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Jeudi 21 avril 2011 à 20:11

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/FaustbyMarlowe.jpgLe docteur Faust - Christopher Marlowe.

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L'auteur :


http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/ChristopherMarlowe.jpg

Christopher Marlowe, ((baptisé le) 26 février 1564 - 30 mai 1593), est un dramatruge, poète et traducteur anglais. Il est le tragédien élisabéthain le plus connu après Shakespeare et est le père fondateur du dramé élisabéthain.



Quatrième de couverture : 

Le Docteur Faust est une oeuvre à part, complexe et ambiguë. Son héros, un intellectuel doublé d'un homme d'action, signe un pacte avec le diable qui le conduit à la damnation. Ambitieux, Faust n'hésite pas à transgresser, les limites de la condition ordinaire, mais il incarne aussi l'homme qui doute : c'est un rebelle qui clame Son athéisme et sa différence dans un monde de conventions et de calculs hypocrites.


Mon avis : 

L'an dernier, j'ai étudié le mythe du docteur Faust, et les deux principales oeuvres à lire étaient deux adaptations de ce mythe par deux écrivains : Goethe et Marlowe. Fidèle à moi-même, j'ai lu les deux livres bien après les cours de ce semestre, je suis incorrigible mais que voulez-vous, on se refait pas -_- (pour ma défense, je dirais avoir toujours detesté lire sous la contrainte des cours même si certaines oeuvres des différents programmes scolaires que j'ai pu avoir étaient de belles découvertes)

Alors, comme pour la version de Goethe, l'adaptation du mythe est sous forme de pièce de théâtre, bien que cela ne me gêne pas, moi qui m'était décidée à lire plus de théâtre et de classique, et le mythe de Faust m'ayant toujours intéressée (... depuis ma découverte du manga Black Butler où je voulais découvrir les démons et les pactes dits faustiens dans la littérature), ce livre a été lu juste après le Faust de Goethe, je voulais lire plus de Faust, de Mephistopheles, de leur pacte, de leurs 'aventures', alors je me suis attaquée à la version de Marlowe, plus longue. Alors, alors, verdict ?

Petit rappel de l'histoire : Faust est un médecin-scientifique, un intellectuel plein d'ambition, ayant soif de savoir, de découvrir bien plus. Ici, il invoque Méphistopheles, démon des enfers, et passent un pacte. La satisfaction des désirs de Faust contre son âme qu'il donnera à Mephisto lorsque le pacte touchera à sa fin. Je n'en dit pas plus. Le côté positif est que l'histoire n'est pas un simple copier-coller de la version de Goethe, bien que l'histoire de Marlowe soit la plus ancienne. Et c'est bien que les deux histoires soient différentes, l'idée de base est la même (Faust rencontre le démon Mephistophélès et ils concluent un pacte), mais les deux histoires se déroulent de façon différente. Alors que dans la version de Goethe, nous avons de magnifiques monologues, la présence de Marguerite, jeune fille dont Faust est épris, pas trop de personnages en déhors de Faust, Mephisto et Marguerite, un Faust quelque peu répugné de Mephisto qui le pousse à pêcher et un prologue en vers tout simplement sublime. Dans la version de Marlowe, l'histoire est un peu plus longue, enfin si je peux parler d'histoire, je ne pense pas que l'on retrouve une intrigue en particulier, c'est un peu brouillon car on se contente juste de suivre le docteur Faust qui voyage avec Méphistophélès (le personnage le plus intéressant :p), jouant parfois quelques tours/farces comme celle jouée pour se moquer du Pape, Faust s'étant déplacé à Rome exprès pour cela. Nous avons plus de personnages, revenant constament dans les scènes, comme les personnifications des sept péchés capitaux.

Ce fut une lecture agréable, j'ai pris plaisir à retrouver les personnages de Faust, Méphistophélès et découvrir d'autres, bien que les Faust et Mephisto de Marlowe ne soient pas ceux de Goethe (ouioui, je compare souvent les deux, il faut croire que ma préférence va au Faust de Goethe xD), j'ai pris plaisir à les suivre, et puis ça m'aurait embêté si les deux versions se ressemblaient trop. Ca m'a fait un peu bizarre au début que Faust parle de lui à la troisième personne mais j'ai fini par m'habituer. Ce fut une lecture agréable et divertissante, une bonne pièce de théâtre où j'ai pris plaisir à suivre Faust et Mephistophélès durant leur pacte. Bref, bref, bref, j'ai beaucoup aimé, et ce n'est pas chose aisée que de me faire aimer une pièce de théâtre. Une petite chose à dire concernant mon édition (GF Flammarion), j'ai trouvé intéressant cette version bilingue, et j'ai parfois lu des extraits en anglais de cette oeuvre, mais suivant majoritairement en français, c'est toujours intéressant de découvrir la version originale, mais par contre, je reprocherais ceci : quand des mots latins se glissent dans le récit, ils sont numérotés, donc tout naturellement je regarde en bas de page ou en fin de livre pour découvrir la traduction, et que vois-je ? Rien, que nenni ! Comment je suis supposée savoir la traduction, moi qui suis nulle en latin malgrè toute ma bonne volonté ? Et le latin étant une langue morte, pas évident de traduire toutes ces phrases correctement. Voilà, c'était ma petite deception, peut-être aurais-je du lire l'oeuvre sous une autre édition... peut-être tenterais-je une relecture un jour...

Extrait : 

Moi, Jean Faust de Wittenberg, Docteur, fais par la présente don de mon corps et de mon âme à Lucifer, prince de l'Orient et à Méphistophélès, son ministre. En outre, le terme de vingt-quatre années une fois expiré, et sous réserve du respect des articles sus-mentionnés, je leur donne tout pouvoir pour venir chercher ledit Jean Faust, corps et âme, chair et sang, pour l'emmener en leur demeure, où qu'elle se trouve.
Fait par moi, Jean Faust
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Acte II, scène 1.

Samedi 1er octobre 2011 à 21:18

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Salomé - Oscar Wilde.

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Le portrait de Dorian Gray.
L'importance d'être Constant.
Le fantôme de Canterville (et autres contes).



Emprunt médiathèque fac.
Lecture en ligne ici (en VF) et ici (en VO).







Quatrième de couverture : 

A la fin du XIXe siècle, le mythe de Salomé suscite chez les artistes une fascination à nulle autre pareille : la princesse de Judée, qui incarne la femme "naturelle, c'est-à-dire abominable" selon le mot de Baudelaire, devient une figure majeure de l'imaginaire décadent, inspirant indifféremment peintres, poètes et romanciers. De cette danseuse fatale, Wilde donna dans Salomé l'une des interprétations les plus marquantes de l'histoire de la littérature. La tension croissante de ce drame en un acte traduit la montée du désir monstrueux de Salomé, la fille d'Hérodias, pour le prophète Iokanaan. Cruauté, sacrilège, étrangeté et érotisme se mêlent dans cette pièce dont Mallarmé salua les perpétuels traits éblouissants et dont Pierre Loti a pu dire : "C'est beau et sombre comme un chapitre de l'Apocalypse".


Mon avis : 

Finalement, je n'aurais pas beaucoup attendu pour tenter un autre Oscar Wilde, ici j'ai décidé de découvrir une de ses pièces de théâtre : Salomé, et je dois avouer que je ne connaissais absolument le mythe de Salomé avant de lire la pièce de Oscar Wilde, qui m'a poussé à découvrir en détail cette histoire. Je me coucherai moins bête ce soir.

Salomé est en fait un personnage dans la Bible chrétienne, dans un épisode des Evangiles de Matthieu et Marc. Elle est la fille d'Hérodias (ou Hérodiade selon les versions), princesse juive qui a quitté son mari pour épouser le frère de celui-ci, Hérode, qui est tétrarque de Galilée. Iokanaan (ou Jean-Baptiste selon les versions) dénonce ce mariage quasi incestueux et se retrouve vite arrêté puis enfermé dans un puit, ses propos ne plaisant pas à Hérode, d'autant plus que la foule en est venue à considérer Iokanaan comme un prophète. Oscar Wilde reprend donc cette histoire. Salomé quitte le festin que donne son beau-père et se met soudain à entendre la voix de Iokanaan et se retrouve envoûtée par cet homme, ne désirant qu'une chose : l'embrasser. Je pense que c'est à partir de là que l'auteur se démarque du récit biblique : Salomé tombe amoureuse de Iokanaan. Je ne révèle pas plus de la pièce ou même du récit de la Bible, je ne veux pas gâcher la surprise.

C'est comme une sorte de tragédie antique tirée de la Bible. J'ai eu l'impression de lire une pièce de théâtre antique mais reprenant un mythe biblique. Cette pièce de théâtre est très courte et elle n'est certainement pas la pièce la plus intéressante que j'ai pû lire jusqu'à présent, mais ça se lit vite et bien et ça reste intéressant. Elle m'a fait découvrir un récit biblique jusqu'alors inconnu pour moi, en se centrant plus sur le personnage de Salomé, une jeune femme belle, douce mais à la fois perverse et haïssable sous certains aspects. Dès le début, l'auteur nous fait sentir une atmosphère pesante, malsaine, le climat est lourd, la lune paraît menaçante et étrange, des cris résonnent... et les personnages ne savent pas ce qu'il va se passer, ils ont peur mais ignorent de quoi, comme une espèce de pressentiment. Il y a Hérode qui regarde sans cesse sa belle-fille et Hérodias, sa femme, le prie de cesser de fixer sa fille, qu'il ne faut pas la regarder, les gardes qui fixent amoureusement Salomé et Salomé elle-même qui se prend d'amour et de passion pour le prophète enfermé qui espère voir cette femme fatale loin de lui. Ces thèmes reviennent très souvent, certaines phrases sont même assez répétitives, mais ce n'est pas dérangeant, ça ne fait que renforcer l'atmosphère pesante et lourde.

Meutre, sang, perversité, luxure, amour, haine et sans cesse la lune étrange qui ressemble à une femme... il y a tout ça dans cette pièce, elle a un petit quelque chose de malsain et dérangeant. Autant dire que je n'ai pas reconnu le style de Wilde, mais peut-être est-ce dû au fait qu'il reprend un récit des Evangiles et que vu comment s'est présenté le récit, il n'a pas pû ajouter la touche d'ironie que je lui connaissais dans les oeuvres d elui que j'ai pû lire avant ? Dans un tel récit, il ne pouvait ajouter sa touche. Pour moi (mais peut-être est-ce aussi dû au fait que je ne connais les oeuvres d'Oscar Wilde que depuis peu et que je ne suis pas si familière que ça à son style), cette pièce aurait pû être de la plume d'un autre auteur, ça n'aurait fait aucune différence. Ne voyez pas ça comme un reproche, mais comme une remarque innocente ! Salomé reste une pièce poétique, envoûtante, dérangeante et intéressante même si pas si inoubliable que ça. J'ai quand même aimé, l'ambiance est bien rendue, les illustrations offertes par l'édition GF Flammarion sont intéressantes, ainsi que la préface que je conseille de lire après lecture de la pièce, sous risque d'avoir la lecture gâchée, spoilée car elle révèle pas mal d'élèments et de scènes de l'oeuvre donc l'effet de surprise risque d'être gâchée (Dieu merci, je lis rarement les préfaces et si c'est le cas, le plus souvent en fin de lecture !).

Salomé est une pièce pas forçément inoubliable ou extraordinaire, du moins pour moi, mais elle n'en est pas moins inintéressante. C'est un classique où se mêlent la luxure, la cruauté, la séduction, la beauté, elle m'a fait découvrir un récit biblique que je ne connaissais pas. Bref, une pièce intéressante à découvrir ! Même si les scènes ne sont pas numérotés, il n'y a pas de Acte n°untel et Scène n°untel, ce qui nous oblige à lire la pièce d'un coup, heureusement qu'elle est courte. Mais, bon sang de bon soir, quel fin glauque et perverse !

Extrait : 

(Une grande terrasse dans le palais d’Hérode donnant sur la salle de festin. Des soldats sont accoudés sur le balcon. À droite il y a un énorme escalier. À gauche, au fond, une ancienne citerne entourée d’un mur de bronze vert. Clair de lune.)

LE JEUNE SYRIEN
Comme la princesse Salomé est belle ce soir !
 
LE PAGE D’HÉRODIAS
Regardez la lune. La lune a l’air très étrange. On dirait une femme qui sort d’un tombeau. Elle ressemble à une femme morte. On dirait qu’elle cherche des morts.
 
LE JEUNE SYRIEN
Elle a l’air très étrange. Elle ressemble à une petite princesse qui porte un voile jaune, et a des pieds d’argent. Elle ressemble à une princesse qui a des pieds comme des petites colombes blanches… On dirait qu’elle danse.

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