Le Tartuffe - Molière.
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'L'habit ne fait pas le moine.'
Lecture en ligne ici.
Les Fourberies de Scapin.
Quatrième de couverture :
En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille "l'imposteur", mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion ; s'il spolie ses enfants, c'est sous couvert de les remettre dans le droit chemin ; s'il s'approprie les cordons de la bourse, c'est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s'apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu'il mérite ?
Mon avis :
Ca faisait un long moment que je n'avais pas présenté de pièces de théâtre sur ce blog, et comme je m'étais décidée qu'il fallait que je lise un peu plus de classique, j'en profite pour vous présenter une oeuvre étudiée en classe de seconde qui m'avait bien plue : le Tartuffe de Molière. Faux dévot et véritable comédien, Tartuffe prêche à tout va, s'agite, sermonne et manigance, en veut aux biens de la famille qui l'a recueillit et convoite la femme de son hôte, Orgon, qui lui, lui voue une admiration béate. Il lui fait si confiance, au point de, et pour le plus grand désespoir de la famille, lui léguer tous ses bien et la main de sa fille, Marianne. Amoureuse d'un autre, elle décide de ne pas se laisser faire et projette de comploter contre Tartuffe avec toute la famille, sauf Orgon et sa mère qui ont une confiance aveugle face à cet imposteur : il faut leur ouvrir les yeux et chasser Tartuffe de la demeure familiale avant qu'il ne ruine toute la famille.
C'est une pièce vite lue où Monsieur Molière nous donne quelques exemples de sa grandeur, et qui nous averti des faux-dévots, des hypocrites, des imposteurs, une leçon de morale en plus de son humour que l'on retrouve avec plaisir dans ses oeuvres, son charme fou et raffiné, son humour sur l'humanité, sur les hommes, sa lucidité... une leçon de morale encore d'actualité aujourd'hui, car les Tartuffes sont partout et ils sont résistants, ils ont traversé les siècles, ils sont toujours là, prêts à ruiner, à faire succomber d'autres personnes naïves, ou aveugles lorsque ces loups se présentent à nous sous la forme d'une brebie, comme quoi, il ne faut pas toujours se fier aux apparences qui sont souvent trompeuses, j'en sais quelque chose. Molière nous met en garde contre eux, mais nous présente cette histoire avec humour et fraîcheur. Il dévoile l'hypocrisie religieuse, visant les pratiques de son époque, mais cette hypocrisie peut toucher autre chose : religion, politique, autre...
Une pièce courte et agréable à lire, c'est toujours avec plaisir que l'on retrouve Molière et son humour, ses comédies, quelques personnages ridicules (Orgon est tellement naïf que ça devrait pas être permi), d'autres touchants (j'admire le franc parler de Dorine, la servante). Bref, une bonne pièce de théâtre.
Extrait :
DORINE :
Madame a eut avant-hier la fièvre jusqu'au soir.
Avec un mal de tête étrange à concevoir.
ORGON :
Et Tartuffe ?
DORINE :
Tartuffe ? Il se porte à merveille,
Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille.
ORGON :
Le pauvre homme !
Acte I, scène 4.