire parti, dans un univers qui sera bientôt déchiré par la Révolution. C'est une époque violente, tout en couleur. J'ai vu l'évolution en bien ou en mal de certains personnages, voir leur destin virer au tragique, surtout quand on connaît les destins de personnages historiques comme Louis XVI, Marie-Antoinette, le comte Axel de Fersen...

En bref, un très beau manga, tragique, sensible, fascinant, émouvant, avec des personnages complexes mais attachants, et une aventure qui se déroule au coeur de l'Histoire, à la période la plus tragique de France. C'est réaliste, original, humain. Du sang et des larmes.
Maintenant, j'aimerais beaucoup trouver la préquelle : Versailles no Bara, et la suite : La Gloire de Napoléon, mais j'ai moins d'espoir. Les mangas de Riyoko Ikeda ont la fâcheuse manie de se faire rares ou difficiles d'accès.

Mercredi 30 juin 2010 à 20:50

 http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/Claudine.jpg
Claudine - Riyoko Ikeda.

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"Dis Maman, pourquoi je suis pas un garçon ?"
- Sans contrefaçon, Mylène Farmer -



La fenêtre d'Orphée.
Très cher frère
La Rose de Versailles


Quelque(s) lien(s) utile(s) :
- Lecture en ligne.






Résumé (de MangaFox) : 

Claudine is a woman convinced since she was young that she was born into the wrong gender. She struggles through life, being the first child after three older brothers to take after their father. She wants only to be able to find true love, and her attempts continue to end in tragedy as she is unable to be accepted as a man by her peers.


Mon avis :

Ce n'est que mon troisième manga de Riyoko Ikeda que je lis, pourtant j'affirme aimer beaucoup le style de l'auteur, tant au niveau des histoires que des dessins, et pourtant, elle fait toujours dans le spécial.

Alors, Claudine est une jeune femme, née dans la France du XIXe siècle. Garçon manquée, elle est emmenée chez un psychologue par sa mère, car Claudine est persuadée d'être un homme né dans un corps de femme par erreur. Ce docteur accepte donc de l'avoir comme patiente mais aussi comme amie, et nous narre sa vie. La vie d'une femme qui s'habille et agit comme un homme, mais qui tombe amoureuse de femmes, un amour profond, jamais partagé ou alors séparé par le destin. Cette jeune femme qui aura aimé trois fois. Des amours qui auront mal fini, brisant peu à peu son coeur meurtri. Parce qu'elle a un corps de femme dans un esprit d'homme, et que l'on accepte pas les relations homosexuelles, parce que les femmes ne verront en Claudine que son corps de femme, seule chose qui empêche Claudine d'être un homme parfait...

Comme dans les mangas d'elle que j'ai lu, nous avons un personnage torturé, des amours homosexuels, souvent entre femmes, bien que ce ne soit pas explicite, juste un ou deux baisers, voire juste des sentiments inavoués. J'ai lu ce manga en ligne sur Internet, en anglais. C'est une histoire en 112 pages, en gros, un seul pavé. Une histoire unique, donc tout n'est pas exploité, c'est trop court, des événements se produisent un peu trop rapidement. A mon avis, cela aurait valu une histoire en plusieurs tomes, histoire d'en savoir plus sur Claudine et son passé, ses sentiments, les personnages secondaires, en savoir plus sur cet univers spécial avec ses personnages tourmentés. Mais malgrè ça, l'histoire en elle-même est plutôt sympa à lire, on s'attache à Claudine, c'est un personnage intéressant à exploiter, cette femme étrange qui se prend pour un homme, mais qu'à cause de cela, elle ne pourra vivre heureuse et pleinement sa vie qui finira tragiquement. Elle a aimé si profondément qu'à chaque échec, elle est blessée de n'être acceptée comme elle est. Si son entourage est tolérant face à ses manies et habits masculins, lorsqu'elle se met à aimer des femmes, c'est une autre histoire. Ce qu'on voit en elle, c'est sa forme féminine, cachée dans des habits d'homme. Et c'est si triste de voir que la seule femme qui l'aime et l'accepte comme elle est la voit sombrer en silence, sans pouvoir l'aider, sans pouvoir lui avouer ses sentiments...

Bien-sûr, il ne faut pas être dégoûté de ce genre et du yuri (relation homosexuelle entre femmes) pour appréçier ce manga. En quelques mots brefs : un manga divertissant, tragique qui aurait peut-être mérité plus de développement.

Dimanche 4 juillet 2010 à 20:02

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LaFenetredOrphee.jpgLa fenêtre d'Orphée - Riyoko Ikeda.

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Très cher frère.
La Rose de Versailles.
Claudine.


Quelque(s) lien(s) utile(s) :
- Lecture en ligne des premiers chapitres.







Résumé :  

Tout commence à partir de la légende d'Orphée, ce héros de la mythologie grecque qui enchantait toute créature, humain, animal ou divinité, du seul son de sa harpe. Le jour vînt où sa douce compagne, la nymphe Eurydice, mourût tragiquement. Fou de désespoir, Orphée descendit alors aux Enfers pour la retrouver. Emu par ses chants, Hadès, le seigneur des Enfers, accepta de lui rendre sa bien aimée, à la seule condition qu'il ne se retourne vers elle qu'une fois dans le monde des humains. Cependant Orphée ne pût s'en empêcher et perdit Eurydice pour toujours.

Au début du XXème siècle à Francfort, tout ce qu'il reste de cette histoire est la fenêtre d'Orphée, dont il est dit que si deux personnes s'y voient, elles seront liées par un amour éternel. C'est autour de cette fenêtre que se croiseront les destins de Julius, une jeune fille que sa mère travestie afin qu'elle hérite de la fortune de la famille Aleinsmeier dont elle est un enfant illégitime, de Klaus, dont les véritables origines sont mystérieuses, et Isaac, un étudiant boursier qui se consacre corps et âme à sa musique.

Paru en 1976, ce manga est composé de 18 volumes et marque la fin du style de dessin que l'on connaissait jusque là chez Riyoko Ikeda.


Résumé trouvé
ici.


Mon avis : 

J'ai découvert ce manga grâce à un commentaire de Cécilia sur mon article de Claudine, autre manga de l'auteur, merci à elle de m'avoir donné des infos sur ce manga plutôt méconnu (comme beaucoup de manga de Riyoko Ikeda) et de m'avoir donné le lien d'un site où l'on pouvait lire en ligne les premiers chapitres (en anglais), j'ai dévoré ces quelques pages en une journée.

Résumé, par moi, de l'histoire car j'adore écrire mes propres résumés :p : alors, dans l'Allemagne du nouveau XXe siècle, il y a une école de musique pour garçon, des étudiants talentueux. Mais ce qui fait aussi la renomée de cette école est la légende qui entoure l'une des tours, et plus particulièrement l'une de ses fenêtres si joliment nommée la fenêtre d'Orphée, d'après le mythe de ce légendaire héros grec dont la fin est tragique. On se chuchote entre élèves que si jamais par malheur un homme viendrait à croiser une femme depuis cette fameuse fenêtre, qu'il serait destiné à tomber amoureux d'elle... d'un amour aussi profond que l'avait Orphée pour Eurydice... mais aussi que leur amour sera destiné à finir aussi tragiquement que les deux amants mythologiques... Il se trouve que deux étudiants, le timide et studieux Isaac, et le sérieux et beau Klaus croisent la même journée une personne. Heureusement ! Ce n'est qu'un jeune homme, étudiant comme eux, nommé Julius. Et puis, aucune inquiètude à avoir : comment croiser une femme dans un institut pour garçons ? Pas besoin de prendre cette superstition au sérieux ! Mais personne ne sait ce qu'il se produira si deux hommes croisent la même femme depuis la fenêtre maudite... car il se trouve que Julius est en réalité une jeune femme, obligée de se faire garçon par ses parents pour qu'elle puisse accéder à l'héritage du père, gravement malade. Désolée de ne pouvoir être ce qu'elle est, elle endosse des vêtements de garçon et va à l'école de musique. Serait-ce la légende qui se met en place ou pas, toujours est-il que les vies de Julius, Isaac et Klaus se retrouveront sans cesse emmélées... fatalement... entre moment de bonheur ou de crise...

Comme toujours, je suis sous le charme des dessins et des d*histoires de Riyoko Ikeda et c'est bien dommage que ses mangas soient peu connus en dehors du Japon. Pour ne pas changer la bonne vieille habitude de l'auteur, nous avons en personnage central une jeune femme avec des cheveux ondulés ou en boucles blondes, grande taille, souvent avec un esprit torturé, et que beaucoup prennent pour un garçon ! A croire que l'auteur aime exploiter des personnages comme ça ? Rei Asaka dans Très cher frère, Oscar dans La Rose de Versailles, Claudine dans... et bien, Claudine, et ici, Julius. Non pas que ça me gêne, mais je trouve ça amusant de retrouver dans chaque manga ce type de personnage.

Bon, pour parler de ce manga... ce qui m'a d'abord plu, c'est ce rapport indirect avec la mythologie grecque (qui ma passionne), avec le mythe d'Orphée, ce héro grec tragique ayant pour mère la muse Calliope (si vous ne connaissez pas ce mythe, honte à vous !), le mystèrd d'une tour avec sa mystérieuse fenêtre où une sorte de malediction est posée on ne sait pas comment ni pourquoi, mais qui donne presque un sentiment de destin, de fatalité. Pas que ça me surprenne, les mangas de Riyoko Ikeda finissent rarement bien, elle préfère une bonne fin tragique à souhait. Sinon, pour les quelques chapitres que j'ai lu, j'ai été vite prise dans l'histoire, même si j'ai du relire plusieurs fois car je comprenais mal la situation familiale de Julius et sa famille. Mais j'ai adoré, même si bon, j'aurais voulu que certaines choses soient plus abordées, mais en même temps, je n'ai pas lu tout le manga, même si je sais en gros ce qu'il va se passer (n'ayant pas encore la suite en vue, je compense comme je peux, de toute façon, je sais que ça va mal se finir, habituée au style de l'auteur).

Les dessins, l'histoire, les personnages... que du bon, comme toujours, je n'ai pas encore été déçue d'un manga de l'auteur, et comme il y a plusieurs chapitres (18 tomes au Japon), l'histoire est plus développée, on a encore des personnages intéressants, ou torturés, ou les deux, d'autres qui sont "des empêcheurs de tourner en rond", des relations complexes, ou ambigües, ou non-réciproques, ou torturés... enfin, la recette habituelle de Riyoko Ikeda pour ses mangas. Non pas que ça me gêne de retrouver le même schéma, j'aime quand même et je recherche avidement la suite.

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