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Vendredi 13 janvier 2012 à 22:18

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/MortsurleNil.jpgMort sur le Nil - Agatha Christie.

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'Be careful they say,
Don't wish life away
Now I've one day
In 24 hours, they'll be 
Laying flowers on my life
It's over tonight'

- 24 hours, Jem -



Dix petits nègres.
Le crime est notre affaire.
Le crime de l'Orient-Express.
La mystérieuse affaire de Styles.




Quatrième de couverture : 

Ce n'est pas très joli de voler son fiancé à sa meilleure amie pour se marier avec lui. Et même si l'amie en question semble se résigner, la ravissante et riche Linnet Ridgeway a bien des raisons d'être inquiète... Surtout quand le hasard les rassemble, pour une croisière sur le Nil, avec de troublants personnages, dans une atmosphère lourde de sensualité et de cupidité.


Mon avis : 

J'avais très envie de me remettre à Agatha Christie, j'ai encore envie de plonger dans l'un de ses livres à l'heure actuelle, j'ai été comblée avec ce titre ! Ca me confirme vraiment que l'auteur est la Reine du Crime, une excellente auteur de policier. L'un des meilleurs livres d'elle que j'aie jamais lu !

L'histoire débute avec Linnet Ridgeway, jeune et riche femme qui semble possèder tout ce que la vie peut offrir de mieux : le luxe, la beauté, l'intelligence, l'argent, les prétendants, la célébrité... justement, l'une de ses amies, Jacqueline de Bellefort, espère bien que Linnet pourra trouver un travail à son fiancé, Simon Doyle, qui a perdu il y a peu son revenu. Linnet accepte, curieuse de rencontrer cet homme sans qui Jacqueline mourrait tant elle l'aime si fort ! Peut-être Linnet est-elle tombée sous le charme de Simon ou tout simplement par plaisir de voler l'homme de sa vie à Jacqueline qui se dit être rien sans lui, elle le séduit et très vite, Simon et Linnet se marient de façon soudaine qui choque la presse et le monde. Le jeune couple décide de partir en voyage de noce en Egypte, seulement voilà, Jacqueline n'entend pas laisser les deux tourteraux roucouler près du Nil et décide de suivre le couple partout où il va, au point de sérieusement angoisser Linnet. Et alors qu'une nuit, sous l'effet de l'alcool, Jacqueline perd les moyens, un drame se produit. Et seuls Simon et Jacqueline semblent être hors de portée. Hercule Poirot et le colonel Race décident de mener l'enquête...

L'histoire commence de façon simple : une jeune femme qui a tout pour plaire vole le fiancé de sa meilleure amie pour se marier avec, l'amie trompée décide de ne pas se laisser faire et de les harceler en les poursuivant. Puis survint un meurtre. Le coupable désigné tout de suite serait Jacqueline... seulement voilà, elle semble être hors de cause dans cette affaire et sur le bâteau navigant sur le Nil, il y a d'autres personnes qui pourraient très bien en vouloir à Linnet : jalousie ? pour l'argent ? vengeance ? Plusieurs motifs que certains passagers pourraient avoir. Ce Tim Allerton, pour une histoire de vol ; Pennington, pour une histoire d'argent ; ces filles par pure jalousie... Lettres de sang, vol, témoins tués, bruits étranges la nuit du meurtre... le tout lors d'une mémorable croisière sur le Nil, dans l'Egypte ensoleillée. Sur ce navire, beaucoup de personnes, des alibis, un écheveau de mobiles, et une merveilleuse complexité tout au long de l'enquête ! J'ai été bluffée, et encore plus en apprennant qui était le vrai coupable, je n'y aurais pas cru. Dans ma tête, j'essayais de trouver... j'avais des réponses, sans être sûre. Avec un suspense parfait et bien orchestré et une révélation aussi soudaine que bluffante, Agatha Christie est vraiment une romancière délicieusement machiavélique ! Elle sait parfaitement rester mystérieuse et enigmatique, un bon point pour un roman policier !

Monsieur Hercule Poirot croyait pouvoir bénéficier de vacances bien méritées... mais le crime ne prend jamais de congé et il se retrouvera bien vite plongé dans cette enquête... comme les lecteurs d'ailleurs ! J'ai aimé découvrir les personnages qui nous sont introduits dès le début, même les secondaires. Certes, on se perd au début, qui est ce personnage et que fait-il déjà ? Ils sont intéressants, chacun à leur manière, si archétypaux. Tim Allerton, un peu grognon, avec sa mère qu'il admire ; le docteur Bessner, un allemand qui parle façon Maître Yoda avec des 'Ach !' et des 'So' ou encore des 'Gott im Himmel !', Ferguson avec sa langue sarcastique et dont j'ai aimé les échanges avec la jeune Cornelia, jeune fille sage venue avec sa tante sévère et autoritaire Miss Van Schuyler ; Mr Pennington qui s'occupe des finances de Linnett Ridgeway, Mrs Otterbourne écrivain en mal de lecteurs, et encore bien d'autres... le début du roman est d'ailleurs divisé en plusieurs parties pour mieux nous les introduire car ils auront tous un rapport dans l'enquête. L'ambiance dramatique met certes du temps à s'introduire et les choses sérieuses ne débutent que vers les pages 100/150 mais ça se lit facilement, on suit sans difficulté et avec intérêt l'enquête. On voit Race et Poirot se heurter à des obstacles, fouiller toutle navire, mélangés entre plusieurs histoires et évènements de l'enquête, ils ne savent pas toujours où se donner de la tête, trop du suspects... mais Poirot est intelligent, très intelligent, et il aime être théâtral durant ses déductions et quand il donne les réponses. En tant que Belge, sa perception des anglais est gentillement drôle, il est un peu ridicule mais sait se montrer aimable, sociable, serviable, c'est un personnage intéressant et attachant ! Et comme d'habitude, au moment où l'on pense avoir une réponse, des hypothèses, une question qui pourrait être la clé de l'egnime : PAF ! Poirot nous charge d'un indice de taille qui renverse toutes nos hypothèses.

Fausses pistes, huis-clos, indices, enquête, Egypte, personnages intéressants... vraiment un bon policier comme sait si bien les écrire la reine du crime. J'ai adoré ! Vais-je me jeter sur un autre Agatha Christie ? Qui sait...

Extrait : 

Mr Ferguson recula et se prit la tête à deux mains.
- J'abandonne, déclara-t-il. Vous êtes incroyable. Vous n'avez pas une ombre de cette malveillance propre aux femelles. (Il se tourna vers Poirot :) Savez-vous, monsieur, que le père de Cornelia a été pratiquement ruiné par celui de Linnet Ridgeway ? Mais sa fille grince-t-elle des dents quand elle voit l'autre se pavaner avec ses perles et ses robes de Paris ? Non, elle ne fait que bêler : 'Ce qu'elle peut être be-e-lle', comme un brave tendre agnelet. Je me demande même si elle lui en a jamais voulu !
- Je lui en ai voulu... juste une minute, répondit Cornelia en rougissant. Papa est plus ou moins mort de désespoir, comprenez-vous, parce qu'il n'avait pas été à la hauteur.
- Et elle lui en a voulu une minute... Non mais je rêve !
- Ne venez-vous pas de dire, lui lança Cornelia, que c'était l'avenir qui importait, et non le passé ? Tout cela, c'est du passé, non ? C'est terminé !
- Là, vous m'avez eu ! répliqua Ferguson. Cornelia Robson, vous êtes la seule femme bien que j'aie jamais rencontrée. Voulez-vous m'épouser ?
- Ne faites pas l'idiot
.

25.

Samedi 18 février 2012 à 18:52

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LaMysterieuseAffairedeStyles.jpgLa mystérieuse affaire de Styles - Agatha Christie.

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Mort sur le Nil.
Dix petits nègres.
Le crime est notre affaire.
Le crime de l'Orient-Express.


Emprunt médiathèque.






Quatrième de couverture : 

Pendant la Première Guerre mondiale, Arthur Hastings, rapatrié en Angleterre, est invité dans la demeure de Styles Court par son ami John Cavendish, qui lui apprend que sa mère s'est remariée avec un homme beaucoup plus jeune, le mystérieux Alfred Inglethorp. À Styles, tout le monde a l'air de le détester. Sauf évidemment Mrs Inglethorp. Plus tard, quelqu'un est empoisonné et les soupçons pèsent sur Alfred Inglethorp. Hercule Poirot, ancien Inspecteur de Police Belge, qui est aussi au village de Styles Saint-Mary, est invité par Hastings à résoudre cette affaire...


Mon avis : 

J'ai pris la liberté de couper et de modifier certains élèments du résumé, un peu trop révélateur à mon goût. Je me suis donc de nouveau attaquée à un Agatha Christie, cette fois-ci avec son tout premier roman qui met en scène son détective belge Hercule Poirot (bien qu'il faudrait vraiment que je découvre un jour son autre détective, Miss Marple...)

Blessé durant la première guerre mondiale, en 1917, Arthur Hastings se retrouve rapatrié en Angleterre pour se soigner, il croise le chemin d'un vieil ami, John Cavendish qui l'invite dans la demeure familiale à Styles. Il lui apprend que sa mère s'est remariée avec un certain Alfred Inglethorp, un homme beaucoup plus jeune qu'elle, et ce remariage n'est pas au goût de tous ceux qui habitent la maison de campagne. A part la nouvelle Mrs Inglethorp, personne ne semble aimer le mari et maître de maison. Et là, attention parce que je vais sortir les spoilers ! La maîtresse de la propriété, Mrs Emily Inglethorp, est retrouvée assassinée, empoisonnée. Les soupçons se portent tout naturellement vers le mari qui a de quoi tirer profit en cas de decés de son épouse, mais pas que ! Tous ceux qui entouraient la défunte pourraient tirer un avantage de sa mort : ses enfants et beaux-enfants, dépendants d'elle financièrement, sa jeune protégée Cynthia, un domestique, le médecin de famille... Arthur Hastings a justement croisé, il y a quelques jours, son vieil ami l'ancien inspecteur Hercule Poirot. Connaissant le génie irréprochable de son ami, il l'invite à prendre part à l'enquête...

Bon, ce roman n'est certainement pas mon préféré d'Agatha Christie, j'ai moins accroché que ceux que j'ai déjà lu précédemment, mais il n'en reste pas moins inintéressant. A mon avis, si ce n'est pas le meilleur roman de Christie, il reste néanmoins très réussi. Tous les élèments d'une bonne enquête policière sont là : on va de théories en théories, de suspects en suspects, de découvertes en découvertes, nous avons des investigations, des fouilles, des recherches d'empreintes, et Agatha Christie montre bien là ses connaissances au sujets des poisons, c'est bien sa spécialité en plus de nous mener, le narrateur et les lecteurs, en bâteau en voulant nous faire croire qu'untel n'est pas le vrai coupable. D'une certaine façon, ça m'a un peu rappellé Mort sur le Nil où le coupable semblait s'annoncer comme une évidence un peu trop facile pour qu'on pense que finalement, ça ne pouvait pas être cette personne et bang ! à la fin, l'auteur nous prouve qu'on a eu tord ! Quelle femme rusée, je suis encore tombée dans le panneau ! Peut-être est-ce parce que c'est son premier roman, car j'ai repéré moins de détails et d'humour anglais, il y en avait moins que dans les romans que j'ai déjà lu d'elle...

Enfin, au moins, dès son premier roman, elle aime nous surprendre... à chaque fois ! Et c'est toujours un plaisir que de retrouver Hercule Poirot, très intelligent, humain, avec ses défauts comme ses qualités, on voit aussi toute la différence entre lui, qui est européen, belge, et les autres personnages qui sont tous si... british ! On a aussi droit à quelques petites informations sur son passé. Je regrette aussi que ce roman ne nous révèle rien sur la toute première rencontre entre Poirot et Hastings, je croyais que ce roman était leur toute première aventure ensemble mais il n'en est rien, on sait qu'il se sont rencontrés durant une enquête avant la première guerre mondiale, mais à part ça... pas la première rencontre entre les deux hommes oui, mais première introduction du binôme Poirot/Hastings, même si par moments, pour les biens de l'enquête, Poirot menait Hastings dans la direction opposée et lui faisait, indirectement, croire des choses erronées, ce qui laissait Hastings tirer de fausses conclusions ; enfin, je ne peux pas dire que je ne le comprends pas. A vrai dire, je ne sais pas encore ce que je pense vraiment du personnage d'Hastings, d'un côté ce garçon est fort sympathique, un peu naïf sur les bords, mais sympathique. D'un autre côté, j'avais quand même envie de le baffer, étrange non ? Je préfère le Watson façon Doyle que façon Christie quand même.

Car c'est certain que ce roman fait un peu penser à Une Etude en Rouge. Il y a même une mention du détective de Doyle au début du roman. L'inspecteur Japp, de Scotland Yard, se veut être une réplique de l'inspecteur Lestrade de Doyle, il est même dit que Japp a des airs de rongeur chez lui, un rat ou une fouine... Poirot est comme Holmes et Hastings comme Watson, mais ce qui fonctionne chez Watson fonctionne moins bien chez Hastings je dirais, même si j'ai bien aimé, dans ce roman, le duo Poirot/Hastings (ma préférence reste quand même chez le duo Holmes/Watson, je préfère leur amitié), mais sans être un copier-coller des oeuvres de Doyle, Agatha Christie nous a sorti un très bon policier dans lequel elle arrive à surprendre son lecteur, malgrè une fin rapide, comme toujours.

Extrait :  

[Conversation entre Arthur Hastings et John Cavendish]

- Mais dans quel monde affreux vivons-nous !
- Vous le pensez vraiment ?
- Mon Dieu, oui ! Depuis cette tragédie, la maison est devenue une annexe de Scotland Yard. On ne sait jamais où on va trouver ses sbires ! Et nos malheurs font la une de tous les journaux ! Ces journalistes, je les... ! Savez-vous qu'il y avait foule derrière les grilles du parc, et qu'ils sont restés là toute la matinée, à espionner ? On se croirait au musée des Horreurs de Mme Tussaud, le jour où l'entrée est gratuite !

Chp 9. Le Dr Bauerstein.

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