Dracula, mon amour - Syrie James.
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L'auteur :
Syrie James, (née en ?), est une auteur américaine, connue pour son roman best-seller The Losts Memoirs of Jane Austen, et aussi pour son autre livre The Secret Diaries of Charlotte Bronte. Elle est diplômée de l'université de Californie en anglais et en communication. Elle vit actuellement à Los Angeles avec son mari et ses deux fils.
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L'auteur :
Syrie James, (née en ?), est une auteur américaine, connue pour son roman best-seller The Losts Memoirs of Jane Austen, et aussi pour son autre livre The Secret Diaries of Charlotte Bronte. Elle est diplômée de l'université de Californie en anglais et en communication. Elle vit actuellement à Los Angeles avec son mari et ses deux fils.
Quatrième de couverture :
Sept longues années se sont écoulées depuis la fin tragique de l'aventure qui nous a opposés au Comte Dracula, moi, Mina Harker, mon mari, Jonathan, et trois de nos amis. Et pourtant... je me souviens de chaque trait de son visage, de chaque muscle de son corps, comme s'il n'avait jamais cessé de m'étreindre. Aujourd'hui, je ne peux plus supporter le poids de la culpabilité et je me dois d'écrire ce qui s'est réellement passé. Loin du monstre qu'il pouvait être parfois, il était aussi un homme magnifique, d'une beauté terrifiante et d'une intelligence remarquable. Je l'ai aimé au premier regard, d'une passion dévorante, charnelle et interdite. Et j'aime à croire que cet amour incendiaire fut partagé. Voici mon journal intime. Voici la véritable histoire de Dracula.
Mon avis :
J'avoue que malgrè ma méfiance face à des suites ou réecritures de romans cultes, ce livre me faisait envie. J'avais adoré le célèbre roman de Bram Stoker, et après l'immense deception de la pseudo-suite écrite par son héritier, Dracula l'Immortel, je m'étais dite qu'on ne pouvait pas faire pire.
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J'ai été vite prise dans le roman, le style d'écriture est fluide, facile à lire, j'aime beaucoup la plume de Syrie James, j'ai suffisament accrochée pour continuer et terminer le live au plus vite. Niveau écriture, rien à reprocher, c'était très bien. Elle a bien retranscrit l'Angleterre Victorienne, les lieux, les émotions de Mina. Bon, j'avoue que le personnage de Mina Murray/Harker ne m'intéressait pas tellement dans le roman original, préférant Van Helsing, Renfield le patient fou, et le trio Seward/Holmwood/Quincey, mais ce fut intéressant de voir le roman sous le point de vue de Mina, je l'ai facilement reconnue... au début. Prenez garde, cet avis va être rempli de spoilers ! (Suis-je capable de parler d'un livre sans le spoiler ? Pas vraiment non...)
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L'auteur reprend le même schéma que le livre d'origine : Mina Murray, jeune fiançée, décide de passer quelques jours à Whitby, avec son amie d'enfance Lucy Westenra, alors que son fiançé est envoyé en Transylvanie dans le cadre du travail et elle y coule des jours heureux... à partir de là, l'auteur introduit dans son roman l'arrivée d'un gentleman autrichien nommé Mr Wagner, un être magnifique et cultivé pour qui Mina éprouvera, sans le vouloir, une attirance immédiate, c'est pourquoi elle s'interdit tout contact avec ce beau gentleman, après tout elle est fiançée à un homme qu'elle aime mais malgrè toutes ses bonnes résolutions, elle n'arrive pas à résister aux charmes de ce mystérieux inconnu. Puis, Mina se retrouve inquiète : non seulement elle n'a plus de nouvelles de Jonathan, son fiançé, mais voilà que Lucy, de nouveau atteinte de somnambulisme, devient pâle et souffrante suite à une nuit quelque peu mouvementée...
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Bon, l'auteur n'a rien inventé, bien-sûr, elle n'a fait que reprendre l'histoire et les personnages de Bram Stoker. Chaque lecteur interprète à sa façon le roman original et ses personnages. Pour ma part, j'ai eu l'impression d'avoir un peu le film de Francis Ford Coppola retranscrit dans le roman, mélangé au roman original. Surtout pour la relation Mina/Dracula. [ On se doute bien de l'identité de M. Wagner qui est bien-sûr le célèbre vampire, j'ai nommé Dracula. Comme dans le film, il se présente à Mina en parfait gentleman, beau, cultivé, mystérieux, qui essaye de la mordre mais renonçe, qui l'emmène dans de jolis coins, dans un restaurant, une promenade dans un bâteau. Et Mina qui est attirée, qui en peut s'empêcher de céder, mais qu'elle culpabilise car elle est fiançée, elle aime Jonathan, et que ce dernier est aux abonnés absents depuis longtemps, plus une lettre, aucune nouvelle, nada ! Lucy aussi, j'ai cru revoir la Lucy du film et non celle du roman, enfin bon, je ne vais pas m'attarder là-dessus. ] Fronçement de sourcils. Bon, pourquoi pas ? Si elle se permet d'être séduite par Wagner mais qu'elle aime de tout son coeur Jonathan, qu'elle s'inquiète pour lui, qu'elle se refuse à le tromper, pourquoi pas ? [ Après tout, Wagner/Dracula est un vampire, créature qui peut se révéler magnifique, qui séduit ses victimes, souvent avec succès. Mina est une femme, elle n'est pas différente. Elle ne peut rester indifférente et résister aux charmes du vampire. Pis, Wagner, il a tout pour plaire : il a beaucoup de culture, il est intelligent, il est beau, danse bien, sait charmer et séduire. Mina peut donc discuter littérature et science avec lui, chose qu'apparemment, elle ne fait pas avec Jonathan, mais c'est pas grave, elle l'aime son chéri. ] Donc, j'ai laissé passer. Puisqu'on voit à quel point elle aime son Jonathan, elle lui est fidèle malgrè tout, mais bon, elle n'est pas assez forte pour dire non à Wagner.
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On remarque que Mina a un esprit féministe, elle rêvait d'être princesse, elle aime Jonathan mais est insatisfaite sexuellement et ne lui offre pas les discussions cultivées qu'elle a avec Wagner. Là, elle devient un peu moins vertueuse et innocente. Parfois, elle m'a exaspéré. [ déchirée entre deux hommes, ce dilemme-là, on en entend parler continuellement tout le long du roman à un point où ça devient agaçant. Et ses 'non ! je résisterais à Wagner, la prochaine fois, je dirais non !' il n'empêche que 'la prochaine fois', elle succombe à chaque fois. Même quand elle apprend que son bien-aimé Wagner est Dracula ] Ensuite... les renseignements sur son enfance et celle de Jonathan, le fait qu'elle est orpheline, qu'elle était amie d'enfance avec Jonathan, comment elle a connue Lucy, c'était intéressant d'en savoir plus sur eux, même si j'ai eu du mal pendant plusieurs chapitres de voir où était l'intérêt dans l'histoire de savoir qui étaient réellement les parents de Mina [ Sa mère était gitane, et son père noble, et alors ? En quoi ça influence l'histoire ? Mise à part que Mina a enfin la confirmation qu'elle a du sang noble, que la soeur jumelle de l'épouse de Dracula fut enlevée avec sa fille par des gitans et que la mère de Mina peut faire partie de cette famille enlevée par les tsiganes, et que le fait qu'elle a du sang gitan permet à Mina de "prédire l'avenir". Un peu bizarre cette histoire de famille, mais qui confirme à Dracula que "Mina et lui sont fait l'un pour l'autre" Mouais... ]
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On voit rarement Seward, Arthur, Quincey. Ils parlent peu, on les voit que quelques fois. Par contre, j'ai bien aimé Jonathan, j'ai eu pour lui pitié et sympathie, pour moi, il est un peu la victime dans l'histoire [ le pauvre veut se venger du mal que lui a fait Dracula, et a plein de projet pour lui et sa femme, il la gâte et elle le trompe, en prévoyant de s'enfuir avec Dracula ]
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Van Helsing est présenté comme quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il dit, un idiot, un incompétant, un incapable en ce qui concerne de détruire les vampires [ dans ce livre, c'est Mina qui a tué les épouses de Dracula qui sont en fait ses soeurs. ] présenté comme le grand méchant, moqué par Dracula. Bref, dénaturer ainsi mon personnage préféré, pas sympa, ça... Sinon, Syrie James reprend la même théorie que dans Dracula l'Immortel concernant la mort de Lucy, ça pourrait se tenir oui, même si c'est surtout pour faire passer Van Helsing pour un incompétant [ Lucy, morte à cause des transfusions sanguines et non par Dracula. A cause des trois sangs différents, Dracula l'aurait transformé en vampire selon sa demande. Double "mouais" ! ] Sinon, l'auteur recopie beaucoup de passages du roman original, notamment des passages des journaux de Jonathan et Seward, j'ai sauté ces pages car je connaissais déjà et que ça m'ennuyait. D'autres passages du roman originel ne sont pas dans ce livre [ notamment quand Mina console Arthur et Quincey ]
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Concernant Dracula... ouch... j'aime à croire qu'il séduit Mina pour son compte et non parce qu'il l'aime, parce que franchement, Dracula amoureux ? Trop bizarre pour être vrai. Il est le mal incarné, non ? D'ailleurs, rien ne prouve que ses sentiments sont sincères, surtout vu la fin. Peut-être qu'il se servait de Mina, rien de plus. Où alors est-ce simplement moi qui refuse de voir Dracula amoureux, le préférant largement en tant que GMVMÂ ? (Grand Méchant Vampire Maléfique et sans Âme) Puis les moments où j'en suis tombée des nues [ le roi Salomon de la Bible, un vampire. Pourquoi pas Jésus tant qu'on y est ? ] et les moments où j'ai crié à la déception, à la trahison [ Dracula n'est pas Vlad Tepes, comme le disait Van Helsing, en fait c'est son frère tout doux, tout gentil, qui n'a jamais voulu être vampire et qui n'a aspiré qu'à rencontrer quelqu'un comme Mina. Mensonges de Dracula ou pas ? N'empêche, savoir que Dracula... n'est pas Dracula, celui auquel je pensais, j'ai resentit comme un air de trahison... ] ensuite, mensonges de Dracula pour leurer Mina ou pas, Dracula en innocent incompris incapable de maîtriser ses pulsions vampiriques, moi j'adhère pas. Même si comme dit Mina, tout est question d'interprétation, moi j'adhère pas. Et j'ai été vite fatiguée de cette Mina qui se lamente entre son amour pour deux hommes, heureusement qu'elle se rattrape à la fin.
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En conclusion : pas vraiment une deception. La plume de l'auteur est exquise, j'ai été appée, assez pour le finir en moins de deux, c'est un bon roman, j'ai juste pas adhéré aux "interprétations", à la façon de voir les choses, de l'auteur. Je n'ai pas aimé ce Dracula et la version de certains personnages vus par l'auteur. Ce n'était pas nul, non, après tout, j'ai lu pire. Syrie James écrit bien tout de même et malgrè certains élèments, je peux dire avoir aimé, je ne suis juste pas le bon public pour ce livre, voilà tout. Cet avis peut paraître négatif, mais je dirais qu'il est mitigé. J'ai aimé, mais il faut croire que je suis trop attachée au roman de Bram Stoker, à vénérer Van Helsing et Seward, et à voir une Mina prude et vertueuse et à un Dracula maléfique jusqu'à la moelle.
Extrait :
Juste à cet instant, un bruit insolite a ébranlé la fenêtre. Sautant sur ses pieds, Lucy a soulevé le store. En sursautant, j'ai distingué une vaste créature ailée qui, légère sous la lune, virevoltait dans les parages.
- Qu'est-ce que c'est ? ai-je demandé. Un gros oiseau ?
- Une chauve-souris.
J'avais déjà vu de ces bêtes, mais celle-ci était plus grosse et plus noire que la moyenne, et ses ailes étaient proprement immenses. Une ou deux fois, elle s'est approchée tout près de la croisée et - je l'ai peut-être imaginé, cependant - il m'a semblé que ses petits yeux perçants se fixaient sur moi. Puis elle a filé vers l'orient.
L'air rêveur de Lucy s'était évaporé, remplacé par une sorte de volupté que je ne lui connaissais pas. Se rallongeant, elle a laissé échapper un rire bizarre qui m'a ébranlée.
- Lucy ! Pourquoi ris-tu ainsi ?
- Comme si tu ne le savais pas, Mina chérie.
Après un ultime regard sensuel, elle m'a tourné le dos et a aussitôt sombré dans le sommeil.
Le lendemain, tout a basculé.
Chapitre 4.
Sept longues années se sont écoulées depuis la fin tragique de l'aventure qui nous a opposés au Comte Dracula, moi, Mina Harker, mon mari, Jonathan, et trois de nos amis. Et pourtant... je me souviens de chaque trait de son visage, de chaque muscle de son corps, comme s'il n'avait jamais cessé de m'étreindre. Aujourd'hui, je ne peux plus supporter le poids de la culpabilité et je me dois d'écrire ce qui s'est réellement passé. Loin du monstre qu'il pouvait être parfois, il était aussi un homme magnifique, d'une beauté terrifiante et d'une intelligence remarquable. Je l'ai aimé au premier regard, d'une passion dévorante, charnelle et interdite. Et j'aime à croire que cet amour incendiaire fut partagé. Voici mon journal intime. Voici la véritable histoire de Dracula.
Mon avis :
J'avoue que malgrè ma méfiance face à des suites ou réecritures de romans cultes, ce livre me faisait envie. J'avais adoré le célèbre roman de Bram Stoker, et après l'immense deception de la pseudo-suite écrite par son héritier, Dracula l'Immortel, je m'étais dite qu'on ne pouvait pas faire pire.
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J'ai été vite prise dans le roman, le style d'écriture est fluide, facile à lire, j'aime beaucoup la plume de Syrie James, j'ai suffisament accrochée pour continuer et terminer le live au plus vite. Niveau écriture, rien à reprocher, c'était très bien. Elle a bien retranscrit l'Angleterre Victorienne, les lieux, les émotions de Mina. Bon, j'avoue que le personnage de Mina Murray/Harker ne m'intéressait pas tellement dans le roman original, préférant Van Helsing, Renfield le patient fou, et le trio Seward/Holmwood/Quincey, mais ce fut intéressant de voir le roman sous le point de vue de Mina, je l'ai facilement reconnue... au début. Prenez garde, cet avis va être rempli de spoilers ! (Suis-je capable de parler d'un livre sans le spoiler ? Pas vraiment non...)
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L'auteur reprend le même schéma que le livre d'origine : Mina Murray, jeune fiançée, décide de passer quelques jours à Whitby, avec son amie d'enfance Lucy Westenra, alors que son fiançé est envoyé en Transylvanie dans le cadre du travail et elle y coule des jours heureux... à partir de là, l'auteur introduit dans son roman l'arrivée d'un gentleman autrichien nommé Mr Wagner, un être magnifique et cultivé pour qui Mina éprouvera, sans le vouloir, une attirance immédiate, c'est pourquoi elle s'interdit tout contact avec ce beau gentleman, après tout elle est fiançée à un homme qu'elle aime mais malgrè toutes ses bonnes résolutions, elle n'arrive pas à résister aux charmes de ce mystérieux inconnu. Puis, Mina se retrouve inquiète : non seulement elle n'a plus de nouvelles de Jonathan, son fiançé, mais voilà que Lucy, de nouveau atteinte de somnambulisme, devient pâle et souffrante suite à une nuit quelque peu mouvementée...
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Bon, l'auteur n'a rien inventé, bien-sûr, elle n'a fait que reprendre l'histoire et les personnages de Bram Stoker. Chaque lecteur interprète à sa façon le roman original et ses personnages. Pour ma part, j'ai eu l'impression d'avoir un peu le film de Francis Ford Coppola retranscrit dans le roman, mélangé au roman original. Surtout pour la relation Mina/Dracula. [ On se doute bien de l'identité de M. Wagner qui est bien-sûr le célèbre vampire, j'ai nommé Dracula. Comme dans le film, il se présente à Mina en parfait gentleman, beau, cultivé, mystérieux, qui essaye de la mordre mais renonçe, qui l'emmène dans de jolis coins, dans un restaurant, une promenade dans un bâteau. Et Mina qui est attirée, qui en peut s'empêcher de céder, mais qu'elle culpabilise car elle est fiançée, elle aime Jonathan, et que ce dernier est aux abonnés absents depuis longtemps, plus une lettre, aucune nouvelle, nada ! Lucy aussi, j'ai cru revoir la Lucy du film et non celle du roman, enfin bon, je ne vais pas m'attarder là-dessus. ] Fronçement de sourcils. Bon, pourquoi pas ? Si elle se permet d'être séduite par Wagner mais qu'elle aime de tout son coeur Jonathan, qu'elle s'inquiète pour lui, qu'elle se refuse à le tromper, pourquoi pas ? [ Après tout, Wagner/Dracula est un vampire, créature qui peut se révéler magnifique, qui séduit ses victimes, souvent avec succès. Mina est une femme, elle n'est pas différente. Elle ne peut rester indifférente et résister aux charmes du vampire. Pis, Wagner, il a tout pour plaire : il a beaucoup de culture, il est intelligent, il est beau, danse bien, sait charmer et séduire. Mina peut donc discuter littérature et science avec lui, chose qu'apparemment, elle ne fait pas avec Jonathan, mais c'est pas grave, elle l'aime son chéri. ] Donc, j'ai laissé passer. Puisqu'on voit à quel point elle aime son Jonathan, elle lui est fidèle malgrè tout, mais bon, elle n'est pas assez forte pour dire non à Wagner.
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On remarque que Mina a un esprit féministe, elle rêvait d'être princesse, elle aime Jonathan mais est insatisfaite sexuellement et ne lui offre pas les discussions cultivées qu'elle a avec Wagner. Là, elle devient un peu moins vertueuse et innocente. Parfois, elle m'a exaspéré. [ déchirée entre deux hommes, ce dilemme-là, on en entend parler continuellement tout le long du roman à un point où ça devient agaçant. Et ses 'non ! je résisterais à Wagner, la prochaine fois, je dirais non !' il n'empêche que 'la prochaine fois', elle succombe à chaque fois. Même quand elle apprend que son bien-aimé Wagner est Dracula ] Ensuite... les renseignements sur son enfance et celle de Jonathan, le fait qu'elle est orpheline, qu'elle était amie d'enfance avec Jonathan, comment elle a connue Lucy, c'était intéressant d'en savoir plus sur eux, même si j'ai eu du mal pendant plusieurs chapitres de voir où était l'intérêt dans l'histoire de savoir qui étaient réellement les parents de Mina [ Sa mère était gitane, et son père noble, et alors ? En quoi ça influence l'histoire ? Mise à part que Mina a enfin la confirmation qu'elle a du sang noble, que la soeur jumelle de l'épouse de Dracula fut enlevée avec sa fille par des gitans et que la mère de Mina peut faire partie de cette famille enlevée par les tsiganes, et que le fait qu'elle a du sang gitan permet à Mina de "prédire l'avenir". Un peu bizarre cette histoire de famille, mais qui confirme à Dracula que "Mina et lui sont fait l'un pour l'autre" Mouais... ]
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On voit rarement Seward, Arthur, Quincey. Ils parlent peu, on les voit que quelques fois. Par contre, j'ai bien aimé Jonathan, j'ai eu pour lui pitié et sympathie, pour moi, il est un peu la victime dans l'histoire [ le pauvre veut se venger du mal que lui a fait Dracula, et a plein de projet pour lui et sa femme, il la gâte et elle le trompe, en prévoyant de s'enfuir avec Dracula ]
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Van Helsing est présenté comme quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il dit, un idiot, un incompétant, un incapable en ce qui concerne de détruire les vampires [ dans ce livre, c'est Mina qui a tué les épouses de Dracula qui sont en fait ses soeurs. ] présenté comme le grand méchant, moqué par Dracula. Bref, dénaturer ainsi mon personnage préféré, pas sympa, ça... Sinon, Syrie James reprend la même théorie que dans Dracula l'Immortel concernant la mort de Lucy, ça pourrait se tenir oui, même si c'est surtout pour faire passer Van Helsing pour un incompétant [ Lucy, morte à cause des transfusions sanguines et non par Dracula. A cause des trois sangs différents, Dracula l'aurait transformé en vampire selon sa demande. Double "mouais" ! ] Sinon, l'auteur recopie beaucoup de passages du roman original, notamment des passages des journaux de Jonathan et Seward, j'ai sauté ces pages car je connaissais déjà et que ça m'ennuyait. D'autres passages du roman originel ne sont pas dans ce livre [ notamment quand Mina console Arthur et Quincey ]
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Concernant Dracula... ouch... j'aime à croire qu'il séduit Mina pour son compte et non parce qu'il l'aime, parce que franchement, Dracula amoureux ? Trop bizarre pour être vrai. Il est le mal incarné, non ? D'ailleurs, rien ne prouve que ses sentiments sont sincères, surtout vu la fin. Peut-être qu'il se servait de Mina, rien de plus. Où alors est-ce simplement moi qui refuse de voir Dracula amoureux, le préférant largement en tant que GMVMÂ ? (Grand Méchant Vampire Maléfique et sans Âme) Puis les moments où j'en suis tombée des nues [ le roi Salomon de la Bible, un vampire. Pourquoi pas Jésus tant qu'on y est ? ] et les moments où j'ai crié à la déception, à la trahison [ Dracula n'est pas Vlad Tepes, comme le disait Van Helsing, en fait c'est son frère tout doux, tout gentil, qui n'a jamais voulu être vampire et qui n'a aspiré qu'à rencontrer quelqu'un comme Mina. Mensonges de Dracula ou pas ? N'empêche, savoir que Dracula... n'est pas Dracula, celui auquel je pensais, j'ai resentit comme un air de trahison... ] ensuite, mensonges de Dracula pour leurer Mina ou pas, Dracula en innocent incompris incapable de maîtriser ses pulsions vampiriques, moi j'adhère pas. Même si comme dit Mina, tout est question d'interprétation, moi j'adhère pas. Et j'ai été vite fatiguée de cette Mina qui se lamente entre son amour pour deux hommes, heureusement qu'elle se rattrape à la fin.
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En conclusion : pas vraiment une deception. La plume de l'auteur est exquise, j'ai été appée, assez pour le finir en moins de deux, c'est un bon roman, j'ai juste pas adhéré aux "interprétations", à la façon de voir les choses, de l'auteur. Je n'ai pas aimé ce Dracula et la version de certains personnages vus par l'auteur. Ce n'était pas nul, non, après tout, j'ai lu pire. Syrie James écrit bien tout de même et malgrè certains élèments, je peux dire avoir aimé, je ne suis juste pas le bon public pour ce livre, voilà tout. Cet avis peut paraître négatif, mais je dirais qu'il est mitigé. J'ai aimé, mais il faut croire que je suis trop attachée au roman de Bram Stoker, à vénérer Van Helsing et Seward, et à voir une Mina prude et vertueuse et à un Dracula maléfique jusqu'à la moelle.
Extrait :
Juste à cet instant, un bruit insolite a ébranlé la fenêtre. Sautant sur ses pieds, Lucy a soulevé le store. En sursautant, j'ai distingué une vaste créature ailée qui, légère sous la lune, virevoltait dans les parages.
- Qu'est-ce que c'est ? ai-je demandé. Un gros oiseau ?
- Une chauve-souris.
J'avais déjà vu de ces bêtes, mais celle-ci était plus grosse et plus noire que la moyenne, et ses ailes étaient proprement immenses. Une ou deux fois, elle s'est approchée tout près de la croisée et - je l'ai peut-être imaginé, cependant - il m'a semblé que ses petits yeux perçants se fixaient sur moi. Puis elle a filé vers l'orient.
L'air rêveur de Lucy s'était évaporé, remplacé par une sorte de volupté que je ne lui connaissais pas. Se rallongeant, elle a laissé échapper un rire bizarre qui m'a ébranlée.
- Lucy ! Pourquoi ris-tu ainsi ?
- Comme si tu ne le savais pas, Mina chérie.
Après un ultime regard sensuel, elle m'a tourné le dos et a aussitôt sombré dans le sommeil.
Le lendemain, tout a basculé.
Chapitre 4.
Bof je passe.