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Vendredi 9 décembre 2011 à 21:21

Quatrième de couverture : 

Darren, en révélant au grand jour le complot d'un traitre et en sauvant son clan d’une offensive vampirik, se voit non seulement sauvé de la peine de mort mais aussi élevé au rang de Prince, sous la tutelle de son maître, M. Crepsley. Six ans plus tard, une redoutable guerre fait rage entre vampires et vampiriks, baptisée Guerre des Cicatrices, mais derrière se profile bien pire encore


Mon avis : 

J'ai un peu de mal à me concentrer sur un roman en ce moment (autre que Anne Rice :p), mais j'avais malgrè tout l'envie de me replonger dans l'univers de Darren Shan et ses vampires. En une semaine, j'ai relu les quatre romans parus en français et les mangas (puisque je dois me jeter sur le manga pour espérer connaître la suite de la saga... sérieusement, ils font quoi Hachette ? Hop, on traduit quatre livres d'une saga de 12 en 2010 puis plus de nouvelles ? Total, ceux qui veulent lire la suite n'ont d'autre choix que de se rabattre sur le manga ou acheter la saga en anglais, on a un énorme retard surtout que l'auteur a commençé, en 2010, une saga de quatre livres sur un des personnages de L'assistant du vampire, l'un des plus intéressants ! Larten Crepsley, le mentor, le vampire roux qui fait une fixette sur le rouge)

Ce tome est paru depuis un moment déjà et ça va faire un an que je l'ai lu mais je profite de cette relecture pour en faire un billet, je fais aussi remarquer que j'ai joué au découpage un petit peu pour la quatrième de couverture. Pourquoi ? Elle est accusée du crime de spoilage ! (... ça se dit, ça ?), et le résumé spoile encore mais si j'enlevais tous les spoilers, le résumé ne ressemblait plus à grand chose... en gros, dans ce tome, six ans ont passé depuis les évènements du tome six et Darren s'ajuste toujours au nouveau statut qu'on lui a attribué, c'est qu'il est encore jeune pour ce rôle mais heureusement que, prince ou pas, Mr Crepsley le voit toujours comme son apprenti un peu chahuteur et accepte de l'aider dans ses devoirs, surtout qu'en ces temps obscurs, les tensions entre vampires et vampanezes (version anglaise de vampiriks car je n'aime pas la version française) n'ont jamais été aussi tendues et croissantes. On se dit qu'une guerre pourrait très bien se préparer surtout que l'inquiètant Monsieur Tiny débarque à la montagne des vampires pour annonçer une nouvelle bien angoissante mais il leur laisse trois chances d'éviter cette guerre si seulement les vampires y parviennent...

Alors, que dire sur ce septième tome ? J'ai bien aimé dans l'ensemble même si on traîne vraiment en longueur. Je ne dis pas qu'il ne se passe rien mais disons que la trame de l'histoire, l'intrigue, met du temps à se mettre en place. On évolue dans l'histoire sans savoir quelle est l'intrigue, le but, l'histoire met du temps à se mettre en place. Il faut dire qu'avec tous les évènements passionnants des tomes 5 et 6, ici on se relâche un peu, ça ressemblait plus à un tome de transition pour moi. L'action n'arrive qu'à la toute fin et on a quelques révélations qui nous laissent sur notre faim. Donc pour moi, il va y avoir plus de choses sérieuses dans les tomes suivants. C'est un peu comme le tome quatre qui faisait comme tome de transition pour les tomes 5 et 6. Ensuite - ce n'est pas vraiment une remarque négative - certains personnages sont vraiment dessinés de façon caricaturale, je pense surtout à Evanna, la sorcière, voire un peu Vancha March, un prince vampire qui fait sa première apparition.

Mais je vais pas dire, ça m'a fait du bien de revoir Darren et son univers, surtout que ça m'avait manqué. Quel bon divertissement ! Bien que l'histoire se fasse plus sombre, on a encore un peu d'humour (on en apprend un peu plus sur l'amour inconditionnel de Monsieur Crepsley pour son cercueil ! et on apprend aussi que Paris Skyle et Darren s'amusent à comparer Crepsley à un gorille, et que les vampires ne tiennent pas bien l'alcool xD). On a aussi quelques révélations, notamment sur la situation actuelle : les vampires et vampanezes sont en guerre et Tiny fait quelques révélations sur le camps adverse ; Evanna et d'autres personnages révèlent un peu sur les 'mythologies/légendes' des vampires, ce qui permet un peu de mieux expliquer leur monde et situation actuelle avec les vampanezes. On retrouve aussi brièvement le Cirque du Freak dont certains protagonistes ont changé, voire grandi pour certains. Darren aussi a grandi, mûri mais je déplore qu'il ne sache pas se défendre mieux que ça : c'est un demi vampire et un Prince vampire, que diable ! et son peuple est en guerre ! Sinon, de nouveaux personnages font leur apparition : Vancha, un prince vampire qui n'agit pas du tout comme un prince, ainsi que son frère, la sorcière Evanna et d'autres... c'était un bon tome mais j'avoue espérer être mieux éblouie par la suite
:)

Samedi 10 décembre 2011 à 14:38

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Autresimages/BookandFlower.jpgIl y a quelques jours, Matilda m'a tagué et je consacre le temps libre que j'ai avant les évaluations d'avant les vacances pour y répondre. Si je devrais taguer d'autres personnes en retour... j'aurais dit autre-rimes et Niënor (si cette dernière n'a pas été déjà taguée) si ça les tente et que vous avez du temps libre, vous n'êtes pas obligés de répondre, hein ! C'est juste pour avoir quelqu'un à taguer en retour, quiconque veut refaire ce tag est libre de le faire sans soucis :)

And here we go !

Que contient votre (vos) bibliothèque(s) : (BD, romans, essais, documentaires, jeunesse, policiers, guide de voyages, livres d'art... etc) ?

J'ai deux meubles faisant office de bibliothèque dans ma chambre. La plus vieille ne contient que des livres sur chaque rangée, en général les livres de poche mais il y a quelques grands-formats. En haut de cette étagère sont entreposés mes mangas. Je n'en ai pas beaucoup (la plupart que j'ai lu sont des emprunts). Mes BDs se trouvent, elles, tout en bas. Mon autre meuble contient à la fois des livres (grands formats ou beaux livres mais il y a une étagère pour des petits formats), des objets de décoration (ma collection de boules de neige à l'effigie des monuments du monde, des décorations de chats) et mes DVDs. Bien-sûr, ces deux meubles ne suffisent pas à contenir tous mes livres, il y a un vieux coffre à jouet dans ma garde robe où je range d'autres livres.

Vos livres sont-ils classés d'une façon particulière ?

J'ai beaucoup de livres d'une même édition. Les livres de poches sont tous regroupés ensemble : les Pocket avec les Pocket, les Livres de Poche avec les Livres de Poche, les Folio avec les Folio, les Librio, les J'ai Lu, les Milady. Pour les livres qui ne sont pas de tailles égales (livre de poche comme grands formats, ils sont rangés du plus petit au plus grand. Les sagas sont évidement regroupées ensemble. Les classiques sont avec les classiques et les livres jeunesses restent entre eux (mais doivent cohabiter avec quelques pièces de théâtres et livres Librio), la bit-lit doit cohabiter avec des livres jeunesses et d'autres livres d'autres genres.

Tous les livres de votre (vos) bibliothèque(s) vous appartiennent-ils (conjoint, enfants, prêts...) ?

Je n'ai ni conjoint, ni enfant et ma petite soeur garde ses livres dans sa chambre ainsi que quelques BDs qui m'appartiennent (les Tom-Tom et Nana, Lucky Luke, Astérix...) et qui n'ont pas trouvé leur place chez moi. J'ai quelques livres dénichés dans le garage et quelques livres à ma mère que je compte lire un jour et j'ai récupéré des BDs de mon père mais au moins 90 % des livres dans ma chambre sont à moi. Les prêts de la médiathèque, eux, sont entreposés ailleurs, sur un petit meuble.

Avez-vous lu tous les livres qui sont dans votre (vos) bibliothèque(s) ?

Seigneur, non ! Encore heureux ! J'ai encore une PAL bien pleine et si des fois, je me plains qu'elle soit grande, je suis heureuse d'avoir encore plein de livres à découvrir, en réserve, surtout en ce moment où je ne peux plus me permettre de m'offrir des livres. J'ai pas mal de livres qui attendent d'être lus, tant mieux pour moi :)

Avez-vous des auteurs préférés ?

Bien-sûr que j'en ai ! En toute première place et ce, depuis quelques années déjà, la très grande déesse JK Rowling, puis Anne Rice, Arthur Conan Doyle, Oscar Wilde, Patricia Briggs, Neil Gaiman, René Goscinny... et j'ai une certaine tendresse pour Pierre Bottero, Rick Riordan, Agatha Christie, Victor Hugo, Voltaire, Roald Dahl, Max Gallo, la comtesse de Ségur et Erik L'Homme.

Avez-vous un livre préféré ?

Je n'ai pas un mais plusieurs livres préférés, un ça n'est jamais assez ! Si je ne devais vraiment répondre qu'un, je dirais sans surprise la saga Harry Potter. Mais parmi mes préférés se trouvent aussi Dracula, Dix petits nègres, La mésentente cordiale, Entretien avec un vampire, Percy Jackson, Jurassic Park et sa suite Le Monde Perdu, les Sherlock Holmes, De bons présages, Les Liaisons Dangereuses, Le Petit Nicolas, etc.

Mardi 20 décembre 2011 à 15:47

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/SSHD/SIMP16treehouse72.jpgRéférences holmesiennes dans les séries télévisées : Sherlock Holmes dans Les Simpson.


Les Simpson, c'est une série dont je n'accordais aucune importance auparavant, trouvant ça complètement stupide et sans intérêt. Jusqu'à ce que je découvre la chaîne W9 et que Canal+ ne diffuse aussi à son tour cette série télévisée et que je doive la regarder avec ma petite soeur, et que finalement, cette série est un vrai bon divertissement, malgrè des moments assez idiots (il faut l'avouer), drôle, qui détend et qui apporte quand même pas mal de références musicales, littéraires, cinématographiques et autres. Moralité de l'histoire, mes enfants : il ne faut jamais juger avant d'avoir essayé.

Pourquoi donc parler des Simpson ici alors que je pourrais très bien le faire sur mon autre blog, Séance-Cinéma, conçu pour parler de films et séries télévisées ? J'avais mentionné, plus haut, ma surprise d'avoir découvert et de découvrir encore les nombreuses références culturelles dans Les Simpson, que ce soit parodié ou pas. Des références me donnant envie de lire Un tramway nommé désir, qui m'a fait découvrir la chanson Starry Night (faisant référence au peintre Vincent Van Gogh), qui m'a fait reredécouvrir The sound of silence de Simon et Garfunkel... et de nombreux classiques dans la littérature ou du cinéma/télévision sont repris. Dont Sherlock Holmes qu'on retrouve mentionné assez souvent dans la série.
 
Peut-être est-ce parce que je m'ennuyais, ou que j'avais honte de ne plus avoir posté un article pour la SSHD, mais je me suis fait un devoir de rechercher chaque épisode ayant une référence holmesienne. Je n'ai pû en dénicher que cinq jusqu'à présent, mais je cherche toujours. Cet article sera ré-édité au fur et à mesure que je trouverais quelque chose. En attendant, voici mes maigres trouvailles :

- Catch 'Em If You Can / Attrapez-nous si vous le pouvez. Saison 15, épisode 18. Une phrase. Alors qu'Homer et Marge fuient leurs enfants afin de filer une seconde nuit de miel, ils remarquent que leurs enfants - Bart et Lisa - ne sont pas d'accord et selon Marge, Bart et Lisa filent leurs parents comme le ferait Sherlock Holmes.

- Simpson Horror Show XV / Les Simpson, spécial Halloween XV. Saison 16, premier épisode, la seconde petite histoire nommée Crimes sans châtiment en version française ou Four Beheadings and a Funeral en version originale. Dans le Londres de 1890, Bart et Lisa sont le docteur Bartley et la détective Eliza Simpson. Portant les rôles de Sherlock Holmes et du docteur Watson, ils filent un criminel ressemblant étrangement à Jack l'Eventreur. L'image de l'article est d'ailleurs tirée de cet épisode. A noter que les épisodes Halloween n'ont aucun lien dans la storyline, ils ne suivent pas les épisodes 'normaux', ainsi tout (ou presque) est permis, les histoires les plus folles sont celles dans les épisodes d'Halloween.

- The Regina Monologues / Homer rentre dans la reine. Saison 15, épisode 04. De très nombreuses références à tout ce qui touche la Grande-Bretagne alors que les Simpson visitent l'Angleterre : Harry Potter, James Bond, Mr Bean, Mary Poppins, Shakespeare... et aussi Sherlock Holmes !

- Postcards from the Wedge / Elémentaire, mon cher Simpson. Saison 21, épisode 14. Aucune réelle référence à Sherlock Holmes, si ce n'est le titre dans sa version française, qui reprend la célèbre réplique : 'Elémentaire, mon cher Watson.'

- The Ten-Per-Cent Solution. Saison 23, épisode 08. Idem, sauf que c'est l'inverse. La seule référence à Sherlock Holmes dans cet épisode est son titre. Il peut aussi faire référence au film The Seven-Per-Cent Solution.

C'est tout pour le moment, bien entendu je cherche encore, Les Simpson compte 22 saisons après tout, la saison 23 étant toujours en cours de diffusion aux Etats-Unis. Je ferais peut-être d'autres articles sur d'autres références holmesiennes dans d'autres séries tv (sur mon blog ou sur l'autre, ça, c'est à voir), et concernant celui-ci... eh bien, je ré-éditerais si je trouve de nouvelles références holmesiennes :)

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/SSHD/MiniLogoDilettantesBlanc.jpg

Mardi 20 décembre 2011 à 17:44

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/LaBelleLaBeteetcontes.jpgLa Belle et la Bête (et autres contes) - Madame Leprince de Beaumont.

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L'auteur :

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Photosdauteurs/madameleprincedebeaumont.jpg
Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, née Vaimboult, plus connu comme nom de plume par Madame Leprince de Beaumont (26 avril 1711 - 8 septembre 1780), est une écrivain, pédagogue et journaliste française, auteur de nombreux contes dont la plupart sont devenus des classiques de la littérature jeunesse.


Emprunt bibliothèque fac.
Lecture en ligne des contes ici.


Quatrième de couverture : 

Un marchant égaré trouve refuge dans un château désert. Avant de reprendre sa route, il cueille une rose ... Il ne sait pas encore que ce geste anodin va déclencher la fureur de l'habitant des lieux, une bête immonde qui exige pour réparation que le marchand lui livre une de ses filles, la jeune et douce Belle ... contient aussi d'autres contes.


Mon avis : 

Les contes semblent être revenus à la mode, notamment chez les séries télévisées américaines qui nous sortent cette année deux séries dérivées des contes de fées : Grimm et Once upon a time. Il se trouve que je suis ces deux séries que j'aime beaucoup, ce qui m'a donné l'envie de relire les contes de fées. Grimm, Perrault, Andersen... en passant par Madame de Beaumont que j'ai découvert avec son oeuvre la plus célèbre, La Belle et la Bête. Ca va faire plusieurs semaines que j'ai lu ce recueil de contes, donc j'espère me rappeller de suffisament de choses pour concrétiser cet article.

L'édition du livre que vous voyez en image sur cet article n'est pas celle que j'ai lu à la fac, mais n'ayant pas trouvé d'image pour la couverture de l'édition que j'ai emprunté, j'ai pris celle-ci à la place. Dans cette édition, il y avait bien-sûr le conte de La Belle et la Bête, c'est l'histoire d'un marchant qui a trois fils et trois filles. Deux des filles sont très frivoles, coquettes, égoïstes et n'ont comme ambition d'épouser des hommes riches et de mener une vraie vie de princesse, honteuses de la classe sociale où elles vivent et du métier de leur père. La plus jeune soeur, au contraire, est la plus douce, la plus belle et la plus désintéressée. Elle aime sa famille et se cultiver, elle ne cherche pas le bonheur, elle prend ce que la vie qui offre, sans se plaindre. Un jour que le marchant part chercher des marchandises au loin, il se perd dans un bois. Il parvient à échapper au froid et aux loups lorsqu'il tombe sur un château semblant abandonné mais emprunt de magie car il y trouve vêtements et nourriture pour lui. Bien restauré le lendemain matin, il décide de reprendre la route, et ceuille une rose du jardin pour sa jeune fille mais il est surpris par une créature, mi-homme mi-bête qui demande répération. Apprenant que le marchant a trois filles, il accepte de le laisser repartir avec la promesse qu'une de ses filles viendra vivre au château. La jeune Belle décide de prendre sa place en allant vivre avec la Bête...

On a d'autres contes comme Le Prince Chéri, dont on dit qu'Oscar Wilde s'en est inspiré pour écrire Le Portrait de Dorian Gray. Il raconte la vie d'un roi bon et vertueux qui a un fils qu'il aime beaucoup mais qui est moins bon que lui. A l'aube de sa mort, il émet le souhait que son fils soit plus vertueux, afin qu'il puisse régner justement sur le royaume. La fée Candide promet au roi de rentre son fils Chéri un être meilleur. Elle lui offre une bague qui le piquera dès qu'il fera les mauvais choix. Culpabilisant au début pour les vilaines actions dont il est l'auteur, Chéri décide de se débarasser de la bague de la fée et d'ignorer ses recommandations. Pour le punir, la fée décide de le transformer en créature difforme, à l'image de son âme. S'il veut espérer retrouver son visage d'homme, il lui faudra se racheter. Dans Le Prince Charmant, il est question d'un Prince (ça, c'est évident) qui croisa, alors qu'il chassait, une magnifique biche blance. Refusant de la tuer, il se décida à la suivre pour tomber sur un château dont la maîtresse des lieux est une magnifique jeune femme, immortelle, nommée Vraie-Gloire. En admiration devant cette femme, il lui voue un amour éternel. Mais un autre prince voulant l'épouser se trouve aussi dans le château, Absolu. Pour décider de qui elle épousera, elle décide de tester la fidèlité des deux princes qui tomberont sur la soeur de Vraie-Gloire : Fausse-Gloire, belle en apparence, qui cache ses défauts derrière un voile de beauté. Un prince tombera dans le piège et l'autre pourra prétendre épouser Vraie-Gloire.

Dans le Conte des Trois Souhaits, il est question d'un couple pauvre qui souhaiteraient mener une meilleure vie, riches. Une fée leur apparait soudain et leur accorde trois voeux. Seulement, le couple ne sait que demander. Trois, ce n'est pas suffisant. Faut-il souhaiter être riche, beau et à l'abri du besoin, ou préférer une bonne santé, de la joie et une vie plus longue ? Dans Joliette, conte que j'avais eu l'occasion d'étudier en seconde au lycée, raconte l'histoire d'une jeune princesse que les fées ont donné lors de sa naissance toutes sortes de qualités, sauf la plus importante : la bonté de coeur. S'en aperçevant, la reine des fées condamme la fillette à être muette jusqu'à l'âge de 20 ans. En grandissant, la princesse devient charmante mais elle a la fâcheuse habitude d'écouter aux portes et de raconter - par écrits ou des signes - toutes les conversations secrètes. Si cela ravie sa mère la reine, curieuse, cela désole son père, le roi, qui prédit des malheurs pour sa fille si jamais elle continue à rapporter les conversations secrètes... dans Le Prince Chéri, il est question d'un prince qui, pour épouser une princesse, brisa la malédiction qui concernait son chat. Celui-ci, furieux, décida de maudire le prince en le condamnant à avoir un fils avec un long nez. La mère, attristé par le long nez de son fils, fut néanmoins rassurée par la cour qui lui assura que les grands conquérants romains avaient un long nez. Ce fils rencontra plus tard une princesse avec un nez si petit qu'il était moqué, pour rassurer sa belle, il lui assura que des reines comme Cléopâtre avaient des petis nez. Mais une fée leur fera comprendre à quel point l'amour propre cache les difformités de l'âme et du corps... et enfin, dans La Curiosité, un couple pauvre critiquent Adam et Eve pour avoir mangé le fruit défendu, ce qui a condamné le genre humain à travailler sans cesse. Un roi les entend et décide de les loger dans son château où ils ne manqueront de rien. Ils pourront manger aussi de tout, sauf d'un plat caché qu'il était défendu d'ouvrir. Mais comme Eve, la femme veut découvrir ce plat malgrè toutes les bonnes choses à table.

On retrouve bien sûr les thèmes chers aux contes de fées traditionnels : l'enseignement de la morale aux plus jeunes, sur la vertu, la bonté de coeur, les bonnes actions sont récompensées et les mauvaises actions ne peuvent nous conduire que sur le mauvais chemin, et qu'on regrettera toujours d'une façon ou d'une autres les vilaines choses que l'on a fait. L'amour, la bonté, la gentilesse sont récompensés. Il y a aussi des leçons de vie : attention à l'amour-propre qui peut nous faire défaut, la vraie beauté vient du coeur, méfiez-vous des apparences, ne soyez pas orgueilleux parce que vous êtes au plus haut dans la hierarchie, la curiosité est un vilain défaut et peut faire du mal. Les personnages avec une belle apparence ne sont pas toujours bons. Les messages de ces contes sont hélas encore d'actualité, ils traitent de problèmes que l'on rencontre tous les jours, qui nous concernent (pour les défauts et qualités, hein ! pas qu'on rencontre des fées ou des animaux parlant tous les jours). La magie est très présente aussi : les fées sont presques présentes dans tous les contes, les animaux qui parlent, les châteaux et objets enchantés, les métamorphoses diverses... à noter aussi un certain rapport avec la religion : des personnages pieux, des paroles 'mon enfant, ne faîtes pas ceci, cela chagrine le bon Dieu', et le conte de La Curiosité qui reprend le mythe d'Adam et Eve.

Petite surprise au niveau des personnages, ils sont intéressants pour la plupart et profonds, surtout les personnages masculins (seul personnage féminin que j'ai réellement aimé était la Belle, voire même la fée Candide, les autres m'ont paru assez fades, inintéressantes). Découvrir et redécouvrir ces contes était formidable, surtout que je ne connaissais pas la plupart d'entre eux, ils se lisent avec plaisir, ils sont toujours avec le mélange habituel des contes de fées traditionnels, c'était très plaisant. Fluide à lire, malgrè quelques mots du vocabulaire de l'époque, ça reste facile à comprendre.

Extrait : 

Il y avait une fois un prince, qui perdit son père, quand il n'avait que seize ans. D'abord il fut un peu triste ; et puis, le plaisir d'être roi le consola bientôt. Ce prince, qui se nommait Charmant, n'avait pas un mauvais cœur ; mais il avait été élevé en prince, c'est-à-dire à faire sa volonté ; et cette mauvaise habitude l'aurait sans doute rendu méchant par la suite. Il commençait déjà à se fâcher, quand on lui faisait voir qu'il s'était trompé. Il négligeait ses affaires pour se divertir, et surtout, il aimait si passionnément la chasse, qu'il y passait presque toutes les journées. On l'avait gâté, comme on fait tous les princes. Il avait pourtant un bon gouverneur, et il l'aimait beaucoup, quand il était jeune ; mais, lorsqu'il fut devenu roi, il pensa que ce gouverneur était trop vertueux.

Le Prince Charmant.

Vendredi 13 janvier 2012 à 21:19

http://petitelunesbooks.cowblog.fr/images/Couverturesdelivres2/Antechrista.gifAntéchrista - Amélie Nothomb.

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Mercure.
Hygiène de l'assassin.
Cosmétique de l'ennemi.


Emprunt médiathèque.








Quatrième de couverture : 

'J'avais seize ans. Je ne possédais rien, ni biens matériels, ni confort spirituel. Je n'avais pas d'ami, pas d'amour, je n'avais rien vécu. Je n'avais pas d'idée, je n'étais pas sûre d'avoir une âme. Mon corps, c'était tout ce que j'avais.'


Mon avis : 

Je me suis remise à Amélie Nothomb avec ce titre emprunté à la médiathèque, je vais devoir réfléchir au prochain que je voudrais emprunter, voir quel autre livre serait suceptible de me plaire, pour le moment, je n'ai pas été franchement déçue de cette auteur. Ce dernier titre était certes moins formidable que les trois autres, mais j'ai bien aimé et je ressors positive de cette lecture.

Blanche est une jeune fille solitaire et discrète, personne ne la remarque vraiment à la fac. Et voilà qu'un beau jour, Christa, la fille la plus admirée de la fac, belle, séduisante, audacieuse, brillante, qui plaît à tous, vient la voir et lui parler. Blanche n'en revient pas, c'est comme un miracle ! Quelqu'un l'a remarqué et veut bien lui parler et rester avec elle un moment, et pas n'importe qui ! La coqueluche de la fac, une jeune fille qui a tout pour plaire. Pour la garder auprès d'elle, pour tâcher d'être une amie serviable et aimable, elle n'hésite pas à tout lui donner et, puisque Christa vit ailleurs, elle lui propose de s'installer chez elle la semaine au lieu de prendre le train plusieurs heures pour retourner chez elle, en Belgique. Ses parents, ravis de savoir que leur fille a enfin une amie, acceptent très rapidement Christa qui se fait passer pour une fille parfaite. En revanche, Blanche se rend compte bien vite dans quelle situation elle s'est embarquée en laissant entrer Christa dans sa vie et sa maison. Car Christa n'est qu'une manipulatrice, mythomane et tentatrice dissimulée sous les traits d'une jeune fille parfaite...

Narrée par Blanche, cette histoire est une véritable description des tourments de l'adolescence. C'est une jeune fille solitaire, discrète, timide, sans amis qui essaye de comprendre si elle a un but dans sa vie, que faire de sa vie, comment grandir. Assez mal dans sa peau, elle a du mal à croire qu'on puisse s'intéresser à elle jusqu'à ce que Christa ne débarque. Mais celle-ci impose une version cruelle d'une amitié perverse, une relation d'amitié dominé-dominant, car ce roman montre bien comment une personne peut manipuler son entourage, dominer quelqu'un à l'extrême, envahir la vie et le foyer d'une autre, la manipuler, la martyriser psychologiquement... je me suis retrouvée pas mal de points communs avec Blanche, j'étais - sous certains aspects - comme elle durant mon adolescence et je suis restée assez discrète et timide. Heureusement que je n'ai connu et ne connais pas de Christa ! Christa est vraiment ambigüe, elle est cruelle oui, mais pourquoi a-t-elle fait tout ça ? qui est-elle vraiment ? Elle se protège presque par son prénom, alors qu'en réalité, comme le dit Blanche, elle n'est pas Christa mais Antéchrista. C'est le surnom que lui donne Blanche. L'Antéchrist est, après tout, une figure d'imposteur maléfique qui se fait passer pour le Messie, peu avant l'Apocalypse.

C'est deux faces différentes d'une personne. Elle est vraiment l'exact opposé de Blanche : cruelle, audacieuse, séductrice, sûre d'elle, magnifique, extravertie... Blanche, elle, est sensible, intravertie, discrète, fragile et manque cruellement de confiance en elle. J'avoue m'être parfois reconnue en elle. Ce roman m'a fait réfléchir : aurais-je fais comme elle ? est-ce que je serais aussi tombée dans le piège Christa ? Aurais-je décidé d'agir ou de laisser passer ? Christa, elle, a ce désir d'exercer son pouvoir sur certaines personnes, elle veut se sentir supérieure et elle parvient très bien à se faire passer pour une gentille fille, elle se fait immédiatement adopter par la famille de Blanche qui avouent clairement leur préférence à Christa par rapport à Blanche. Selon eux, c'est une fille admirable, irréprochable, courageuse et bien. Comme quoi, Christa fait une excellente actrice, elle ment à tout le monde, même sur sa propre vie.

C'est une histoire à proprement dit banale, c'est un problème que des personnes rencontrent et pourtant, l'auteur sait la rendre intéressante, ce livre court se lit très rapidement, on a envie de lire la suite, sans s'arrêter. On est presque subjugée par cette horreur décrite, cette manipulation cruelle. On voit si Blanche va réussir à régler ce problème épineux, à se débarrasser de son bourreau... bref, encore un bon Nothomb !

Extrait : 

Jusqu’à ma rencontre avec Christa, l’un des bonheurs de ma vie d’adolescente avait consisté à lire: je me couchais sur mon lit avec un livre et je devenais le texte. Si le roman était de qualité, il me transformait en lui. S’il était médiocre, je n’en passais pas moins des heures merveilleuses à me délecter de ce qui ne me plaisait pas en lui, à sourire des occasions manquées.

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