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Mercredi 1er février 2012 à 14:48

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/FemmesdeDictateur.jpgFemmes de dictateur - Diane Ducret.

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L'auteur :

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Diane Ducret est une auteur française, qui a déjà collaboré dans la rédaction de plusieurs documentaires historiques sur France 3 pour l'émission Des racines et des ailes et a animé, en 2009, Le Forum de l'Histoire sur la chaîne Histoire. C'est en janvier 2011 qu'elle sort son premier livre, Femmes de dictateur, qui devient un best-seller en France et qui est traduit en 18 langues.

/ ! \ Challenge Histoire / ! \

Quatrième de couverture : 

Elles s'appellent Nadia, Clara, Magda, Jiang Qing, Elena, Catherine, Mira… Ils s'appellent Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Salazar, Mao, Ceausescu, Bokassa. Epouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d'être à la fois amoureuses et triomphantes, trompées et sacrifiées, parfois jusqu'à la mort. A leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu'ils sont beaux, charmeurs, tout puissants. Car la sexualité est l'un des ressorts du pouvoir absolu, et les dictateurs ont besoin d'enrôler les femmes dans leurs entreprises de domination. Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l'intervention de la politique, et les destinées diverses, souvent tragiques, des femmes qui ont croisé le chemin et passé par le lit des dictateurs.


Mon avis : 

J'ai décidé de renouer avec France Loisirs, surtout grâce à un gentil monsieur très convaincant avec qui ma mère et moi avons discuté un moment en décembre 2011, on a donc décidé de tenter une nouvelle fois France Loisirs et j'ai choisi ce titre qui figurait dans ma wish-list. Je ne pensais pas le lire aussi rapidement, mais sitôt après avoir fini Archives des anges - un livre commandé qui était arrivé en même temps que Femmes de dictateur dans ma boîte aux lettres - j'ai été soudainement très motivée pour découvrir ce titre, puis ça faisait un moment que je n'avais plus rien posté pour le challenge Histoire, je me sentais un peu coupable.

Je 'connaissais' déjà Hitler, Mussolini, Staline et Lenine grâce aux cours d'Histoire du collège et du lycée, je connaissais aussi Mao de nom et ce qu'il était sans en savoir grand chose sur lui, et Bokassa, Salazar et Ceausescu étaient des inconnus. La vie des dictateurs n'est pas quelque chose qui me passionne en règle générale, lorsque je lis ou apprend des choses sur eux, j'ai des envie de baffer, tout en avouant que d'un côté, c'est normal d'éprouver cette sorte de fascination malsaine pour les dictateurs. Ici, on s'éloigne un peu du dictateur pour voir l'homme dans l'intimité, auprès des femmes qui ont accompagné le dictateur. Qu'elles aient été une épouse, une maîtresse, une compagne, une femme de passage, elles ont toutes fait partie de la vie d'un dictateur, avant ou pendant qu'il soit dictateur, que le couple ait été heureux ou malheureux, que la femme ait été consciente de la politique de dictature de son homme ou pas. L'auteur nous dresse de portraits de plusieurs femmes, chacune étant différente et ayant aimé le dictateur à sa façon.

L'ouvrage se concentre donc sur le destin et l'histoire de ces femmes, épouses, compagnes, concubines ou simples conquêtes des dictateurs du XXe siècle, et elles furent bien nombreuses ! Seul Ceausescu se sera contenté d'une femme qu'il aura beaucoup aimé. Le livre commençe tout d'abord avec une introduction qui est plus une succession de lettres d'admiratrices qui m'auront bien déconcerté, puisque je ne pourrais jamais comprendre toute l'admiration et l'amour exclusif que ces femmes ont pû avoir pour des dictateurs tels que Mussolini ou Hitler. Parfois, ce n'est pas de l'amour, c'est de l'obsession, un fanatisme dérangeant, une admiration sans borne, sans limite et c'est dérangeant, surtout quand on sait - l'auteur le révèle - qu'Hitler a pourtant reçu plus de lettres d'admiratrices que les Beatles et Mick Jagger réunis ! C'est très étonnant, on ne peut pas comprendre l'attrait pour un homme tel que lui, et pourtant il savait séduire les foules, aussi bien des partisans que des femmes. L'introduction sert à poser le décors avant de continuer la suite qui sont des chapitres découpés par dictateurs : Mussolini, Lenine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu et Hitler.

Mussolini, homme jaloux, violent, possessif qui veut que ses compagnes ne pensent qu'à lui, ne vivent que par lui ; Lenine qui a été entouré de femmes depuis sa naissance et ne fait confiance qu'à elles, est méfiant vis-à-vis des hommes et a surtout vécu et travaillé avec des femmes ; Staline, tendre avec sa première épouse, et violent avec sa seconde ; Salazar qui ne pouvait se passer de femmes, voulait toujours plaire mais rompait la relation amoureuse si elle devenait trop sérieuse et ne faisait pas confiance aux femmes pour la politique et le pouvoir, il ne s'est jamais marié d'ailleurs ; Bokassa, fervent admirateur de Napoléon (il a même reproduit la scène de son sacre à la manière de l'empereur français !), qui a eu de nombreuses concubines, qui était amoureux de son épouse mais qui avait une drôle de façon de lui montrer (il l'avait fait kidnapper et séquestrer pour qu'elle accepte de l'épouser, c'était un mariage forçé dans lequel Catherine, sa femme, n'a jamais été heureuse) ; Mao qui a eu plusieurs épouses, l'une qui finira éxecutée, l'autre abandonnée, quant à sa dernière épouse... elle avait une vision du pouvoir et de l'amour bien à elle, autant dire qu'elle refusait de se laisser marcher sur les pieds par son époux tyrannique, elle était plus dangereuse et ambitieuse que lui ; Ceausescu et son épouse, où l'on se demande qui était vraiment le dictateur entre les deux, Elena Ceausescu qui voulait être un modèle pour la Roumanie, n'avoir aucune rivalité, aimant vivre dans le luxe ; et enfin Hitler. Amoureux discret, timide se cachant pour mieux observer la première fille qu'il a aimé au dictateur qui gardait ses compagnes dans l'ombre de la politique, les éloignant de la scène pour mieux gouverner, ne les laissant pas savoir ses plans pour l'Allemagne et la guerre, une situation dont surtout Eva Braun, sa dernière compagne et seule et unique épouse, a beaucoup souffert au point de faire une tentative de suicide.

Ce livre nous apporte une toute nouvelle dimension au niveau des dictateurs. Le côté 'l'homme dans le privé' est bien plus exploité, nous découvrons une partie de leur personnalité qu'on n'apprend pas pendant les cours d'Histoire, ils semblent presque plus humains. Certains, comme Mussolini, sont décrits comme des Dom Juan, des amants romantiques et d'autres, des époux tyranniques comme Mao, Bokassa, Staline envers sa seconde épouse, bref dictateurs dans le public comme dans le privé, sauf que dans le privé, l'emprise qu'ils exercaient n'était plus sur la nation mais sur la femme. Ces dictateurs sont étudiés sous un autre angle, on sort vraiment des sentiers battus, de la politique et les guerres. C'est à la fois intéressant puisqu'on découvre une partie inconnue du dictateur, l'homme derrière le dictateur, et à la fois gênant. Si on ne connait pas si bien les dictateurs, pour certains, c'est assez gênant le fait que les explications de l'auteur sur la question : en quoi était-il un dictateur, sont brouillons, juste traité en surface. Il y a des dictateurs que j'ai étudié en cours (Lenine, Staline, Hitler, Mussolini) et d'autres qui me restent inconnus et l'auteur n'a pas, je pense, suffisament expliqué en quoi ils étaient dictateurs, qu'ont-ils fait d'horrible pour cela ?

Certes, le livre se penche sur les femmes des dictateurs, pas sur eux et leurs politiques, mais quelques explications sur leur dictature auraient été la bienvenue, j'ai dû me renseigner sur le net pour avoir plus d'informations. Et même quand l'auteur parle de ces femmes, ce n'est pas exactement un portrait de ces femmes, mais plus un portrait de leur relation avec le dictateur, le côté sentimental est très exploité et au final, on sait peu de choses sur ce qu'on pensé ces femmes sur la politique de leur époux/amant/compagnon pour celles qui savaient (certaines, comme Eva Braun, étaient gardées loin de la politique, dans une cage dorée), si leurs actes ont causé un quelconque problème de conscience à ces femmes, le sujet était effleuré ! Certes, certaines étaient parfaitement au courant et étaient aussi dictatrices que leurs maris (je pense à la dernière épouse de Mao ou encore Elena Ceausescu... et je suppose aussi que Magda Goebbels devait très bien savoir ce qui se tramait , avec un mari comme le sien, et son 'intimité' avec le Führer), mais qu'ont pensé Catherine Bokassa, les femmes de Mussolini par exemple ? Le livre m'a apporté pas mal de réponses comme des questions sans réponses (Catherine Bokassa était-elle l'amante de Valery Giscard d'Estaing ? Encore un sujet creusé qu'en surface !) et c'est bien dommage... il y a pas mal de choses effleurées et laissées dans l'ombre, au final j'ai dû avoir recours à internet pour me renseigner davantage. C'était frustrant, mais je dois quand même avouer que j'ai appris pas mal de choses sur ces femmes de dictateurs et les dictateurs en eux-même dans le domaine du privé, même si selon les messieurs, dans le privé comme dans la politique, il n'y avait aucune différence !

Donc, je ne vais pas jeter des tomates à cet ouvrage, il m'a passionné, c'était instructif et intéressant de découvrir cette facette des dictateurs et 'faire connaissance' avec les diverses femmes ayant fait parti de leur vie, certaines ayant même changé le cours de la vie du dictateur : par exemple, sans deux riches bourgeoises juives, féministes et socialistes, jamais Mussolini ne serait devenu politicien-dictateur, il serait resté sans le sou, instituteur, pratiquement un voyou, la montée de Lenine dans la politique grâce à des femmes... ainsi que quelques anecdotes : Magda Goebbels, femme d'un ministre proche d'Hitler, était juive d'origine, Mao qui ne se lavait jamais et qui disait se laver... à l'intérieur d'une femme. La couverture est très jolie, certains noms de chapitres étaient bien trouvés (Hitler : Un Führer nommé Désir, par exemple) et j'ai appréçié la présence de quelques photographies (j'aurais voulu plus de photos mais bon, c'est mieux que rien), et certains chapitres étaient intéressants, comme celui sur Ceausescu, Magda Goebbels, Eva Braun... c'est un ouvrage intéressant, même si je regrette vraiment que certains sujets étaient seulement creusés en surface, à peine exploités. J'ai quand même appréçié ce moment de lecture, même si le second tome (qui paraîtra le 23 février), ne me tente pas trop : les femmes des dictateurs du XXIe siècle, Ben Laden, Saddam Hussein, Khomeiny, Kim Jong-Il, Castro, Milosevic... je verrais bien.

Extrait : 

Difficile d'imaginer le dictateur à la petite moustache dans la peau d'un sex-symbol. Dérangeant surtout. Pourtant, Adolf Hitler reçut plus de lettres de fans que Mick Jagger et les Beatles réunis. L'afflux constant des lettres à la chancellerie privée du Reich suit sa courbe de ppopularité : en 1925, les textes sont traités par un seul archiviste. De janvier à avril 1933, il en reçoit plus de 3 000. A la fin de l'année, on en totalise 5 000. En 1934 arrivèrent au moins 12 000 lettres, et en 1941 plus de 10 000. A la chancellerie, on s'organise. Les lettres seront stockées dans l' "Archive A", créée à cet effet, où l'on met celles 'griffonnées par des femmes'. Parmi ces milliers de lettres, entre 1935 et 1938, plus une seule carte de critiques ou de remontrances. L'admiration est uniforme.

Introduction.

Mercredi 8 février 2012 à 21:18

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Challenges/ChallengeMythologies.jpg
CHALLENGE : MYTHOLOGIES DU MONDE.

Je me suis inscrite à un nouveau challenge, le premier de 2012. Je ne pensais pas m'inscrire à un nouveau challenge, surtout que j'en ai trois en cours, mais quand j'ai été sur le topic sur Livraddict et que je me suis amusée à rechercher des titres pour ce challenge, j'ai craqué. J'avoue avoir un faible pour les mythologies, depuis longtemps, ça m'intéresse beaucoup. Avec mes cours de cathéchisme (à l'école comme à l'église), je pense pouvoir dire - en toute modestie - connaître pas mal d'histoires sur la 'mythologie judéo-chrétienne', ayant aussi lu des livres sur le sujet, n'oublions pas non plus mon grand intérêt pour la mythologie greco-romaine (mais surtout grecque en fait...), même si le crush avant, c'était la mythologie egyptienne. Je connais aussi quelques brides de la mythologie celtique, et japonaise (merci aux mangas) et l'un de mes objectifs de cette année était de découvrir une nouvelle mythologie, ce que j'ai fait et laissez-moi vous dire que certaines histoires de la mythologie nordique sont sa-vou-reuses.

Mais pour ne pas s'éloigner du sujet, j'ai donc bel et bien décidé de m'inscrire à ce challenge sur les mythologies du monde. Je peux me le permettre, il est illimité :p ça me donnera l'occasion de renouer avec les mythologies qui me passionnent et en découvrir de nouvelles via les livres et/ou les billets des participants. Parce que la mythologie, c'est le bien ! Mais ce challenge prend aussi en compte les légendes et contes du monde entier et pas seulement les mythologies antiques.

L'objectif de ce challenge est donc de lire un maximum d'ouvrages en rapport avec les mythes, les légendes, les contes du monde entier, de l'Antiquité à nos jours. Les réécritures de ces mythes célèbres ou l'utilisation de personnages de mythes/contes/légendes dans des oeuvres contemporaines comptent aussi, ainsi que des romans faisant allusion à une mythologie quelconque. Tous les genres sont acceptés : BDs, mangas, documentaires, romans... et pour faciliter les emplois du temps de certains et pour pouvoir lire à son ryhtme, le challenge est en durée illimitée. En cas d'inscription, il faudra publier un billet ou créer un lien vers une lecture récente.

Plus d'informations et une bibliographie sont disponibles sur le blog de Myrtille, sur l'article du challenge. Retrouvez-le iciiii.

Article(s) dejà posté(s) :

- Poulet aux prunes, de Marjane Satrapi.
- Le grand livre des anges, de Philippe Olivier, Aurelio Penna et Surabhi E. Guastalla.
- Les chroniques des vampires (T.8) Le sang et l'or, de Anne Rice.
- Les nouveaux contes des vampires (T.1) Pandora, de Anne Rice.
- Dieu n'en saura rien, de Bob Hartman.

Samedi 18 février 2012 à 18:52

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LaMysterieuseAffairedeStyles.jpgLa mystérieuse affaire de Styles - Agatha Christie.

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Mort sur le Nil.
Dix petits nègres.
Le crime est notre affaire.
Le crime de l'Orient-Express.


Emprunt médiathèque.






Quatrième de couverture : 

Pendant la Première Guerre mondiale, Arthur Hastings, rapatrié en Angleterre, est invité dans la demeure de Styles Court par son ami John Cavendish, qui lui apprend que sa mère s'est remariée avec un homme beaucoup plus jeune, le mystérieux Alfred Inglethorp. À Styles, tout le monde a l'air de le détester. Sauf évidemment Mrs Inglethorp. Plus tard, quelqu'un est empoisonné et les soupçons pèsent sur Alfred Inglethorp. Hercule Poirot, ancien Inspecteur de Police Belge, qui est aussi au village de Styles Saint-Mary, est invité par Hastings à résoudre cette affaire...


Mon avis : 

J'ai pris la liberté de couper et de modifier certains élèments du résumé, un peu trop révélateur à mon goût. Je me suis donc de nouveau attaquée à un Agatha Christie, cette fois-ci avec son tout premier roman qui met en scène son détective belge Hercule Poirot (bien qu'il faudrait vraiment que je découvre un jour son autre détective, Miss Marple...)

Blessé durant la première guerre mondiale, en 1917, Arthur Hastings se retrouve rapatrié en Angleterre pour se soigner, il croise le chemin d'un vieil ami, John Cavendish qui l'invite dans la demeure familiale à Styles. Il lui apprend que sa mère s'est remariée avec un certain Alfred Inglethorp, un homme beaucoup plus jeune qu'elle, et ce remariage n'est pas au goût de tous ceux qui habitent la maison de campagne. A part la nouvelle Mrs Inglethorp, personne ne semble aimer le mari et maître de maison. Et là, attention parce que je vais sortir les spoilers ! La maîtresse de la propriété, Mrs Emily Inglethorp, est retrouvée assassinée, empoisonnée. Les soupçons se portent tout naturellement vers le mari qui a de quoi tirer profit en cas de decés de son épouse, mais pas que ! Tous ceux qui entouraient la défunte pourraient tirer un avantage de sa mort : ses enfants et beaux-enfants, dépendants d'elle financièrement, sa jeune protégée Cynthia, un domestique, le médecin de famille... Arthur Hastings a justement croisé, il y a quelques jours, son vieil ami l'ancien inspecteur Hercule Poirot. Connaissant le génie irréprochable de son ami, il l'invite à prendre part à l'enquête...

Bon, ce roman n'est certainement pas mon préféré d'Agatha Christie, j'ai moins accroché que ceux que j'ai déjà lu précédemment, mais il n'en reste pas moins inintéressant. A mon avis, si ce n'est pas le meilleur roman de Christie, il reste néanmoins très réussi. Tous les élèments d'une bonne enquête policière sont là : on va de théories en théories, de suspects en suspects, de découvertes en découvertes, nous avons des investigations, des fouilles, des recherches d'empreintes, et Agatha Christie montre bien là ses connaissances au sujets des poisons, c'est bien sa spécialité en plus de nous mener, le narrateur et les lecteurs, en bâteau en voulant nous faire croire qu'untel n'est pas le vrai coupable. D'une certaine façon, ça m'a un peu rappellé Mort sur le Nil où le coupable semblait s'annoncer comme une évidence un peu trop facile pour qu'on pense que finalement, ça ne pouvait pas être cette personne et bang ! à la fin, l'auteur nous prouve qu'on a eu tord ! Quelle femme rusée, je suis encore tombée dans le panneau ! Peut-être est-ce parce que c'est son premier roman, car j'ai repéré moins de détails et d'humour anglais, il y en avait moins que dans les romans que j'ai déjà lu d'elle...

Enfin, au moins, dès son premier roman, elle aime nous surprendre... à chaque fois ! Et c'est toujours un plaisir que de retrouver Hercule Poirot, très intelligent, humain, avec ses défauts comme ses qualités, on voit aussi toute la différence entre lui, qui est européen, belge, et les autres personnages qui sont tous si... british ! On a aussi droit à quelques petites informations sur son passé. Je regrette aussi que ce roman ne nous révèle rien sur la toute première rencontre entre Poirot et Hastings, je croyais que ce roman était leur toute première aventure ensemble mais il n'en est rien, on sait qu'il se sont rencontrés durant une enquête avant la première guerre mondiale, mais à part ça... pas la première rencontre entre les deux hommes oui, mais première introduction du binôme Poirot/Hastings, même si par moments, pour les biens de l'enquête, Poirot menait Hastings dans la direction opposée et lui faisait, indirectement, croire des choses erronées, ce qui laissait Hastings tirer de fausses conclusions ; enfin, je ne peux pas dire que je ne le comprends pas. A vrai dire, je ne sais pas encore ce que je pense vraiment du personnage d'Hastings, d'un côté ce garçon est fort sympathique, un peu naïf sur les bords, mais sympathique. D'un autre côté, j'avais quand même envie de le baffer, étrange non ? Je préfère le Watson façon Doyle que façon Christie quand même.

Car c'est certain que ce roman fait un peu penser à Une Etude en Rouge. Il y a même une mention du détective de Doyle au début du roman. L'inspecteur Japp, de Scotland Yard, se veut être une réplique de l'inspecteur Lestrade de Doyle, il est même dit que Japp a des airs de rongeur chez lui, un rat ou une fouine... Poirot est comme Holmes et Hastings comme Watson, mais ce qui fonctionne chez Watson fonctionne moins bien chez Hastings je dirais, même si j'ai bien aimé, dans ce roman, le duo Poirot/Hastings (ma préférence reste quand même chez le duo Holmes/Watson, je préfère leur amitié), mais sans être un copier-coller des oeuvres de Doyle, Agatha Christie nous a sorti un très bon policier dans lequel elle arrive à surprendre son lecteur, malgrè une fin rapide, comme toujours.

Extrait :  

[Conversation entre Arthur Hastings et John Cavendish]

- Mais dans quel monde affreux vivons-nous !
- Vous le pensez vraiment ?
- Mon Dieu, oui ! Depuis cette tragédie, la maison est devenue une annexe de Scotland Yard. On ne sait jamais où on va trouver ses sbires ! Et nos malheurs font la une de tous les journaux ! Ces journalistes, je les... ! Savez-vous qu'il y avait foule derrière les grilles du parc, et qu'ils sont restés là toute la matinée, à espionner ? On se croirait au musée des Horreurs de Mme Tussaud, le jour où l'entrée est gratuite !

Chp 9. Le Dr Bauerstein.

Samedi 18 février 2012 à 20:24

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/PouletauxPrunes.jpg
Poulet aux prunes - Marjane Satrapi.

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Persépolis (T.1 à 4).
Emprunt médiathèque.



/ ! \  Challenge Mythologies du Monde / ! \








Résumé : 

Avec cette nouvelle Ciboulette, Marjane Satrapi comblera les lecteurs de Persepolis tout en en surprenant plus d'un. En effet, si l'Iran et la famille de l'auteur sont de nouveau les principaux sujets de Poulet aux prunes, l'auteur explore ici de nouvelles voies de narration qui en font probablement son meilleur livre. Ou comment entrer dans le for intérieur de Nasser Ali Khan, qui a décidé de se laisser mourir car sa femme lui a cassé son Tar, son instrument de musique inégalable.


Mon avis : 

Récemment, j'ai relus Persépolis à la bibliothèque de la fac et j'ai revisionné plusieurs fois le film animé adapté de cette BD, j'ai eu envie de découvrir un peu plus l'auteur et ses bandes-dessinées, en cherchant à la médiathèque, j'ai emprunté cette BD que j'ai lu d'une traite. Contrairement à Persépolis, elle n'est pas trop longue et se lit très rapidement et facilement.

Poulet aux prunes, ça raconte les derniers jours de la vie de Nasser Ali Khan. Lors d'une dispute, sa femme brise son instrument de musique, son tar, dans un excès de colère. Nasser est inconsolable, son instrument, c'était sa vie. Il recherchera avidement un autre tar, quitte à payer très cher, mais aucun autre tar ne peut produire le même son que le tar cassé, aucun n'a la même mélodie et Nasser tombe alors dans le désespoir. Dans une famille où il ne se sent plus proche de ses enfants et où il n'a jamais eu de sentiments amoureux envers sa femme, Nasser décide de se laisser mourir. Dans l'attente de la mort - ne souhaitant pas se suicider lui-même - des flash-back du passé nous sont présentés, retracant un peu le passé et la famille de ce musicien au coeur brisé...

Ce n'est certes pas le coup de coeur que j'ai eu avec Persépolis, mais cette petite BD se lit rapidement et avec régal, impossible de la lâcher avant la fin. J'ai aimé retrouver le style de l'auteur, ses dessins simples mais expressifs, dominants dans le noir et le blanc. Cette BD est biographique dans un sens, Nasser étant l'oncle de l'auteur, on retrouve même à un moment Marjane et sa mère et quelques élèments de Persépolis, notamment sur les changements qu'a connu l'Iran après la chute du Shah, et d'autres évènements historiques, notamment les révoltes irano-soviétiques et l'influence américaine en Iran. Des paroles ou des scènes nous ramènent directement à Persépolis. On retrouve aussi des références à quelques moeurs iranienne, leur culture. Durant huit jours, donc, nous suivons Nasser Ali qui n'a plus le goût de jouer un tar, qui se laisse dépérir, baladé entre ses souvenirs, ses fantasmes, ses rencontres, sa famille, son enfance avec une mère qui préfèrait le frère prodige, bon à l'école. Huit jours qui sont huit occasions de nous proposer une réfléxion sur la vie, la famille... entre humour et drame, on passe des moments drôles aux moments sombres, la séparation entre Nasser et ses enfants, même sa femme qui paraissait être une garce nous devient plus humaine alors qu'elle assiste au spectacle de son mari dépérir, sans pouvoir rien faire, lui qu'elle a tant aimé malgrè les disputes.

Ce livre propose une belle philosophie sur le musicien, l'artiste en général, le plus souvent incompris, il m'a aussi plus par ses dessins, la véracité de ses propos, l'humour, les anecdotes, c'est plus qu'une simple BD. C'est très émouvant, drôle et bien raconté avec une philosophie par derrière sur l'artiste et ses exigences, son égocentrisme, son désir de perfection. J'ai beaucoup aimé la scène de l'histoire du civil qui cherchait à éviter Azraël, l'ange de la mort, et la discussion qu'il a avec lui, comment l'auteur a choisi de se représenter Azraël, on a donc aussi quelques élèments religieux (ou de la mythologie judéo-chrétienne-hébraïque) Sinon, pour conclure, sans être un coup de coeur, c'est une BD que j'aurais du mal à oublier. Je serais tentée de visionner le film maintenant...

Mardi 21 février 2012 à 19:31

Quatrième de couverture : 

Peu de temps après le dénouement de l'affaire du cirque, les majordomes de la reine font intrusion dans le manoir de Phantomhive. Un drame se produit pendant le banquet organisé un soir de tempête. Le rideau écarlate retombe sur la silhouette du majordome, qui ferme les yeux, pressentant le sort qui l'attend...


Mon avis : 

Je connaissais déjà ce tome avant de l'avoir lu, en fait j'ai tout lu de Black Butler jusqu'au chapitre 66 qui est sorti il y a quelques jours. Selon le manga, j'aime bien suivre les scantrads, mais il faut vraiment que le manga me plaise et que je sois incapable d'attendre d'un tome sorte en France, ce qui ne m'empêche pas bien-sûr de relire le tome une fois sorti en France :p

L'affaire du cirque de Noah vient à peine de s'achever que la reine Victoria sait déjà ce qu'il s'y est produit exactement et, mécontente de la légère entorse que Ciel a commis durant l'affaire qui lui avait été confié, elle décide de lui offrir une chance de se racheter en le conviant à un banquet dans un château en Ecosse où seront invités une jeune chanteuse d'opéra, un producteur de théâtre, un jeune homme travaillant à la Blue Star Line, une compagnie de paquebots, le directeur d'une banque, le président d'une compagnie de diamants, Lau et sa soeur Ran Mao et enfin un médecin de famille modeste, écrivain à ses heures perdues, qui se demande bien comment il a fait pour attérir dans un tel lieu avec des personnes si haut placées. Le banquet se déroule comme prévu, malgrè quelques incidents et une tempête faisant rage au dehors, mais l'apparition d'un drame viendra troubler la soirée. La tempête empêchant quiconque de quitter le château, l'auteur du drame ne peut se trouver que parmi les invités...

L'affaire précédente ayant trouvé sa conclusion et l'auteur ayant clôt le tome précédent avec la résolution de l'affaire et un chapitre de transition, elle passe désormais à une toute nouvelle affaire, dans un autre environnement : un meurtre en huis-clos dans un château en Ecosse, ce qui me fait irrésistiblement penser à un roman d'Agatha Christie. Une invitation à un évènement, une introduction des personnages, un élèment qui empêche les personnages de quitter les lieux, un meurtre, le coupable parmi les personnages. Lau, qui est à l'honneur sur la couverture, l'avait prédit dès le début ! Comme s'il savait, comme s'il l'avait pressenti dès le début... ou alors il sait que Ciel Phantomhive est un vrai aimant à ennui et qu'il se passe toujours quelque chose avec lui, peut-être est-ce là une des raisons qui fait toujours revenir Lau vers le jeune comte. Les drames et les (més)aventures qui se déroulent autour de Ciel, Lau doit aimer ça, c'est son soap à lui ! Il fait dire que cette affaire est intéressante, surtout qu'en premier lieu, les soupçons tombent sur Ciel qui, pour faire croire son innocence, accepte de passer la nuit dans une chambre autre que la sienne avec un des invités qui s'avère être le jeune médecin qui se prend de sympathie pour Ciel quand, lorsqu'il est endormi, il peut voir son sérieux quitter son visage. Endormi, Ciel est l'enfant qu'il devrait être.

L'écrivain-médecin est par ailleurs le seul personnage dont on ne sait pas vraiment le nom. En recherchant sur le net, il serait le papa de Sherlock Holmes, donc sir Arthur Conan Doyle. Medecin, venant d'une famille nombreuse et de classe moyenne, écrivain à ses heures perdues dans un magazine et dont Ciel qualifie le héros de son histoire comme étant un homme fort intelligent avec un caractère solide, et, en parlant de cette histoire que Ciel a donc lu, on peut voir en arrière plan quelques magazines dont l'un porte le titre A Study in Scarlet... c'est vrai qu'il y a quelques ressemblances ! D'ailleurs, on retrouve quelques références à Sherlock Holmes, ne serait-ce que les petits dessins décorant les titres de chapitres représentant une loupe ou une pipe. C'est toujours autant bien dessiné, Yana Toboso s'améliore de plus en plus, elle a un style très propre, très net. Elle sait aussi nous offrir des rebondissements, nous aurons plus d'un meurtre et l'un des personnages principaux sera touché, ce qui bouleversera quelque peu Ciel d'habitude si impassible. Elle nous montre aussi que des personnages, comme Sebastian, savent quelque chose ou qu'il se trame quelque chose, mais pour le savoir, il faudra attendre la suite, elle nous fait tenir en haleine, rajoute quelques élèments qui nous font se poser des questions et elle accorde plus d'importance aux personnages secondaires comme les invités, les domestiques... j'ai beaucoup aimé le personnage du médecin-écrivain ! C'était un tome toujours aussi satisfaisant, l'auteur ne m'a pas encore déçu et j'espère qu'elle continuera à nous éblouir !


/ ! \  Petite annonçe inutile, juste pour dire que j'ai vieilli d'un an supplémentaire aujourd'hui : 21 ans le 21 février ! Et en cadeau, j'ai eu cet article qui m'a donné bien du fil à retordre, profitez-en bien !  / ! \

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