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Samedi 19 juin 2010 à 20:40

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Quatrième de couverture : 

Chacun sait que lorsque Sir Arthur Conan Doyle voulut faire mourir son héros, le désarroi et la colère de ses admirateurs furent tels qu'il dut s'arranger pour le ressusciter... Qu'on se rassure : le dernier coup d'archet que donne ici le plus célèbre violoniste de la littérature policière - également opiomane, botaniste, criminologue... - le laisse en parfaite condition pour de nouvelles enquêtes.

Dans les huit nouvelles de ce volume, son extraordinaire aptitude à la décision imprévisible et raisonnée lui permet de faire la lumière - entre autres - sur les menées d'un dictateur sud-américains en fuite ou les agissements de la mafia napolitaine à New York, aussi bien que de donner un sérieux coup de main, à la veille de la Première Guerre mondiale, au contre-espionnage britannique.

Comme il se doit, la brume londonienne enveloppe ces affaires ténébreuses, contées par l'indispensable Dr Watson avec l'art de la mise en scène et le sens du suspense qui ont fait du Signe des Quatre ou du Chien des Baskerville des classiques de la littérature mondiale.


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L'aventure de Wisteria Lodge : Sherlock Holmes reçoit la visite d'un gentleman assez perturbé, John Scott Eccles, qui souhaite lui parler de quelque chose de "grotesque". Pas plus tard après son arrivée chez le détective que les inspecteurs Baynes et Gregson débarquent, souhaitant la déposition de Eccles au sujet d'un meurtre datant de la nuit dernière. En effet, une note trouvée dans la poche de la personne assassinée annonçait la venue d'Eccles dans le foyer de la victime la nuit dernière. Il est vrai qu'Eccles a passé la nuit chez la victime à Wisteria Lodge, mais à son réveil, il s'était retrouvé seul dans la maison. Le propriétaire et ses domestiques, partis...

La boîte en carton : Quel trouble pour Miss Susan Cushing qui reçoit, un jour, une boîte cartonnée contenant deux oreilles humaines. L'inspecteur Lestrade croit à une mauvaise plaisanterie de la part d'étudiants dans la médecine, mais Holmes pense différement. ces oreilles proviennent peut-être d'une personne de l'entourage de Miss Susan. C'est pourquoi Holmes s'en va questionner la soeur de Susan...

L'aventure du cercle rouge : Mrs Warren, une logeuse, consulte Sherlock Holmes, doutant de celui qu'elle loge, un jeune homme étranger mais parlant anglais qui lui offre le double pour le loyer, ce mystérieux individu sort souvent, rare sont ceux qui le croisent. Ses requêtes sont envoyées sur papier, il mange peu, et reçoit peu de visiteurs ! Ce comportement étrange intrigue Mrs Warren qui vient voir le détective, apportant des cigarettes fumées par le jeune homme, espérant que cela servira d'indice à Holmes...

Les plans du Bruce-Partington : La monotonie de Londres est chamboulée par la soudaine visite de Mycroft, le frère aîné de Sherlock Holmes, qui vient voir son cadet et Watson au sujet de plans secrets : sept pages sur dix manquent, et elles ont été retrouvées avec un cadavre, celui d'Arthur Cadogan West, un jeune clerg du gouvernement...

L'aventure du détective agonisant : Mrs Hudson est très inquiète au sujet de monsieur Holmes qui n'a rien mangé et bu depuis trois jours, apparement souffrant d'une rare maladie asiatique. Elle fait donc appel au docteur Watson, choqué de n'avoir rien sû de la grave maladie dont est victime son ami. Celui-ci a un drôle de comportement, il refuse que Watson ne l'approche, et lui fait de drôles de demandes...

La disparition de Lady Frances Carfax : Holmes envoit Watson en Lausanne pour enquêter sur la disparition de Lady Frances Carfax, femme célibataire, non mariée, Holmes étant étant trop occupé à Londres. Cette femme n'a jamais pû avoir accès à son héritage, à cause de son sexe, mais elle posséde beaucoup de bijoux. Son ancienne gouvernante, Miss Dobney, avait l'ahbitude de recevoir du courrier d'elle chaque semaine, or, plus une lettre n'a été envoyée depuis cinq semaines...

L'aventure du pied du diable : Afin que son ami change d'air et se repose, le docteur Watson l'emmène pour un séjour aux Cornouailles, mais leurs vacances sont interrompues par un événement insolite : deux personnes du coin racontent l'étrange cas de deux frères devenus fous et de leur soeur décédée le temps de quelques heures. Melodrame, un gentleman nommé Tregennis déclare que c'est là, l'oeuvre du Diable.

Son dernier coup d'archet : A l'aube de la première guerre mondiale, un agent allemand s'apprête à quitter l'Angleterre, sa femme et son domestique étant déjà partis, il reste seul avec son logeur et sa collection de "secrets militaires britanniques", attendant un chauffeur pour le conduire à Berlin...

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Mon avis : 

Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas parlé de Sherlock Holmes dans ce blog, maintenant c'est chose faite.

Ces nouvelles doivent faire partie des dernières publiées par Doyle, car on apprend dans la dernière nouvelle que Holmes se retire de sa carrière de détective, et d'ailleurs, ce récit se situe la veille de la première guerre mondiale, autant dire qu'on est loin des premières aventures du détective, ils ont vieillis et prennent leur "retraite". Non pas que cela gâche les nouvelles, j'aime toujours autant retrouver Sherlock Holmes et le docteur Watson dans de nouvelles aventures, de nouvelles enquêtes tout aussi bien les unes que les autres. Ce n'est pas la même atmosphère qu'un roman holmesien, mais qu'importe, quel agréable moment de lecture !

On retrouve Mycroft Holmes, grand frère du célèbre détective, que je regrette de ne pas retrouver souvent car c'est un personnage intéressant, et puis les inspecteurs : Gregson, Lestrade... et aussi le cher docteur Watson qui apporte une touche chaleureuse et humaine dans le récit (pas tous, le dernier est à la troisième personne).

Mes nouvelles préférées doivent être Son dernier coup d'archet et L'aventure du pied du diable, dans celle-ci, l'enquête est la plus intéressante et il y a un moment d'amitié entre Holmes et Watson lorsque l'enquête les met en danger, cela rattrappe un peu l'attitude de Holmes envers Watson dans Le détective agonisant qui m'a fâché, j'aurais aimé que Watson soit un peu plus fâché, mais il n'a pas un caractère rancunier, je pense qu'il doit comprendre que Holmes se s'arrête à rien lorsqu'il enquête et que dans ce cas-là, il est comme une machine froide mais efficace. Et puis, j'ai particulièrement aimé Le pied du diable, je trouve que c'est là qu'on découvre la force mentale de Watson et la profondeur de son affection pour Holmes. En gros, un recueil de nouvelles Sherlock Holmes qui se laisse lire avec plaisir...

Extrait : 

Madame Hudson, la logeuse de Sherlock Holmes, était une femme durement éprouvée. Non seulement l'appartement de son premier étage était envahi à toute heure par des cohortes de personnages singuliers et souvent indésirables, mais son remarquable occupant faisait preuve d'une excentricité et d'une irrégularité de vie qui avait sans doute mis sa patience à rude épreuve. Son incroyable désordre, son penchant pour la musique aux heures les plus étranges, sa pratique occasionnelle du revolver en chambre, ses expériences scientifiques bizarres et souvent malodorantes, et l'atmosphère de violence et de danger qui l'entourait en faisait de loin le pire locataire de Londres. D'un autre côté, il payait rubis sur l'ongle. Je ne doute pas que la maison aurait pu être achetée pour le prix que Holmes paya pour ses pièces pendant les années que j'ai passées avec lui.

L'aventure du détective agonisant.

Mercredi 28 juillet 2010 à 20:58

Quatrième de couverture : 

En vingt-trois années d'activité, Sherlock Holmes a résolu des centaines d'énigmes. Des archives constituées au fil du temps - et qui contiennent, souligne le malicieux médecin, de quoi tenir en respect pas mal de monde... - Watson extrait ici une demi-douzaine d'histoires. Par la variété de leur inspiration et l'ingéniosité de leur construction, ces Nouvelles Archives appartiennent au meilleur de l'œuvre de Conan Doyle.

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La pensionnaire voilée : Sherlock Holmes reçoit la visite d'une logeuse qui a une locataire bien singulière. En effet, son visage est caché, loin à l'abri des regards sous un voile. Cette logeuse, Mrs Merrilow, a croisé accidentellement ce visage, et il était affreusement mutilé ! Qu'a-t-il bien pû se passer pour cette femme d'habitude si calme, qui se met maintenant à hurler chaque nuit 'C'est un meurtre ! Un assassinat !' et 'Bête féroce ! Monstre !'. Sa santé dépérit, c'est pourquoi Mrs Merrilow vient voir le détective en urgence...

Le problème du pont de Thor : Afin de laver tout soupçons qui planent sur la gouvernante de ses enfants, coupable du meurtre de sa femme, Neil Gibson rend visite à Sherlock Holmes. Mais il s'avère que cet ancien sénateur a eu un mariage plutôt malheureux avec sa femme avec qui il était violent, et qu'il s'est vite prit d'affection pour la gouvernante. Pourtant, lorsque Mrs Gibson fut retrouvée baignant dans un bain de sang, la note près d'elle était signée de la main de la nurse. Et une des armes du crime, un révolver faisant partie d'une paire de deux, est introuvable...

L'homme qui marchait à quatre pattes : Le professeur Presbury est fiançé à une jeune femme, la fille d'un collègue. Et bien que le professeur ait déjà 61 ans, l'annonçe du mariage n'a pas fait scandale, bien que ce ne soit pas le problème de son secrétaire, Mr Trévor Bennet, lui-même fiançé à la fille du professeur. Mais après quelques évenements, il ne peut s'empêcher de s'inquièter et d'aller consulter Sherlock Holmes : en effet, le professeur disparait plusieurs jours sans raison, sans donner de nouvelles, sans compter que son fidèle chien se met soudainement à l'attaquer, son propre maître, et puis il y a ces lettres que Mr Bennet a interdiction d'ouvrir...

La crinière du lion : Alors que Holmes profite de sa retraite dans le Sussex, il reçoit la visite d'un vieil ami, Harold Stackhurst, le directeur d'une école préparatoire. Pas plus tard après leur rencontre, ils tombent sur le professeur de science de Harold, titubant et agonisant, portant seulement un manteau et un pantalon. Il parvient à laisser échapper quelques mots avant de mourir, quelque chose à propos d'une crinière de lion. Peu après, c'est au tour du professeur de mathématiques de débarquer !

L'aventure de Shoscombe Old Place : John Mason, un entraîneur de Shoscombe Old Place, d'un stade de courses de chevaux, vient consulter Sherlock Holmes, concerné à propos de son maître, Sir Robert Nobertson. Il pense que celui-ci est devenu fou. Mason n'est pas vraiment sûr s'il veut voir Holmes enquêter sur cette affaire, mais il y a tout de même des choses qui le rendent perplexes, concernant Sir Robert, sa soeur Lady Beatrice... et ces os humains découverts dans les fourneaux de Shoscombe Old Place...

L'aventure du marchant de couleurs qui s'était retiré des affaires : Sherlock Holmes est engagé par un marchant de couleur du Lewisham à la retraite, au sujet de la disparition de sa femme. Elle serait partie avec un voisin, emportant une assez grosse quantité d'argent. Ce marchant, Josiah Amberley, veut les traquer à tout prix. Holmes se retrouve quelque peu occupé pour le moment avec une autre affaire, ainsi envoit-il le docteur Watson en observation à Lewisham. Watson remarque alors l'étrange manie d'Amberley à toujours mettre en peinture sa maison...

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Mon avis : 

Et voilà publié mon dernier livre de Sherlock Holmes de Conan Doyle sur ce blog, ça me fait quand même un peu bizarre. Enfin bref, j'ai passé pas mal de temps à relire tous mes livres Sherlock Holmes, comme je suis dans ma période. N'étant pas encore rassasiée, je vais devoir rechercher des pastiches...

C'était formidable de retrouver Sherlock Holmes, le docteur Watson dans de nouvelles enquêtes, bien qu'on sent quand même, via l'écriture et en comparant les premières nouvelles/romans, qu'on approche des dernières nouvelles écrites par l'auteur (bien que j'ai toujours l'espoir fou que l'on retrouve un jour, dans un lieu bien caché, d'autres nouvelles Holmesiennes de Doyle... c'est beau de rêver, non ?), mais bon, j'ai tout de même encore et toujours appréçié cette (re)lecture, comme lors de la prmeière lecture, j'ai essayé de trouver le coupable avec Holmes (ne me souvenant plus trop de la tournures des évènements), j'ai quelques fois réussi, mais j'ai aussi surtout cherché les moments où Watson apparaissait, que voulez-vous ! C'est mon personnage préféré, et il n'y a que dans une nouvelle où il est absent : La crinière du lion, via la perpesctive de Holmes, agréable changement, quand on est habitué à suivre les aventures du détective sous le regard du bon docteur.

Agréable lecture, que voulez-vous que je vous dise de plus ? Il faut lire les nouvelles (et les romans) pour vraiment appréçier le Maître, alias Sherlock Holmes, et de partir avec lui à la chasse aux indices et aux criminels avec le docteur Watson.

Extrait :

- Watson, me dit-il [Holmes], il me semble me rappeler que vous êtes toujours armé quand nous partons en promenade ?
Il était bien heureux qu'il en fût ainsi ! Car il se souciait si peu de sa propre sécurité quand son esprit l'absorbait dans un problème que plus d'une fois mon révolver s'était avéré un ami sûr. Je ne me gênai nullement pour le lui rappeler.
- Oui, oui ! Je suis légèrement distrait pour ces sortes d'affaires. Mais vous avez bien un revolver sur vous ?
Je le tirai de ma poche : c'était une arme courte, maniable, petite, mais très utile. Il mit le cran de sûreté, fit tomber les cartouches et l'examina avec soin.

Le problème du pont de Thor.

Jeudi 27 janvier 2011 à 15:01

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres/LAventuredes7Horloges.jpgL'aventure des sept horloges - Adrian Conan Doyle.

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L'auteur :

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Adrian Malcolm Conan Doyle, (19 novembre 1910 - 3 juin 1970), est le plus jeune fils de l'écrivain Sir Arthur Conan Doyle. Avec le biographe de son père, John Dickson Carr, il a repris l'écriture des aventures du célèbre détective Sherlock Holmes dans le receuil Les Exploits de Sherlock Holmes.

Emprunt médiathèque.

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Quatrième de couverture : 

Pourquoi la jolie Celia a-t-elle pris rendez-vous avec Sherlock Holmes ? L'homme dont elle est amoureuse la terrifie ! Au moindre tic-tac, le voilà qui brandit sa canne et l'assène violemment sur la pendule la plus proche. Il faudra toute la perspicacité du plus grand des détectives pour comprendre la raison de ce geste fou.


Mon avis : 

Je suis tombée sur ce livre un peu au hasard à la médiathèque alors que je recherchais des livres à emprunter pour le challenge Histoire, et quand j'ai vu le titre d'une histoire que je ne connaissais pas avec le nom Conan Doyle, j'ai sauté dessus. Ce n'était pas Arthur Conan Doyle mais Adrian Conan Doyle, son fils cadet, qui avait décidé d'écrire quelques aventures du personnage de son père, et L'aventure des sept horloges fut l'une d'elles. Maintenant, j'aimerais trouver le recueil Les Exploits de Sherlock Holmes où il aurait écrit, avec le biographe de son père, d'autres nouvelles Sherlock Holmes car même si cette nouvelle était trop courte, trop simple (bon en même temps, c'est un livre jeunesse), je suis restée sur ma faim et j'ai trouvé l'univers et les personnages plutôt fidèles (un Watson plutôt lent à comprendre parfois, mais un bon Watson quand j'y repense, j'ai lu pire de toute façon), bref, j'ai bien aimé dans l'ensemble même si la briéveté du texte ne me donne pas l'occasion d'avoir un avis complet, j'attends de pouvoir trouver (si je trouve un jour) le recueil complet car j'ai presque eu l'impression de retrouver les nouvelles de Doyle senior, c'était plutôt bon, court mais bon. Un peu déçue qu'il n'y ai pas beaucoup d'action mais bon. Holmes est là, Watson est là, le mystère est là.

Un policier jeunesse plutôt divertissant, facile à comprendre et à lire donc facilement abordable pour tous, le mystère est bon, les personnages aussi : un bon Watson pas complètement idiot, en parfait conducteur de lumière (d'après les termes de Holmes), fidèle... un bon Holmes avec ses répliques piquantes. Bref, une sympathique lecture avec une enquête, un mystère qui tient la route, je regrette juste la briéveté du texte et le manque d'action (et l'erreur de traduction : pour la femme de Watson, c'est Mary, pas Marie, enfin passons), mais sinon j'ai bien aimé et ça m'encourage à vouloir lire et trouver le faleux recueil, histoire de me faire un avis complet sur l'oeuvre du fils, découvrir Holmes sous son point de vue et toussa. Bref, une agréable découverte.

Extrait : 

- Mon cher Watson, répondit-il [Holmes], je commençe à craindre que, depuis la fameuse affaire Blessington, la vie ne soit devenue aussi morne que la plaine la plus plate.
- Et pourtant, lui rétorquai-je, cette année n'a-t-elle pas été celle de cas mémorables ? Vous êtes surexcité, mon cher ami.
- Ma parole, Watson, vous êtes bien le dernier à pouvoir me faire la leçon à ce sujet. Hier au soir, après que j'ai pris le risque de vous offrir une bouteille de vin de Beaune au souper, vous avez disserté si interminablement sur les joies du mariage que j'ai craint que vous n'en finissiez jamais.
- Allons, mon cher ami ! Suggérez-vous que le vin m'avait échauffé ?
Il me regarda de cette façon singulière qui n'appartient qu'à lui.
- Le vin, non, peut-être pas, dit-il. Enfin, passons !

Samedi 12 mars 2011 à 20:53

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LeCrimeestnotreAffaire.jpgLe crime est notre affaire - Agatha Christie.

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'Partners in crime.'


Mort sur le Nil.
Dix petits nègres.
Le crime de l'Orient-Express.
La mystérieuse affaire de Styles.


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Quatrième de couverture : 

A la tête de leur agence, dont ils sont les seuls membres, Tommy et Tuppence Beresford rêvent de pourchasser les criminels. Et finalement, nos détectives amateurs ne se débrouillent pas si mal...


Mon avis : 

J'avais envie de relire du policier en ce moment, et ayant épuisé tous mes Conan Doyle, je me suis dite qu'il était temps de lire plus d'Agatha Christie, alors j'ai choisi ce livre qui dormait dans ma PAL depuis 2009 (acheté en Juillet pour fêter l'obtention de mon BAC, comme c'est loin...), j'aimais bien la couverture et le résumé paraissait prometteur.

En gros, c'est l'histoire d'un couple tout ce qu'il y a de plus british : Tommy et Tuppence Beresford, et Tuppence est lasse de son quotidien si ordinaire et ennuyeux, elle voudrait que quelque chose se passe, n'importe quoi, du moment que ça fasse bouger sa vie. Tommy est excédé par cette nouvelle lubie de sa femme et de son amour des sensations fortes, d'aventures. Cela en vient à Tuppence qui croit voir une bonne fée dans leur salon. Puis l'on apprend qu'une agence de détective est libre, ainsi le couple décide-t-il de jouer aux apprentis détectives, de simples amateurs se faisant passer pour des professionnels. Bien qu'ils n'aient aucune expérience dans le domaine, Tuppence croit que ce sera facile si l'on a lu beaucoup de policier comme ceux d'Arthur Conan Doyle. L'affaire est donc dans la poche, n'est-ce-pas ? Eh bien non, ils ont l'agence, ils ont posté une annonçe, ils ont un portier (qui change souvent de rôle d'ailleurs), mais ils n'ont pas de clients. Mais ce n'est pas grave car Tuppence a un plan ! Sous les yeux surpris de son mari, elle met en place une affaire, aidée d'une amie, une affaire facile à résoudre pour attirer plus de clients. Ainsi l'agence se fait une petite renomée et des clients viennent poser leur cas aux apprentis détectives...

J'ai beaucoup aimé cette lecture, je me suis éclatée à chaque page. Tout ce que j'aime se trouvait dans le livre : du policier, des enquêtes telles que démasquer des espions ou empoisonneurs, démolir des faux alibis, pourfendre le crime, de bons personnages sympathiques et divertissants, des enquêtes policières présentées comme des épisodes de séries tv, le tout accompagné de flegme et d'humour anglais que je ne me lasserais jamais de retrouver... bref, j'ai bien aimé, j'ai lu avec plaisir, surtout que l'auteur fait souvent référence aux auteurs de policiers, dont Conan Doyle et son célèbre Sherlock Holmes, se moquant parfois gentiment des détectives de la littérature, comme Sherlock Holmes mais aussi Hercule Poirot. Ma petite (mais tout petite) deception serait qu'on ne peut pas prendre les enquêtes au sérieux puisque le livre et l'affaire sont bourrés d'humour, les cas pour nos deux détectives amateurs ne sont pas à prendre au sérieux, certes il y a enquêtes, récits des faits, alibis, supposés coupables, motif... mais d'une façon ou d'une autre, une ou plusieurs choses sont dérisoires ou à prendre à la légère. J'aurais aimé des enquêtes bien sérieuses sous tout cet humour british, à force ça peut devenir lassant toutes ces enquêtes dérisoires, donc on peut dire que c'est un peu comme du 'policier comique' car c'est surtout l'humour qui prime au dessus du policier. Enfin voilà, malgrè ce petit fait qui a un peu gâché ma lecture au boût d'un certain temps, je mentirais si je disais n'avoir pas passé un bon moment de lecture divertissant et relaxant. Un bon livre pour passer le temps :)

Extrait : 

- C'est bien beau de vouloir que des évènements surviennent. Et s'ils s'avéraient désagréables ?
- Les hommes sont d'une prudence... soupira Tuppence. Tu ne nourris donc jamais de rêves fous ? Rêves d'aventures, d'exploits romntiques, que sais-je, moi ?
- Mais qu'est-ce que tu peux bien lire en ce moment, Tuppence ?
- Imagine comme se serait palpitant, poursuivit-elle, d'entendre tout à coup cogner à la porte, d'aller ouvrir et de voir un mort entrer en titubant !
- S'il est mort, il ne peut pas tituber, répliqua Tommy avec un certain esprit critique
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1. Une fée dans l'appartement.

Lundi 15 août 2011 à 21:34

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/SHvsJacklEventreur.jpgSherlock Holmes contre Jack l'Eventreur - Ellery Queen.

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Les auteurs :

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Ellery Queen est un pseudonyme utilisé par deux écrivains américains nommés Manford (Emanuel) Lepofsky, alias Manfred Bennington Lee (1905 - 1971) et Daniel Nathan alias Frederic Dannay (1905 - 1982), deux cousins qui ont d'abord travaillé dans la publicité avant de se mettre à l'écriture après avoir participé et gagné un concours de romans policiers.

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Quatrième de couverture : 

Qu'est-ce que ce manuscrit inédit du docteur Watson, le fameux confident de Sherlock Holmes, parvenu un jour sur le bureau d'Ellery Queen ? Une énigme vieille de près d'un siècle ! En 1888, une trousse chirurgicale a mis Holmes sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : l'ignoble Jack l'Éventreur. Aussi, suivi de son fidèle Watson, plongera-t-il dans les bas-fonds de Londres de cette fin de siècle où, dans l'épaisseur du fog, se dissimule la misère la plus noire. Mais les pièces du puzzle ne se trouvent pas que dans les taudis et l'insaisissable Jack l'Éventreur tiendra plus d'une fois le célèbre détective en échec.


Mon avis : 

Ca faisait un moment déjà que je voulais découvrir Ellery Queen. Ignare comme je suis, je pensais qu'Ellery Queen était une femme écrivain, et tout ce que je savais d'eux venait du manga Détective Conan quand les deux personnages Heiji Hattori et Conan Edogawa se disputaient à propos du meilleur écrivain policier : Conan Doyle ou Ellery Queen ? Et si j'aime beaucoup l'oeuvre de Conan Doyle, pour ce que j'ai lu du monsieur, je voulais tenter Ellery Queen, en particulier avec ce titre. J'avais hâte de connaître un Sherlock Holmes à la sauce Ellery Queen.

C'était assez différent de ce à quoi je m'attendais, sans pour autant être déçue, après tout ce livre se lit vite et bien. C'était ma première aventure Queen, je n'ai pas l'habitude. Ici Ellery Queen est aussi un détective et dans ce volume, il en veut à sa machine à écrire ! Et voilà qu'il reçoit un étrange colis où se trouve un vieux carnet cartonné portant le nom de Journal, l'ouvrant il constate qu'il a appartenu à un dénommé John Watson. Le même Watson qui fut le compagnon du détective Sherlock Holmes. Ellery Queen croit à une plaisanterie mais Ame Grant, lui, croit à l'authenticité du carnet et invite Ellery à lire le précieux manuscript. Peu convaincu, Ellery se met tout de même à lire un chapitre, puis un autre jusqu'à le dévorer jusqu'à la fin d'une enquête non-révélée au public où Sherlock Holmes se serait intéréssé à une affaire qui l'aurait rapporté indirectement à celle de Jack l'Eventreur. Mais qui donc a envoyé un tel colis à Ellery Queen ?

Ce récit alterne donc la lecture du manuscript par Ellery avec donc l'enquête de Sherlock Holmes lorsque lui-même reçu un étrange colis contenant une trousse de chirurgien à qui il manquerait un instrument : le scalpel ; et aussi les pauses d'Ellery et le mystère qui entoure l'identité de la personne lui ayant remis le journal du docteur Watson. Bien qu'un peu déconcertant au début, j'ai aimé ce jeu d'alternance, d'autant plus que ça ne dure jamais longtemps, on a pas le temps de s'ennuyer avec Ellery Queen ou d'être frustré d'avoir été coupé du récit de Watson, et on repart bien vite dans l'enquête de Sherlock Holmes. Les deux enquêtes sont bien menées et si je n'ai pas eu le temps de vraiment bien m'attacher à Ellery Queen, j'ai trouvé ce personnage fort sympathique tout de même, intéressant, de même qu'Ame Grant. Je serais tentée de découvrir une enquête de l'inspecteur Queen.

Le décors est bien posé, on passe d'une ambiance à une autre en même temps que les personnages. Le Londres de la fin du XIXe siècle est bien retranscrit, l'ambiance, l'atmosphère, les personnages, les rues de Londres sombres et malfamées d'autant plus que c'est la période où l'Eventreur attaque et Scotland Yard est bien dans la mouise, mais du récit du docteur Watson, nous voyons surtout Sherlock Holmes et son accolyte le docteur Watson, avec quelques apparitions de Mycroft Holmes, frère aîné du détective. J'ai été surprise mais ravie de le trouver dans ce roman, c'est un personnage secondaire absent de l'oeuvre de Doyle, mais que j'aime beaucoup. J'ai aimé cette taquinerie entre les deux frères et les petites plaisanteries qu'il pouvait dire à Watson au sujet de son frère.

J'ai aussi beaucoup appréçié que els auteurs aient rendu justice à Holmes et Watson. Sherlock Holmes est fidèle à lui-même, un vrai détective au sang froid indomptable, à l'intelligence aiguisée, aux déductions surprenantes, son calme et son flegme britannique ainsi que le docteur Watson, la touche humaine et chaleureuse du duo, la tête fonçée mais le coeur grand, il y a cette solidarité et ce respect mutuel entre les deux, l'un s'inquiète pour l'autre et aussi vice-versa et il y aura de quoi s'inquièter dans ce roman puisque le Maître finit par s'intéresser au grand criminel qui ait jamais hanté les ruelles de Londres : Jack l'Eventreur. Mais parfois Holmes est dur et froid avec Watson qui parfois lui en veut mais est incapable de garder sa ranceur bien longtemps. Leur amitié est bien rendue, vraiment.

J'ai d'ailleurs eu l'impression de lire du Doyle, Ellery Queen ont construit leur roman comme un roman holmesien de Doyle, un véritable plaisir, aucune infidélité à l'oeuvre de Doyle, les auteurs se sont voulus le plus fidèle possible. Ils posent bien le décors, l'ambiance de ce Londres assombri, inquiètant sous l'ombre de l'Eventreur. On passe du confort et de la chaleur de Baker Street aux rues menaçantes du Londres de l'ère victorienne, à la recherche de Jack l'Eventreur, avec une enquête bien ficelée et menée. J'ai bien aimé, et je serais tentée de découvrir plus d'Ellery Queen.

Extrait :

(...) - Cet après-midi, si vous êtes libre, nous irons voir mon frère Mycroft à son club. Je crois qu'une consultation nous serait salutaire. A certains points de vue, les talents analytiques de mon frère sont supérieurs aux miens.
- Je sais la grande estime que vous avez pour lui.
- Evidemment, il est ce qu'on pourrait  appeler un talent sédentaire, en ceci qu'il a horreur de se déplacer. Si l'on inventait une chaise roulante capable de transporter les gens de chez eux à leur bureau et de leur bureau chez eux, Mycroft en serait le tout premier acheteur
.

5
. Le club Diogène.

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